Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à SoftWood, Inc. ?
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de Amiga Future - avril 2012)


Note : traduction par David Brunet.

Alors que la plupart des sociétés désertaient la scène Amiga après la faillite de Commodore, une équipe continua à produire d'excellents logiciels de bureautique longtemps après la fin de Commodore. En 1997, SoftWood, Inc. publia sans doute le meilleur traitement de texte pour Amiga. Cependant, cela fut la dernière offre de la société à l'Amiga car son fondateur, Woodrow "Woody" A. Williams, chercha des sources plus rentables de revenus avec l'émergence du marché de l'érotisme sur Internet. En dépit de cette fin peu glorieuse, SoftWood laissa un héritage d'excellents logiciels bureautiques dont une grande partie est encore utilisée aujourd'hui sur les ordinateurs Amiga Classic et de nouvelle génération.

SoftWood

MiAmiga Overture

On dit souvent que les gros chênes poussent à partir de petits glands et, en matière de logiciels, on pourrait en dire autant pour SoftWood. En 1986, SoftWood Company, alors située à Santa Clara en Californie, publia MiAmiga File qui, selon la société, fut le premier système de gestion de base de données sérieux, complet et de qualité professionnelle pour Amiga. Il fut vendu au prix de 99,95 $ et a marqué les débuts de SoftWood dans l'arène logicielle naissante de la machine. Ce logiciel fut suivi par MiAmiga Ledger (également 99,95 $), un système de compatibilité générale à double saisie pour les PME et l'usage familial. Il comprenait une balance, la déclaration des revenus, des rapports et des graphiques personnalisés.

SoftWood
Publicité de SoftWood en septembre/octobre 1986

SoftWood annonça aussi MiAmiga Word, un traitement de texte multi-fenêtre disposant en standard d'un correcteur orthographique. Avec lui, on pouvait fusionner des données et réaliser des copier-coller depuis et vers MiAmiga File. Vers la fin de l'année 1986, SoftWood révéla qu'elle était en train de développer une gamme de logiciels bureautiques pour sa série "MiAmiga" (Investor, Receivables, Payables et Inventory). Malheureusement, aucun de ces titres ne fut commercialisé. Mais début 1987, SoftWood publia une version mise à jour de MiAmiga File II qui ajouta quelques-unes des fonctionnalités manquantes de la première version, comme la fonction "Sauvez sous", la navigation dans les répertoires et la possibilité de nommer les fichiers ASCII.

SoftWood
MiAmiga File II et SoftWood File II

Peu après, MiAmiga File reçut un autre ravalement de façade et fut recommercialisé sous le nom de SoftWood File IIsg (99,95 $). Le "sg" dans le nom fut déposé pour mentionner l'ajout du son et des graphismes. Cette version remaniée, qui avait laissé de côté le nom "MiAmiga", pouvait combiner des sons et graphismes IFF et disposait d'un numéroteur téléphonique, en plus des fonctions de base de données de MiAmiga File. Il incluait une fonction unique de diaporamas sonores ainsi qu'une option "film" pour jouer les sons et les graphismes. SoftWood créa également une version pour Apple IIgs qui s'intitula SoftWood GSFile. Cela fut suivi début 1988 par SoftWood Write & File, un logiciel intégrant un traitement de texte WYSIWYG et un gestionnaire de base de données. Il incluait un correcteur orthographique de 100 000 mots et, d'après SoftWood, il fut le premier traitement de texte sur Amiga à inclure un index pour les documents. Ce logiciel fut commercialisé une nouvelle fois au prix de 99,95 $.

SoftWood
Write & File et PenPal

SoftWood
Publicité pour SoftWood File IIsg

Si ces premiers logiciels ne cassèrent pas la barraque sur Amiga, Woodrow Williams avait cependant posé de solides fondations pour les produits logiciels de la société. A son crédit, on pouvait noter que SoftWood ne protégeait jamais ses logiciels contre la copie et recommandait toujours à ses utilisateurs de faire des copies de sauvegarde. Ceci fut une décision courageuse dans un marché Amiga où le piratage était endémique.

SoftWood
Publicité pour les premiers logiciels de SoftWood

Éditeur de brochure

Si les premières productions de SoftWood n'étaient pas vraiment extraordinaires, son produit suivant établit de nouvelles normes pour les utilisateurs de traitements de texte sur Amiga. La société changea son nom en "SoftWood, Inc." et déménagea son siège social à Phoenix en Arizona. S'étant fait la main avec File & Write, la société était maintenant prête à prendre son envol.

SoftWood

En 1989, SoftWood publia PenPal, un traitement de texte WYSIWYG qui incluait une base de données non relationnelle qui était construite sur les concepts introduits par File & Write. Ce logiciel, qui était installable sur disque dur, tenait sur deux disquettes et nécessitait un Amiga disposant au minimum de 1 Mo de mémoire et d'un lecteur de disquette. PenPal fut développé par Woody Williams, Terry Wright et Michael Sinz, trois personnes que l'on retrouvera souvent dans les titres les plus réussis de SoftWood. Sinz, souvent crédité sous l'appellation "MKSoft Development Consultancy", travailla même pour Commodore sur le développement d'AmigaOS.

