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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : Digital Broadcaster Elite
(Article écrit par Thierry Lamblot et extrait d'Amiga News - septembre 1996)
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Depuis près d'un an je suis tenté de faire évoluer mon matériel et décidé à passer au montage virtuel. Beaucoup de lecteurs
ont eux aussi été saisis de ce nouveau mal de fin du XXe siècle ou sont sur le point d'y succomber. La situation se complique
quand il s'agit d'effectuer le choix. En effet, les options sur Amiga ne sont pas légion. La plus connue, la carte VLab
Motion de MacroSystem n'est réellement performante que montée sur un DraCo. Nous sommes en effet en présence d'une carte
Zorro II qui ne gère pas les énormes débits de données inhérents à la vidéo. Il sera certainement très intéressant de
tester la nouvelle carte VLab Motion spécial DraCo directement montée sur DraCo.
La seconde option, celle qui nous intéresse aujourd'hui, je l'ai rencontrée en mai au salon Amiga à Rhodes Ste Genèse (Belgique) :
il s'agit du Digital Broadcaster Elite. Grâce à l'article paru dans le n°83 d'Amiga News
(octobre 1995) je connaissais déjà l'existence de ce matériel américain mais aucune information concernant l'importation de ce
matériel en Europe ne m'était parvenue depuis. Devant la qualité du produit, il m'a paru important d'apporter des informations
aux lecteurs de la revue qui, comme moi, s'intéressent au montage virtuel et se sentent attirés par le chant des sirènes et
la multitude des options proposées par le monde PC.
Le 26 juin dernier je me suis donc rendu dans les locaux d'AVM Technology, le distributeur européen de Digital Broadcaster
Ellite (DBE). AVM Technology, un nom qui vous dit peut-être déjà quelque chose puisque cette société développe et commercialise
sur la Belgique un système d'informations basé sur l'utilisation conjointe d'un écran Barco, d'un Amiga 1200 accéléré et Scala,
nommé Intelligent Display System. Dans la matinée j'ai été rejoint par les sympathiques membres de l'association lilloise Art
Com Vidéo. Ceux-ci utilisant LightWave et un PAR nous avons pu réaliser une comparaison entre les deux systèmes. Tout d'abord,
je voudrais prévenir les âmes sensibles que de par ses spécificités, le système testé ne se trouve pas forcément à la portée
de toutes les bourses. Il est vrai qu'en vidéo on ne fait rien sans rien. Chiffrez une configuration de montage vidéo deux
machines avec une table de montage et une petite régie d'effets et vous constaterez que tout cela se tient. Enfin, nous parlerons
gros sous un peu plus tard. Passons maintenant au test proprement dit.
Configuration
Le test réalisé a été pratiqué sur un Amiga 4000 monté dans une maxi tour (refroidissement oblige) et muni d'une carte Warp
Engine tournant à 40 MHz, de 52 MO de mémoire, d'un disque dur Seagate Barracuda ST 15150 de 4,3 Go, d'un autre disque Barracuda
pour l'audio plus un IDE pour le Workbench et un autre IDE dédié à Producer, le logiciel de contrôle de la carte. L'Amiga était
affiché sur un écran Barco de taille respectueuse (le pied !) et la vidéo en sortie carte sur un moniteur vidéo Sony. La
partie audio étant confiée à une carte SunRize AD516. Rassurez-vous, il est tout à fait possible d'utiliser DBE sans cette
déferlante de matériel. Il est cependant nécessaire d'utiliser un Amiga 3000 ou 4000 muni d'un contrôleur SCSI performant du
type Fastlane Z3, CyberStorm, Warp Engine ou encore le contrôleur du 4000T. Un disque dur Seagate Barracuda de 2 ou 4,3 Go
est nécessaire pour la vidéo et un second de type SCSI-2 rapide pour l'audio. De 4 à 8 Mo de mémoire sont requis pour
l'acquisition d'images, 16 Mo seront nécessaires dès l'instant où l'on aura des calculs d'effets ou transitions à effectuer.
Posséder ADPro ou Image FX peut également rendre de grands services à l'utilisateur.
Les réglages
Le boîtier de connexion de DBE dispose d'entrées et de sorties composites, YC et YUV et se trouve relié à la carte par une nappe.
Le logiciel Producer est fourni avec la carte et permet le contrôle de la carte. La carte travaille en interne en composantes
et utilise trois numériseurs qui garantissent une acquisition d'images top niveau. Avant de commencer l'acquisition, il faut
indiquer le standard utilisé (PAL ou NTSC), effectuer éventuellement un centrage d'images, régler le taux de compression,
pratiquer les réglages de contraste et de chrominance si besoin. Il ne reste plus qu'à nommer son projet et le tour est joué.
La carte numérise les séquences à raison de 50 trames par seconde et l'on règlera le taux de compression en fonction du signal
entré et du résultat escompté. DBE accepte un taux de compression de 180 pour 1 (qualité inférieure à du VHS) à 3 pour 1 pour
du Beta SP. Évidemment, vous vous doutez bien que tout cela a une influence sur le taux de remplissage de nos disques durs.
