Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Chercher l'OS... que va t-il advenir de l'Amiga ?
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - juillet/août 1996)


Entre l'exhibition à l'américaine de VIScorp à Toulouse le mois dernier, les spécifications agressives de la machine annoncée par Phase 5 et les commentaires assassins de Dave Haynie, il y a de quoi se poser beaucoup de questions. Je n'ai pas la prétention d'y répondre, mais plutôt de vous aider à vous méfier des marchands de certitudes...

Le jeu de VIScorp

J'ai assisté à la démonstration de Toulouse et j'en suis revenu plutôt déçu. J'ai bien compris que les gens de VIScorp étaient principalement intéressés par ce que l'on appelle les "set-top boxes" (décodeurs numériques). Je n'y vois d'ailleurs aucun inconvénient, tant que demeure une entité Amiga Technologies s'occupant des destinées de l'Amiga. J'ai également bien compris que VIScorp offrait à l'Amiga ce qui lui faisait désormais cruellement défaut : un véritable marché, capable de faire vivre des développeurs. Pour autant, la démarche de VIScorp n'était pas claire ce jour-là :
  • Ils ont affirmé vouloir soutenir l'Amiga en tant qu'ordinateur, mais il ne reste plus rien d'Amiga Technologies et eux-mêmes n'ont actuellement pas les ressources pour faire évoluer rapidement la machine et son système d'exploitation.

  • Ils ont eu de détestables manières de cow-boys, déclarant à qui mieux-mieux qu'Amiga Technologies/Escom n'avaient rien fait de bon, alors que ces derniers ont quand même réussi le tour de force de remonter une équipe, de redémarrer la production en moins d'un an, d'amorcer le virage vers le PowerPC, etc.

  • Ils ont prétendu être en train d'étudier la possibilité d'un Amiga équipé d'un microprocesseur Alpha (j'ai pu observer que Carl Sassenrath était plutôt gêné par rapport à ces prétentions), alors que les travaux autour du PowerPC ont commencé il y a au moins six mois, et que l'Alpha, processeur certes très rapide, est beaucoup trop cher (non seulement le processeur, mais aussi les éléments de la carte mère qui doivent l'entourer).
Sur ce dernier point, Carl Sassenrath a reconnu qu'il s'agissait plutôt d'une sorte de blague lors de la conférence IRC du 31 mai 1996. La plupart de ceux qui ont assisté à la rencontre de Toulouse ne la trouveront certainement pas à leur goût, eux qui étaient venus assister à une "réunion de travail"...

Plusieurs indices relevés à Toulouse, qui pendant cette conférence IRC, tendent à prouver qu'une machine d'entrée de gamme, à base de 68040 pourrait rapidement faire son apparition sous les couleurs de VIScorp, avec une version d'AmigaOS intégrant toutes les fonctions nécessaires à l'accès à Internet. Ce pourrait être là la première version de l'ED, le décodeur numérique de VIScorp, dont les caractéristiques lui permettent de jouer ce rôle d'ordinateur d'entrée de gamme, somme toute assez proche du défunt Walker.

Pourtant, il apparaît désormais clair que VIScorp n'a pas les moyens ni l'intention de devenir un constructeur de micro-ordinateurs et donc la nouvelle génération de l'Amiga sera le fait d'un ou plusieurs autres. D'après Carl Sassenrath, VIScorp n'aura en fait qu'un rôle de coordination et non de définition pour la nouvelle génération d'Amiga, ce qui contredit à nouveau ce qui avait été annoncé à Toulouse (par lui-même lors de la conférence développeurs) : VIScorp était censé établir le cahier des charges du nouveau système d'exploitation, et même réaliser tout ou partie du portage de l'actuel système, afin de faciliter la migration vers n'importe quelle plate-forme matérielle (dont celles à base de PowerPC).

