Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : Winter Consumer Electronics Show 1985
(Article écrit par Lance Elko et extrait de Compute!'s Gazette - avril 1985)


Note : traduction par David Brunet.

Winter Consumer Electronics Show : une nouvelle vie pour le marché de l'informatique personnelle

Alors que les prédictions pessimistes ont commencé à se multiplier, l'industrie informatique personnelle a reçu un formidable coup de pouce de la part de ses deux constructeurs "d'entrée de gamme" restants, Commodore et Atari, lors du CES d'hiver. Les nouveaux micro-ordinateur de 1985 vont ainsi redéfinir le marché en comblant le fossé existant entre les ordinateurs d'entreprise et les ordinateurs personnels.

Winter CES 1985

Ce CES est, selon certains observateurs, un grand pas en avant. Contrairement aux salons de ces deux dernières années, ce CES, qui s'est tenu en janvier à Las Vegas, a mis en lumière de nouvelles technologies remarquables en matière d'ordinateurs personnels.

Les observateurs de l'industrie attendaient avec impatience de nouvelles machines. Ils espéraient ainsi voir Commodore proposer de nouveaux matériels, plus prometteurs que le Plus/4 et le 16. Et que dire de Jack Tramiel, fondateur de Commodore et maintenant à la tête d'Atari ? Qu'allait-il montrer ? La baisse récente du marché a eu raison de dizaines de constructeurs et de sociétés de logiciels, et a contribué à la chute de l'Adam de chez Coleco. Cela ne pouvait pas continuer.

En arrivant en ville depuis l'aéroport, il m'est apparu évident que ce CES allait être intéressant. J'ai pu, par exemple, apercevoir sur le long du trajet des pancartes annonçant que nous étions "au pays d'Atari". Et lors de la conférence de presse de Commodore en ouverture de soirée, des dossiers de presse avec la mention "Mauvaise nouvelle pour IBM et Apple" furent distribués. Malgré l'exagération des publicités de beaucoup de sociétés dans ce marché, les slogans du genre "Mauvaise nouvelle" et l'attitude "Eh oh, nous sommes ici !" de la part de Commodore et Atari n'ont, cette fois-ci, pas été loin de la vérité. Leurs nouvelles machines représentent une étape majeure dans l'évolution du marché, et aussi un changement significatif sur la façon dont nous utilisons les ordinateurs.

Commodore

Commodore a annoncé deux nouvelles machines, le 128 Personal Computer, dont la mémoire est extensible à 512 ko, et un ordinateur portable, le Commodore LCD. Bien que Commodore n'ait pas voulu révéler les prix de ces nouvelles machines, Frank Leonardi, le nouveau vice-président du marketing, a dit que le 128 coûtera probablement moins de 300 $, et le LCD moins de 600 $. Commodore prévoit de commercialiser le 128 en avril ou mai, et le LCD un mois plus tard.

Winter CES 1985
Le stand de Commodore

Le 128, contrairement à ce qui avait été dit précédemment ("un simple 64 avec 64 ko de mémoire supplémentaire") est en fait positionné par Commodore en tant qu'ordinateur triple : un 64, un 128 avec affichage 80 colonnes et RVB (rouge, vert, bleu, nommée ainsi car elle isole les signaux de couleurs primaires afin de donner une image beaucoup plus nette), et une machine CP/M. Il dispose de trois microprocesseurs : un 6510 (comme dans le 64), une puce 8502 (qui est une version légèrement améliorée du 6510) et un Z80 pour le CP/M. Selon Terry Ryan, ingénieur logiciel chez Commodore, la société essaye de répondre aux souhaits de tout le monde. Ainsi, les utilisateurs du Commodore 64 qui veulent se mettre à niveau ne vont pas perdre leur logithèque (d'après Commodore, plus de 6000 titres commerciaux existent maintenant sur le 64), ceux qui souhaitent un affichage 80 colonnes pour du traitement de texte ou du tableur peuvent utiliser le mode 128, et enfin, le CP/M saura intéressé les utilisateurs d'applications plus sérieuses. Le passage d'un mode à l'autre est assez simple. Depuis le mode 128, tapez GO64 et vous arriverez en mode 64. Une fois en mode 64, vous devrez alors redémarrez la machine pour repasser en mode 128. D'après les ingénieurs de Commodore, pas un seul octet n'a été modifié dans le noyau de la machine car la société souhaitait garder une compatibilité parfaite avec tous les logiciels du 64. Enfin, de son côté, le CP/M est accessible en insérant la disquette CP/M 3.0 (CP/M est un système d'exploitation sur disquette) qui est incluse avec la machine.