SoftWood
Publicité pour PenPal

Le traitement de texte PenPal ajouta de nombreuses fonctionnalités que l'on trouvait sur les programmes de PAO. Les limites du texte pouvaient épouser le contour des images, et des boîtes, ombres et bordures pouvaient être ajoutées. L'impression couleur et noir et blanc en mode bitmap des graphismes et polices était possible. Bien que le logiciel ne gérait pas les impressions PostScript, les graphismes pouvaient être mélangés avec des polices de qualité lettre pour produire d'excellents résultats à une vitesse d'impression acceptable. Cependant, PenPal ne gérait ni ARexx ni le presse-papiers. La fonction de base de données était assez simple et utile pour la réalisation de listes mais elle ne disposait pas d'un mode permettant l'entrée des données dans le style formulaire.

L'excellent manuel en spirale était une référence pour les autres éditeurs, et son prix de lancement de 149,95 $ était un bon rapport qualité-prix pour les utilisateurs soucieux de leur budget. PenPal devint instantanément un succès et SoftWood continua à soutenir et mettre à jour ce logiciel pendant de nombreuses années. Quatre mises à jour majeures de PenPal furent commercialisées par SoftWood, principalement afin de corriger des bogues, ajouter quelques fonctions et résoudre les problèmes de compatibilité lorsque Commodore publia de nouvelles versions d'AmigaOS. La dernière grosse mise à jour de PenPal, la 1.7, fut publiée en 1994.

Morceaux savoureux

Avec le succès commercial de PenPal, SoftWood chercha d'autres moyens d'augmenter ses revenus et publia plusieurs programmes autonomes qui pouvaient fonctionner en conjonction avec les autres logiciels de la société et mêmes avec les logiciels d'autres sociétés. En 1990, SoftWood commercialisa Electric Thesaurus II au prix de 49,95 $. Basé sur Roget's II: The New Thesaurus, il comprenait quelque 500 000 synonymes dans sa base de données. Il pouvait s'exécuter depuis une disquette sur un Amiga doté de 512 ko de mémoire minimum mais était bien plus rapide une fois installé sur disque dur.

SoftWood
Electric Thesaurus et Proper Grammar II

Ce programme listait les synonymes, présentait des définitions concises et indiquait la prononciation de chaque mot, le tout avec une interface hypertexte facile à utiliser. Bien qu'Electric Thesaurus ne proposait pas les antonymes, il gérait jusqu'à dix macros ARexx personnalisables ainsi que le presse-papiers, il pouvait aussi être intégré à presque tous les traitements de texte. Le logiciel pouvait s'afficher sur le Workbench ou sur son propre écran et il était compatible avec AmigaOS 2.0.

SoftWood suivit une stratégie similaire quand elle publia Proper Grammar en 1991. Ce programme utilisait le système de correction grammaticale CorrecText de Hougton Mifflin afin d'analyser l'écriture et de détecter les erreurs de syntaxe, d'usage, de ponctuation, d'orthographe et de style. SoftWood indiqua que Proper Grammar pouvait corriger 95% de toutes les erreurs d'écriture. Il était le premier et le seul système d'aide au langage interactif sur Amiga qui pouvait corriger des documents en identifiant les fonctions grammaticales et les relations entre les mots. Il incorporait beaucoup de fonctions d'un éditeur de texte simple et adoptait une interface utilisateur semblable à celle d'Electric Thesaurus, avec notamment la fonction de macros ARexx personnalisables.

SoftWood
Publicité pour Proper Grammar II

Proper Grammar fonctionnait sur tout Amiga disposant de 1 Mo de mémoire et de deux lecteurs de disquette, mais une installation sur disque dur restait recommandée. Son prix était de 99,95 $ et le logiciel était compatible avec tous les principaux traitements de texte sur Amiga. SoftWood lança Proper Grammar II (également 99,95 $) à la fin de l'année 1992 qui corrigea quelques bogues et ajouta de nouvelles fonctionnalités. Continuant dans ce thème, SoftWood commercialisa SoftClips, une vaste collection multivolume de cliparts haute résolution qui pouvait être utilisée par la plupart des programmes de PAO et de traitement de texte sur Amiga. Chacun des volumes de SoftClips était vendu pour 79,95 $ et comprenait quatre disquettes remplies de centaines d'images vectorielles créées par des artistes professionnels.

SoftWood
SoftClips et SoftFaces

L'imitation est-elle la plus sincère forme de flatterie ?

En 1991, SoftWood commercialisa Final Copy, un nouveau et puissant traitement de texte WYSIWYG facile à utiliser qui établit un nouveau standard sur Amiga. Si PenPal pouvait être considéré comme un amuse-gueule savoureux, le nouveau traitement de texte de SoftWood était alors le plat principal. S'appuyant sur son expérience antérieure avec Write & File, PenPal et Electronic Thesaurus, SoftWood produisit un logiciel qui intégrait les meilleures fonctionnalités de ces derniers tout en en ajoutant d'autres. Avec un prix de lancement de 99,95 $, Final Copy était attractif pour les utilisateurs soucieux de leur budget. Il incluait non seulement un correcteur orthographique de 116 000 mots mais aussi un thésaurus de 470 000 synonymes.

