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Note : traduction par David Brunet. Qu'est-il arrivé à Digita International ? Tous les articles de ma série Classic Reflections ont porté, jusqu'à présent, sur des sociétés nord-américaines. Ce n'est probablement pas une surprise puisque l'Amiga fut, à l'origine, conçu et développé en Californie, aux États-Unis. Ce présent article se concentre sur une entreprise située de l'autre côté de l'Atlantique, dans la ville portuaire d'Exmouth dans l'ouest anglais. C'est une région plus associée aux thés à la crème caillée et aux traditions navales qu'au développement logiciel. Des débuts humbles Jerry Rihll et Roger Thomas fondèrent Digita International en 1986. A l'instar de la plupart des entreprises naissantes, elle eut des débuts modestes et les deux partenaires géraient leur affaire depuis une pièce d'une maison privée. Leur objectif était de développer une gamme de logiciels bureautiques pour les professionnels et les particuliers. Ils prirent la décision de ne pas s'attacher à une plate-forme particulière et développèrent des programmes pour les ordinateurs Atari ST, les PC IBM et ses clones, Amstrad PCW et les machines sous Unix. Au lieu de concevoir des jeux, ils se concentrèrent sur le développement de logiciels qui permettaient d'aider les petites entreprises, et qui furent commercialisés en tant que produits sérieux à prix raisonnable. En 1987, ils publièrent Professional Tax Planner sur PC, un logiciel sur la fiscalité pour le marché britannique. Ce logiciel eut un impact majeur sur l'orientation future de l'entreprise. Ce programme, qui était vendu à 396,75 £ fut un succès instantané et, quelques années plus tard, intégra plus de 400 pratiques fiscales au Royaume-Uni. En fait, ce programme eu tellement de succès qu'en 1990, ils créèrent une filiale fiscale distincte, Digita Open Systems Ltd, pourvue de son propre personnel pour la programmation et l'assistance. Si vous n'êtes pas comptable, il est difficile d'être enthousiaste à l'égard d'une entreprise dont l'activité est basée sur des logiciels fiscaux mais, heureusement pour les utilisateurs d'Amiga, Digita International avait une autre activité dans sa manche. Cela dit, elle n'apparut pas avant la commercialisation par Commodore des Amiga 500 et 2000 en 1987, date à laquelle Digita International pris l'Amiga au sérieux. L'Amiga 500, en particulier, eu un succès immédiat au Royaume-Uni et Digita International commença à porter les applications qu'elle avait précédemment programmées sur d'autres plates-formes. La première application à être portée fut Digicalc, un tableur/gestionnaire de budget qui fut plus tard renommé en Dgcalc, sans doute afin d'éviter toute confusion avec DigiView et DigiPaint, deux produits de NewTek. Ce logiciel fut initialement écrit entièrement en C, sur une machine sous Unix, pour Atari ST. Il fut commercialisé sur Amiga à la fin de 1988 au prix de 39,95 £. Ceci fut suivi par Mailshot et Mailshot Plus, des programmes d'étiquetage et d'envoi WYSIWYG pour les professionnels et les particuliers, vendu aux prix de 24,95 £ et 49,95 £ respectivement. Un paquetage financier, Home Accounts, que Digita International qualifia de suffisamment puissant pour les petites entreprises, fut également commercialisé au prix de 29,95 £. En fait, Jerry Rihll admit que Digita International tarda à s'impliquer dans l'Amiga : ils attendaient que la plate-forme puisse avoir une base d'utilisateurs plus grande, afin d'offrir le même traitement qu'ils avaient donné pour l'Atari ST. Ce qui a le plus marqué Digita International est l'enthousiasme contagieux de Commodore pour l'Amiga qui les a convaincus que cette machine était une gagnante. Le succès de l'Amiga au Royaume-Uni fut évident et quelques années plus tard, Commodore annonça qu'il avait vendu deux millions d'Amiga dans le monde et un demi-million d'A500 rien qu'au Royaume-Uni. Dans la bataille de l'informatique 16 bits contre l'Atari ST de Jack Tramiel, et après un démarrage lent, l'Amiga était enfin au sommet. Les affaires courantes, le style Amiga Digita International continua à adapter la plus grande partie de son catalogue sur Amiga. Il y avait notamment :
