Obligement - L'Amiga au maximum

Vendredi 23 mai 2025 - 12:27  

Translate

En De Nl Nl
Es Pt It Nl


Rubriques

Actualité (récente)
Actualité (archive)
Comparatifs
Dossiers
Entrevues
Matériel (tests)
Matériel (bidouilles)
Points de vue
En pratique
Programmation
Reportages
Quizz
Tests de jeux
Tests de logiciels
Tests de compilations
Trucs et astuces
Articles divers

Articles in English


Réseaux sociaux

Suivez-nous sur X




Liste des jeux Amiga

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z,
ALL


Trucs et astuces

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z


Glossaire

0, A, B, C, D, E, F,
G, H, I, J, K, L, M,
N, O, P, Q, R, S, T,
U, V, W, X, Y, Z


Galeries

Menu des galeries

BD d'Amiga Spécial
Caricatures Dudai
Caricatures Jet d'ail
Diagrammes de Jay Miner
Images insolites
Fin de jeux (de A à E)
Fin de Jeux (de F à O)
Fin de jeux (de P à Z)
Galerie de Mike Dafunk
Logos d'Obligement
Pubs pour matériels
Systèmes d'exploitation
Trombinoscope Alchimie 7
Vidéos


Téléchargement

Documents
Jeux
Logiciels
Magazines
Divers


Liens

Associations
Jeux
Logiciels
Matériel
Magazines et médias
Pages personnelles
Réparateurs
Revendeurs
Scène démo
Sites de téléchargement
Divers


Partenaires

Annuaire Amiga

Amedia Computer

Relec


A Propos

A propos d'Obligement

A Propos


Contact

David Brunet

Courriel

 


En pratique : ClariSSA - Animation ou diaporama ?
(Article écrit par Thierry Bauser et extrait d'Ami-GrafX - décembre 1994)


Pour apprécier une animation de synthèse, il sera souvent nécessaire de la calculer dans la plus haute résolution et avec le plus grand nombre de couleurs possibles, cela n'est plus un secret pour personne. L'Amiga dispose de modes graphiques autorisant un nombre de couleurs significatif. Avec l'A1200 et l'A4000, le jeu de composants AGA propose un mode largement valable pour l'image ou l'animation de synthèse, je veux parler du HAM8.

Malheureusement, dès que l'on veut visualiser ces animations, et pour peu que le nombre moyen de pixels déplacés entre chaque image soit important, cela devient du diaporama. Impossible de suivre un fondu au noir, un vaisseau venant du fond de l'écran et passant à quelques mètres de la caméra, je ne parle pas des animations de paysages avec le ciel et les nuages qui avancent...

Cela vient bien sûr de la vitesse avec laquelle l'Amiga peut modifier la mémoire vidéo à partir des variations (delta) contenues dans le fichier ANIM5. Plus ce delta sera grand, plus l'opération prendra du temps. Pour être valable, le "débit" soutenu devrait être de 25 images par secondes.

Les remèdes

Si vous en avez les moyens, des solutions matérielles s'offrent à vous. Voyons lesquelles :

Le report image par image

Cela nécessite le calcul de chaque image séparément (le plus souvent en 24 bits, attention au stockage). Le report s'effectue sur un enregistreur Beta (pour le moins coûteux) via différents systèmes de liaison. Réservé à des applications très professionnelles, ce système est de loin le plus cher, j'ajouterai inabordable pour le particulier. Tout au plus envisagerez-vous de confier l'opération à des sociétés privées.

Évidemment, vous devrez réaliser un transfert VHS pour pouvoir ensuite lire la cassette sur un magnétoscope de salon.

La restitution à partir d'une carte de décompression en temps réel

Le Personal Animation Recorder (disponible chez CIS) est à mon avis le produit type de ce créneau. On ne peut mieux dire, il est fait pour ça. La manipulation est simple, vous sauvegardez vos images (24 bits ou autres) sur un disque dur spécialement formaté. L'avantage est de pouvoir stocker (et restituer en temps réel) sur ce disque des animations assez longues (10 à 15 min suivant le taux de compression sur un disque Micropolis 1,7 Go).

