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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Betrayal
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - mai 1991)
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Être sans foi ni loi est un facteur déterminant pour réussir en politique. Illustration parfaite de cet axiome,
Betrayal vous propose la prise du pouvoir dans un monde sans scrupule : la stratégie de la traîtrise !
Le roi et l'évêque
Si vous vous sentez une âme de justicier, défenseur de la veuve et de l'orphelin, passez votre chemin. Si,
en revanche, vous êtes prêt à toutes les bassesses et aux manoeuvres politiques les plus sournoises pour
acquérir le pouvoir, Betrayal est fait pour vous !
Le thème est simple : le pouvoir est partagé entre deux hommes, le roi et l'évêque, chacun tenant une cour.
Quatre seigneurs vont tenter, pour leur propre compte, d'accroître leur influence et, si possible, de
renverser les dirigeants en place. Le premier qui parvient à placer deux de ses hommes à la tête de la
nation a gagné. Une tâche difficile.
Stratégie médiévale
Au début du jeu, un certain nombre d'options vous sont présentées, qui déterminent le nombre de joueurs, humains
ou tenus par le programme, le contrôle automatique ou manuel des combats et le niveau de démarrage. Quatre
niveaux de départ sont proposés, de chevalier (le moins riche) à duc (qui possède déjà beaucoup d'argent et
de villes). En fait, il n'est pas évident du tout de commencer au niveau duc car vos adversaires, jaloux,
s'empresseront de vous faire toutes les misères possibles. Le jeu est assez complexe et le scénario d'aide fourni,
loin d'être inutile pour se familiariser avec le déroulement.
Vous devez d'abord vous rendre dans l'une des villes que vous possédez. La carte générale vous fournira une
approximation des positions, mais il faudra faire le trajet vous-même et découvrir les bons passages. Au cours
de votre périple, vous pourrez, éventuellement, trouver de l'argent ou des preuves contre vos adversaires
(nous y reviendrons). Une fois dans la ville, et si la moisson le permet, vous pourrez lever des taxes.
Réservez une partie de l'argent pour payer vos impôts au roi et à l'évêque, ce qui se révéler capital, comme
vous le verrez. La somme restante ira directement dans vos caisses.
Si vous avez trop saigné vos paysans et artisans, il ne leur restera pas assez d'argent pour subsister.
Pour y pallier, deux solutions : diminuer le nombre d'hommes au village ou puiser dans vos ressources.
Dans le premier cas, votre popularité risque d'en prendre un coup. Mais, comme tout bon dictateur qui se
respecte, vous pourrez toujours recourir à la force pour maintenir votre pouvoir. Mettre quelques paysans
au pilori aura tôt fait de calmer les esprits. Attention toutefois de ne pas aller trop loin, car le petit
peuple finirait par se rebeller et refuser les taxes ou se livrer à vos concurrents.
Les conditions économiques varient assez vite, et vous devrez aussi adapter votre production (blé, poterie) en
fonction de ce qui rapporte le plus sur le moment. Avant de poursuivre votre route, vous pourrez encore
déplacer des hommes entre votre armée et ceux qui restent affectés à la garde du village et fixer un éventuel
péage. Ne soyez pas trop gourmand pour ce péage. S'il est vraiment élevé, il faut que vos défenseurs soient
puissants, car vos ennemis pourraient préférer l'attaquer que de payer la taxe. Quel que soit le péage fixé,
je vous conseille de protéger correctement vos villages pour éviter qu'ils ne soient trop facilement conquis.
Les combats
Pour étendre votre domination et augmenter vos revenus, vous serez amené à conquérir des villages ennemis. Choisissez-les
en fonction de leurs revenus, de leur importance stratégique et, bien entendu, de leur défense. Ces combats sont soit
entièrement gérés par le programme, soit gérés partiellement, votre seule tâche consistant alors à choisir les
combattants, soit, enfin, se déroulent en un mini jeu de combat. Chaque type de combattant dispose de ses points
forts et faibles et il faudra donc les apparier avec soin. Ainsi face à un troll, il faut immédiatement un autre
troll pour le contrer, si vous en disposez bien sûr. Les porteurs de hache ou de fléau sont redoutables aussi mais
les combattants au glaive risquent en revanche de ne pas faire le poids.
Si le combat tourne à votre avantage, tout va bien et vous pourrez alors piller le village ou l'inclure dans vos
possessions. En revanche, si vous êtes battu, vous serez fait prisonnier et devrez payer la rançon ou tenter de
vous échapper. Ces combats et cette visite des villages sont capitaux pour récupérer de l'argent,
l'indispensable nerf de la guerre. Mais les actions à la cour sont tout aussi importantes.
Courtisans, espionnage...
Tous les ans, vous devrez payer votre tribut aux dirigeants pour maintenir vos courtisans en place. Si vous
fournissez plus d'argent, il est possible que le roi ou l'évêque engage un courtisan supplémentaire de votre camp,
si toutefois il reste de la place. S'il n'en reste pas, il faut donc en faire, soit en payant des assassins, soit
en discréditant un de vos ennemis dans un procès. Mais il faut évidemment réunir des preuves auparavant.
Vous en trouverez certaines sur la route, d'autres pourront être achetées eu palais. Vous pourrez encore transformer
un ou plusieurs de vos courtisans en espion, ce qui coûte moins cher à terme, mais risque aussi de créer
des preuves contre vous. Au terme du procès, le roi ou l'évêque prend sa décision et mettra à mort purement
et simplement un ou plusieurs courtisans du camp le plus fautif.
La présence de ces courtisans est capitale, car pour tenter de renverser un dirigeant, vous devrez avoir au moins
six courtisans et la majorité absolue.
Bilan
Betrayal est un jeu prenant, très complexe et qui demande un certain temps pour maîtriser correctement ses
vastes possibilités. Le programme joue bien et se montre un adversaire retors, surtout si vous êtes puissant.
La réalisation est de qualité convenable, avec des graphismes variés (mais pas très bien dessinés), quelques superbes animations
et de bons bruitages numérisés. En revanche, l'ergonomie à la manette n'est que moyenne et on ne s'y habitue pas
rapidement. Betrayal enchantera les passionnés de stratégie mais risque de rebuter les débutants.
Nom : Betrayal.
Éditeur : Rainbird.
Genre : jeu de stratégie/aventure.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10
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