Les premiers logiciels Amiga de Digita International Classic Invaders Wordworth, le rêve des écrivains ? Les premiers portages d'applications de Digita International furent celles écrites pour d'autres machines, mais cela allait changer. Amiga Format, dans son numéro de juillet 1991, testa un nouveau traitement de texte de Digita International. Son nom était Wordworth et fut le premier logiciel de la société conçu spécifiquement pour l'Amiga, avec Ian Potts crédité en tant que développeur. Son interface graphique offrait un véritable affichage WYSIWYG, à la fois sous Workbench 1.3 et 2.0, et dans des modes d'écran de moyenne et haute résolution. Le logiciel était fourni avec un correcteur d'orthographe et un thésaurus anglais, et il nécessitait une machine avec au moins 1 Mo de mémoire. Wordworth était vendu au prix de 129,99 £ mais pour encourager ses premières ventes, Digita International offrit un rabais de 30 £ aux clients qui possédaient déjà un traitement de texte Amiga : il fallait simplement renvoyer les disquettes d'origine du programme avec la commande. Wordworth 1.0 Contrairement à Classic Invaders, Wordworth eut une note plus respectable de 82% et le rédacteur d'Amiga Format indiqua qu'il s'agissait du traitement de texte le plus convivial sur Amiga. Comme le suggérait la note, tout n'était pas parfait et la lenteur était l'une des principales critiques. Le logiciel disposait également d'un choix trop limité de polices et ne prenait pas en charge les imprimantes PostScript. Cependant, il s'agissait d'un bon début et le rédacteur d'Amiga Format concluait son article en disant que Wordworth était un nouveau traitement de texte qui valait le coup. En effet, ce fut des paroles prophétiques ! Une version de démonstration de Wordworth fut incluse sur une disquette de couverture d'Amiga Format : Digita International allait utiliser cette méthode pour promouvoir un certain nombre de ses futurs produits Amiga. Disquettes de couverture d'Amiga Format avec Wordworth et Home Accounts Human Interface Protocol Digita International affirma que son "Human Interface Protocol" (protocole d'interface humaine), qui apparue la première fois dans Wordworth, définissait une nouvelle norme en matière de vitesse, de style et d'élégance pour le Workbench de l'Amiga. Il proposait également un économiseur d'écran intégré, un simple jeu de réflexion ainsi que la synthèse vocale issue de l'Amiga. Ceci n'était pas qu'une annonce à des fins publicitaires. Digita International travaillait avec le département informatique de l'Université du Pays de Galles à Swansea pour développer de nouvelles idées, concepts et techniques. La société parraina les étudiants diplômés via le "Digita Scholarship Program" afin de favoriser les liens entre l'industrie et l'éducation. En outre, chaque nouveau produit logiciel subissait la stratégie de développement de Digita International depuis sa création initiale, la conception de l'interface utilisateur, jusqu'au test de la convivialité du produit avec de vrais utilisateurs. Digita International établit le "User interface group", un groupe pour l'interface graphique dont le but était de réaliser une interface utilisable pour le logiciel en prenant en compte les spécifications indiquées par les concepteurs. Le logiciel passait ensuite au "Usability group", qui comprenait de nombreux clients réels, pour tester et peaufiner l'interface jusqu'à ce qu'elle atteigne les attentes des utilisateurs. Il s'agissait d'un processus itératif qui était répété jusqu'à ce que tout le monde soit satisfait du résultat final. Quoi que l'on puisse dire, l'interface claire et nette de Wordworth définissait une nouvelle norme qui fut maintenue dans les futurs produits Amiga de Digita