L'affrontement de PIOS et Phase 5

Mais même ce rôle de coordination n'est pas garanti pour VIScorp : si la nouvelle société PIOS (encadrée par quelques "vétérans" de l'Amiga comme Dave Haynie ou Andy Finkel) a manifesté son intention de jouer le jeu, Phase 5 semble s'être résolument engagé dans une partie de bras de fer. J'ai pu converser avec un développeur de Phase 5 et me rendre compte que leur attitude est très arrogante : leur intention est de sortir une machine avant tout le monde et d'imposer ainsi leur vision du futur Amiga (tant au niveau matériel qu'au niveau système). "Le marché décidera" est leur unique leitmotiv !

Cela dit, les gens de Phase 5 ont montré qu'ils étaient capables de faire d'excellentes cartes et ils ont entre leurs mains CyberGraphX qui est ce qu'aurait dû être le sous-système graphique RTG de l'Amiga. Certes, ils ont mauvaise réputation pour ce qui est des relations avec les clients et les revendeurs, ou du respect des délais. Certes, leurs déboires avec leurs derniers produits (CyberStorm Mk II, module Blizzard SCSI) dénotent soit une extraordinaire malchance, soit un facheux manque de clairvoyance. Mais il n'en demeure pas moins qu'ils sont actuellement les accessoiristes Amiga les plus compétents.

D'après Dave Haynie, c'est là que le bât blesse : c'est une chose que de faire des accessoires s'intégrant dans un système déjà fait, c'en est une autre que de bâtir entièrement ce système. La confrontation entre PIOS/Dave Haynie et Phase 5 ne manque pas de piquant : ces derniers ont résolument pris le parti d'une architecture totalement singulière et surpassant ce qui se fait actuellement en matière de bus, de circuits d'affichage, etc. (démarche qui fit naguère le succès du premier Amiga (Bruce Lepper : et de Dave Haynie)), alors que Dave Haynie prône désormais l'utilisation au maximum de composants standard afin de profiter constamment des progrès faits par une industrie spécialisée et des prix forcément plus bas. C'est ainsi que PIOS s'oriente vers la solution de cartes mères PowerPC répondant au standard PPPC et fabriquées par Motorola. Le seul travail à accomplir étant ainsi la conception de l'architecture de la machine, il se pourrait donc fort bien que PIOS devance finalement Phase 5 au plan du matériel, malgré son actuel retard.

Par contre, PIOS a un énorme désavantage : le portage du système est une tâche qui va réclamer au moins 30 personnes pendant un an, d'après Andy Finkel. Même en unissant leurs forces avec VIScorp, les six mois de retard qu'ils ont sur Phase 5 seront difficiles à rattraper, sauf si Carl Sassenrath réussit son pari : intéresser toute la communauté des programmeurs Amiga disséminée sur Internet au projet ! En attendant, la première machine de PIOS étant une plate-forme, PPPC sera probablement équipée du système Mac OS !

De plus, la partie qui se joue actuellement est encore plus compliquée que cela : le rôle dans cet affrontement de la troisième société allemande, ProDAD, avec sa propre version du système de l'Amiga, appelée pOS, et soi-disant sur le point d'aboutir, est une inconnue de taille... Les quelques caractéristiques listées en forme de credo dans le numéro précédent ne m'ont guère convaincu, mais nous n'en sommes plus à un rebondissement près et il est donc trop tôt pour dire que cet outsider n'a pas ses chances !

Conclusion

Cela fait deux ans que Commodore a fait faillite, un an que l'Amiga est aux mains d'Escom, qui s'apprête maintenant à le revendre, à VIScorp selon toute vraisemblance. Il y a deux ans, la question qui se posait était : "qui pourrait bien être intéressé par l'Amiga ?". Aujourd'hui, la question est devenue "qui a les moyens de faire renaître l'Amiga ?", et les prétendants ne manquent pas ! Mais chacun d'eux a quelques-uns des atouts dans son jeu, si bien que l'on peut craindre une dispersion des énergies, par intérêt personnel, au moment où il est primordial au contraire d'unir tous les efforts.


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