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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Les Aventures de Moktar
(Article écrit par Laurent Defrance et extrait de Tilt - décembre 1991)
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Roméo et Juliette version Barbès ! Quand Moktar invite la Zoubida au bal du samedi soir et que la mère de
la jeune fille s'en mêle, cela donne un jeu de plates-formes bondissant et original. Notre héros
devra affronter les lieux les plus glauques (égouts, catacombes...) ou les plus chauds (souk, désert...)
pour retrouver l'élue de son coeur, aidé en cela par une animation irréprochable.
Lagaf' est dans la place
Les Aventures de Moktar, bien que prévues pour la mi-novembre 1991, devront encore attendre quelques
semaines (fin du mois de novembre, début décembre). A la base de cette histoire, la chanson à
succès du comique Lagaf'. Les tribulations du jeune Moktar n'ont plus de secrets pour le premier
quidam venu. A la télé, sur les ondes, dans les boîtes de nuit, la Zoubida s'est imposée comme numéro
un des tops musicaux (ce qui n'est pas toujours un signe de qualité !). Pourtant, en y regardant de
plus près, le jeu en vaut la chandelle.
Plates-formes humoristiques
Titus, devenu spécialiste des jeux de plates-formes (Blues Brothers par exemple), est parvenu
à concilier humour et aventure. Moktar, djelaba et turban au vent, part à la recherche de
sa bien-aimée. Seize étapes à parcourir à travers des lieux aussi glauques (catacombes, égouts,
cité dortoir, périt...) qu'exotiques (désert, ville d'Orient...). Paris, banlieue, Afrique,
Barbès, c'est son destin !
Bien qu'il soit armé d'une volonté farouche de réussir, il ne peut compter que sur son agilité
et son intelligence. Rebords de fenêtres, échelles, plates-formes en bois, métalliques, mobiles,
réverbères... tout est bon à utiliser dans le décor. Même si la prise en main des commandes n'est
pas évidente au début (pour certains sauts, il faut une parfaite synchronisation entre les
touches du pavé numérique), on apprécie les capacités athlétiques de Moktar : déplacement latéral
pendant le saut ou la chute. Ramper, marcher sur des oeufs pour ne pas réveiller les ennemis
assoupis, cela relève dans certains cas de l'exploit.
La partie cérébrale est tout aussi délicate : des salles secrètes remplies de bonus d'énergie,
des passages à première vue infranchissable, des labyrinthes proches de la crise de nerf !
Si Moktar est en forme, il prend son temps et finit toujours par comprendre que des objets,
par exemple caisses, poubelles, bouteilles, empilés les uns sur les autres apportent des
solutions à l'énigme et, miracle, dévoilent des pièces ou des couloirs cachés. Si Moktar
en a assez de se prendre la tête, il pourra toujours choisir le chemin le plus direct
en apparence, mais certainement le plus long et le plus dangereux.
Finir le jeu et s'apercevoir que l'on est passé à côté de caches secrètes, de raccourcis et de
bonus dissimulés, voilà de quoi donner envie de recommencer la partie.
Qu'on ne s'y trompe pas : les difficultés du jeu viennent avant tout du nombre impressionnant d'ennemis que Moktar
doit éviter, une cinquantaine environ qui s'agitent dans tous les sens. Le bébé flingueur dans son
landau, la poubelle "assommante", les guêpes fonceuses, le noir cannibale, le dromadaire lanceur
de balles... sans oublier les monstres de fin de niveaux dont la taille couvre le tiers de l'écran.
Moktar doit apprendre à les connaître et à réagir en fonction de leurs caractéristiques.
Le moyen le plus sûr d'en venir à bout est de leur balancer des objets ou certains ennemis (il faut un
certain entraînement avant de les saisir à bras-le-corps). Si les objets se font rare, il
est possible de les trimballer à travers le niveau. Dans la plupart des cas, une fois lancés, ils
disparaissent à jamais. Le ballon (très utile) a la particularité de rester à la portée du personnage.
De plus, il sert à franchir de nombreux obstacles si Moktar a la bonne idée de monter dessus et de
le faire rebondir, à la manière d'un ressort. L'interactivité entre les objets, le héros et les ennemis
(Moktar recule de plusieurs pixels lorsqu'il reçoit un coup, ce qui provoque de temps en temps des
va-et-vient entre les belligérants) est un des points forts de ce logiciel.
Bilan
Avec une animation extrêmement fluide, les mouvements du ballon et les sauts des personnages sont un
régal pour les yeux. Un défilement "intelligent" donne à l'action sa pleine mesure. Ce défilement
accompagne Moktar dans ses moindres déplacements. Il tient compte de l'emplacement des ennemis et se
recale systématiquement de manière à ce que notre héros puisse les voir et agir en conséquence. Épatant,
non ?
Enfin, la bande sonore n'offre aucune surprise puisque la musique est la chanson de Lagaf'.
Quelques bruitages viennent égayer la partie. Les Aventures de Moktar est un excellent jeu
qui combine parfaitement l'action/plates-formes avec la réflexion.
D'autres avis
J'avoue que j'avais un a priori négatif : les Blues Brothers m'avaient déçu et je craignais
que la dernière production de Titus ne leur ressemble. Agréable surprise ! Sans être le jeu
du siècle, Les Aventures de Moktar est indubitablement une réussite. Contrairement à son prédécesseur,
c'est un jeu riche : riche en actions, riche en possibilités, riche en surprises. Même si
la version que nous avons testée n'était pas entièrement finalisée, elle comportait suffisamment
d'adversaires et de bonus pour donner envie d'en voir plus et d'aller toujours plus loin.
Si le principe du jeu n'est pas vraiment original, l'animation, les graphismes, l'ambiance générale
incitent à acquérir ce logiciel avec une certaine impatience
[Piotr Korolev].
Difficile de ne pas aimer ce jeu. Outre sa réalisation superbe et sa jouabilité exemplaire, les
aides apportées au joueur au cours du jeu font partie de ces petits plus qui me mettent de très bonne
humeur. Bien sûr, me direz-vous, un code pour ne pas recommencer depuis le début et un bonus qui
permet de reprendre à l'endroit où il a été ramassé ne relèvent pas de l'exploit et deviennent
courant. Mais ces aides ne sont pas à la portée du premier venu : il faut explorer chaque recoin
des niveaux pour les débusquer ! Un nouveau défi en perspective qui s'intègre parfaitement avec
le reste de l'action. Libre à vous de passer à côté, ce qui à mon sens serait dommage.
Par rapport aux Blues Brothers, Titus a vraiment été plus loin. Qui s'en plaindrait ?
[Axel Munschen].
Nom : Les Aventures de Moktar.
Développeurs : Movie Software.
Éditeur : Titus.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
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