International. L'entreprise acquit également une réputation pour l'efficacité de son assistance clientèle. Amélioration de la gamme Amiga En octobre 1991, Digita International publia Wordworth 1.1 qui corrigea quelques bogues et qui ajouta la compatibilité avec le Workbench 2. Cette version améliora aussi la gestion des polices internes des imprimantes et ajouta la prise en compte de l'impression PostScript. Ces changements lui valurent un meilleur score (90%) dans un test d'Amiga Format 39. Par ailleurs, Panasonic commissionna Wordworth 1.1 pour promouvoir sa gamme d'imprimantes matricielles, et en moins de six mois, cela aida cette société japonaise à devenir le deuxième fournisseur d'imprimantes du marché Amiga. Digita International publia également une révision majeure de son programme de comptabilité, Home Accounts 2 (54,99 £). Digita International offrit une nouvelle fois un rabais de 25 £ dans le cas où les utilisateurs envoyaient les disquettes originales de leur précédent logiciel de comptabilité. David J. Merrifield fut crédité en tant que développeur et ce logiciel était de nouveau destiné aux utilisateurs du Royaume-Uni. Home Accounts 2
Mises à jour de Wordworth En 1992, Digita International publia la version 3 de KindWords, un traitement de texte simple mais efficace, distribué par The Disc Company. Contrairement aux versions antérieures, c'est Ian Potts qui fut crédité en tant que développeur et, d'après Digita International, ce logiciel fut basé sur la technologie de Wordworth 1.0 avec une interface produite selon le protocole d'interface humaine. La société commercialisa également une version allemande de Wordworh qui fut distribuée sous le nom d'Ami Write 1.0. Ami Write 1.0 Wordworth 2 La présentation de Wordworth 2 resta en gros identique à la version précédente bien que la fenêtre de gauche subit une refonte et incluait maintenant plusieurs nouveaux boutons pour les attributs de texte et le contrôle de l'imprimante. Wordworth 2 fut une mise à jour majeure et le magazine Amiga Format lui octroya une note de 91% dans son test du numéro 41 de décembre 1992. Une version de démonstration était également disponible sur l'une des disquettes de couverture du magazine. Digita International annonça enfin qu'il s'agissait de la dernière version à fonctionner sur le Workbench 1.3. Disquettes de couverture d'Amiga Format avec Wordworth 2 et Datastore La troisième fois, c'est la bonne ? En février 1994, Digita International commercialisa Wordworth 3. Une version de démonstration fut de suite incluse sur la disquette de couverture d'Amiga Format 56, publié le même mois. Cependant, Wordworth 3 ne fut effectivement lancé que le 10 mars lors d'une représentation spéciale au Silica Systems de Londres. Son prix était de 149,99 £, bien que les lecteurs d'Amiga Format pouvaient se procurer une copie complète pour seulement 99,99 £ ou obtenir une mise à jour depuis la version 2 pour 49,99 £ en renvoyant un coupon fourni dans le numéro 57 du magazine. Disquettes de couverture d'Amiga Format avec Wordworth 3 et Organiser 2 Malheureusement, Wordworth 3 comptait un certain nombre de bogues et n'était pas très stable. Sa commercialisation coïncida avec la disparition de Commodore et les cyniques pouvaient penser que la sortie du produit avait été précipitée pour générer suffisamment de ventes avant la faillite de Commodore. Heureusement, Digita International disposait encore de son activité logicielle croissante de fiscalité/comptabilité en cas de coup dur. Dans son test publié en mai 1994, Amiga Format décerna à Wordworth 3 son Gold Award et une note de 92%, mais cela fut mis en perspective avec un comparatif avec Final Writer 2, dans le même numéro, qui octroya à ce dernier la note de 94%. Vers la fin de 1994, Digita International publia Wordworth 3.1, une version qui corrigea la plupart des problèmes et qui ajouta quelques nouveautés. Celles-ci inclurent une fonction de recherche/remplacement très rapide, une