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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Dessiner avec une souris
(Article écrit par Jérôme Teyssère et extrait de Tilt - janvier 1992)
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Le dessin à la main a ses caractéristiques propres, le dessin sur ordinateur aussi. Les outils traditionnels
n'ont pas leur équivalent sur machine. Le dessin à la plume ou au pinceau produit une qualité de trait souple
et dynamique, qui ne peut être que vaguement simulée sur machine. Si on fait un dessin sur papier, à la
plume où au pinceau, le scanner où la caméra pourront en rendre compte, mais le trait aura toujours un aspect de
marches d'escalier, inhérent au dessin sur machine, la structure de l'image informatique étant une trame de pixels
carrés, impropres à définir les subtilités des tracés traditionnels. Quand on ne dispose ni de scanner, ni de
caméra ni de tablette graphique, il faudra réaliser la totalité du tracé à l'écran avec la souris, ce qui
complique bien la situation.
Le dessin à la souris
La souris qui est certes un petit animal charmant, n'est pas en revanche un outil très commode pour dessiner. Elle
ne favorise pas les gestes déliés et rapides, aptes à produire de belles lignes souples. On devra s'exercer à l'art
difficile du dessin à la souris, sachant que l'on obtiendra toujours un résultat différent de celui produit par un
outil traditionnel (plume, pinceau ou feutre). Il vous faudra donc repenser le dessin en fonction de ce
nouvel outil.
Sur certaines machines, il est possible de régler le déplacement de la souris. On choisira plutôt celui où le
débattement est le plus grand par rapport à l'écran, dans le but de gagner en précision. Il est indispensable d'avoir
sur la table où l'on travaille un espace bien dégagé pour faciliter les mouvements de la main et du bras. La surface
sur laquelle la souris se déplace devra impérativement être lisse, plate et propre pour ne pas perturber le bon fonctionnement
de la petite bille qui se trouve dans le boîtier de la souris. Utiliser un petit tapis en caoutchouc toilé n'est pas
obligatoire, mais procure néanmoins, pour un prix modique, un confort de travail supplémentaire. Enfin,
on vérifiera la propreté des petites roulettes qui se trouvent dans le ventre de la bête en effet, celles-ci ont tendance
à retenir des impuretés qui les empêchent de tourner rond.
Un peu d'exercice
On s'entraînera à tracer des lignes horizontales et verticales avec la fonction brosse pour régler le geste par
rapport à l'écran. Il ne faut pas essayer de dessiner vite pour commencer, mais plutôt d'avoir un mouvement de la main
lent et précis. La maîtrise du geste ne s'acquierra qu'avec de la pratique. Il est maintenant temps de se lancer dans
la réalisation d'une illustration déterminée. Quelques croquis sur papier permettront de mettre en forme l'image que
l'on désire faire. On s'y reportera au cours de la réalisation définitive. On choisit dans le menu une brosse d'un pixel
carré et on dessine les grandes lignes de son sujet.
La mise au carreau
Dans le numéro du mois dernier était décrite une technique permettant
de mettre en place à l'écran un tracé précis en utilisant un film transparent placé sur l'écran. On peut aussi, pour ce faire,
recourir à la technique séculaire dite de la mise au carreau. Cette technique, utilisée par les peintres depuis les temps
les plus reculés, consiste à diviser le dessin préparatoire en carrés. Ceci fait, on divise l'écran en un même nombre de
carrés, à l'aide de la fonction grille. Il ne reste plus alors, en se reportant au croquis ainsi quadrillé et en s'aidant
de la trame de carreaux, qu'à tracer à l'écran les contours du dessin.
Le mode basse résolution de l'Amiga est de 320 pixels par 256 pixels. En utilisant un pas de grille de 32 pixels par
32 pixels, on obtient une division horizontale de 10 et verticale de 8, exactement. Soit la division de la surface de
l'écran en 80 carreaux égaux. On peut sauvegarder ce quadrillage de façon à pouvoir le réutiliser ultérieurement pour
un autre dessin.
Le croquis et "l'encrage"
On trace donc à l'écran le dessin avec une brosse d'un pixel. Il ne s'agit pas, à cette étape du travail, de rentrer encore
dans les détails. Il est inutile de chercher à obtenir un tracé bien propre avec des surfaces fermées. Ceci fait,
on sauvegarde. L'étape suivante consiste à repasser l'ensemble du dessin pour obtenir le tracé définitif. Cette phase
du travail est l'équivalent de l'encrage dans les techniques traditionnelles. Avec une brosse de couleur différente que
le premier tracé, on repasse le dessin le plus précisément possible, car c'est le tracé final.
L'épaisseur de la brosse a son importance aussi. On choisit de préférence une brosse fine, car on pourra par la suite
épaissir le tracé de l'ensemble du dessin, mais pas le diminuer. La fonction "défaire" permet de rattraper les erreurs.
On ne doit pas se priver d'utiliser cette fonction. Si le dessin comporte des traits qui doivent impérativement être
droits, on utilisera la fonction ligne droite. Le dessin terminé, on sauvegarde.
