Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : L'avenir de l'Amiga selon David Pleasance (juillet 1994)
(Article écrit par Bruce Lepper et extrait d'Amiga News - septembre 1994)


Les dirigeants de Commodore UK se proposent comme repreneurs, mais seulement jusqu'au 30 août

Pour la première fois depuis l'effondrement de Commodore, l'un des candidats pour le rachat de l'Amiga, David Pleasance de Commodore Grande-Bretagne, a révélé sa vision de l'avenir. Pour lui, la prise de pouvoir par son groupe serait "la meilleure des choses qui soient arrivées à l'Amiga".

Au moment où nous bouclons le journal (août), il n'y a toujours pas de décision annoncée par les liquidateurs, et le temps commence sérieusement à manquer. Amstrad a déjà, semble-t-il, perdu son intérêt, peut-être parce que la période vitale des ventes de fin d'année se prépare en été et que l'été est en train de filer.

En face des Anglais se trouvent plusieurs autres prétendants, dont Samsung et Creative Equipment International (CEI), le plus important des distributeurs Amiga aux États-Unis.

Dans un entretien exclusif avec le journal Amazing Computing le 26 juillet 1994, M. Pleasance confirme que lui et d'autres gestionnaires de Commodore voudraient racheter la technologie Amiga. D'après lui, l'acceptation par les créditeurs de sa proposition (qui est valable jusqu'au 30 août 1994) est la seule façon de faire survivre l'Amiga. "Tous les autres font des offres pour la technologie Amiga afin de l'appliquer à d'autres produits qui n'ont rien à voir avec l'Amiga", tandis qu'en Grande-Bretagne et en Europe, l'Amiga est une affaire très solide. "Nous voudrions distribuer l'Amiga partout dans le monde et nous serions heureux de parler avec les personnes voulant gérer différentes parties de ce projet."

La production possible à partir de novembre

Tous les Amiga, c'est-à-dire l'A4000, l'A1200 et la CD32, seraient fabriqués en Grande-Bretagne, et l'unité de développement aux États-Unis serait conservée. Les premières machines seraient en vente en Grande-Bretagne début novembre. Pleasance dit que son groupe voudrait améliorer la qualité des machines. Il ne voudrait plus voir de machines de basse qualité.

"Cela fait onze ans que je travaille avec Commodore. J'ai lancé l'Amiga en Grande-Bretagne. Nous avons un gros chiffre d'affaires. Il y a 600 000 exemplaires de revues se rapportant à l'Amiga vendus tous les mois dans ce pays. C'est un marché que j'ai développé et je n'ai pas l'intention de l'abandonner. J'ai aussi l'intention de reproduire ce que nous avons fait ici et de le répandre dans le monde entier. Cela prendra peut-être du temps mais j'ai absolument l'intention de le faire."

D'autres ne voient que le gain à court terme

"Je suis inquiet à l'idée que d'autres acheteurs potentiels de Commodore ne voient que le gain à court terme et puis laissent tomber. Je pense que ce serait une mauvaise chose pour l'Amiga et pour les personnes qui en vivent. En Europe, il y a des centaines et des centaines de personnes dont la fiche de paie dépend de la continuation de l'Amiga... Je suis absolument persuadée que si notre proposition est acceptée, ce sera la meilleure des choses qui soient arrivées à l'Amiga."

Pleasance affirme que la gamme actuelle continuera et qu'il ne sera pas possible d'envisager des changements dans la gamme avant février 1995. "Évidemment, nous allons commencer à revoir les produits et les composants AAA qui sont déjà à 95% terminés. A ce moment-là, nous reverrons les possibilités et nous discuterons avec notre département de recherche ressuscité des différentes alternatives. Nous sommes très intéressés par ce qui peut être créé à partir des composants AAA et des processeurs RISC 64 bits."

