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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Desert Strike: Return To The Gulf
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - avril 1993)
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Avant de tomber dans les lecteurs de disquette d'un Amiga, Desert Strike existait sur consoles.
Le jeu ayant eu un très grand succès sur ce format, le grand patron d'Electronic Arts, qui est
sacrément intelligent, s'est dit qu'il pourrait se faire encore plus de thunes en sortant le
jeu sur micro-ordinateurs. Les programmeurs se sont défoncés, sans aucun doute, et le résultat final
est tout à fait à la hauteur de ce que nous pouvions attendre. Pour être parfaitement honnête,
il est même mieux que ça.
Le scénario de Desert Strike ne fait pas dans la dentelle. Inutile, d'ailleurs, puisque Desert Strike
est un jeu d'arcade et de massacre, et qu'avec ce genre de titres, on n'a pas le temps
de s'embrouiller avec des états d'âme. Un ignoble dictateur, c'est ainsi qu'il est
présenté, vient de déclencher une guerre au Moyen Orient, dans un pays
qui n'est pas cité mais que l'on n'aura pas de mal à identifier. Les
Américains décident alors de voler au secours des opprimés. Ça leur prend de temps en
temps. Mais de temps en temps seulement, ces gens-là sont très sélectifs, voyez-vous,
il y a opprimés et opprimés dans le coeur d'un chef de la Maison Blanche. Bref, toujours
est-il qu'ils vous envoient vous, pilote d'un superbe hélicoptère Apache, pour accomplir
quelques missions qui laisseront pas mal de sang sur le sable du désert.
Le jeu tout entier est divisé quatre grandes missions, elles-mêmes divisées en plusieurs
objectifs. A chaque fois, vous démarrez sur le pont d'une frégate, à courte distance
de la côte ; à vous de vous envoler pour partir massacrer du méchant. Il n'y a pas l'ombre d'une
simulation dans Desert Strike, vous pilotez l'hélicoptère à la manette et vous appuyez
sur le bouton de tir pour envoyer, au choix, différents missiles ou quelques bonnes rafales
de canon.
La vue adoptée pour Desert Strike apporte sa dose de réalisme puisque le jeu est
en 3D isoméique. Le sol bouge grâce à des défilements multidirectionnels de bonne qualité,
agréablement fluides sans être impressionnants, mais surtout sur toute la surface de
l'écran.
L'action, dans Desert Strike, est absolument ininterrompue, vous passez votre temps
à parcouriir le terrain en tous sens, afin d'aller bombarder un radar, pour détruire
un centre de commandement, tout en zigzaguant entre les tirs de vos ennemis. Grand
intérêt du jeu, la variété des objets qui se déplacent autour de vous. De nombreux
véhicules ennemis, mais aussi tout un tas d'éléments de décors, de bâtiments, ou même
de personnages. Les soldats ennemis qui se promènent à pied sont d'ailleurs tout à fait
hilarants, et leur tirer dessus est encore plus jouissif que les voir évoluer.
De très nombreux bruitages accompagnent le jeu, ils sont d'excellente qualité. Le bruit
de l'hélicoptère est extraordinaire, les explosions sont terrifiantes (visuellement aussi
d'ailleurs, les plus réussies qu'il nous ait été donné de voir dans un jeu), et quelques
numérisations de voix accompagnent le jeu : cris des hommes qui se font descendre, cris des
vigies qui tombent de leurs tours, ou bien voix féminine qui vous annonce que vous entrez
dans une zone dangereuse. Les quelques musiques qui accompagnent le jeu, en introduction
ou sur les menus, sont elles aussi excellentes. Electronic Arts confirme que l'Amiga est une
bécane extraordinaire au niveau du son, trop peu exploitée malheureusement.
Tout le charme de Desert Strike réside dans le fait que le joueur est presque totalement
libre. Il a des missions à remplir, mais n'est pas guidé par un défilement qui l'emmène face
aux ennemis. Le joueur se déplace sur le terrain, chasse l'ennemi, regarde la carte qui est
à sa disposition, mate le radar pour trouver ses objectifs, et se débrouille comme il peut.
Autre élément fort : le stress. Et il est réellement présent, vous devrez toujours
faire attention à votre niveau de carburant, ainsi qu'aux munitions qui vous restent.
Impossible de tirer dans tous les sens comme un dingue, les munitions sont limitées
et il faut aller en récupérer sur le terrain en permanence.
Les quatre grandes missions qui vous attendent mettent en scène différents ennemis,
différentes actions. Au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu, vous
devrez effectuer de plus en plus d'actions : détruire une usine d'armes chimiques,
exploser des radars, délivrer des prisonniers politiques, raser un camp de prisonniers
militaires, repérer et mettre en bouillie des lance-missiles SCUD, la guerre du Golfe
comme si vous y étiez, avec les morts pixelisés à la place des Kurdes gazés, c'est toujours
plus agréable.
Un système de mots de passe permet de reprendre une partie au début d'une des quatre
campagnes. Heureusement, car le jeu est d'assez haut niveau, il n'est pas facile d'arriver à
la fin, pas facile de traverser les tableaux sans se faire cartonner toutes les dix secondes.
Le défi est de taille, le jeu n'en est que meilleur.
Même si la catégorie est étroite. Même si les jeux d'hélicoptères en 3D isométriques ne
courent ni les rues ni les rayons des magasins, Desert Strike est une véritable référence.
Une partie est un pied total, on tire, on vise, ça explose de partout, on se fait cartonner,
on s'énerve, on frappe sur sa manette, on frappe sur son ordinateur, on frappe sur son chien,
on se roule par terre, mais c'est du bonheur en bloc, de la véritable joie, la fête du
massacre, le grand 14 juillet de l'explosion et des machies en feu.
Nom : Desert Strike: Return To The Gulf.
Développeurs : Electronic Arts.
Éditeur : Electronic Arts.
Genre : jeu de tir.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Les bruitages et les musiques sont de très grande qualité. Même les menus font des "scroummmf"
et "schpuuuufff" magnifiques.
- La taille de l'écran fait plaisir à voir. Pour ne pas dégrader les superbes graphismes,
il n'y a même pas de tableau de bord ou d'indications quelconques sur la surface de jeu.
Les points faibles :
- Allez, puisqu'il faut toujours râler un petit peu pour que les programmeurs essayent
de faire encore mieux la fois suivante, disons que Desert Strike aurait pu être un poil
plus rapide. Le jeu ne rame pas, mais parfois on aimerait tracer un peu plus.
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