SoftWood
Final Copy

Le logiciel s'ouvrait sur une fenêtre en 3D, trompeusement simple, sur le Workbench ou bien sur son propre écran. En plus de menus déroulants activés avec la souris, la fenêtre du document comportait une barre de titre et une bande de commandes activables à la souris qui contenait les icônes des commandes les plus utilisées ainsi qu'une règle. Les menus déroulants incorporaient toutes les options et préférences que l'on pouvait attendre d'un bon traitement de texte. Des raccourcis clavier étaient également disponibles pour de nombreuses commandes. En outre, on pouvait ouvrir et travailler sur plusieurs documents en même temps et le texte pouvait être copié et collé entre eux.

La fonctionnalité la plus impressionnante restait l'inclusion de la technologie Nimbus Outline Font qui permettait à Final Copy de produire des impressions PostScript de qualité avec n'importe quelle imprimante gérée par les préférences du Workbench. SoftWood affirma que Final Copy était le premier et le seul traitement de texte doté de polices vectorielles qui permettait de générer des impressions rapides et de haute qualité, y compris sur des imprimantes matricielles. La qualité d'impression était incontestablement bonne, mais le coût était élevé. Les polices vectorielles ralentissaient l'affichage lors du défilement des documents et certains caractères, de taille inférieure à 12, étaient difficiles à lire à l'écran. Une fonction de vue en plein page, avec huit indentations de grossissement de 25 à 400%, permettait de zoomer sur la page. Enfin, les polices bitmap natives Amiga n'étaient pas gérées, ni même les polices vectorielles du Workbench 2.0.

Final Copy était un traitement de texte graphique qui étendait la gestion de la norme IFF graphique introduite dans PenPal. Ceci permettait d'ajouter en temps réel du texte autour d'images, notamment aux formats HAM et Extra Halfbrite. Les images pouvaient être mises à l'échelle, recadrées et placées n'importe où dans le document. Final Copy conservait aussi la gestion complète des macros ARexx mais il lui manquait malgré tout un correcteur grammatical et une fonction "Annuler". Le logiciel était compatible AmigaOS 1.3 et 2.0 et pouvait fonctionner sur tout Amiga équipé d'un minimum de 1 Mo de mémoire et de deux lecteurs de disquette. Ses performances étaient cependant bien meilleures une fois installé sur disque dur et avec un Amiga doté de davantage de mémoire et d'un processeur plus rapide.

Malgré ces lacunes, Final Copy devint rapidement le traitement de texte de choix pour de nombreux utilisateurs. SoftWood publia plusieurs correctifs au logiciel et sa version 1.3 proposait des modifications pour le moteur de polices vectorielles afin d'améliorer la lisibilité du texte à l'écran. Enfin, SoftWood publia également SoftFaces, une série de quatre lots de 25 polices vectorielles de qualité professionnelle pour une utilisation exclusive avec Final Copy. Son prix était de 59,95 $ par lot.

SoftWood
Publicité de SoftWood en juillet 1992

Final Copy II

SoftWood continua à dévélopper et à améliorer Final Copy. La version II fut publiée en 1992 au prix de 99,95 $, et les utilisateurs de la version précédente pouvaient se l'offrir pour 30 $. La configuration minimale était une nouvelle fois 1 Mo de mémoire et deux lecteurs de disquette, mais une installation sur disque dur et un processeur plus puissant étaient vraiment plus que nécessaires. Le logiciel nécessitait le Workbench 1.3.3 ou supérieur et, d'ailleurs, une copie de ce Workbench 1.3.3 était incluse dans les disquettes d'installation.

SoftWood
Publicité pour Final Copy et Final Copy II

Plusieurs nouvelles fonctionnalités furent ajoutées à Final Copy II dont des outils de dessin vectoriel de base, une fonction de fusion de courrier, ainsi qu'une meilleure gestion des graphismes IFF, HAM et ILBM 24 bits. Le programme intégrait aussi une nouvelle configuration pour les gabarits de pages, un menu pour le réglage des styles et un jeu de commandes ARexx grandement amélioré avec des raccourcis clavier. De nouvelles icônes furent ajoutées à la bande de commandes, notamment une boîte d'outils pour sélectionner du texte, des graphismes ou des dessins vectoriels et pour contrôler les gabarits et les règles. Bien que ces icônes étaient suffisamment explicites, des bulles d'information pour ces dernières auraient été bien utiles.

Les polices bitmap Amiga n'étaient toujours pas gérées mais SoftWood avait à présent intégré 35 polices vectorielles Nimbus Q et des lots supplémentaires de polices pouvaient être achetés via la série SoftFaces. Final Copy II pouvait maintenant s'ouvrir sur un écran 16 couleurs, ce qui permettait de visualiser les graphismes multicolores avec une palette réduite de couleurs au lieu d'un dégradé de gris. Étonnamment, la pourtant simple commande "Annuler" faisait encore défaut. Enfin, le manuel relié en spirale était excellent et bien écrit.

