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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Demoniak
(Article écrit par Stéphane Lavoisard et extrait de Génération 4 - juin 1991)
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Sortir un jeu d'aventure/texte en 1991, cela peut paraître totalement fou. Pourtant, Palace Software
n'a aucun complexe en proposant, avec Demoniak, son premier produit à utiliser un système nommé
Pure Fiction. Le fana des jeux du genre, Stéphane Lavoisard, a apprécié ce jeu où vous pouvez jouer
le rôle des mauvais... Ça ne nous étonne pas !
Pour faire de ce jeu une réussite, les responsables de Palace Software n'ont pas hésité à employer
les grands moyens. L'auteur du scénario tout d'abord, n'est autre que le célèbre scénariste Alan Grant,
connu pour ses nombreux scénarios dans 2000 AD. Dans son scénario, on retrouve bien sûr de nombreux
superhéros, mais ils sont plutôt ridiculisés qu'autre chose, tant leur passé et leurs attitudes sont
grotesques. Ensuite, le ton du récit est totalement délirant, proche de Douglas Adams dans le Guide Du Routard Galactique,
ce qui est particulièrement agréable (en fait, c'est plus drôle qu'agréable).
Le scénario est des plus cataclysmiques, puisque le Mal à l'état pur vient de découvrir notre dimension, et envoie des
hordes de démons conquérir la Terre, par une porte interdimensionnelle créée par erreur par un savant
fou, le docteur Cortex. C'est ce dernier qui a rassemblé une équipe de héros, plutôt loufoques, afin de
sauver le monde. Vous êtes l'un de ces héros...
Enfin, et c'est là que Demoniak devient génial, vous êtes tous les héros... Enfin, c'est encore plus
compliqué que cela, puisque vous pouvez être un peu n'importe qui. Je m'explique. A tout moment du
jeu, vous pouvez devenir le personnage que vous désirez, à condition que vous l'ayez rencontré auparavant.
Il vous suffit de taper "Become Cortex", et vous voilà maintenant aux "commandes" du docteur fou.
C'est tout l'intérêt du système Pure Fiction, et il va falloir vous y habituer. A chaque fois que vous
vous transférez dans un nouveau personnage, le contrôle de l'ancien est repris par l'ordinateur...
Ainsi, tous les personnages agissent et prennent des décisions dans votre dos, ce qui donne
une réelle impression de monde vivant !
Au niveau jeu, il s'agit donc d'un jeu d'aventure texte en anglais, rarement illustré d'images.
Ces dernières sont par contre superbes, avec un style du dessin auquel on est peu habitué sur
micro-ordinateur. L'interpréteur de commandes est particulièrement complexe, et dépasse souvent
ce que faisait celui des jeux Infocom. De plus, certains héros disposant de pouvoirs, ceci offre
des possibilités étonnantes. Le jeu est plutôt complexe. En effet, il ne faut pas hésiter de
temps en temps à passer dans la peau de vos ennemis pour les faire agir de manière à vous faciliter
la tâche. Prisonnier, vous pourrez ainsi déclencher une bagarre entre les gardes en prenant le
contrôle de l'un d'entre eux, et en lui faisant vous donner la clé de votre prison.
Au final, Demoniak est le meilleur jeu d'aventure texte en anglais disponible depuis bien longtemps.
Le système Pure Fiction est fantastique, et sera réutilisé prochainement dans un jeu plus grand public,
en français, où tout sera géré par icônes... Je demande à voir !
Nom : Demoniak.
Développeurs : Patrick M. Baroni, Chris Stangroom, Jo Walker, Alan Grant.
Éditeurs : Palace Software, Titus.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- On peut jouer le rôle de n'importe qui, même les méchants.
- Le style graphique des quelques images.
- L'impression de monde vivant.
- L'interpréteur de commandes est particulièrement complexe.
- Le ton du récit est délirant.
Les points faibles :
- Interface texte.
- Pas assez d'images.
- Uniquement en anglais.
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