La carte offre un certain nombre de formats de sortie vidéo : composite, Beta et YC ; ce dernier permettra l'enregistrement de votre oeuvre sur un magnétoscope institutionnel S-VHS (et VHS) ou Hi-8 (en vitesse normale, et non en image par image, d'où un gain de temps et de durée de vie des têtes vidéo appréciable).

Le coût d'un tel système, s'il reste un peu élevé pour le particulier (20 000 FF HT environ pour la carte seule), est sans rapport avec la solution du report image par image sur Beta, avec des résultats pour le moins étonnants de qualité. Il a été utilisé, entre autres, pour la réalisation de films tels Seaquest (Spielberg Productions) et Babylon 5.

Le DCTV

Cette "carte" mérite un chapitre à elle seule. Ses utilisateurs sont nombreux, et la raison en est simple : vous disposez d'un affichage 16 millions de couleurs (mais pas 24 bits) vidéo PAL que vous pouvez directement enregistrer sur un magnétoscope PAL. Tout cela pour moins de 2000 FF. L'ajout d'un convertisseur RVB vous permettra même d'utiliser un genlock pour l'incrustation. Pas mal de logiciels (dont Aladdin) proposent une sortie d'image directement en mode DCTV, sinon, un utilitaire fourni vous permettra de convertir les fichiers 24 bits en DCTV. Évidemment, la qualité de l'image n'est pas à la hauteur des solutions précitées, le prix très bas compense largement cette moindre qualité.

Voilà pour les solutions matérielles. Ce ne sont pas les seules, et elles ne sont pas forcément à la portée de tous.

ClariSSA

Sans esprit d'opposition, je vous présenterai dans cet article un logiciel, qui, s'il n'atteint pas la qualité des systèmes que je viens de décrire, vous permettra de visualiser la plupart de vos animations HAM8 en haute résolution avec une fluidité convenable, pour un prix vraiment bas. C1ariSSA : le format Super Smooth Animation.

C'est en effet un nouveau format que vous propose ClariSSA, la manipulation de base pour l'obtenir est assez simple :
  1. Création de votre animation dans votre logiciel préféré (calcul ou dessin suivant le cas) et sauvegarde au format ANIM5 ou images.
  2. Chargement du fichier ANIM5 dans ClariSSA.
  3. Conversion au format SSA.
  4. Sauvegarde au format SSA.
L'animation peut alors être rejouée grâce à un programme de visualisation spécifique, ou dans C1ariSSA même. Et le miracle s'accomplit. Là ou votre Amiga (même un A4000/40) peinait pour afficher 15 images/seconde, ClariSSA vous permet de contempler une animation fluide (dans certaines limites), que vous pourrez enregistrer en temps réel sur un magnétoscope grâce à un genlock.

Entrelacement : la clé du mystère

Le principe du format SSA consiste à interpoler une image transitoire entre deuximages données de l'animation ANIM5. Le schéma "obtention du format SSA" permet d'en mieux comprendre le fonctionnement. L'effet obtenu provient du fait qu'en mode entrelacé, l'image est composée de deux trames (paire et impaire) dont les lignes s'entrelacent (d'où le terme...) pour former l'image finale. Les deux trames ne sont pas affichées en même temps, mais l'une après l'autre, c'est de cela que provient l'effet de scintillement de l'image-écran. Donc, dans la réalité, lorsque nous regardons une image entrelacée, nous voyons en fait deux trames (identiques dans ce cas) d'image affichées très rapidement l'une après l'autre.

Ce que fait ClariSSA est simple : la deuxième trame (clone de la première) est interpolée de la première vers la deuxième image. Il fallait y penser. Évidemment, l'effet n'est valable que si vous n'avez pas un désentrelaceur ("flicker-fixer"), ni même un écran à haute persistance.

Quoi d'autre ? ClariSSA ne se contente pas seulement de jouer les animations plus rapidement, il permet également de faire du montage, de la conversion de format, des effets spéciaux.