Winter CES 1985

Le 128 contient un BASIC qui est beaucoup plus puissant que ce que les utilisateurs Commodore ont pu voir jusqu'à maintenant. Nommé Basic 7.0, et accessible uniquement en mode 128, c'est un dérivé du BASIC 4.0 que l'on trouve dans les vénérables modèles CBM 8032. Il ajoute cependant de nouvelles commandes disque et les commandes du Super Expander 64. Ainsi, les fastidieux POKE requis pour le son et les graphismes du 64 deviennent inutiles avec cette nouvelle machine. Toutefois, quand vous êtes en mode 128, l'affichage 40 ou 80 colonnes doit être sélectionné. Avec 40 colonnes, les sprites et la puce SID sont accessibles, ce qui permet d'utiliser un 64 avec 122 ko de mémoire. De leur côté, les graphismes ne sont pas gérés en mode 80 colonnes. Enfin, un contrôleur de langage machine est intégré au 128, c'est une version étendue de celle fournie avec le Plus/4 (l'accès direct aux disques est possible).

Commodore offre donc un ordinateur plus sérieux et plus puissant, mais aussi un ordinateur avec un nouveau style. A première vue, il ressemble à un PC IBM. C'est une machine élégante, racée, de couleur blanc cassé. Le clavier a été pensé surtout pour les utilisateurs de 64. A l'exception des touches de fonction, il est identique au clavier du 64. Mais il y a beaucoup plus : un pavé numérique est maintenant inclus à la droite des touches principales. La rangée du haut, de gauche à droite, comprend les touches Esc, Tab, Alt, Caps Lock (verrouillage majuscule), Help (fonction similaire à la touche Help du Plus/4), Line Feed, 40/80 Display et No Scroll. A côté de cette rangée, il y a les quatre touches flèches qui offrent une alternative à ceux qui n'ont jamais aimé ou se sont habitués à celles du 64, et quatre touches de fonction, identiques à celles du 64.

Le 128 peut être considéré comme un accès à l'entrée de gamme du marché des ordinateurs d'entreprise actuellement dominé par le PC d'IBM et ses compatibles. Il remet cependant à niveau la puissance et la flexibilité des ordinateurs personnels. Par exemple, une très vaste gamme de logiciels CP/M existe déjà (bien que le marché des PC se soit éloigné du CP/M en faveur du MS-DOS). Un avantage de cette nouvelle machine est sa gestion du mode 80 colonnes avec sortie RVB. Malheureusement, les utilisateurs Commodore avec des moniteurs composites comme les 1701, 1702 et 1703 devront passer à des moniteurs RVB afin d'utiliser le mode 80 colonnes du 128. La technologie du 128 n'est pas nouvelle mais Commodore offre ici un produit solide à un prix abordable.

Pour accompagner l'arrivée du 128, Commodore a développé une nouvelle ligne de périphériques : le lecteur de disquette 1571, le moniteur monochrome 1901, le moniteur RGBI/composite 1902 et la souris Commodore. Leur prix n'a cependant pas encore été défini. Ils devraient être disponibles en même temps que le 128. Le lecteur de disquette 1571 est double face (stockage de 360 ko par disquette) et bien plus capable que le 1541. En effet, bien qu'il soit sur le port série et qu'il dispose de la même vitesse que le 1541 en mode 64, il est cinq fois plus rapide quand il passe en mode 128, et jusqu'à douze fois plus véloce en mode CP/M. La plupart des logiciels CP/M peuvent être utilisés avec le 1571, quels que soient leur format de disquette. Le lecteur est également compatible avec le 64, le Plus/4 et le LCD.

