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Voici un article sur un programme qui offre des fonctions absentes du CLI et du Shell : il s'agit de ConMan 1.3. Présentation générale ConMan 1.3 est disponible sur la disquette Fish #165. Il s'agit d'un programme du type Shell, c'est-à-dire qui offre au premier chef la possibilité de modifier des lignes de commande en déplaçant le curseur, et qui maintient un historique des commandes exécutées, que l'on peut rappeler en utilisant les touches "flèche en haut" et "flèche en bas" du clavier, puis exécuter par pression de la touche "Entrée", exactement comme dans l'AmigaShell. L'originalité de ConMan dans ce domaine réside dans la possibilité de sauver le contenu du tampon qui mémorise les commandes, dans un fichier que l'on peut rappeler par la suite, ou même créer par ED (ou par un traitement de texte, à condition de sauver en mode ASCII). On peut donc se constituer des séries de commandes que l'on utilise souvent, par exemple lors des compilations de programmes ou lors des modifications de la startup-sequence. Pour modifier les lignes, les touches de fonction spéciales F7 et F8 permettent d'effacer des mots entiers, en avant ou en arrière ; on peut retrouver une commande dans le tampon en tapant les premières lettres puis F5 ou F6 selon que l'on veut la rechercher dans la partie du tampon située avant ou après la commande affichée. Ceci n'est qu'un énoncé partiel, mais le résultat est une énorme économie de frappe. ConMan possède une autre caractéristique que j'ai trouvée extrêmement commode à l'usage : en pressant F1 la fenêtre CLI se réduit à une taille minimale en haut et à gauche de l'écran ; une autre pression sur F1 lui rend sa taille et son emplacement précédents. F2 étend la fenêtre CLI à tout l'écran, une seconde pression sur F1 la ramène à sa taille initiale. La touche F9 fait passer la fenêtre CLI à l'avant ou à l'arrière-plan, la touche F10 fait de même pour l'écran du Workbench. Néanmoins, il faut pour cela que la fenêtre CLI soit activée. Nous verrons plus loin sous la rubrique "Défauts" ce que cela signifie. Que manque-t-il à ConMan ? 1. Le rappel du chemin (path) après le numéro du CLI comme dans le Shell, exemple :
On l'obtient sans peine en utilisant la commande "Prompt" de la bibliothèque Arp, j'en parlerai dans un autre article. 2. La possibilité d'avoir des commandes résidentes comme dans le Shell. Ceux qui ont lu l'essai du Workbench 1.3 savent ce que j'en pense. Je signale que l'auteur de ConMan, William S. Hawes, commercialise un programme qui s'appelle WShell et qui combine les avantages de ConMan de d'AmigaShell. Il coûte 50 $ aux États-Unis. 3. La possibilité d'ouvrir un CLI a tout moment par une pression de touches (généralement Esc-Amiga gauche). Ceci peut s'obtenir par les programmes du DP PopCLI ou Mach II par exemple, tous deux compatibles avec ConMan. Ne vous effrayés pas, leur installation est facile, et cela ne vous coûtera que deux lignes de plus dans votre startup-sequence. 4. La possibilité d'activer les touches de fonction F1 à F10 (en conjonction avec une des touches Amiga, Ctrl ou Alt pour ne pas entrer en conflit avec l'utilisation de ces touches par les programmes d'application). Pour cela, il faudra utiliser des programmes comme Mach II, Funckeys ou SetKey. Ce dernier, depuis peu dans le domaine public, est le seul qui m'ait donné satisfaction, nous y reviendrons dans un autre article. Défauts et incompatibilités 1. Les touches F9 et F10 de changement de plan de la fenêtre CLI et de l'écran en service, me semblent bien moins pratiques que la combinaison Amiga gauche-M offerte par Mach II par exemple. 