Vers la fin de l'année 1992, SoftWood commercialisa la révision 2 de Final Copy II qui ajoutait la gestion de l'impression en mode paysage et, plus important, la gestion des polices Adobe PostScript Type 1 et des polices Compugraphic Amiga standard. Son prix augmenta à 159 $ mais fut rapidement réduit peu de temps après son lancement. Il n'y avait toujours pas de fonction "Annuler" et le programme nécessitait un Amiga puissant pour être réellement utilisable. Mais malgré ces problèmes, Final Copy II était probablement le traitement de texte numéro 1 sur Amiga. Si la publication de Final Copy II avait brouillé les lignes entre un traitement de texte et un logiciel de PAO, le programme de bureautique suivant de SoftWood allait les détruire complètement.

Final Perfection ?

A la fin de l'année 1993, SoftWood causa une grande consternation auprès des utilisateurs de Final Copy II en annonçant Final Writer, un traitement de texte avancé qui, selon la société, était le traitement de texte ultime sur Amiga. Les affirmations de SoftWood pouvaient sembler arrogantes mais quand ce logiciel fut commercialisé, il devint le traitement de texte de choix pour un grand nombre d'amigaïstes malgré son prix initial de 199,95 $. SoftWood atténua certains griefs en proposant des mises à jour à prix réduit pour les utilisateurs de Final Copy. A cette époque, j'étais un utilisateur de Final Copy II et j'ai profité de l'offre de mise à niveau. Final Writer devint mon traitement de texte de choix durant les années 1990 et il est toujours installé sur toutes mes machines de nouvelle génération.

SoftWood
Publicité pour Final Writer

Final Writer était un produit lourd et il fut livré dans une boîte comprenant sept disquettes et un excellent manuel. Il fut conçu pour les utilisateurs avertis et sa configuration nécessaire était un Amiga avec 1,5 Mo de mémoire, AmigaOS 2.0 ou supérieur et un disque dur avec au moins 10 Mo d'espace libre. Le logiciel pouvait tirer bénéfice de davantage de mémoire et d'un Amiga équipé d'un processeur 68030 ou 68040. Final Writer pouvait s'ouvrir sur le Workbench ou sur son propre écran qui pouvait compter jusqu'à 256 couleurs. Et bien qu'en apparence, le logiciel ressemblait fortement à Final Copy II, ce n'était pas une simple mise à jour. Il était extrêment puissant et hautement configurable mais conservait la facilité d'utilisation qui avait rendu Final Copy II si populaire.

SoftWood
Publicité pour Final Writer et Final Copy II

Final Writer conserva bon nombre des meilleures fonctionnalités de son prédécesseur et en ajouta de nouvelles. La bande de commandes fut améliorée et une puissante, mais facile à configurer, bande de boutons pour les opérations courantes fut incluse. Le port ARexx de Final Writer fut aussi amélioré et on comptait maintenant pas moins de 170 commandes ARexx et 26 scripts ARexx préconfigurés. Un menu configurable par l'utilisateur fut ajouté pour gérer les macros ARexx, les commandes de menu, les portions de texte et les commandes fréquemment utilisées. La capacité de Final Writer d'importer et de manipuler les graphismes fut également améliorée et le logiciel pouvait maintenant gérer tous les formats IFF graphiques dont le HAM8. Il savait aussi gérer les images EPS (Encapsulated PostScript) bien que ces dernières ralentissaient le rafraîchissement de l'écran, surtout lors de la visualisation en mode pleine page. Une centaine d'images EPS étaient fournies avec le logiciel et SoftWood commercialisa plus tard des volumes d'images EPS à thème qui pouvaient être achetés séparément. Final Writer conserva aussi les quelques outils de dessin vectoriel et incorpora la fonction de blocs de texte. Ceux-ci, contenant de petits textes, pouvaient être placés n'importe où dans la page, redimensionnés, pivotés et modifiés.

SoftWood
Les versions de Final Writer

Des outils de gestion furent ajoutés afin de faciliter la production de documents plus complexes. Il s'agissait notamment de tables des matières, d'index, de notes de fin de page, d'en-têtes, de pieds de page, de la numérotation automatique des pages, de l'heure et de la date, etc. ainsi que quelques outils plus avancés comme la création de sections, de gabarits, les styles de paragraphe et de la mise en page multicolonne. Final Writer était livré avec un correcteur d'orthographe intégrant 144 000 mots, d'un thésaurus de 1,4 million de mots et d'une option de rapport statistique simple. Mais ce qui faisait de Final Writer le traitement de texte numéro un sur Amiga fut son incomparable gestion de l'impression et des polices de caractères. Le logiciel ne gérait pas seulement les polices vectorielles Nimbus Q (dont 100 d'entres elles étaient incluses), il gérait aussi les polices Compugraphic et Adobe Type 1. Le Workbench 2.1 ou supérieur était requis pour pouvoir utiliser les polices Compugraphic. Tout comme Final Copy II, il était capable de produire des impressions PostScript de qualité avec toutes les imprimantes gérées par le Workbench et avec les imprimantes PostScript. Une fonction de sauvegarde automatique apparut également mais il manquait toujours à Final Writer la fonction "Annuler" et les impressions (sur imprimantes non PostScript) étaient généralement lentes.