Winter CES 1985

Le 1901 est un écran monochrome vert à 80 colonnes destiné aux applications bureautiques comme les traitements de texte. la gestion de base de données et les tableurs. Le 1902 est conçu idéalement pour le 128, il dispose d'un commutateur vidéo RVB/composite à l'avant. En mode 64, le composite (40X25 colonnes) sera sélectionné, cela émulera ainsi l'affichage des moniteurs de la série 1700. Avec les modes 128 et CP/M, le composite et le RVB (80x25 colonnes) sont disponibles.

La souris Commodore, qui fonctionne comme celle d'Apple, fournit une alternative à la manette. Aucun prix et peu de détails ont été annoncés, mais elle devrait être disponible pour le 128 un peu plus tard ce printemps.

Commodore a aussi annoncé le modem 1670, un modem 300/1200 bauds avec gestion de la réponse/ligne automatique, l'autobaud et de la parité (l'autobaud détermine la vitesse de transmission d'un autre ordinateur et ajuste automatiquement le taux de transmission des données). Il est compatible avec le 64, le Plus/4 et le 128. Bien que nous n'ayons pas vu le 1670 durant le salon, celui-ci devrait être disponible ce printemps. Il pourrait être commercialisé à moins de 100 $, une véritable aubaine pour un modem à 1200 bauds !

Le second produit majeur présenté par Commodore fut le LCD, un ordinateur portable avec une suite de logiciels intégrés, un modem et un écran rabattable. Commodore n'a présenté que des prototypes de cette machine, et il a donc été difficile d'évaluer les logiciels (traitement de texte, gestionnaire de fichiers, tableur, carnet d'adresse, agenda, calculatrice et bloc-notes) dont certains étaient incomplets. Nous avons toutefois constaté que l'écran LCD est exceptionnellement rapide, et l'affichage 80x16 colonnes est très lisible. La machine fonctionne avec quatre piles alcalines AA ou une alimentation externe, et est facilement transportable, pesant environ 1,5 kg.

Winter CES 1985

Winter CES 1985
Jeff Porter de Commodore (à gauche) faisant une démonstration de l'ordinateur LCD

Le microprocesseur du LCD est un 65C102, une version modifiée et plus rapide du 6502. Commodore a aussi ajouté plusieurs ports d'entrées/sorties : série RS232, parallèle Centronics, code à barres, série standard Commodore, et modem à 300 bps. Le LCD est programmable (le BASIC 3.6 est fourni) et il stocke les fichiers de façon permanente. Le LCD est compatible avec les lecteurs de disquettes 1571 et 1541. Mais curieusement, Commodore a montré un lecteur de disquette 3"1/2 série de chez Sony avec la machine. Si Commodore propose ce LCD pour moins de 600 $, il y aura certainement une très forte concurrence sur le marché des ordinateurs portables.

Plusieurs autres annonces importantes ont été faites lors de la conférence de presse de Commodore au CES. L'une des plus réjouissantes, pour les utilisateurs de machines Commodore, a été celle de la création d'un réseau national de service qui comprend 160 centres de service ACR (analyse de cause racine), environ 800 magasins Sears, et près de 1300 autres points de vente qui comprennent notamment des magasins d'informatique. Les ordinateurs et les périphériques avec ou sans garantie pourront bénéficier de ce service à partir de mars.

Bien que de nombreux logiciels pour le 64 aient été annoncés par des sociétés tierces, Commodore a présenté deux nouveaux lots, tous les deux pour le 128. Jane, développée par Arktronics Corporation, est une suite bureautique avec icônes qui comprend un traitement de texte, un tableur et un gestionnaire de fichiers. Elle a été conçue pour être utilisée soit avec une manette, soit avec la souris Commodore. Rappelant les logiciels sur Macintosh, Jane utilise des menus contextuels et des fenêtres. Par ailleurs, Commodore a annoncé la série Perfect, produite par Thorn EMI, pour le mode 80 colonnes CP/M du 128. Cette ligne de logiciels intégrés, qui comprend Perfect Writer, Perfect Calc, et Perfect Filer, est sur le marché depuis quelque temps pour les PC IBM à base de MS-DOS. Le prix de Jane et de la série Perfect n'a pas été divulgué.