édition en utilisant le glisser et déposer, l'impression en mode paysage et une gestion améliorée du PostScript. A présent, Wordworth était généralement reconnu comme le meilleur traitement de texte Amiga du marché, juste devant Final Writer 3 de SoftWood. Toutefois, il était vendu à 149,95 £, soit presque deux fois plus cher que Final Writer, ce qui fit pencher la balance en faveur de son concurrent. En raison de son prix élevé, Amiga Format décerna une note décevante de 84% dans son test paru en décembre 1994, contre 88% pour Final Writer. Digita International tenta de reprendre la main. Pour l'aider à pénétrer le marché nord américain, la société annonça qu'elle avait signé un accord de licence exclusive avec SoftLogik, le développeur de PageStream, pour la distribution et l'assistance technique de Wordworth et Datastore aux États-Unis et au Canada. Afin d'être plus compétitif sur le marché intérieur de Final Writer, le prix initial de Wordworth 3.1 fut baissé à 135 $. En janvier 1995, Digita International commercialisa une version spéciale de son traitement de texte, Wordworth 3.1 SE, au prix budget de 49,99 £. Ses fonctionnalités les plus avancées furent supprimées mais ses performances, même sur un Amiga 1200 de base, furent grandement améliorée. Cette nouvelle version fut bien reçue et même Amiga Format fut impressionné en lui donnant la note de 91% dans son test de janvier 1995. Le magazine avait même suggéré que les utilisateurs ne pâtiraient pas des fonctions qui avaient été supprimées. Qui y a-t-il dans un nom ? Malgré l'incertitude entourant l'avenir de Commodore, Digita International continua à publier de nouveaux logiciels sur Amiga. Une mise à jour de Home Accounts fut ainsi publiée, sous le nom de Money Matters 3, au prix de 49,99 £. Un rabais à 29,99 £ fut proposé pour les utilisateurs d'autres programmes de finances. Une version AGA de ce programme fut réalisée et Digita International affirma que, compte tenu de l'expérience acquise de ses 50 000 utilisateurs, elle avait pu améliorer les fonctionnalités de budgétisation, de graphiques et de prévisions, rendant Money Matters idéal pour les petites entreprises et les particuliers. Vers la fin de l'année 1994, Digita International proposa un lot avec quatre de ses programmes au prix réduit de 49,99 £. Ce lot fut ensuite commercialisé sous le nom de Home Office, incluant Home Accounts, Dgcalc, Day-by-Day et Mailshot Plus, et ne fut disponible que via Digita International par correspondance. Digita International porta aussi finalement Datastore, un programme de base de données simple mais efficace, créé à l'origine pour Amstrad PCW. Il fut conçu sous le protocole d'interface humaine et coûtait 49,99 £. Une version de démonstration fut distribuée avec le numéro 68 d'Amiga Format en février 1995. A mesure que l'incertitude entourant l'Amiga commençait à se faire forte, Digita International changea sa stratégie commerciale et mit en place le service Digita Direct dans le but de fournir ses logiciels directement à ses clients, sans passer par les revendeurs Amiga. En mars 1995, la société réduisit les prix de tous ses principaux produits. Wordworth 3 passa de 149,99 £ à 69 £, alors que Wordworth 3.1 SE passa à 45 £. Digita International conçu aussi une version spéciale de Wordworth 3.1 SE pour Amiga Format, nommée Wordworth AFC. Celle-ci fut incluse sur la disquette de couverture du numéro 70 d'avril 1995. Les lecteurs du magazine pouvaient mettre à niveau le logiciel en version 3.1 SE pour 35 £. Digita International retravailla également son planificateur Day-by-Day pour créer Digita Organiser, un agenda/organisateur numérique amélioré, vendu au prix de 39,99 £. Ce logiciel fit pleinement usage du protocole d'interface humaine de Digita International et de la technologie DigiSense afin de bien s'intégrer avec les capacités multimédias de l'Amiga. Organiser reçut un autre Gold Award et s'octroya la note impressionnante de 92% dans le numéro