2. La seule incompatibilité que j'ai trouvée est avec le tableur du DP AnalytiCalc. Il y a apparemment un conflit pour l'utilisation de l'unité RAW:. Si vous utilisez AnalytiCalc, il faudra éviter de lancer ConMan, ce qui est un problème car ConMan se lance au CLI ou dans la startup-sequence. Par contre, on ne peut pas l'enlever sauf en redémarrant avec une autre startup-sequence, ou alors avec TaskControl à condition de savoir sous quel numéro de CLI ConMan a été appelé. Il faut croire que W. Hawes avait vachement confiance dans son programme, et, sauf le cas cité d'incompatibilité avec AnalytiCalc, je pense jusqu'à présent qu'il avait raison. 3. Les versions antérieures à la version 1.3 de ConMan avaient un bogue principal : l'action rapide et répétée de F1 ou F2 causait parfois un Guru. Ceci a été éliminé. 4. Lorsqu'on iconifie la fenêtre CLI par F1 puis qu'on lui rend sa taille antérieure par F2, le contenu de la fenêtre avant ces opérations n'est pas restitué. Documentation La documentation est très complète, 6 pages de 80 lignes. Je l'ai traduite en français, mais je ne sais pas quand W. Hawes rendra disponible une disquette avec cette doc en français. Si l'un d'entre vous la veut, qu'il me laisse un message en BAL (Zorglub) sur DEEP en spécifiant le mode de transmission préféré (papier, disquette ...). Conclusion Si vous êtes en contact fréquent avec AmigaDOS, faites-vous à base de ConMan et d'un choix des autres programmes cités une interface utilisateur à la hauteur de l'Amiga, celle que Commodore aurait pu nous fournir à la place de l'AmigaShell. J'ai écrit dans ce sens au marketing de Commodore aux États-Unis et en France, et j'ai plaisir à signaler que les deux services m'ont répondu très aimablement (il faut dire aussi que le ton de mes suggestions était également aimable : on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, c'est bien connu...). On verra dans quelle mesure ils en tiendront compte lorsque sortira le Workbench 1.4. Appel aux expériences Si vous avez des expériences de ConMan qui contredisent ce qui précède, ou le complètent, écrivez-les à A-News, ou sur DEEP en rubrique "Astuces", nous publierons ce complément d'information. Merci à tous. Annexe : complément d'information Pour avoir avec l'AmigaShell tous les avantages de ConMan, voici comment procéder : 1. Enlever la ligne "mount newcon:" dans la startup-sequence. 2. Installer ConMan comme indiqué dans la doc, en particulier copier ConHandler dans "L:" et lancer ConMan par la commande munie des paramètres à votre goût, dans la startup-sequence. 3. Utiliser la séquence Shell-Startup suivante :
La première ligne force en fait le Shell à s'ouvrir en utilisant le handler (gestionnaire) de ConMan, car ce dernier se substitue à CON: la deuxième ligne est pour faire joli, elle donne le numéro du Shell en rouge sur fond blanc, le chemin en impression normale, puis le prompt ">" en rouge. 3. Pour lancer un Shell depuis le Workbench, ii faut passer par IconX car si on se contente de mettre NewShell comme outil par défaut, le système n'est pas content car, d'une part, NewShell tout seul cherche newcon: et ne le trouve pas, d'autre part si on a laissé newcon: monté, on se ramasse un Guru, et enfin la ligne "default tool" n'admet pas un libellé du type...
...et donne une erreur 205. Pour utiliser IconX, mettre dans l'icône c:iconx comme outil par défaut, et ajouter dans les types d'outils une ligne "delay=1" et une ligne "window 0/0/50/50 de manière à ce que la fenêtre d'IconX soit la plus petite et reste le moins longtemps possible. Donner à l'icône le nom de ConShell et écrire un fichier script du même nom, composé d'une ligne :
L'ouverture du Shell n'est donc pas immédiate, puisqu'il y a une brève apparition de la fenêtre d'IconX. Si quelqu'un a une méthode plus élégante qui marche, on la publiera volontiers. Personnellement, cela ne me gêne pas car j'ai pris l'habitude d'ouvrir mes fenêtres Shell par Amiga-Esc, possibilité offerte entre autres par Mach II.
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