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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Dark Seed
(Article écrit par Maria Dao et extrait de Joystick - février 1993)
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Ce que notre monde serait terne sans ces créateurs de génie dont fait partie le maître de la biomécanique, H.R. Giger...
Mais si, vous le reconnaissez... Sans lui, le cinéma n'aurait jamais connu la fabuleuse trilogie Alien.
Non content de hanter les salles de cinéma et le petit écran, le voilà qui surgit du fond de la nuit pour
terrifier nos moniteurs, et il y arrive fort bien le bougre !
Parce qu'on vous entendra mieux crier ici-bas que dans l'espace, imaginez que le monstre suprême envahisse la
Terre... C'est son dessein (ah ! ah!). Et ce mauvais présage risque de se réaliser si vous ne faites rien.
Vous ? Vous êtes Mike Dawson, un écrivain qui vient de s'offrir une maison à l'allure très victorienne/Psychose
dans la petite ville de Woodlands Hills en Californie. Le plus étrange est que depuis que vous habitez dans
cet immense manoir, vos nuits sont peuplées d'horribles cauchemars où l'on introduit dans votre crâne un
embryon (?) d'une bestiole bizarroïde.
Au réveil, ce n'est guère mieux et votre tête manque d'éclater à cause d'une atroce migraine. Cette impression
malsaine ne fait qu'empirer quand, au premier passage du facteur, vous recevez une poupée qui se transforme
hallucinatoirement en un hideux alien. Mais n'était-ce vraiment qu'une hallucination ? Parce qu'en découvrant
le journal du McKeegan, l'ancien propriétaire de la maison, vous apprenez que celui-ci était, en effet,
également persuadé que des esprits les plus retors avaient pris possession de son cerveau (en voilà une idée !).
Peu à peu, après avoir visité Woodlands Hills, fait connaissance avec votre voisin Delbert et accompli pas
mal d'actions pour le moins peu communes comme profaner une tombe, vous trouvez une des
clés du mystère liée au miroir brisé qui se trouve dans votre salle de séjour. Et c'est ici que le vrai
cauchemar commence, parce que jusqu'à maintenant, ce n'était que de la gnognotte. Ce miroir est, en fait, une
porte dimensionnelle qui vous conduit droit dans le Dark World (Monde de l'Ombre), véritable alter-ego du nôtre,
à la seule différence près que toutes choses, des meubles aux habitants, sont plus ou moins biomécaniques
(mélange de cartilage et d'os et de métal) et qu'elles n'ont, bien évidemment, pas tout à fait la même
logique que nous.
La première chose remarquable de Dark Seed, c'est, bien sûr, les graphismes. Ceux-ci ont été travaillés
en haute résolution avec des palettes de couleurs correspondant à celles utilisées par Giger. Les décors
du Dark World sont composés d'éléments de différents tableaux du maître qui ont été numérisés puis
retravaillés. Le résultat dépasse, sans conteste, les espérances et a impressionné Giger lui-même.
Si d'ailleurs vous n'y prenez pas garde, vous risquez, par moments, quelques sueurs froides et battements
de coeurs intempestifs, symptômes des malaises les plus claustrophobiques.
Les personnages sont également numérisés (Mike Dawson est, au passage, l'un des producteurs/concepteurs
du jeu) et leur animation, bien que quelque peu saccadée, est criante de vérité. L'environnement musical
et sonore n'est pas en reste et les mélodies sont parfois si étranges qu'il vous faudra des nerfs
d'acier pour ne pas baisser le son de votre moniteur. Ce serait d'ailleurs bien dommage puisque pendant
les dialogues, vous entendrez de formidables voix numérisées avec de parfaites accentuations et intonations.
Le jeu souffre cependant des erreurs basiques des premiers jeux d'aventure "pointer et cliquer".
L'histoire est linéaire et le temps est crucial, ce qui rend certains évènements facile
à louper (il faut les faire à un moment précis). Donc la complétion du jeu peut alors être problématique,
vous errerez alors dans le jeu sans savoir que faire.
Pour vous mouvoir dans ce univers cauchemardesque, vous disposez des plus fabuleux "outils informatiques"
de notre temps, les icônes et la souris, c'est dire la simplicité de l'interface. En cliquant sur le
bouton droit, vous changez la forme du curseur pour vous permettre de vous déplacer, de regarder/prendre/utiliser
un objet, etc. En mettant la souris en haut de l'écran, vous faites apparaître votre inventaire avec,
notamment, une icône disquette qui donne accès aux options du jeu. Vous voyez ? Quand je vous disais
que c'était simple.
Bref, Dark Seed est un parfait voyage, qui plus est, en français, dans un univers fantastique très lovecraftien
issu du génie malsain de Giger. Laissez-vous emporter par l'horreur biomécanique !
Nom : Dark Seed.
Développeurs : Cyberdreams.
Éditeurs : Cyberdreams, DRO Soft.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Pénétrer dans l'univers biomécanique et claustrophobe du maître H.R. Giger est un plaisir qui ne
se refuse pas !
- L'excellente version française permet une emprise totale par l'univers.
- Les graphismes en haute résolution sont oppressants, surtout ceux du Dark World extrait des
peintures de Giger lui-même.
- La musique est omniprésente, parfois un peu crispante, mais bon..., heureusement très variée.
- Les voix numérisées en français malheureusement plutôt rares (on aurait voulu en avoir plus !)
sont superbes, avec de parfaites intonations et accentuations.
Les points faibles :
- Aventure très linéaire et basée sur le temps.
- C'est peut-être un soupçon lent mais c'est tellement "beau" !
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