Les mises à jour de Final Writer (partie 1)

Final Writer devint le principal produit de SoftWood et, au cours des quatre années qui suivirent, il fut mis à jour plusieurs fois. La deuxième version, Final Writer 2, fut commercialisée en 1994 avec le même manuel que la précédente version et un addendum d'une page. Son prix au Royaume-Uni était de 74,95 £ (116 $) mais la société proposa des remises aux clients existants et même aux possesseurs de traitements de texte concurrents afin de les encourager à passer à Final Writer. Ceci devint une marque de fabrique de SoftWood en matière commerciale et, à l'avenir, les prix multiples ainsi que les remises diverses pour ces produits allaient être sujets à des annonces.

Final Writer 2 ajouta enfin la longtemps attendue fonction "Annuler/Refaire" ainsi que d'autres nouvelles fonctionnalités et corrections de bogues. Une bande de commande pour les styles et les polices, qui pouvait optionnellement remplacer la bande réservées aux outils, fut ajoutée en haut de la page du document. Elle contenait notamment un bouton pour passer les caractères en gras, italique et souligné. Des palettes flottantes pour accéder aux outils, des boutons définis par l'utilisateur et les styles de paragraphe y furent également incluses. Les menus "View" (Vue) et "Layout" (Mise en page) furent modifiés pour pouvoir contrôler ces nouvelles fonctionnalités. SoftWood publia aussi un lot de polices Adobe Type 1 afin de compléter sa collection de polices SoftFaces.

Une autre mise à jour, Final Writer 3, fut lancée vers la fin de l'année 1994 au prix de 74,95 £ (116 $) au Royaume-Uni. Elle nécessitait un minimum de 2 Mo de mémoire, le Workbench 2 et un disque dur. Elle fut livrée avec un petit manuel qui couvrait toutes les fonctionnalités des versions 2 et 3.

Cette nouvelle version ajouta beaucoup de nouvelles fonctionnalités. Quelques-uns des changements étaient mineurs, comme la sauvegarde automatique du document sans l'affichage de l'ennuyante fenêtre de confirmation. D'autres changements étaient, eux, des exigences obligatoires pour un travail sérieux : la création facile d'en-tête/pied de page, de nouveaux formats de page, de nouveaux affichages de gabarits ou bien la numérotation des pages. Certaines nouveautés étaient vraiment utiles comme l'amélioration de la sélection de texte en multiclic, l'édition du texte glissé et déposé ainsi que les fonctions "Type" (Type) et "Spell" (Épeler). Les outils pour le dessin vectoriel furent eux aussi remaniés et un nouvel outil graphique pour créer des polygones fut incorporé. Le logiciel proposait également une interface pour échanger des données avec Final Data, un autre logiciel SoftWood qui venait juste de sortir. Tous ces changements s'ajoutèrent aux capacités impressionnantes de Final Writer.

Un nouveau gamin dans le quartier

SoftWood avait commencé son activité logicielle par MiAmiga File et décida ensuite de produire un nouveau gestionnaire de base de données afin de compléter Final Writer. En novembre 1994, la société commercialisa Final Data au prix de 39,95 £ (63 $) au Royaume-Uni. Ce logiciel était fourni sur une disquette et un manuel imprimé. Woodrow Williams, Terry Wright et Dick Skraey furent crédités en tant que développeurs. Final Data nécessitait un Amiga avec 1 Mo de mémoire et le Workbench 1.3 ou supérieur, et pouvait fonctionner à partir de la disquette ou du disque dur. Je n'ai jamais eu un grand besoin ou un penchant pour les logiciels de base de données, mais en tant que client de SoftWood, j'ai profité de son système de remises pour acheter Final Data.

SoftWood
Final Data

Contrairement aux autres programmes de base de données que j'avais utilisés sur d'autres plates-formes, Final Data était beaucoup plus simple et léger. Mais je pense qu'une partie de cette facilité était due à ma familiarité avec l'interface graphique dans le style de Final Writer. Il était très facile de mettre en place une base de données, même sans l'aide du manuel qui comprenait un tutoriel. Final Data disposait de la plupart des éléments de base que l'on pouvait attendre d'un tel logiciel. Cela incluait la possibilité de déplacer, trier et modifier les données et d'appliquer des opérations mathématiques simples. La fonction de tri était d'ailleurs plus puissante que ce que l'on pouvait attendre d'un programme simple tel que lui. Final Data incluait un port ARexx, fonction désormais obligatoire, avec quelques commandes prédéfinies. Il disposait aussi d'une option permettant d'imprimer des rapports ou des étiquettes via l'imprimante ou dans des fichiers ASCII, et gérer la fusion d'impression avec Final Copy II et Final Writer.