d'août 1995 d'Amiga Format. Et de son côté, SoftLogik reçut à nouveau les droits de distribution pour le marché nord-américain. Amiga Magic Plusieurs mois passèrent après la faillite de Commodore et la première chose que fit Escom/Amiga Technologies, les nouveaux propriétaires de l'Amiga, fut de confirmer Digita International en tant que partenaire logiciel pour un nouveau lot d'Amiga 1200 : l'Amiga Magic. Dans une annonce surprise du 4 septembre 1995, Digita International révéla que la société avait beaucoup travaillé pour créer des versions mises à jour de Wordworth, Datastore et Organiser qui seraient incluses avec TurboCalc 3.5 dans ce nouveau lot Amiga. Jeremy Rihll commenta : "Je pense que certaines personnes vont être un peu surprise de voir que Digita International a conçu de nouvelles versions de Wordworth 4 SE, Datastore 1.1 et Organiser 1.1 pour un nouveau lot Amiga avant que les mises à jour de ces logiciels ne soient disponibles pour les utilisateurs existants. Je suis sûr que nos clients comprendront que notre priorité est de soutenir Amiga Technologies et la réintroduction de l'Amiga. C'est dans l'intérêt de tout le monde que Digita International fournisse les meilleurs logiciels pour ce lot Amiga Magic". Jeremy Rihll promit également que les utilisateurs enregistrés aux produits de Digita International auraient la possibilité d'acquérir les mises à jour à un prix attractif. En fait, ces nouvelles versions étaient principalement axées sur des corrections de bogues et quelques autres changements afin d'assurer la compatibilité avec TurboCalc. Au lieu de proposer des mises à jour mineures, Digita International fit un pas de plus et réalisa des mises à jour majeures pour chacun de ses programmes. Wordworth cinq étoiles Plutôt que de mettre à jour Wordworth 4 SE, en janvier 1996, Digita International publia directement la version 5 au prix de 69,99 £. Les possesseurs de la version 3.1 avaient l'occasion de se mettre à jour pour 29,99 ou 39,99 £. Wordworth 5 fut une mise à jour majeure et contenait de nombreuses nouvelles fonctionnalités qui renforcèrent sa position de meilleur traitement de texte sur Amiga. Il y avait par exemple l'ajout des notes de bas de page, des feuilles de style en glisser et déposer, les alinéas et indentations automatiques. ARexx fut enfin géré, tout comme les graphismes 24 bits et le presse-papiers du système. De nouvelles macros, des tutoriels interactifs et des effets pour les polices (étirements, obliques variables, lettrines...) furent aussi ajoutés, alors que la gestion des tableaux et la vitesse globale furent améliorées. Wordworth 5 Digita International commercialisa également la version 2 d'Organiser ainsi que le lot Organiser 96 Plus Pack. Datastore eut aussi une nouvelle version 2, tout comme Money Matters qui fut mis à jour en version 4. Digita International indiqua dans le même temps qu'il était à présent le distributeur à l'échelle mondiale de la version anglaise de TurboCalc 3.5 et de Personal Paint 6.4 de Cloanto pour le Royaume-Uni. Ces quatre programmes furent tous vendus au prix de 49,99 £ plus 3 £ de frais de port. Datastore 2 Organiser 2 Wordworth 6 Office Ne se contentant pas d'affirmer disposer du meilleur traitement de texte sur Amiga, Digita International continua le développement de ses applications Amiga. En janvier 1997, la société publia Wordworth 6 sur CD et disquettes au prix incroyablement bas de 39,99 £. Mieux, les possesseurs de tout autre traitement de texte pouvaient effectuer la mise à jour pour seulement 19,99 £. Wordworth 6 Office Se basant sur une bonne stratégie commerciale, Digita International proposa Wordworth 6 en lot sur CD avec d'autres de ses titres de bureautique (Datastore 2, Organiser 2 et Money Matters 4) au prix intéressant de 49,99 £. Les possesseurs de n'importe quel de ces logiciels avaient la possibilité de se mettre à jour vers Wordworth 6 pour seulement 34,99 £ (plus 3 £ de frais de port). Ce fut une démarche