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Reportage : Winter Consumer Electronics Show 1988
(Article écrit par Philippe Delalandre et extrait de Tilt - mars 1988)


La fièvre et le suspens sont momentanément retombés. Rompant avec les traditions micro-ludiques, le CES de Las Vegas, qui s'est tenu en janvier 1988, s'est contenté de confirmer les grandes tendances du marché : percée des consoles en jeu vidéo et sophistication toujours plus poussée des jeux sur ordinateur. Un coup d'épée dans l'eau ? Peut-être, mais il faut se méfier de l'eau qui dort...

CES 1988

CES d'hiver 1988

Faut-il voir un symbole dans le fait qu'un salon consacré aux nouveautés de l'électronique grand-public se tienne à Las Vegas, capitale américaine des jeux de hasard et d'argent ? L'incertitude pèse parfois, en effet, sur l'avenir des prototypes ou des standards présentés en avant-première lors de ces manifestations. Qu'on se souvienne, par exemple, du PC d'Atari montré il y a un an au même endroit, et dont on attend encore la commercialisation en France. Pourtant, rien de tel ne risque de se produire cette fois-ci : cette édition 1988 du CES de Las Vegas n'annonce aucune révolution dans le monde de la micro-informatique.

De grands constructeurs, comme Atari ou Commodore, brillent par leur absence, laissant le champ libre aux consoles, dont le succès ne cesse de s'amplifier. Seul Amstrad présente sur un stand à la mesure de ses ambitions internationales, sa gamme complète de PC. Le CPC n'est pas de la fête, sans doute parce qu'il pourrait discréditer la marque aux yeux des professionnels, et que la bataille des 8 bits ludiques a depuis longtemps déjà été gagnée aux États-Unis par le C64. Dans un pays où Tandy domine le marché des compatibles PC, Amstrad devra livrer un rude combat pour s'imposer.

Cette pause momentanée dans la course frénétique aux innovations technologiques et aux kilooctets permettra heureusement aux éditeurs de jeux informatiques et aux possesseurs d'ordinateurs de souffler un peu.

Les consoles tiennent bon

Gigantesque, le salon déborde du Convention Center pour se répandre dans les hôtels alentour. Le son, la vidéo, les gadgets électroniques les plus divers s'étalent sur une surface qui ridiculise nos SICOB et autres festivals du son, envahissant jusqu'aux parkings où des véhicules aux coffres bourrés d'amplis et d'énormes haut-parleurs vrombissent sans relâche en émettant des ondes basses fréquences dignes de la bande sonore du film Tremblement De Terre.

La micro-informatique, qui prend part de manière assez discrète à cette débauche de produits, est logée dans un bâtiment particulier. Une nouvelle fois, ce sont les consoles qui sont mises en vedette. Le stand Nintendo, encerclé par une dizaine de petits stands annexes réservés aux éditeurs qui proposent des jeux pour la console, présente aux visiteurs du salon (exclusivement professionnel) des jeux parfois anciens, mais pour la plupart inconnus en France.

Aux États-Unis comme au Japon, l'avance de la console Nintendo est considérable. Si l'on en croit les chiffres communiqués par le constructeur, la NES (Nintendo Entertainment System) a raflé, en 1987, 70% du marché américain des consoles, ne laissant à Atari que 16% des ventes, Sega devant se contenter d'un maigre 10%, devant Intellivision qui plafonne à 4%. Selon Ronald Judy, président de Nintendo International, le parc installé aux États-Unis s'élève à quatre millions d'unités, avec une moyenne de six logiciels par console. Au Japon, où le parc de consoles Nintendo ne compterait pas moins de treize millions d'unités, cette proportion atteindrait huit logiciels par console. Ronald Judy évalue à 300 000 le nombre d'unités vendues en Europe en 1987. Même si ces chiffres doivent être pris avec précaution, le succès de la console est incontestable. Le retard pris en France par Nintendo s'explique en partie par la faible quantité de jeux disponibles dans notre pays, une trentaine seulement contre une bonne centaine aux États-Unis et au Japon.