Final Data reçut quelques mises à jour, la première étant Final Data 2 qui sortit en 1995. Cette mise à jour proposait de nouvelles fonctionnalités comme les types de données "Running Calculation" et "Memo", une nouvelle fonction de requête de base de données ainsi que la possibilité de créer, éditer et sauver la vue des critères de tri et de recherche prédéfinis. La dernière mise à jour, Final Data 3 fut également publiée fin 1995 au prix de 39,95 £ (63 $) au Royaume-Uni. Elle disposait d'une disquette de programme, d'une disquette d'exemples de bases de données et d'un plus petit addendum pour le manuel. Woodrow Williams et Terry Wright furent crédités en tant que développeurs. Une remise pour cette mise à jour fut offerte et j'acheta mon exemplaire pour seulement 9,95 £ (16 $) frais de port compris. Final Data 3 fut modifié afin de tirer parti du système de datatypes disponible avec AmigaOS 3.0 et 3.1. Ceci permettait à Final Data d'afficher des fichiers graphiques et d'animations, de jouer des sons numérisés et même d'afficher des diaporamas. Plusieurs autres fonctionnalités furent intégrées pour améliorer les performances générales du programme et sa gestion des données. Et comme d'habitude, le lot de commandes ARexx fut mis à jour.

Les mises à jour de Final Writer (partie 2)

Final Writer fut sujet à un nouveau ravalement de façade en juillet 1995 lors de la sortie de sa version 4. Son prix au Royaume-Uni fut de 74,95 £ (116 $) et je pus mettre à jour ma version pour beaucoup moins. Le logiciel était également livré avec un manuel totalement réécrit. La quantité de mémoire nécessaire pour utiliser le logiciel grimpa à 2,5 Mo.

Toute une série de nouvelles fonctionnalités arrivèrent pour améliorer les mouvements dans un document qui pouvaient d'ailleurs être activées ou non. Les onglets "Page Click" et "Section Click" furent ajoutés pour rendre plus facile l'examen d'un gros document multipage. Les requêtes de fichiers pour les préférences furent réorganisées et remplacées par des onglets plus simples. Une nouvelle bande de commandes et d'information fut ajoutée au bas de la page, contenant la position de la ligne et du caractère, le nombre de pages, les boutons de la date et de l'heure ainsi que deux paires de flèches haut/bas pour la navigation dans le document. Cliquer sur les boutons "Line" (Ligne) ou "Pos" (Position) dans la fenêtre de préférence "View" (Vue) permettait de régler les bordures, les règles et les options d'affichage.

La bande de commandes définisables par l'utilisateur pouvait à présent être placée sur les bords supérieur, inférieur, droit ou gauche du document. Jusqu'à huit bandes de commandes personnalisées par l'utilisateur pouvaient être créées et utilisées en cliquant sur l'icône "Suivant". Les attributs de type pouvaient être définis et un puissant correcteur grammatical fit son apparition, tout comme un indicateur de lisibilité de document. Bien que tout n'était pas parfait (comme la lenteur de l'impression), ces changements permirent à Final Writer de maintenir sa position de numéro un des traitements de texte sur Amiga.

Les autres sociétés continuaient cependant à améliorer leurs produits bureautiques et SoftWood devait travailler dur pour rester en tête. En 1996, après la sortie de Wordworth 5 par Digita International, SoftWood répondit en commercialisant Final Writer 5. Une nouvelle fois, cette version proposa une foule de nouveautés. On pouvait noter, entre autres, la création de tableaux, un concepteur simple de page HTML, une très utile aide automatique à la saisie, et de nouveaux niveaux de zoom prédéfinisables. La gestion des datatypes du Workbench 3 et du format Rich Text Format (RTF) furent ajoutés : ceci était important pour permettre au logiciel d'échanger des fichiers avec les autres traitements de texte.

L'implémentation des tableaux n'était cependant pas aussi sophistiquée que celle présente sur les autres logiciels, mais c'était un début. La gestion des datatypes autorisait Final Writer à importer des images JPEG directement, mais le programme ne pouvait pas afficher plus de 256 couleurs. Le concepteur HTML, lui, était vraiment basique. Cependant, les polices pouvaient maintenant être préchargées et la gestion des feuilles de style et des modèles de document fut intégrée. Mais la possibilité d'y ajouter des notes de bas de page était toujours manquantes. Le port ARexx fut également grandement amélioré. Certaines commandes ARexx déjà existantes furent modifiées et de nouvelles furent ajoutées.

Avec toutes ces nouveautés, l'écran de Final Writer 5 pouvait vite devenir surchargé. Mais avec un Amiga 4000/040 doté d'une carte graphique RTG et un écran 1024x768 géré par CyberGraphics, les performances étaient excellentes. Quand j'ai acheté mon exemplaire (19,95 £, 32 $, frais de port inclus), il y avait une note écrite par Woody Williams qui indiquait que la majeure partie des revenus de SoftWood, qui leurs permettaient de continuer à développer des logiciels Amiga, provenait de la vente de mises à jour aux clients. Afin de générer davantage de ventes, SoftWood créa une version Windows 95 de Final Writer qui sorti en 1996.