Pour exemple, à 180/1, une séquence de 30 secondes occupera 5 Mo alors que la même séquence compressée à un taux de 3/1 vous
mangera la bagatelle de 250 Mo sur votre disque.
L'acquisition
Une fois que l'on a réglé les différents paramètres de travail, on peut commencer la partie acquisition. La numérisation débute
soit par un clic de souris soit en éditant des codes temporels. Cette deuxième solution se montrera à la longue particulièrement
économique pour quiconque voudra économiser l'espace de ses disques et aussi son temps dans la phase de montage.
Pour notre test, nous avons numérisé trois types d'images : dans un premier temps une course de voitures tournée en Beta SP,
puis des animations LightWave réalisées par Arcom Vidéo et "shootées" en Beta SP en sortie PAR et enfin des images d'un
carnaval réalisées en HI8.
Durant la numérisation, la carte contrôle le taux de compression en temps réel et il est intéressant d'en suivre les fluctuations :
une séquence d'un de nos bolides filmés devant un fond sombre se satisfera d'un taux de compression de 13 pour 1 alors que dans
les secondes qui suivent, des images fouillées réclameront aussitôt un taux de 5/1. A la relecture, nous constatons de suite que
la qualité est au rendez-vous. Nos bolides flirtent avec les bords de l'écran sans saccade aucune. Issu du monde virtuel d'Arcom
Vidéo, un papillon rouge prend son envol avec une fluidité parfaite et se déplace d'une fleur à une autre sans phénomène de
Cross Color. Je ne constate aucune différence de qualité entre les images d'origine et les images numériques qui défilent
devant mes yeux écarquillés.
Les effets de transition
Et les effets, me direz-vous ? Nous y voilà justement. Une fois numérisées, les séquences se retrouvent sur un écran nommé Edit
Decision List et qui n'est pas sans faire penser à l'interface de Directory Opus. A ce stade, il est possible d'éditer chaque
séquence nommée par le système JStream. Les points d'entrée et de sortie peuvent être modifiés à loisir à l'image près. Si
l'interface ne vous convient pas pour effectuer vos opérations de montage ou si vous voulez simplement ajouter des transitions,
un clic de souris et la Time Line s'offre à vous avec ses deux pistes vidéo, sa piste d'effets et ses deux pistes audio
(quatre dans le cas de l'utilisation de la nouvelle carte SoundStage). On y retrouve évidemment tous nos JStream que l'on peut
déplacer à la souris comme on le souhaite. Il suffit de choisir et de faire glisser un effet pour indiquer à DBE la transition
de son choix.
Il en existe une cinquantaine en interne : Wipes (10), Dissolve (fondu enchainé), Cover (11), Slide (4), Elipse (10), Box (8),
Picture and Picture (5) vous permettent toutes les fantaisies possibles. Chaque effet est bien sûr entièrement paramétrable.
Par exemple pour l'effet Dissolve vous pouvez choisir de faire apparaître une séquence sans qu'elle recouvre entièrement
la précédente en utilisant une valeur de 50% et la faire disparaître comme elle est venue : idéal pour faire apparaître des
images "fantômes". Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans la liste d'effets déjà existant ou si vous vous sentez une âme
de créateur, rien ne vous empêche de créer les vôtres. Et là encore, rien de plus simple. Il vous suffit de créer une animation
au format ANIM5 en deux couleurs en 720x576 dans Deluxe Paint ou tout autre logiciel. Grâce à ADPro, DBE reconnaîtra l'animation
comme un effet de transition. Que voulez-vous de plus simple ? Nul doute que les utilisateurs de programmes phares d'animation
sur Amiga sauront tirer profit de la situation en décuplant de façon considérable la puissance du système. Seule petite
restriction, les effets seront calculés en deux temps : effets internes et effets externes. Pour ma part je n'ai pas eu le
temps matériel de tester ce type d'effets externes.
Je voudrais préciser qu'il est également possible de réaliser des effets en cascades. J'en vois qui froncent les sourcils,
alors je m'explique. Prenons un "lot" composé de JStream1 + effet + JStream2 et appelons le JstreamX. Rien ne vous empêche de
recréer un effet entre ce "lot" appelé JStreamX et le JSream 3 qui est le suivant. Vous imaginez la puissance et les possibilités
que vous offrent le système. J'en aurai a peu près fini avec les effets quand je vous aurai dit que le DBE gère le ralenti
de fort belle manière, ralenti lui aussi paramétrable. Pour le test, nous nous sommes amusés à ralentir nos voitures de course
en marche arrière. Impressionnant !
Le titrage
Producer offre une fonction de titrage intégrée très puissante où toutes les folies sont à peu près permises : choix des polices,
couleurs, tranparences, anticrénelage, ombres, déplacement du titre dans ou hors de l'écran avec accélérations ou décélérations
variables avec points de contrôle. Cependant, la fonction titrage ne travaille pas en temps réel et ses effets devront comme
pour les transitions être calculés.