Bandai-France, le nouvel importateur des produits Nintendo, ne projette pas pour autant de commercialiser plus d'une quinzaine de nouveaux titres cette année. C'est peu, surtout si l'on considère qu'au même moment, Nintendo États-Unis déploie des efforts considérables en faveur de la création de logiciels : vingt-deux sociétés, dont Capcom, Mindscape, Tengen, Taito, Activision et Konami, développent désormais des programmes pour la console. Quand disposerons-nous en France de Winter Games, Lode Runner, Ghosts'n Goblins, Rad Racer (l'équivalent nintendien d'Out Run), Arkanoid. Renegade, Rygor ou Gauntlet, pour ne citer que des titres connus ?

Nintendo présente également deux nouvelles manettes de jeu, le NES Max et surtout le NES Advantage, une véritable manette qui consolera les joueurs de la disparition tragique de ROB, le robot. Ces deux manettes sont munies de boutons "turbo" qui doublent la fréquence du tir. Bandai a ressorti son farineux Family Fun Fitness, un "tapis de jeu" qui se raccorde à la prise manette de la console, et propose désormais cinq logiciels adaptés à ce nouveau périphérique. Ce tapis, qu'il faut piétiner frénétiquement pour faire avancer un personnage à l'écran, accroît considérablement le réalisme des simulations sportives si l'on en juge à la fatigue physique qui s'ensuit. Un gadget amusant que l'on retrouvera bientôt en France.

CES 1988
NES Max et NES Advantage de Nintendo

Chez Sega, l'accent est mis sur la qualité des jeux plus que sur leur quantité. Deux machines de salles d'arcade ultra-modernes à cabine orientable dans deux plans, le simulateur de combat aérien After Burner que l'on trouve déjà dans quelques salles en France, annoncent la sortie du jeu sur console. La fidélité de l'adaptation est tout à fait surprenante compte tenu de la disproportion entre les performances des nouvelles machines de salles et celles des consoles de jeux équipées de microprocesseurs 8 bits. After Burner sur console Sega est d'ailleurs le premier jeu de la marque stocké sur les cartouches de quatre mégabits.

CES 1988
After Burner de Sega

Les jeux en relief constituent l'autre pôle d'attraction du stand. Les lunettes à obturateurs à cristaux liquides font voler en éclats les limites de l'écran pour nous introduire dans les mondes de Blade Eagle 3D, Space Harrier 3D ou Missile Defender 3D. L'exploration du couloir en perspective de Zaxxon 3D devient une véritable aventure tandis que, vu de dessus, le personnage de Maze Hunter saute les obstacles d'un labyrinthe qui surplombe des abîmes.

Trois autres programmes en 3D sont annoncés pour cette année, et une étude sérieuse sur les dangers éventuels d'une utilisation prolongée de ces lunettes qui produisent un scintillement fatigant est plus que jamais souhaitable. Signalons également l'apparition du Sport Pad, une nouvelle manette de jeu constituée d'une boule lourde.

Sega fait également état d'une progression de ses ventes. Les chiffres communiqués par le constructeur contredisent, comme il se doit, ceux de Nintendo. En 1987 et aux États-Unis, Sega aurait vendu 500 000 consoles contre 1,8 million pour Nintendo. En Europe, Nintendo n'aurait vendu que 75 000 consoles, contre 155 000 pour Sega, toujours en 1987. Éternelles batailles de chiffres, relayées, lors d'une soirée organisée dans un hôtel par Nintendo, d'un simulacre de combat de boxe qui opposait, sur un véritable ring, un champion du monde représentant la marque, à un clown chétif incarnant "l'abominable" Sega. Inutile de préciser quelle fut l'issue de ce match. Le pseudo-Rambo symbolisant "le hideux Atari" fut lui aussi vaincu par KO.

Les ordinateurs retrouvent leur sérieux

Si les "vrais" ordinateurs de jeu semblent se tenir à l'écart du CES, on remarque ici ou là des logiciels dignes d'intérêt qui leur sont destinés. Cinemaware remporte haut la main la palme du spectaculaire en continuant sur la lancée de Defender Of The Crown avec deux nouveaux titres, Rocket Ranger et The Three Stooges. Comme il se doit, ces deux programmes présentés dans leur version pour Amiga se distinguent par la beauté de leurs graphismes et de leurs scènes animées, ainsi que par une illustration sonore d'une qualité exceptionnelle.


