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Phase 5 nous a encore concocté une merveille de technologie à base du processeur graphique Trio64 de S3. Devant moi, une magnifique boîte avec le logo de la CyberVision64 et ses caractéristiques techniques. La carte, contenue dans un sachet antistatique, est accompagnée de deux disquettes, d'un câble "pass-through" (ou passerelle, si certaines applications sont allergiques aux cartes graphiques le "pass-through" nous permet de toujours pouvoir les ouvrir sur un écran Amiga standard sans avoir à posséder deux moniteurs) et d'un manuel de format A4. Ce dernier est très clair (explications et schémas à l'appui), très bien présenté mais seulement disponible en version allemande et anglaise. Les disquettes contiennent le logiciel de gestion d'écran CyberGraphX et le logiciel de dessin Photogenics Lite. Deux Mo de DRAM sont déjà soudés sur la carte, les deux autres sont sur support. On distingue deux connecteurs d'extensions. Le premier pour de futures extensions telles des cartes JPEG et MPEG, le second pour un module de sortie FBAS/SVHS. Installation Aucune contrainte grâce à la passerelle, on peut installer le matériel avant le programme en gardant son écran Amiga standard. Une fois la carte enfoncée dans son port Zorro III, l'installation logicielle peut commencer. CyberGraphX s'installe avec l'installer de Commodore. Elle consiste en l'ajout de bibliothèques (cybergraphics.library, cyberintuition.library, cyberlayers.library, gtlayout.library), de variables d'environnement (nombre de kHz maxi pour le moniteur, pointeur en haute résolution...) et d'outils. Je ne vais pas rentrer ici dans les détails. Il faut faire très attention et tenir compte des possibilités de votre moniteur sinon vous risquez tout simplement de l'endommager. Les outils sont des afficheurs d'images CyberView et CyberWindow (à quand les animations !) et un éditeur de moniteur (CVMode). Buster La documentation recommande un Buster révision 11 minimum. Si ce n'est pas le cas, un cavalier peut être activé. Possédant un Buster 9 lors de la première installation de la carte, j'ai subi (même avec le cavalier) un nombre important de plantages. Alors je l'ai changé et tout marche bien maintenant. Le Buster gère le Zorro III mais le 9 a un bogue (il n'y a pas qu'Intel !) ; tous les périphériques Zorro III fonctionnent donc mieux avec un Buster 11 (surtout avec les gros accès du 68060). La Retina Z3 fonctionnait sans Buster 11 avec le 68040 mais plus avec le 68060. J'ai eu de la chance d'avoir un Buster sur support mais sur certaines cartes mères ils sont soudés (attention donc avant l'achat d'une carte qui gère le Zorro III). Configuration Avec une telle carte il est conseillé d'avoir un moniteur de très bonne qualité car la carte peut gérer une bande passante jusqu'à 130 MHz. Les modes proposés par CyberGraphX s'échelonnent donc jusqu'à 80 kHz de fréquence horizontale. Si on a cette chance on pourra monter en résolution jusqu'à 1280x1024 en 256 couleurs à 70 Hz. Pour ma part, mes 64 kHz de fréquence maxi et une bande passante de 100 MHz ne me permettent dans cette résolution que 55 Hz (limite pour les yeux). Pour configurer, on lance CVMode qui affiche tous les modes disponibles actuellement (vous pouvez en créer de nouveaux ou en éliminer des superflus). Il faut cliquer sur "monitor spécifications" et entrer tous les renseignements que vous possédez sur votre moniteur (pour ceux que vous ne possédez pas je vous conseille de laisser les valeurs par défaut). Après cela, on doit éditer un par un les modes les plus fréquemment utilisés. Le but est ici d'augmenter autant que possible le "pixel clock" (par pas de 5) et de baisser le plus la synchronisation horizontale et verticale jusqu'à ce que l'image commence à se déformer. Utilisez le "test" à chaque fois ; si la déformation de l'image est trop importante faites "Cancel" et éditez à nouveau le mode en revenant à l'avant dernière valeur de "pixel clock". Plus la résolution et le nombre de couleurs seront élevés, plus il sera difficile d'avoir une fréquence horizontale et verticale importante. L'emploi d'un moniteur à mémoire semble presque indispensable pour de tels réglages. A noter que d'origine les modes 800x600 en 24 bits et 1024x768 en 16 bits sont entrelacés ; pour rectifier cela passez en mode normal en augmentant le "pixel clock". Vous pouvez voir dans le tableau suivant les modes que j'ai faits.
