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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Defender Of The Crown
(Article écrit par Jean-Philippe Delalandre et extrait de Tilt - mars 1987)
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Jeu de référence par excellence, Defender Of The Crown conjugue beauté des graphismes et des animations
pour entraîner l'Amiga dans une épopée médiévale à la mesure de ses atouts techniques. Ce logiciel hautement
sophistiqué annonce-t-il la naissance d'un art du jeu informatique ? On ne demande qu'à le croire...
Bond qualitatif
En micro-informatique comme dans d'autres domaines, les avancées majeures prennent souvent l'allure de
"bonds qualitatifs", les progrès des logiciels suivant ceux du matériel avec un temps de retard.
D'une certaine manière, Defender Of The Crown explore une voie nouvelle en matière de jeux informatiques.
Aussi faut-il espérer, pour l'avenir d'un Amiga en proie à une douloureuse pénurie de logiciels
à la hauteur de ses possibilités, comme pour celui de jeux en général, que l'exemple de Defender
Of The Crown puisse susciter chez les éditeurs et les programmeurs un élan de créativité, d'innovation
et de saine mégalomanie.
Informatique et cinéma
Cinemaware, société éditrice de ce logiciel, affiche des ambitions qui feront peut-être sourire les
cinéphiles patentés. Pourtant, même si les nombreuses références au cinéma (photo de pop-com et dessin
d'un guichet ornant le boîte, baratin explicatif, générique, etc.) fleurent bon le coup publicitaire
et si l'appelation de "film interactif" relève pour une part de l'abus de langage, le résultat justifie à
lui tout seul la démarche suivie.
Époque médiévale
Defender Of The Crown s'inspire d'Ivanohé et de Robin des Bois pour nous transporter dans l'univers
exaltant des grandes épopées médiévales. Tout à la fois jeu de stratégie, d'action et d'aventure, ce
programme mélange les genres avec bonheur en évitant le piège des juxtapositions artificielles les séquences
de différentes natures qui alternent en permanence s'inscrivent parfaitement dans la continuité de l'action.
Vous incarnez, au choix, un des quatre personnages présentés en début de partie, et dont les aptitudes
guerrières varient selon le type de combat. A partir d'un territoire que l'ordinateur vous attribue,
aléatoirement semble-t-il, vous devez entreprendre la conquête de l'ensemble du pays, l'Angleterre du XIIe
siècle.
Vous déterminez votre tactique à raide d'une carte mise à jour après chaque action. Vos adversaires, pilotés
par l'ordinateur, mènent leur propre stratégie de conquête à vous de savoir attirer leurs rivalités. Votre
territoire n'échappe pas à leur convoitise et en cas d'alerte, vous devez choisir (et très vite)
entre l'attaque féroce, la retraite piteuse ou une attitude purement défensive, en sélectionnant l'option
voulue dès l'affichage de l'état du rapport des forces.
Le trésor de guerre rapporté de chaque expédition victorieuse, qui vient s'ajouter à la manne des impôts
d'un rendement proportionnel à l'étendue de votre empire, sera utilement placé dans rachat de soldats,
chevaliers, catapultes ou châteaux...
Vous pourrez ainsi consolider votre armée de campagne sans trop dégarnir la défense de votre fort.
Niveau technique hors pair
Tout ceci suffirait amplement à faire de Defender Of The Crown un excellent jeu de guerre. Mais les
indéniables qualités du scénario sont quelque peu éclipsées par la sophistication du graphisme en
exploitant - enfin ! - les capacités de l'Amiga.
Defender Of The Crown distille tout au long du jeu
des scènes animées d'une étonnante beauté, qui confèrent à l'action un réalisme hors normes.
Séquences de tournoi à donner le tournis, siège d'un château à vous clouer sur le vôtre ou combats
d'épée à couper le souffle requièrent toute votre agilité dans le maniement de la souris, que ce soit
pour guider la lance vers les parties vulnérables de l'adversaire, pour positionner le levier de la
baliste de façon à ce que les projectiles ouvrent des brèches dans les remparts du château ou pour
asséner le coup de glaive fatal.
Les secousses de l'image au rythme du galop de votre cheval, l'émiettement progressif des remparts sous
le choc des boulets, la lueur vacillante des torches projetant sur les murs de pierre les ombres mobiles
de vos ferraillements, l'orage à l'horizon ou une étoile filante traversant la nuit, tout témoigne du
soin extrême apporté aux détails.
Et si vous ne restez pas sourd aux appels angoissés d'une jeune saxonne emprisonnée, Defender Of The Crown
vous livrera peut-être, en tout bien tout honneur, quelque scène d'amour (douce comme il se doit) pour
récompenser votre courageuse initiative.
Conclusion
Cette véritable machine à remonter le temps n'occupe pas moins de deux disquettes, ce qui pénalise
légèrement les utilisateurs disposant d'un lecteur unique en les contraignant à quelques entractes
forcés. Defender Of The Crown est-il un exemple à suivre, y compris en matière de simulation historique
à vocation éducative ?
Nom : Defender Of The Crown.
Développeurs : Master Designer.
Éditeur : Cinemaware/Mindscape.
Genre : jeu de stratégie.
Date : 1986.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
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