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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : La rigueur dans la conception de logiciels
(Article écrit par Dominique Bonin et extrait d'Amiga News - janvier 1992)
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Les réflexions de Bruce Lepper sur l'absence de rigueur inévitable dans la conception de logiciels de bureautique pour
l'Amiga (Cf. cet article) a suscité un grand nombre de réactions
chez nos lecteurs. Il n'est pas question ici de relancer le débat, ni même de se lamenter sans fin sur une pénurie
de logiciels de productivité.
Faisons le point
Simplement, en ce début d'année 1992, il n'est pas inutile de dresser un mini-bilan. 1991 a été une année importante
en ce qui concerne les programmes de bureautique pour notre machine, surtout les derniers mois. En dehors de nos
frontières, de nouveaux logiciels sont sortis, on pourrait citer entre autres ProWrite 3.2,
Publishing Partner Master 2.2, Superbase 4, MaxiPlan 3, Final Copy, Wordworth, Saxon Publisher,
Page Liner, Pro Text 5.0, Pelican Press, Professional Page 2.1, Pen Pal 1.3, Personal Write...
Et 1992 promet d'être encore meilleure.
Au delà des qualités plus ou moins grandes, plus ou moins réelles, de ces programmes, c'est surtout désormais
l'augmentation de l'offre (enfin !) qu'il faut souligner et l'intérêt -légitime- que manifestent les amigaïstes
pour les programmes de productivité. Un intérêt certes croissant, mais qui s'accompagne aussi d'une plus grande
exigence : les "ersatz" de logiciels professionnels, c'est fini, c'est terminé, on n'en veut plus. L'Amiga a droit
lui aussi à ses applications sérieuses, puissantes, fiables et qui se payent en même temps le luxe d'être attrayantes
et ergonomiques.
Non pas pour être en mesure de rivaliser avec d'autres standards de l'informatique, mais d'abord pour pouvoir
répondre concrètement aux besoins des nombreux utilisateurs et des entreprises qui n'ont pas à être lésés parce
que cette machine ne serait soi-disant réservée qu'aux applications graphiques.
En France aussi, la situation a sensiblement évoluée. Les récriminations, plaintes et doléances exprimés par nos
lecteurs -entre autres- n'auront pas été vaines. Le parc croissant d'Amiga en France aidant,
la demande commence à être prise en compte.
Les distributeurs
Les distributeurs négocient donc des droits avec les éditeurs étrangers pour importer officiellement certains logiciels,
avec à la clé une traduction du manuel et même parfois du logiciel. "Cela va de soi, la traduction des manuels n'est
pas une faveur, mais une obligation légale" allez-vous rétorquer, mais s'il est vrai que la loi du 31 décembre 1975
rend obligatoire l'emploi de la langue française pour les notices et documents commerciaux, les importateurs n'ont
pas tous respecté cette obligation. Et quand bien même les notices étaient traduites, le résultat laissait parfois
franchement à désirer (rappelez-vous la traduction du manuel de Deluxe Paint II).
Heureusement, certaines sociétés remplissent sérieusement leurs obligations : le meilleur exemple actuellement est
CIS (PageSetter II, Professional Page 2.0, Quickwrite, ProWrite 3.1 et 3.2, Superbase 4, Advantage...). Bon
d'accord, tout n'est pas encore parfait : la francisation de MaxiPlan Plus a fait couler pas mal d'encre et la
société The Disc Company a un peu trop rapidement été mise en cause pour des défauts dont elle n'était pas (entièrement)
responsable.
D'autres sociétés ont décidé, quant à elles, de concevoir des logiciels (ASCII Informatique, Clement Informatique,
ESAT Software et EVS), surtout des programmes de budget familial. On le voit bien, des efforts sont bel et bien
faits pour améliorer une situation qui était guère brillante jusqu'à présent.
Le mouvement est amorcé : les utilisateurs manifestent un intérêt pour la bureautique ?
Alors, on va lui proposer des logiciels. Oui, mais acheter les droits d'un programme et financer une
francisation, c'est bien beau, ça fait plaisir, mais il ne faut pas que les stocks restent dans les
entrepôts ou sur les rayonnages de vos revendeurs. Il faut que les ventes suivent et qu'elles prouvent
qu'il existe bien un marché potentiel.