Atari

Alors que Commodore a montré une impressionnante gamme de nouveaux matériels, Atari a, pour sa part, introduit une nouvelle technologie pour le marché d'entrée de gamme. Jack Tramiel et des dizaines d'anciens Commodoriens (qui se définissent eux-mêmes comme le "nouvel Atari", alors que d'autres préfèrent les nommer "l'ancien Commodore") ont annoncé six nouveaux ordinateurs, sept imprimantes, trois lecteurs de disquettes et quatre moniteurs.

Les nouveaux ordinateurs d'Atari sont divisés en deux séries : la ligne XE (quatre machines qui ont une compatibilité ascendante avec les Atari 800 et 800XL) et les 130ST/520ST qui ont été le véritable clou du spectacle. Les machines ST, disposant du microprocesseur 16/32 bits 68000 de chez Motorola (la même puce que sur les Macintosh), peuvent être apparentées à des Macintosh avec un affichage couleur, un choix de périphériques d'entrée (manette, souris et clavier), et diverses autres caractéristiques. Pour un prix de 599 $, l'Atari 520ST offre 512 ko de mémoire, une interface pour disque dur (un disque dur de 15 Mo vous est proposé à 399 $, cela représente la capacité de 90 disquettes Commodore 1541), trois modes d'écran graphiques (dont le 640x400 pour la haute résolution), un générateur audio sur trois voix avec une interface MIDI pour pouvoir brancher des appareils électroniques comme les synthétiseurs, et le système d'exploitation GEM doté d'icônes, de fenêtres et de menus déroulants. Le 130ST est la variante de la même machine mais avec 128 ko de mémoire, elle est vendue 399 $.

La série XE comprend le 65XE, une version améliorée du 800XL avec 64 ko de mémoire (99 $), le 130XE, qui dispose, lui, de 128 ko (moins de 200 $), le 65XEP, une version transportable du 65XE qui inclus un moniteur monochrome, un lecteur de disquette 3 pouces et une batterie (moins de 400 $) et enfin le 65XEM, qui est essentiellement un 65XE avec une puce audio AMY huit voix qui comprend 64 oscillateurs. Selon les témoignages, la puce AMY peut être programmée pour simuler un instrument de musique. Cette machine sera vendue à un prix de moins de 200 $.

Les périphériques de toutes les nouvelles machines ont également des prix très bas, en accord avec la philosophie marketing de Jack Tramiel. La date de disponibilité des nouvelles machines d'Atari est avril ou mai.

Conclusion

Avec Atari et Commodore qui restent les seuls gladiateurs du secteur informatique d'entrée de gamme, cette année 1985 va se révéler être une année intéressante. Commodore et Jack Tramiel sont tous les deux connus pour combattre la concurrence avec l'argument des prix, et les nouvelles machines ont effectivement des prix très bas, ce qui n'est pas une surprise. Alors que les deux sociétés revendiquent vouloir concurrencer Apple et IBM, elles se trouvent également en concurrence l'une de l'autre. Une source nous a raconté que l'Atari ST était vraiment l'Amiga de Commodore (qui a lui aussi un microprocesseur 68000) que certains ingénieurs, débauchés par Jack Tramiel pour passer de Commodore à Atari, connaissaient suffisamment pour en faire une réplique. Mais Commodore a démenti cela, en argumentant que l'Amiga est plus puissant et différent de l'Atari ST. Quoi qu'il en soit, nous verrons l'Amiga sur le marché plus tard cette année.

Il est certain que Commodore et Atari en montreront plus lors du CES de juin, et peut-être même avant. Leurs annonces durant ce CES ont été très importantes, et cela pour une bonne raison : avoir toujours plus de puissance pour un prix toujours plus bas.


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