Je suis sûr qu'en y passant un peu plus de temps on peut obtenir encore mieux. En entrelaçant on peut obtenir des résolutions beaucoup plus importantes. Les modes 15 bits sont bien entendu également disponibles (mais vu que je n'ai que huit mémoires sur le moniteur...). Photogenics Lite C'est une version spéciale CyberVision64. On accède grâce à CyberGraphX à tous les modes CyberVision (même au 15 bits alors qu'on les avait mis en mode "caché" lors de l'installation). Elle est assez limitée mais reste utilisable pour l'amateur. On découvre enfin la joie du dessin en prévisualisation 24 bits (adieu la prévisualisation HAM baveuse). Du point de vue vitesse c'est très raisonnable (à comparer avec TVPaint et ImageFX 2.5). Si on veut vraiment l'utiliser il faudra passer à la version 1.2 de Photogenics. On notera un plantage dû à MagicMenu. Les performances A noter des performances inférieures (cela s'explique sûrement par une version moins récente de CyberGraphX), les versions en ma possession sont : cybergraphics.library 40.58 (11/08/95), cyberintuition.library 40.24 (04/08/95), cyberlayers.library 40.7 (02/08/95), CyberVision 1.31 (27/03/95). Sinon les tests parlent d'eux-mêmes (voir fin de l'article) ; cette carte est très performante et dans tous les modes. Les spécifications techniques indiquent l'optimisation des modes 15 bits, 16 bits, 24 bits, 24 bits Alpha RGB et RGB Alpha par placage linéaire de la mémoire. Il y a également un convertisseur planar-chunky très performant pour un maximum de puissance en 8 bits. On notera quand même que la fonction "draw circle" est beaucoup plus optimisée en 8 bits que dans les modes supérieurs (40 fois entre 8 et 16 bits). Pour ce qui est de comparer avec les autres cartes, il faudrait voir la Piccolo SD64 et la Retina Z3 (une merveille pour les remplissages grâce à son Blitter 64 bits) avec un 68060. La Picasso est larguée. Note : pour tous les logiciels qui ne sont pas prévus pour fonctionner avec CyberGraphX (Imagine, LightWave...) il faudra utiliser un promoteur d'écran qui redirigera l'écran sur un écran CyberGraphX. On peut utiliser NewMode livré dans le paquetage ou bien un du domaine public (ModePro, mais j'utilise MCP : quel plaisir de faire glisser sur l'écran les fenêtres pleines). Quelques bogues rencontrés Ils sont plus dus à CyberGraphX qu'à la CyberVision :
Voici un autre avis, celui de Michel : J'ai pu noter quelques bogues gênants. Le premier, le plus important (venant de l'émulation CyberGraphX) en rapport avec notre utilisation au journal. Contrairement au pilote Picasso, il y a impossibilité d'ouvrir un écran public en 1350x1800 avec le programme Public Manager 1.2. Au journal, nous sommes deux à ouvrir un écran virtuel de cette taille avec Propage 3.0. C'est l'idéal pour voir une page A4 en 200%. Mais l'émulation CyberGraphX est limité à une résolution de 1152x1800. J'ai noté aussi un blocage définitif de la souris (assez rarement d'ailleurs) lors du passage d'un écran à l'autre, mais je pense que le CyberGraphX n'est pas le seul en cause, mon système étant pas mal chargé (MagicMenu, Opus 5, ToolManager, NewIcons...). Côté émulation Mac (ShapeShifter), il accélère l'affichage. Vous pouvez utiliser sans problèmes les modes 16 millions de couleurs. Les ouvertures et déplacement de fenêtres se font en temps réel. Dommage, l'émulation Emplant (Mac également) ne possède que les modes 256 couleurs. Conclusion C'est une merveille qui comblera les personnes qui passent des heures devant leur écran, indispensable pour la 2D, 3D, PAO dans de grandes résolutions. Bientôt nous n'aurons plus rien à envier à la Silicon. Tests Configuration de test : A4000 avec CyberStorm 060 à 50 MHz. CyberVision64 (4 Mo). Mag MX17S. 12 Mo de mémoire Fast (sur la carte mère). ROM 3.0.
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