The Three Stooges de Cinemaware

Rocket Ranger est un wargame au thème original. En plein conflit mondial (nous sommes en 1940), vous recevez le message d'un groupe de scientifiques du XXIe siècle vous apprenant que les nazis ont gagné la guerre. A vous de dévier le cours de l'histoire, à l'aide des armes transmises par les savants du futur. Comme dans Defender Of The Crown, la stratégie joue un rôle capital, et on retrouve dans Rocket Ranger le principe du transfert d'armements et de combattants d'une armée à l'autre.

Construit à partir d'un scénario moins riche, The Three Stooges évoque, par son esprit et son humour, les premiers films muets. Le jeu, plus proche des programmes d'arcade traditionnels, est constitué de scènes très originales bénéficiant d'un excellent traitement graphique. Cinemaware s'apprête en outre à distribuer Warp Speed, une cartouche accélérant les accès disquette du Commodore 64, et permettant d'éditer directement les secteurs de la disquette. Warp Speed comporte également un éditeur d'assembleur disposant de routines de défilement vertical.

Cinemaware prévoit de sortir six logiciels cette année. Les versions françaises de Rocket Ranger et de The Three Stooges sur Amiga devraient être commercialisées dès les mois de février et de mars 1988, comme l'indique Ubi Soft, importateur de la marque dans notre pays et seul éditeur français de logiciels de jeux à disposer d'un stand.

La présence d'Ubi Soft au CES confirme les ambitions internationales de cette société française, dont la double vocation de distributeur de logiciels étrangers et d'éditeur de programmes français se manifeste clairement. La société vient de décrocher la distribution des produits Sublogic pour la France (les pilotes de Flight Simulator pourront bientôt survoler les territoires français, italien, allemand et américain, grâce à des disquettes additionnelles), mais à des milliers de kilomètres de la France, c'est l'autre versant de son activité qui accapare l'attention.

Comment les visiteurs du CES, pour la plupart américains, perçoivent-ils les logiciels français ? Devant l'intérêt suscité par la préversion d'Iron Lords présentée sur un Atari ST, Léa Quémar, responsable d'Ubi Soft, envisage avec optimisme les chances de diffusion de ses produits aux États-Unis et affirme avoir eu de nombreux contacts dans ce sens. Michel Guillemot, de Guillemot International, présent sur le même stand, souligne l'élévation globale de la qualité des produits français, désormais à la hauteur des exigences du marché américain, et insiste sur la structuration progressive des réseaux de distribution à l'échelle mondiale. La micro de loisirs sort des turbulences de son enfance pour entrer dans une phase plus stable, propice aux relations entre sociétés et aux échanges de produits.

CES 1988
Une préversion d'Iron Lords sur le stand d'Ubi Soft

Mais ce sont plutôt les logiciels "sérieux" qui dominent le salon. De nombreux programmes de simulation sont en démonstration. La société ActionSoft, nouvelle venue dans le monde de la micro, n'a pas hésité à poser sur son stand un véritable hélicoptère pour drainer les visiteurs vers ses deux logiciels, dont les graphismes ont été réalisés par Sublogic. Thunder Chopper, simulateur d'hélicoptère, et Up Periscope, simulateur de sous-marin et de combat naval, tournent sur C64, Apple II et compatibles PC mais ne sont pas pour l'heure distribués en France. Dans la même veine, Electronic Arts présente Interceptor, un simulateur de combat aérien pour Amiga qui sortira en avril. Combat aérien toujours avec Dive Bomber d'Epyx sur Atari ST, un programme d'action qui, pour une fois, ne fait pas l'impasse sur le pilotage. Fort de ses excellents graphismes et d'une animation de qualité, Dive Bomber accomplit se mission nocturne sous les tirs croisés des bâtiments de guerre et des avions ennemis.

Activision, chez qui la création graphique est à l'honneur, annonce l'adaptation prochaine de Deluxe Paint II sur compatibles PC. Le programme permettra d'utiliser pratiquement tous les standards graphiques du PC, VGA, MCGA, EGA, Hercules et Tandy ! Paintworks Gold pour Apple II GS est en démonstration, non loin de Photon Paint de MicroIllusions (également distribué par Activision), un logiciel performant qui permet de profiter pleinement des 4096 couleurs du mode "Hold And Modify" de l'Amiga. MicroIllusions annonce également la sortie prochaine de Music-X, un séquenceur MIDI pour Amiga. Activision s'intéresse aux professionnels et lance HyperWare, une nouvelle ligne d'applications pour HyperCard sur Macintosh.