Un effort dans les deux sens
Eh oui, vous vouliez des logiciels, d'accord, mais maintenant, c'est à vous de jouer. C'est à vous de
montrer que cet intérêt n'était pas fugace, voire non réel. En achetant le logiciel que vous attendiez,
que vous espériez, que vous souhaitiez. Tout dépend maintenant de vous. Eh les productions "made in France",
croyez-vous qu'elles ont rencontré le succès escompté, malgré leur prix attractif ?
En avez-vous au moins une dans votre logithèque ?
Il n'y a pas de mystère, si les efforts actuels de certains distributeurs ne sont pas accompagnés de
ventes significatives, ces efforts ne seront certainement pas poursuivis. En achetant le logiciel, vous
prouvez non seulement qu'il existe un potentiel de vente pour la bureautique en général et le programme
choisi en particulier, mais vous soutenez également les éditeurs et les
encouragez à améliorer leur produit.
D'accord, les logiciels dits de productivité coûtent plus chers que les jeux, mais n'oubliez pas pour autant
qu'ils sont nettement moins chers que les logiciels PC ou Macintosh (comparez donc le prix de vente de Superbase
sur PC et sur Amiga) et que plus les ventes augmenteront, plus les ventes auront de chance de baisser.
Votre contribution ne s'arrête cependant pas à l'achat, tant s'en faut.
L'assistance technique
Le renvoi de la carte de garantie est très importante : non seulement elle vous permet d'obtenir un nouvel
exemplaire en cas de défaut du logiciel, mais vous assure de bénéficier d'éventuelles mises à jour du programme
et surtout vous fait bénéficier de l'assistance technique.
Mais utilisez-vous bien l'assistance technique ? Ce n'est peut-être pas sûr. Ce service n'est pas uniquement
présent pour résoudre les problèmes que vous rencontrez. Son rôle est également d'enregistrer vos remarques
sur le produit.
Bien sûr, il ne faut pas hésiter à le contacter en cas de problèmes. Mais ne craignez pas de lui faire part de vos
impressions sur le logiciel, quelques semaines après votre achat. Et ne vous contentez pas de signaler uniquement
les points faibles et les défauts du programme. Détaillez les fonctions qui vous plaisent, expliquez celles qui
mériteraient d'être approfondies, signalez les caractéristiques qui font défaut au logiciel, énumérez celles que
vous souhaiteriez volontiers voir développées, comparez le produit avec ses concurrents sur Amiga ou sur toute autre
machine, interrogez l'assistance technique sur les points qui vous paraissent obscurs. Bref, transmettez vos
satisfactions, vos déceptions, vos interrogations, vos désirs, vos attentes...
Ce "bilan" sera non seulement une aide précieuse pour les éditeurs qui sauront mieux dans quel sens orienter les
nouvelles versions, mais leur permettra de mieux appréhender les utilisateurs de leur produit.
Conclusion
N'hésitez pas non plus à nous envoyer également par écrit ces diverses impressions. Cela nous intéresse.
A plus d'un titre : bien sûr, nous tentons de tester pour vous le maximum de nouveautés et ne manquons pas
de vous communiquer, dans nos essais, nos sentiments. Mais vos avis approfondissent encore plus nos conclusions,
les confirment ou les infirment.
L'utilisation de vos logiciels vous permet peut-être de déceler des points forts, des problèmes ou des inconvénients
que nous n'avions pas remarqués. Votre opinion peut inciter d'autres lecteurs, sur la base de nombreux témoignages,
à acquérir un produit ou à s'en détourner. Un moyen supplémentaire pour différencier les applications sérieuses
des fantaisistes. Et pour résoudre les éventuels problèmes que vous pouvez rencontrer ou résoudre ceux d'autres
lecteurs.
Enfin, quand vous êtes satisfait d'un produit, n'hésitez pas à en parler à votre entourage (à votre entourage
concerné bien sûr, pas à votre de chauffeur de bus, sauf s'il possède un Amiga !). Le système "bouche-à-oreille"
est toujours aussi efficace. Ne craignez pas de faire la promotion autour de vous des bons produits et de l'Amiga.
Vous rendrez peut-être un bon service à une personne qui prospecte pour l'achat d'un ordinateur. Si chaque
amigaïste arrivait à provoquer (à parrainer) une vente, le parc d'Amiga en France serait doublé et constituerait
un terrain solide qui intéresserait sans l'ombre d'un doute les éditeurs. Alors, remplissez la part de votre
contrat, vous avez tout à y gagner. Grâce à vous, les choses bougent !
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