L'import et l'export d'images
Nous touchons là à mon avis au point faible du système, du moins s'il en est un. En effet, DBE ne reconnaît qu'un seul format
d'images, le format IFF, contrairement au PAR par exemple qui lui reconnaît une multitude de formats ; plutôt gênant pour les
personnes, et elles sont de plus en plus nombreuses aujourd'hui, qui créent leurs objets dans le Modeler de LightWave sur
Amiga et qui confient le calcul de leur projet à un Pentium. Les importations et exportations d'images se font via ADPro ou
ImageFX grâce à un script ARexx ce qui peut à la longue paraître un peu lourd.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas la partie matérielle qui est en cause mais simplement le programme. Gageons qu'à la
vitesse ou Applied Magic le fait évoluer, cette lacune sera certainement vite comblée. Nous avons pu tester cette possibilité
puisque M. Defraine avait "shooté" une séquence de 200 images calculées par LightWave en 720X576 pour une durée totale de
7,24 secondes. Afin d'éliminer quelques franges de couleur apparues autour de nos dauphins virtuels, nous avons utilisé le
tramage d'ADPro. Une fois rejouée, notre animation était du plus bel effet.
Le montage final
Une fois l'ensemble des choix établi (séquences, transitions et son), il est nécessaire de confier l'ensemble du montage à son
Amiga et à DBE. Selon l'importance des choix, vous aurez le temps d'aller prendre un café et son pousse ou carrément le repas.
Pour exemple, un dissolve interne d'une durée de 2,15 secondes sera calculée en 2 minutes sur la configuration testée. Un volet
interne d'une durée de 2,15 secondes prendra lui 6 minutes 46 secondes de votre temps. Il faut savoir que grâce au multitâche
de l'Amiga, il est possible de continuer à utiliser la machine pendant la compilation. Ne l'ayant pas vérifié, je ne peux hélas
vous le confirmer. Un autre point noir de mon essai : par la faute d'un oubli de connexion, nous n'avons pas enregistré le son
en même temps que la vidéo. Il faudra absolument vérifier ce point pour s'assurer de la fiabilité de l'ensemble. La sauvegarde
du projet, en plus des images, vous ajoutera deux fichiers : un script général au nom du fichier et un second appelé "Transition
List" qui gardera en mémoire la liste des effets.
Conclusion
A qui s'adresse cette carte ? Le professionnel ou institutionnel, voire l'amateur fortuné, trouvera avec cette carte une solution
adaptée à ses besoins tant en HI8 qu'en Beta SP et aussi une interface de grande qualité. Le couple Amiga/Digital Broadcaster
Elite joue à coup sûr dans la cour des grands et n'a pas à souffrir de la comparaison des autres poids lourds du type Perception
Vidéo Recorder. Son prix le situe au-dessus du PAR et juste en deçà du PVR. L'utilisateur Amiga disposant d'une machine quelque
peu gonflée pourra garder son ordinateur et continuer à utiliser ses logiciels préférés en multitâche tout en pratiquant le
montage virtuel. Cette solution repositionne un peu l'Amiga dans son domaine de prédilection qu'est la vidéo et le graphisme.
Le passage à une autre plate-forme suppose toujours l'apprentissage d'un autre système d'exploitation toujours rebutant pour
l'utilisateur vidéo toujours pressé de passer à l'action. De plus, les perspectives d'avenir pour cette solution semblent plutôt
favorables. Applied Magic a en effet développé une carte son SoundStage permettant d'utiliser 4 pistes audio et grâce à son DSP
autorise une amélioration de près de dix fois des temps de calculs des effets vidéo. Le logiciel et le mode d'emploi devraient
être francisés dans peu de temps. De nouveaux effets 3D devraient aussi voir le jour d'ici peu. Le constructeur a prévu également
l'évolution de la carte vers les nouveaux formats numériques : les nombreux emplacements laissés libres permettront de faire
évoluer la carte dans ce sens. Un des soucis premiers d'Applied Magic est de permettre à la carte d'effectuer ses calculs de
transition en temps réel.
Enfin, avant dernière nouvelle qui en réjouira quelques-uns mais qui en laissera quelques autres de marbre : le constructeur
a également décidé de s'attaquer au marché PC. Mon avis est que ceci aura au moins l'avantage d'assurer la pérennité du produit
dans l'intérêt de tous. Je vous aurai pratiquement tout dit quand vous saurez que la carte est contrôlable par Scala. Une dernière
info pour vous dire que AVM Technology organise une tournée de démonstration du produit en France en septembre et je ne peux
que vous inviter à vous y rendre si vous voulez vérifier mes dires. Quant à moi, mon Amiga 4000 est atteint d'un nouveau virus.
A chaque redémarrage, il m'affiche la requête suivante : "Veuillez insérer la Carte Digital Broadcaster Elite".
Nom : Digital Broadcaster Elite.
Constructeur : Applied Magic.
Genre : système de montage vidéo non linéaire.
Date : 1995/1996.
Prix : NC.
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