Les retouches
Avec une petite brosse de la couleur du fond on retouche les défauts, dans la fonction loupe. A cet égard, l'utilisation
d'un ordinateur est idéale, car il autorise tous les repentirs et toutes les modifications possibles. On prend soin
de fermer toutes les surfaces qui ne le sont pas, et d'éliminer les pixels parasites indésirables. On sauvegarde. On
a donc maintenant à l'écran le premier tracé croquis, le dessin définitif et, éventuellement, le quadrillage superposé.
Pour effacer le croquis et le quadrillage, on procède comme ceci. On protège la couleur du trait définitif avec la
fonction masque (stencil) et on fait an rectangle avec la couleur de fond sur l'ensemble de l'écran. La couleur
de trait étant protégée, celui-ci ne subira aucun dommage. On peut également effacer l'écran, en donnant à la
couleur de transparence la teinte du fond. On sauvegarde.
Modifier l'épaisseur du trait de l'ensemble du dessin
Le dessin au trait est maintenant achevé. Si l'on juge que le tracé est trop maigre, on peut l'épaissir de
la façon suivante. On crée une grande brosse de tout le dessin, en donnant de la transparence à la couleur de fond,
de façon à ce que celle-ci ne soit pas copiée. Il se peut que la machine refuse de prendre une si grande brosse,
si l'on ne dispose pas d'une place mémoire suffisante. Auquel cas on doit procéder en plusieurs fois. On active la
brosse, puis de nouveau un peu à côté et ainsi de suite jusqu'à obtenir l'épaisseur désirée. On peut pratiquer ainsi,
élément par élément, pour avoir des épaisseurs de trait différentes dans le dessin. Des traits d'épaisseurs différentes,
pour les différents plans de l'image produiront une impression de profondeur.
Les traits épais devant, les traits fins derrière. On sauvegarde.
Si on préfère que le trait n'apparaisse pas, une fois le dessin complétement terminé, dans le but d'obtenir un rendu
plus réaliste, on le laisse le plus fin possible. Nous verrons plus loin comment modifier la couleur de ce trait
où comment s'en débarrasser.
Organiser la palette et gérer les couleurs
On doit maintenant s'occuper de colorier notre chef-d'oeuvre. Avec la fonction "remplissage" ceci est un jeu d'enfant.
On protège la couleur du trait pour ne pas risquer de le remplir par erreur. On ne doit pas utiliser la couleur du
trait pour faire un remplissage. On réservera dans la palette une couleur spéciale pour le trait. Cette couleur
ne sera pas utilisée ailleurs. Pour faire les remplissages on prendra dans la palette une couleur sur trois.
Imaginons qu'on dispose d'une palette de 32 couleurs. Les deux premières couleurs sont celles des icônes d'outils,
on n'y touche pas. Les couleurs trois et quatre seront réservées à la couleur du trait et à la couleur du fond.
Le premier remplissage se fera avec la couleur six, le second avec la couleur neuf, le troisième avec la couleur
douze et ainsi de suite jusqu'au bout de la palette. On aura donc dix couleurs pour remplir les surfaces fermées
qui constituent le dessin.
On remplie toutes les surfaces. A l'aide de la fonction modification des couleurs, on règle les teintes exactes du
dessin. On prendra soin d'économiser les couleurs le plus possible. Si deux couleurs ont une teinte très voisine on
n'en utilisera qu'une seule. On a maintenant un dessin en couleur traité en aplats. On sauvegarde.
Il convient à ce stade de revenir dans la palette afin de l'organiser. Supposons que la couleur six, qui est
celle qui a servi à faire le premier remplissage, soit un rouge. On attribue ce rouge à la couleur cinq et à
la couleur sept, soit par copie, soit manuellement avec les trois curseurs RVB. Il ne reste plus alors qu'à
éclaircir la couleur cinq et assombrir la couleur sept pour obtenir un petit dégradé de trois teintes différentes
de rouge. On procède ainsi pour les autres couleurs de la palette utilisées dans le dessin. C'est un peu fastidieux,
mais en fait assez rapide. Si le dessin comporte un élément qui nécessite plus de teintes, on créera pour celui-ci
un dégradé plus grand, de cinq ou six teintes proches. Ceci fait, on sauvegarde, la palette étant ainsi sauvegardée.
Modeler les couleurs
Pour donner du modelé au dessin, on procède comme ceci. On ouvre la fenêtre de création de masque. On sélectionne la
couleur de la surface que l'on veut modeler et on active l'inversion de masque. Cela signifie que toutes les couleurs
sont protégées, sauf celle de la surface où l'on veut travailler. Il suffit alors de prendre la teinte claire de
la couleur dans la palette, de choisir un outil, aérographe ou brosse, et de travailler les parties qui doivent paraître
dans la lumière. On fera de même pour les parties ombrées. On procédera ainsi dans l'ensemble du dessin.
Modifier la couleur du trait de contour
Si on veut faire disparaître le trait de contour, on sélectionnera la couleur du trait dans la fenêtre de création
des masques, et on inversera le masque. Toutes les couleurs seront protégées, sauf la couleur du trait. On choisira
alors une brosse carrée de deux ou trois pixels de côté, de la couleur que l'on souhaite attribuer au trait. On
repassera sur le trait aux endroits où l'on veut modifier sa couleur. Le dessin est maintenant terminé. Il est magnifique.
On fait une ultime sauvegarde.
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