"Je voudrais travailler de très près avec les sociétés créatrices de périphériques pour l'Amiga pour les aider dans leurs projets qui pourraient compléter notre gamme. Nous sommes prêts à donner des licences pour promouvoir ces activités car nous sommes incapables de les faire nous-mêmes... Je pense, pour être juste que Mehdi Ali (ancien dirigeant de Commodore) était le meilleur empêcheur de vente de la compagnie.

D'après Pleasance, son groupe essaiera de récupérer autant que possible des anciens ingénieurs de Commodore, pour un total de 60 à 65 personnes.

Voici quelques autres détails donnés par Pleasance dans le cours de son entrevue :
  • D'après lui, Commodore a échoué à cause d'une mauvaise gestion des ressources de la société. Trop d'argent a été dépensé pour fabriquer des clones de PC et réinventer la roue. A un moment donné, 46 ingénieurs travaillaient à West Chester sur les produits PC.
  • Le président n'avait aucune compréhension du marché et a totalement ignoré les avertissements de ces collaborateurs de par le monde.
  • La proposition d'achat par les dirigeants de la filiale anglaise est basée sur les ventes de la seule Grande-Bretagne.
  • Les filiales dans d'autres pays d'Europe n'étaient pas viables car elles reposaient principalement sur les PC aux marges réduites.
  • Amstrad et Philips avaient envisagé une action commune vis-à-vis de Commodore, mais plus maintenant. Amstrad n'est plus intéressé par l'Amiga.
  • Une très grosse société est pratiquement prête à assembler des machines pour le groupe de Pleasance afin d'épauler l'usine écossaise.
Le temps commence à manquer

Voici la traduction partielle d'un article de Dan Stets, paru dans le journal Philadelphia Inquirer le 31 juillet 1994, qui montre l'ambiance qui règne autour des négociations.

"Le temps commence à manquer dans la course au sauvetage de ce qui reste de Commodore International Ltd. jadis le grand constructeur de petits ordinateurs, dont les quartiers généraux se trouvaient à West Chester."

"Depuis que Commodore a annoncé sa faillite en avril 1994, les liquidateurs commandités par la cour suprême des Bahamas se sont battus à la fois pour satisfaire les demandes des créanciers et pour évaluer les propositions de rachat."

"L'urgence apparaît car nous sommes confrontés à une valeur périssable" dit Franklyn Wilson, un liquidateur des Bahamas, où Commodore était enregistrée.

"Il s'agit d'une industrie où le changement est la plus grande constante. Cette technologie doit être constamment mise à jour pour rester actuelle" ajoute Wilson. Il espère arranger une vente vers la fin du mois d'août.

Le futur est gris pour Commodore, si Wilson n'atteint pas son but, commente David Pleasance, directeur de la filiale anglaise. qui voudrait acheter les actifs de la société. Son groupement financier se fixe comme objectif de réussir à commercialiser des ordinateurs pour Noël, des délais rallongés pourraient mettre en péril ce projet.

Commodore était une légende dans son environnement, apportant l'ordinateur dans les foyers du monde entier en vendant 17 millions de Commodore 64 au début des années 1980. La société a alors eu des problèmes à commercialiser des ordinateurs plus sophistiqués pour faire concurrence à la popularité croissante - et les prix décroissants - des PC IBM et leurs clones, ainsi que des Macintosh d'Apple.

Néanmoins, plus de 3,5 millions d'Amiga ont été vendus et les amoureux de la machine se plaignent que, en plus d'un mauvais marketing, l'erreur principale de l'Amiga était qu'il était en avance sur son temps. Les Amiga haut de gamme ont des capacités vidéo et multimédia que Apple et IBM n'ont pas encore réussi à atteindre à des prix comparables.

A ce jour, l'univers de Commodore apparaît comme étant constitué de trois lignes de produits avec des marchés et potentiels distincts :
  • Le bas de gamme A1200, populaire en Europe est un ordinateur familial peu onéreux.
  • Le haut de gamme A4000, avec des capacités vidéo et multimédia inégalées.
  • La technologie des décodeurs numériques pour le contrôle de la télévision interactive.
Encore vingt ingénieurs en place aux États-Unis

Wilson affirme que sa plus grande satisfaction à ce jour est d'avoir pu maintenir suffisamment d'ingénieurs en place afin de préserver sa valeur à l'entreprise quand serait venu le moment de la vendre. De la sorte, l'acheteur potentiel pourrait reprendre la société et la relancer immédiatement.