intelligente et cela aida sans doute à vendre beaucoup plus d'exemplaires dans un marché Amiga qui se rétrécissait rapidement. Wordworth 6 Office permit à Digita International de glaner un autre Gold Award de la part d'Amiga Format, et de la meilleure note jamais attribuée par ce magazine (95 %) lors de son test de janvier 1997. Cela dit, quand Wordworth 6 fut testé seul dans un comparatif contre Final Writer 97 de SoftWood (Amiga Format numéro 99 de juillet 1997), c'est Final Writer 97 qui prit une mince avance sur Wordworth 6 avec une note de 90% contre 89%. Mais il s'agissait là de la dernière publication de la part de SoftWood : comment Digita International allait répondre ? Le magnifique 7 ? En juin 1996, quand Escom, en grande difficulté financière, contacta les administrateurs judiciaires, l'avenir de sa filiale Amiga Technologies semblait très sombre. Jeremy Rihll écrivit dans le numéro de février 1997 d'Amiga Format : "C'est dans notre intérêt que quelqu'un puisse racheter Amiga Technologies, je suis donc derrière toute personne sérieuse qui souhaite réaliser cette acquisition. Mais je ne suis pas optimiste car, franchement, je ne pense pas qu'il y ait de candidats sérieux pour le moment." Un mois plus tard, le souhait de Jeremy Rihll se concrétisa lorsque Gateway 2000 acheta Amiga Technologies. Wordworth 7 Selon Digita International, Wordworth 7 comprenait sept nouvelles fonctionnalités. Celles-ci incluaient une meilleure gestion du texte grâce à des cadres de texte pouvant être reliés à des styles ou des effets de texte. La gestion des fichiers RTF fut également améliorée avec la prise en compte des feuilles de style, des notes de haut et de bas de page, et des en-têtes. Le correcteur automatique d'orthographe fut mis à jour avec davantage de paramètres pour ignorer les mots avec numéros ou en majuscules. Les alignements furent améliorés avec l'ajout de l'alignement automatique et de l'alignement des objets. Au niveau graphique, de nouvelles formes rapides furent ajoutées et l'interface utilisateur fut améliorée avec des menus contextuels. Les images disposaient de meilleures bordures et la commande "Annuler" fut étendue pour gérer le format du texte, les mouvements des objets, le redimensionnement et l'effacement des textes ou d'objets. Wordworth 7 Où sont-ils maintenant ? Tout au long de la turbulente histoire de l'Amiga, Digita International mena une affaire tranquille et profitable, en partie grâce à ses logiciels de comptabilité et ses applications pour Windows. Jerry Rihll et Roger Thomas développèrent leur société de façon méthodique et, avec 80 employés, elle devint l'un des plus grands employeurs d'Exmouth. Au fil des années, Digita International remporta de nombreux prix pour son logiciel de comptabilité et de fiscalité et devint un partenaire certifié de Microsoft. Digita International publia aussi des versions Windows de Wordworth mais c'est avec Organiser qu'il connut le plus de succès grâce à un accord pan-européen, avec TDK, qui permit de vendre ce logiciel pour Windows à 20 millions d'exemplaires sur disquettes. Roger Thomas décida de prendre sa retraite et, le 2 avril 2008, les deux compères vendirent leur affaire à Thomson Reuters Global, à un prix non divulgué. Jerry Rihll resta néanmoins directeur général. Digita International continue à faire partie de Thomson Reuters, elle publie des logiciels intégrés de comptabilité et de fiscalité et fournit des services de comptabilité aux sociétés de finances, aux cabinets comptables, aux cabinets d'avocats et aux gouvernements. Digita International dispose du seul logiciel certifié par Microsoft et par l'institut des comptables agréés d'Angleterre et du Pays de Galles. Digita International est toujours basée à Exmouth et Jerry Rihll est toujours son directeur général. Note : c'est toujours difficile d'être enthousiasmé par des logiciels de comptabilité et de fiscalité :-)
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