Final Calc

Afin de compléter sa gamme de logiciels bureautiques, SoftWood publia en 1996 Final Calc, son premier tableur. Son prix initial fut fixé à 249 $ mais il fut rapidement réduit. Par exemple, son prix au Royaume-Uni fut de 99,95 £ (160 $) et les clients des produits précédents de SoftWood pouvaient l'obtenir au prix réduit de 79,95 £ (128 $). Final Clac était fourni sur quatre disquettes et avec un manuel de qualité relié avec trois anneaux. Le logiciel devait être installé sur disque dur et nécessait un Amiga équipé d'un minimum de 2 Mo de mémoire (3 Mo hautement recommandé) et d'AmigaOS 2.0 ou supérieur. Final Calc fut développé par Khalid Aldoseri, apparemment pour une utilisation pour sa propre entreprise, avant d'être adopté par SoftWood.

SoftWood
Final Calc

Final Calc n'était pas un poids plume mais plutôt un logiciel complexe qui présentait toutes les fonctionnalités et les outils que vous pouviez attendre d'un tableur. Malheureusement, les teintes grises de l'interface et l'emplacement de certains menus n'étaient pas conformes aux standards de SoftWood. Cela faisait de Final Calc un produit un peu à part dans la gamme des logiciels "Final". Mais dans la réalité, ceci n'était qu'un détail puisque l'écran et les polices pouvaient être personnalisés afin de ressembler un peu plus aux autres logiciels de cette série.

SoftWood
Publicité pour Final Calc

Les fonctionnalités de Final Calc sont trop nombreuses pour être listées ici, mais on pouvait noter sa capacité à sauver les feuilles de calcul dans son format natif ou en Lotus 1-2-3, la capacité à charger les fichiers Lotus 1-2-3 et Maxiplan, une aide complète en AmigaGuide, une fonction Annuler/Refaire à niveaux multiples, des projets monofeuilles ou multifeuilles, ou bien la possibilité d'inclure des formules ou des macros dans n'importe quelle zone de n'importe quelle feuille de manière multidimensionnelle pour toutes les feuilles d'un projet. Et la liste des fonctionnalités continue...

La gestion des couleurs de l'écran était assez étrange mais cela était compensé par la possibilité de créer de superbes graphiques animés en couleur à partir des données d'une feuille de calcul, possibilité bien supérieure à tout ce qui était disponible sur Amiga voire sur les autres plates-formes. Pour résumer, Final Calc était un programme étonnamment bon et serait certainement devenu le meilleur tableur sur Amiga si SoftWood était resté dans le secteur logiciel Amiga.

SoftWood
Final Calc

Le rideau final

Le rétrécissement du marché Amiga intensifia la bataille entre SoftWood et son concurrent Digita International pour la suprématie des traitements de texte Amiga. Digita International prit un avantage décisif quand, en 1995, il signa un contrat avec Amiga Technologies pour inclure son traitement de texte Wordworth dans tous les nouveaux Amiga 1200. Digita International publia aussi Wordworth 6, qui n'était en fait qu'une mise à jour mineure de la version précédente, mais qui, grâce à une bonne stratégie commerciale, fut publié avec d'autres titres commerciaux (Datastore 2, Organiser 2 et Money Matters) et vendu sur CD pour un petit prix de 49,99 £ (81 $) au Royaume-Uni. Des rabais furent aussi proposés aux clients existants de Digita International et aux utilisateurs d'autres traitements de texte.

SoftWood réagit en publiant Final Writer 97 qui fut son dernier logiciel pour Amiga. Les utilisateurs qui s'attendaient à Final Writer 6 pouvaient être surpris par l'adoption de la dénomination à la Microsoft qui consistait à prendre les deux derniers chiffres de l'année (1997) comme numéro de version, mais il s'agissait bien d'une mise à jour significative qui fit entrer Final Writer dans le domaine de la PAO. SoftWood affirma que "Final Writer 97 proposait le meilleur des deux mondes en offrant un traitement de texte supérieur qui éliminait au moins 95% des raisons pour un amigaïste d'utiliser un programme de PAO". Et cette affirmation n'était pas une fanfaronnade.

Le prix de vente de Final Writer 97 était de 109,95 $ et était livré sur neuf disquettes, avec le manuel de Final Writer 5 et un petit addendum pour la version 97. Plusieurs rabais furent proposés pour les clients existants de SoftWood, les possesseurs de Final Writer 5 pouvaient se l'octroyer pour 39,95 $.

