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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Informatique, quels choix pour 1988 ?
(Article écrit par Mathieu Brisou et extrait de Tilt - décembre 1987)
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Renouvellement du marché, démocratisation des techniques de pointe, la micro a rarement fait preuve
d'autant de dynamisme et de diversité. Conséquence : entre les consoles séduisantes mais exclusivement
dévolues aux jeux, les 8 bits, aux ludothèques infinies, ou les Amiga et ST, aux performances et aux
prix rêvés, l'acheteur ne sait plus où donner de la tête. Quelle machine pour quelle utilisation ? Tilt répond...
Les consoles
Disponibles depuis septembre 1987, les consoles de jeux Sega Master System et Nintendo Entertainment System
font parler d'elles. Simples et relativement abordables, elles n'ont qu'un but : distraire. Optimisées pour l'arcade/action,
elles présentent en effet des programmes identiques à ceux que l'on découvre dans les salles de jeu.
Choplifter, Hang On et autres Enduro Racer le prouvent. Certes, ces jeux existent aussi sur micro
mais leur qualité n'est pas comparable.
Les consoles, qui ne proposent ni jeux d'aventure ni création graphique, se taillent une part spécifique
du marché sans pour autant concurrencer directement les micro-ordinateurs. Sega et Nintendo, entre les
deux, votre coeur balance ? Moins chère, plus performante, proposant des cartouches de meilleure qualité,
la console Sega l'emporte de quelques points sur la console Nintendo.
Les 8 bits
L'acheteur doit à tout prix éviter les ordinateurs marginaux ou ceux qui risquent de le devenir à court terme.
Cependant, malgré leur conception ancienne, les 8 bits possèdent encore certains attraits : logithèque et
bibliothèque généralement importantes et de bonne qualité, prix abordable, etc.
Trois machines résistent encore aux assauts du progrès : l'Amstrad CPC, le Commodore 64 et le Sinclair Spectrum.
Ce dernier est le plus sujet à caution. Essoufflé et vieillot, il se vend bien en Grande-Bretagne mais très
peu ailleurs. Il jouit du soutien de nombreuses sociétés anglaises, aussi bien pour le matériel que pour les
logiciels. La situation en France est cependant assez difficile et Amstrad ne semble pas très décidé à importer
le récent Spectrum +3 en France. La distribution des programmes ne pose pas de problèmes mais la disponibilité
des extensions est plus critique.
La situation du C64 est fort différente. Machine ludique et familiale avant tout, il est présent dans le monde
entier et sa logithèque très fournie reste l'une des meilleures. Malgré sa conception ancienne, il satisfait
pleinement les passionnés de jeux. Les nouveautés sont nombreuses et le parc installé oblige et obligera les
éditeurs à assurer les développements pendant encore longtemps. Le C64 est cependant en perte de vitesse
car il s'avère peu compétitif : le prix de l'unité centrale plus le lecteur de disquette dépasse celui d'un
520STF bien plus performant ! Et malgré la logithèque relativement restreinte de ce dernier, il est bien
difficile de résister à ses attraits. Le C64 reste malgré tout une bonne machine et si vous en trouvez un
avec lecteur de disquette à moins de 2000 FF, n'hésitez pas !
Troisième machine, l'Amstrad CPC se distingue par un prix particulièrement compétitif. Les 464 et 6128 sont
respectivement commercialisés aux environs de 2000 et 3000 FF avec moniteur monochrome. Les avantages
de ces machines sont évidents : outre une importante logithèque, ils disposent d'un soutien très fort de
la part des éditeurs français et étrangers. Livrés en configurations complètes, ils sont prêts à l'emploi
et le parc installé permet d'envisager l'avenir avec une certaine confiance. Celle-ci doit être cependant
tempérée car les CPC sont technologiquement dépassés et, à l'image du Spectrum, ils s'essouffleront assez
rapidement.
Outre un prix compétitif, les CPC jouissent malgré tout d'un fort potentiel pour l'initiation à la
micro-informatique ludique et à la programmation. Mais, ne leur en demandez pas plus...
Les 16 bits
Comment justifier l'achat d'une machine plus puissante mais également plus coûteuse que les Amstrad
et autres Commodore 64 ? Le jeu est le domaine de prédilection de bien des ordinateurs mais l'avènement
de machines comme les Atari ST permet d'envisager des applications dites personnelles : traitement de
texte, micro-édition, gestion de fichiers, création graphique et sonore sont désormais envisageables
grâce à une augmentation de puissance des ordinateurs qui se répercute aussi sur les applications ludiques.
Quatre machines, quatre choix, quatre mondes ou deux alternatives Atari contre Amiga, PC et compatibles contre
Macintosh.
Machines dans le vent, les Atari 520ST et 1040STF se distinguent par des prix particulièrement agressifs (moins de 3000 FF
pour le 520). Considérés par beaucoup comme les C64 de l'avenir, les ST proposent une ludothèque importante et
de qualité. Ils ont popularisé la numérisation de sons ou d'images, et la qualité des jeux les plus récents
démontre bien les capacités de ces machines. Le niveau des programmes de traitement de texte ou de gestion de
fichiers est, en revanche, loin d'être satisfaisant ; mais les progrès vont vite et rien ne dit que, d'ici
trois ou six mois, des éditeurs éclairés proposeront des logiciels plus utiles que soi-disant performants !
Les ST, eux, se sont taillé une très bonne réputation parmi les professionnels de la musique et proposent,
côté graphisme, une gamme de logiciels de DAO performants et peu coûteux.
L'Amiga 500 possède les mêmes attraits que les ST : ludothèque de qualité (mais nombre de titres disponibles
en France relativement limité), grande puissance et performances graphiques et sonores hors du commun.
Beaucoup plus coûteux que l'Atari 520STF, l'Amiga 500 s'avère plus convaincant pour certaines applications
personnelles. Micro-édition, traitement de texte, gestion de fichiers, autant de domaines où l'Amiga est
roi. De même pour la création graphique où Deluxe Paint II - probablement le meilleur programme de DAO du
moment - tire parfaitement parti des capacités graphiques de l'Amiga. En revanche, son aptitude musicale
est moins marquée car elle ne dispose pas de la célèbre prise MIDI en version de base. Mais ne vous
leurrez pas, les applications personnelles requièrent certaines extensions qui viendront grever votre
budget.
Les ST et Amiga ne sont en fait que des ordinateurs domestiques dont la principale vocation
reste le jeu. Le ST est le plus convaincant grâce à un prix fort compétitif.
Pour une utilisation plus "sérieuse", reste les PC et compatibles ou le Macintosh. Le second,
techniquement supérieur au premier mais aussi plus coûteux, se révèle incomparable pour tout
ce qui touche les applications bureautiques. Le Mac est sans conteste la machine de bureau
idéale et sa logithèque est la meilleure du monde. Mais outre son prix dissuasif, l'enfant
terrible d'Apple est isolé. Ce n'est pas le cas des PC puisque de nombreuses entreprises en sont
équipées. Tout dépend de l'environnement dans lequel on évolue. Si la machine est considérée
comme complément d'un entourage bureautique à base de PC, l'acheteur se tournera vers un compatible
alors qu'il aura intérêt à acheter un Mac pour des applications sérieuses mais personnelles.
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