Un vent d'innovation souffle chez Epyx, qui lance une gamme de jeux vidéo comprenant actuellement trois produits, VCR California Gomes, VCR Golf et VCR Football. Spécialisée dans les logiciels de jeu, la société se permet une petite infidélité à l'égard de l'informatique avec des produits qui mêlent tradition (les cartes à jouer, le parcours de cases sur support cartonné, les dés) et modernisme (la cassette vidéo servant de maître de jeu), mais dont l'ordinateur se trouve exclu. Avec ces jeux vidéo, Epyx espère conquérir un nouveau marché, celui des jeunes qui n'ont pas forcément d'ordinateurs mais dont le foyer est équipé d'un magnétoscope. La démarche est intelligente sur le plan commercial, mais il faudra attendre encore un peu pour juger de l'intérêt ludique de ces jeux.

Il est évident que la cassette vidéo, support non adressable, n'offre pas le même degré d'interactivité que le vidéodisque, idéal, pour ce genre de jeux. Les "VCR Games" ne peuvent prétendre être de véritables jeux vidéo, et l'on est tour à tour spectateur d'un programme enregistré puis, quand le signal apparaît à l'écran, simple joueur de dés. La sortie de ces jeux vidéo sera accompagnée par le lancement de deux produits meilleur marché, Head-On Baseball et Head-On Football, qui fonctionnent selon le même principe, mais à partir d'un enregistrement sonore sur cassette et non d'une cassette vidéo. De quoi patienter, en attendant le CD-I...

Rendez-vous manqués

De l'ébullition permanente qui caractérise d'ordinaire le monde de la micro, ce CES semble ne recueillir que quelques vaguelettes, et l'absence de plusieurs constructeurs d'ordinateurs n'arrange pas les choses. Le salut ne vient pas plus des domaines connexes à l'informatique. Du côté des mémoires optiques, ni le CD-I (le compact disque interactif tant attendu des joueurs), ni les lecteurs-enregistreurs de disques compacts ne sont au rendez-vous.

En revanche, le CD-V (compact disc vidéo qui permet de reproduire à la fois du son en numérique et des images vidéo) est bien là. En audionumérique, les magnétophones à cassettes DAT (Digital Audio Tape) font un tabac mais restent sous la menace des mesures "anti-copies" revendiquées par les industriels du disque compact pour protéger leurs produits.

Casio présente son DA-1, un magnétophone DAT à peine plus volumineux qu'un Walkman ! Mais c'est peut-être l'apparition discrète sur les circuits imprimés de certains lecteurs de disques compacts, notamment chez Sony, de convertisseurs numériques analogiques 18 bits (alors que le format des données enregistrées sur les CD reste limité à 16 bits) qui doit retenir notre attention. Au-delà de l'argument publicitaire qui veut que ces nouveaux lecteurs soient meilleurs que les anciens, ce qui reste à démontrer, on voit se profiler une remise en cause du standard 16 bits en enregistrement numérique professionnel, au moment où certaines machines analogiques de studio, telles que les Studer équipées du Dolby SR, surpassent les enregistreurs numériques sur le plan de la dynamique.

L'informatique musicale se tient également à l'écart du salon, préférant les manifestations spécialisées. Dans l'attente de la fusion mythique entre son, vidéo et informatique promise par le CD-I, la micro continue donc sur sa lancée. La tendance à la séparation du marché en deux - jeux d'arcades sur consoles d'un côté et produits dits "évolués" (jeux d'aventure, logiciels de création graphique ou musicale) de l'autre - se confirme, du moins aux États-Unis.

Mais les manifestations internationales de cette envergure valent autant par ce qu'elles montrent que par ce qu'elles suggèrent. Les plus récents de ces salons confirment la fin du monopole de la Grande-Bretagne et des États-Unis dans la production de logiciels de qualité, et l'émergence de nouveaux pôles de création. La présence d'Ubi Soft au CES de Las Vegas n'est pas le seul signe tangible de cette évolution, et l'on pourrait également citer en exemple les contacts noués à l'occasion du salon par le représentant d'ERE Informatique, dont certains produits sont déjà distribués outre-Atlantique par Accolade, en vue de la commercialisation de l'Arche Du Captain Blood aux États-Unis. La part des exportations dans le chiffre d'affaires des éditeurs de logiciels français, qui ont dépêché aux CES de nombreux observateurs, ne cesse en effet de progresser.


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