Les changements dans Final Writer 97 inclurent notamment l'ajout des cadres pour les textes et les articles, la possibilité de facilement ajouter ou retirer les guides horizontaux et verticaux et d'utiliser les touches fléchées pour un positionnement au pixel près des cadres de texte et de graphisme, l'utilisation de touches pour faciliter la sélection d'une cellule d'un tableau sans utiliser la souris, et l'extension du lot de commandes ARexx afin de gérer les nouvelles fonctions de Final Writer 97. La plus grande nouveautés fut sans doute l'ajout des cadres de texte qui permettait de placer des blocs de texte n'importe où dans le document. Ils pouvaient être édités, redimensionnés, divisés et liés à des articles. Cette fonctionnalité valait à elle seule le prix de la mise à jour. Les bordures, le fond et le texte de ces cadres pouvaient aussi être personnalisés. En dépit de toutes ces améliorations, Final Writer 97 pouvait encore être utilisé comme un traitement de texte standard. C'est une reconnaissance envers les développeurs de ce logiciel mais aussi un triste constat sur l'Amiga de voir que, 15 ans après sa commercialisation, Final Writer 97 est probablement encore le meilleur traitement de texte sur Amiga.

Résurrection ?

A la fin de l'année 1998, on annonça dans les médias Amiga que Tommy Hwang de SoftPartners avait acquis les droits sur les logiciels de la série "Final" de SoftWood (Final Writer, Final Copy, Final Data) et qu'il allait publier un CD, nommé "Final Office" intégrant également le lot "Vacances" des cliparts de SoftWood ainsi que la version Windows de Final Writer. Le prix de la compilation était fixé de 100 $ mais SoftPartners proposa un prix réduit de 65 $ pour les précommandes. Hwang indiqua : "Nous venons de recevoir le contrat complet de licence signé le 15 septembre, mais nous n'avons pas encore reçu le code source, etc. de SoftWood." Malheureusement, rien ne découla de cette initiative et Hwang et sa société SoftPartners disparurent de la scène Amiga.

En novembre 2000, dans un fil de discussion du forum maintenant défunt Amiga Network News (ann.lu), Ryan Czerwinski de Merlancia, qui était également basé à Phoenix en Arizona, écrivit : "Nous sommes actuellemment en négociations pour acheter les droits de la ligne de produits de SoftWood, qui, espérons-le, trouveront un marché à l'avenir". Il ajouta aussi : "Tout ce qui m'intéressait était la ligne de produits Amiga, et quand nous aurons tous les droits, nous les mettrons à jour et les développerons à nouveau." Cependant, Woodrow Williams répondit dans le même fil de discussion : "Quelqu'un nous a envoyé un courriel il y a quelques mois disant qu'il voulait racheter les droits de nos produits. Je n'ai pas donné suite à ce courriel. Mais la partie n'est pas terminée et une offre est toujours la bienvenue. Je vais aller regarder mes vieux courriels pour voir si j'en trouve un de Merlancia."

Plus loin dans le même fil de discussion, Woodrow Williams ajouta : "Après avoir lu les messages ici à propos de Final Suite, j'ai contacté Merlancia pour tirer au clair leur déclaration. Je n'ai jamais eu de réponse. Donc je ne sais pas d'où sort cette Final Suite. Si des logiciels sont en train d'être modifiés, alors cela ne provient sans doute pas du code source de SoftWood. Si Merlancia souhaite modifier le code source de SoftWood, ils ne m'ont pas fait d'offre au préalable. Je suis donc ignorant dans toute cette affaire. Si quelqu'un à l'intention de faire quelque chose comme cela, il serait bon qu'il signe d'abord un contrat avant de faire des déclarations."

Et une nouvelle fois, rien n'aboutit de ce dialogue avec Merlancia et Ryan Czerwinski disparu également de la scène Amiga. Il y eut d'autres tentatives ces dernières années pour ressusciter les logiciels de SoftWood mais, jusqu'à présent, aucune ne s'est matérialisée.

SoftWood

SoftWood
Les logiciels de Final Suite

La destination finale - de SoftWood à l'érotisme

Après la commercialisation de Final Writer, SoftWood cessa ses développements Amiga. A mesure que le marché Amiga diminuait, les revenus de SoftWood issus des ventes de logiciels baissèrent graduellement, et se tarirent finalement. Woodrow Williams, qui avait tout investi dans sa société, dû laisser partir ses employés. Pour éviter la faillite, il changea son modèle économique et commença à fournir des logiciels et des services Internet pour l'industrie de l'érotisme. Ses premiers produits furent l'économiseur d'écran Fitness Centrefolds pour Windows ainsi qu'un site Web avec des modèles de charme.

Woodrow Williams resta président de SoftWood, Inc. alors que Terry Wright conserva son poste de secrétaire de la société. De son côté, Michael Sinz continua de travailler en tant que conseiller en développement avec sa société MKSoft. Il travailla pour Commodore entre 1989 et 1993 et pour Scala entre 1993 et 1997. Il occupa un certain nombre de postes dans l'industrie des nouvelles technologies et en tant que consultant. Il travaille actuellement pour Microsoft en tant qu'architecte logiciel dans son nouveau groupe d'incubation technologique.

Note : la situation actuelle de SoftWood, Inc. n'est pas claire. Une recherche auprès de l'Arizona Corporation Commission révèle que SoftWood, Inc. est une société qui n'est pas en règle.


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