A peu près 20 ingénieurs sont encore au QG de développement de Commodore qui se trouve maintenant à Norristown, où toutes les activités pensylvaniennes ont été regroupées. Depuis avril, la société a été victime d'une hémorragie de talents. Un des bénéficiaires a été la société norvégienne Scala, spécialisée dans les produits vidéo et logiciels pour la télévision câblée. Le bureau de Scala d'Exton a récupéré au moins neuf ex-ingénieurs Commodore, dont Dave Haynie et Jeff Porter, ancien responsable du développement produit.

Commodore doit environ 145 millions de dollars à ses créanciers

Cependant, le principal obstacle des liquidateurs a été le groupement d'intérêt des créditeurs, dirigé par Prudential Life Insurance Co. de Los Angeles et Daewoo Corp de Corée, qui totalisent des créances d'un montant de 48 millions de dollars. En tout, Commodore doit environ 145 millions de dollars à divers créanciers. Les créanciers doivent s'adapter à la loi bahaméenne, qui ne leur donne qu'un rôle de conseillers. Aux États-Unis, où leur rôle serait plus important, ils n'ont pas réussi à mettre en place une procédure de liquidation. Pour satisfaire les créanciers, les liquidateurs bahaméens ont désigné une société d'expertise comptable, Deloitte & Touche, dont la mission est de déterminer la valeur de la propriété intellectuelle de Commodore.

Cette valeur était déjà relativement connue, car les dirigeants de l'entreprise avaient déjà à plusieurs reprises tenté de vendre la société. Cependant, les délais pourraient faire baisser sa valeur.

Stephen M. Richmond, juriste représentant les créanciers, affirme que dans le cas de Commodore, on se trouve confronté à la contradiction des entreprises technologiques, qui doivent être vendues rapidement tout en prenant le temps de soigneusement déterminer leur valeur.

"Nous voulons être certaines que nous n'avons pas un Chippendale (NDLR : meuble de grande valeur) au grenier", déclare Richmond.

CEI : un nouveau prétendant

Les seules parties faisant des propositions fermes sont l'équipe de gestion de Commodore UK et Samsung Electronics de Corée du Sud (qui finalement veut uniquement racheter la propriété intellectuelle de Commodore, sans se soucier de la ligne de produits). Amstrad PLC de Grande-Bretagne et Philips Electronics des Pays-Bas sont censés avoir perdu leur intérêt pour Commodore, au moins en partie à cause des délais légaux.

Un nouveau venu sur la scène est Creative Equipment International de Miami (États-Unis), connu sous le nom de CEI, qui va soumettre une proposition cette semaine.

"Il y a une demande pour ces produits", dit Alex Amor, président de CEI. Je pense qu'ils pourraient avoir beaucoup de succès, s'ils étaient réintroduits sur le marché."

Sa société était le plus grand distributeur des ordinateurs Amiga de Commodore en Amérique du Nord, atteignant des chiffres d'affaires de 25 millions de dollars par an, avant que Commodore n'entre en procédure de liquidation, le 2 mai 1994. En cas de succès, CEI garderait tout le département de recherche et développement dans la région de Philadelphie et la construction des machines serait probablement déplacée en Europe.

David Pleasance, leader de l'équipe britannique, dit qu'il pourrait commander de la matière première dès que les liquidateurs prendront leur décision.

Ce que Samsung veut faire n'est pas très clair. Des tentatives répétées de contacter la société se sont avérées vaines.

"Quel que soit l'arrangement décidé, il vaudrait mieux qu'il soit fait rapidement, ou tout s'évaporera dans l'éther et sera perdu à jamais", commente l'ancien employé Jeff Porter.


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