Le principe de l'interface

Il fait assez penser au fonctionnement d'une table de montage vidéo ou audio qui aurait quatre entrées (les sources A à D) et une sortie d'enregistrement (le MASTER). Certaines opérations ne sont réalisables que sur le master, tandis que les différentes sources sont utilisées pour stocker des animations en ANIM5 ou en série d'images. ClariSSA peut lui-même travailler sur le master ou les sources suivant les opérations demandées. Une source peut même, au besoin, contenir du SSA. Attention donc, si vous ne voulez pas passer votre temps à recharger vos animations. Cette notion dualiste "sources/master", et l'analogie avec une table de montage se confirme lors de l'utilisation. Nous allons voir comment. En piste, nous allons de ce pas concrétiser nos dires par l'exemple.

Exemple 1 : conversion simple

Nous allons convertir une animation ANIM5 au format SSA.

1. Activez "ANIM5 Load" et choisissez une animation entrelacée quelconque. Si vous avez une animation non entrelacée, vous pourrez la charger dans une source, puis activez "Make Lace" dans la fenêtre "Format", elle sera convertie au format SSA entrelacé et donc disponible par la suite (dans format se trouvent aussi les changements de résolution et du nombre de couleur, très pratique...).

2. Sélectionnez la source (choisissons A) dans laquelle sera chargée l'animation.

3. Cliquez sur "Record" (enregistrer) et confirmez la demande. ClariSSA se met alors à "enregistrer" (nous parlerons de mastérisation) la source courante (A) dans le master. On peut en suivre le déroulement grâce à l'ascenseur qui indique la position d'image courante traitée. Ensuite, vous pouvez contempler le résultat (bouton "Play") et/ou sauvegarder l'animation du master (format SSA). Vous remarquerez que le format SSA occupe moins de place que le format ANIM5 d'origine, c'est toujours bon à prendre.

Exemple 2 : double mastérisation

Il s'agit cette fois de charger deux animations ANIM5 et de les enregistrer l'une derrière l'autre dans le master.

1. Activez "ANIM5 Load" et choisissez une animation entrelacée quelconque.

2. Sélectionnez la source (exemple : A) dans lequel sera chargée l'animation.

3. Recommencez 1 et 2 avec une autre animation et une autre source (B).

4 - Sélectionnez la source A et cliquez sur "Record" (enregistrer) puis confirmez la demande.

5. Sélectionnez la source B et cliquez sur "Record" (enregistrer) et confirmez la demande. On aurait pu aussi n'utiliser que la source A et mastériser entre les deux chargements.

C'est fait, les deux animations sont mastérisées. Comme C1ariSSA est capable de gérer le disque et la mémoire de façon dynamique, il vous sera ainsi possible de rejouer avec une grande fluidité des animations plus grande que votre mémoire. C1ariSSA ne semble pas le moins du monde perturbé par les différents formats (pour peu que l'entrelacé soit actif), j'ai même mastérisé du 640x512 HAM avec du 640x256 32 couleurs.

Exemple 3 : sélectionner et retirer quelques images

Nous allons retirer les images 10 à 15 d'une animation de 30 images. Le début de la manipulation est la même que pour le premier exemple. Lorsque la mastérisation est terminée, activez "Edit" dans la fenêtre "MFG" (gadgets multifonction). La fenêtre "Edit" permet de vous déplacer, définir des séries, insérer ou retirer des images du master. Placez-vous (touches de direction ou "Goto Frame" dans "Edit") sur l'image 10. Cliquez sur "Set Range Start" (fixe le début de la série). Placez-vous ensuite sur l'image 15 et cliquez "Set Range End" (pour fixer la fin). Enfin, cliquez sur "Delete Range" (effacer la série) et le tour est joué.

Nous venons de voir comment sélectionner une série d'images dans le master, la manipulation sera la même dans une source. Il est même possible de renverser l'ordre des images sélectionnées (bouton "Reverse"), nous allons voir dans l'exemple suivant l'intérêt de cette fonction.

ClariSSA

ClariSSA

Exemple 4 : zig-zag

Nous allons "bricoler" quelque peu l'enchaînement d'une animation (30 images). Il s'agit d'afficher l'animation de la façon suivante : images 1 à 20 puis 20 à 10 puis 10 à 30. Pas de problème, c'est parti :

1. Chargez l'animation dans la source A.

2. Sélectionnez les images 1 à 20.

3. Mastérisez la séquence.

4. Revenez dans la source A et sélectionnez tout (touche "Amiga droit" + "F") puis sélectionnez les images 10 à 20 et activez le bouton "Reverse" (la série va donc de 20 à 10).

