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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Duck Tales: The Quest for Gold
(Article écrit par Antekrist et extrait de Emunova - août 2010)
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Si les licences Disney ont fait le bonheur des joueurs sur consoles des ères 8 et 16
bits, certaines d'entre elles ont aussi connu leur heure de gloire sur micro-ordinateurs.
L'intelligence de Disney, c'est d'avoir conçu une version propre à chaque type de support et
exploitant au mieux, théoriquement du moins, les capacités de chacun. La bêtise de Disney
par contre, c'est d'avoir confié Duck Tales à Incredible Technologies.
C'est le plus riche, le plus roublard...
Je ne vais pas faire durer le suspens : non, Duck Tales ne propose pas de scénario métaphysique
ni quoi que ce soit. L'histoire est on ne peut plus simple : Gripsou rend visite à Picsou pour
lui annoncer qu'il va devenir le canard le plus riche du monde en faisant le tour du monde pour trouver
des trésors.
Dans le doute, Picsou lui emboîte le pas et emmène avec lui ses neveux Riri, Fifi et Loulou,
sa nièce Zaza et l'inénarrable pilote Flagada Jones pour lui filer un coup de main.
Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui, Cortex ?
Au premier abord, on se dit que la nuit va être longue, étant donné que la carte du monde affiche plus de
trente destinations. Mais en vérité, à la différence des jeux de plates-formes parus sur NES et Game Boy,
Duck Tales: The Quest for Gold est une sorte de Monopoly amélioré. Vous ne traverserez pas toutes les étapes
durant la partie. Vous n'avez que trente jours pour devenir encore plus riche que riche, et chaque déplacement
sur la carte se traduit par un voyage.
Les voyages sont bien évidemment menés par Flagada Jones au guidon de son biplan, et puisqu'on sait tous que
c'est probablement le seul pilote à n'avoir jamais réussi à atterrir, les trajets aériens sont pour le moins
complexes. Ici, c'est vous qui contrôlez le manche à balai, dans des niveaux vus de profil. Le but du jeu est
de voler, déjà, mais aussi d'éviter les obstacles et intempéries qui se dressent sur votre chemin, avant
de poser tant bien que mal votre coucou à l'aérodrome d'arrivée.
Un calendrier défile à l'écran et plus vous prenez votre temps à faire des boucles au lieu de filer en
ligne droite, plus vous mettrez de jours pour parvenir à destination.
Ceci étant fait, il vous reste encore à trouver le trésor. Et si ce sont bel et bien trente-quatre points de
chute qui s'offrent à vous, le type d'épreuves est plutôt redondant. Vous aurez droit selon les cas à de
l'escalade, le but étant d'atteindre le sommet sans tomber et en évitant les éboulis, ours, chèvres et autres
voleurs ; à une traversée de la jungle où vous devrez sauter de liane en liane et éviter serpents et panthères ;
mais aussi à d'autres épreuves qui ne s'apparentent pas au genre de la plate-forme.
Ainsi, vous effectuerez aussi un safari photo vu un peu à la manière d'un FPS, le but étant de "shooter"
les animaux qui se cachent dans les fourrés. Ou encore, vous explorerez les cavernes pièce par pièce dans
une sorte de labyrinthe.
Entre deux missions, vous pouvez choisir de revenir dans votre coffre afin de sauvegarder, de faire fructifier
vos acquis en les plaçant sur des actions, ou encore de faire un petit plongeon dans votre or, tout simplement.
Cependant, ne perdez pas trop de temps parce que Gripsou ne vous attend pas : lui aussi récolte des trésors un
peu partout, et les destinations où il s'est rendu ne seront d'ailleurs plus disponibles par la suite. À la fin
des trente jours, vous ferez peser vos trésors, et celui qui en a le plus gagne la partie.
Trente jours de nuit
Sur le plan visuel, Duck Tales: The Quest for Gold n'est pas spécialement reluisant. Les gros plans
lors des scènes (je ne parlerai pas de scènes cinématiques puisque les plans sont fixes) font honneur
aux personnages de Walt Disney, mais lors des séquences de jeu, les personnages sont plus approximatifs.
Lors des phases de plates-formes, les sprites sont minuscules et un peu perdus dans des décors riches
en détails (notamment celui de la jungle, seule vraie réussite du jeu).
Les animations sont épouvantablement hachées et question son, seul le minimum syndical est présent.
Bilan : ce n'est certainement pas pour sa mise en forme que l'on joue au titre d'Incredible Technologies.
Et à vrai dire, ce n'est pas tellement pour sa jouabilité non plus. Lors des phases de plates-formes, les
trois vies que représentent chacun des neveux ne seront pas de trop tant leurs déplacements sont rigides,
qu'il s'agisse des sauts ou des passages imposés à la corde d'alpinisme.
Les deux autres types d'épreuves s'en tirent mieux, même si pour le coup, la vue empêche de viser correctement
lors de la séance photo. Finalement, c'est peut-être la séquence de vol qui se révèle la plus simple (ou la
"moins pire") à appréhender.
Pourtant, la difficulté flirte avec le ras des pâquerettes : les ennemis sont léthargiques, il est quasiment
impossible d'avoir moins d'argent que Gripsou à la fin du jeu... Bref, Duck Tales: The Quest for Gold se destinerait
avant tout aux plus jeunes si ce n'étaient son abominable jouabilité qui rendrait fou plus d'un expert, et
sa réalisation minimaliste qui pourrait compromettre les goûts artistiques futurs des enfants. Finalement, cette
tentative n'a pour autre but que de faire valoir son homologue sur consoles de salon, mettant en exergue ses
qualités tant graphiques que de jouabilité.
Nom : Duck Tales: The Quest For Gold.
Développeurs : Incredible Technologies.
Éditeur : Disney/Titus.
Genre : jeu d'action multigenre.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
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