5. Mastérisez à nouveau la séquence (les images 20 à 10 viennent s'ajouter aux 10 premières déjà enregistrées).

6. Dans la source A, sélectionnez tout puis la série 10 à 30 (pensez à cliquer à nouveau sur "Reverse" pour le désactiver, c'est une bascule).

7. Mastérisez cette dernière séquence, vous pouvez visualiser.

Exemple 5 : fondu au noir

C'est un effet intéressant pour peu que l'on veuille enregistrer l'animation sur magnétoscope, et l'on sait combien il est fastidieux pour le format ANIM5 de le réaliser (tous les pixels de l'image changent). J'indiquerai que je n'ai pas réussi à le faire sur des animations HAM8.

Autre précision importante, il est très utile de recopier la dernière image de l'animation (dans Deluxe Paint par exemple), car si cela peut être fait dans ClariSSA, l'entrelacement du à l'interpolation engendre un effet de dédoublage désastreux. Cela est surtout vrai, bien sûr, si vous avez des mouvements amples.

1. Donc, vous chargez votre animation dans Deluxe Paint, et vous doublez la dernière image ("Add Frame") puis sauvegardez votre animation (j'ai choisi Deluxe Paint, mais cela pourrait être un autre logiciel, disons que dans Deluxe Paint, c'est facile pour peu que vous ayez assez de mémoire).

2. Chargez et mastérisez votre animation.

3. Sélectionnez le master (c'est sur ce mode que seront effectuées les transformations).

4. Allez à la dernière image et activez "Insert" de "Edit" et spécifiez 25 images pour une seconde.

5. Sélectionnez ces 25 dernières images en une série.

6. Ouvrez la fenêtre "Color" et activez "MultiColorFade", pour la direction, activez "Out" (le noir apparaît progressivement, pour un fondu du noir vers l'animation, on choisirait "In") puis noir ("Black") comme couleur de référence. Choisissez "Macro Loop" pour la confirmation (cela vous évitera de cliquer "OK" pour chaque image) et laissez chauffer.

Vous pouvez enfin visualiser. Le fondu est fluide (cela dépend du mode graphique quand même), et cela ne vous a pris que quelques minutes. Cet effet aurait pu de même être facilement réalisé pour le début de l'animation. En passant, la fenêtre "Color" permet encore bien d'autres effets (flashage, apparition de séquence de couleur, chaos, stroboscope).

Les effets

Voyons un peu maintenant les effets spéciaux. Ils sont disponibles dans la fenêtre "Effects", et vous trouverez :
  • Dynamic Record Frame : allonger ou raccourcir la durée absolue d'une animation sans en modifier le déroulement (on peut ainsi ajuster le temps réel de l'animation).
  • VR Mix : on affiche simultanément l'animation et son inversion (cela peut être intéressant en titrage).
  • Multi Fx Mix : mon préféré, vous pouvez mélanger deux animations différentes, vous les verrez jouées simultanément. Là encore, ce type d'effets peut être intéressant pour l'habillage de film vidéo.
  • Pap Rap : effectue des aller-retours aléatoires dans l'animation, pour jouer un peu avec l'enchaînement.
Pour en terminer, le "Screengrabber", ou capture d'écran. La particularité de cette fonction est d'insérer automatiquement l'écran capturé dans le master, une démo fournie créée une animation à partir de multiples écrans capturés dans lesquels les curseurs des requêtes sont pris de folie, les fenêtres changent de couleurs, avec pour finir, l'écran qui fait un défilement vertical. Tout cela est fait sous ARexx, puisque C1ariSSA utilise à fond et magnifiquement ce langage d'intercommunication multitâche qui fait que décidément, l'Amiga ne sera jamais une machine comme les autres. Vous aurez vous-même la possibilité de programmer vos scripts, et d'en faire des boutons dans l'interface de C1ariSSA.

Voilà, les animations de synthèse en haute résolution et 25 images par seconde sont maintenant à votre portée. Mais j'apprends à l'instant que la version 3.0 de C1ariSSA est bientôt disponible (en allemand !).


[Retour en haut] / [Retour aux articles]