Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Ma découverte d'AROS
(Article écrit par Mathias Parnaudeau et extrait d'Amiga Power - décembre 2005)


Commencé il y a très longtemps, AROS est inévitablement connu de la communauté Amiga. Pourtant, il maintient de nombreuses zones d'ombre et on a du mal à le situer entre les deux OS reconnus pour assurer l'ère post-68k (AmigaOS 4 et MorphOS). Son utilité, son installation, ses capacités, sa compatibilité 68k... autant de sujets qui laissent planer des interrogations sur le mystérieux OS.

Je vous propose de partager ici mon expérience afin de commencer à lever le voile. Les démarches et les réflexions découlent de ce que ma curiosité a bien voulu me montrer. Ce qui amène son lot d'interrogations, peut-être faussées.

Pendant des années, les développeurs d'AROS ont travaillé dans l'ombre afin de récrire en C tout le code d'AmigaOS en respectant son API (l'ensemble des fonctions du système). C'est-à-dire qu'une application Amiga peut être recompilée sans changement du code pour générer un exécutable AROS spécifique à la machine cible. Le système est développé et fonctionne sur des machines de type x86 : bien qu'il existe une interface d'abstraction du matériel et des versions d'AROS pour 68k ou PowerPC, seule cette branche semble active. Attention donc, un programme compilé pour AROS x86 ne saura fonctionner que sur cette version du système d'exploitation, qui d'ailleurs ne pourra pas lancer les exécutables Amiga 68k (excepté AROS 68k justement).

Quelle place pour AROS ?

On se demande sans tarder quel est alors l'intérêt puisque en plus de devoir récrire tout le système d'exploitation, il va falloir recompiler toutes les applications dont le source est disponible ! Ce travail colossal semble un peu vain par rapport aux autres alternatives. MorphOS et AmigaOS 4 fonctionnent sur du matériel moderne et permettent l'utilisation de façon transparente des programmes 68k qui n'ont pas été convertis. Les indispensables dans ce cas se font rare et pour eux il existe UAE. Bien que l'approche et la technologie d'UAE ne soient pas du tout les mêmes que celles d'AROS, au final, les deux produits occupent le créneau de ceux qui veulent faire fonctionner AmigaOS sur plate-forme Intel.

A l'heure actuelle, ne serait-il pas plus utile de considérer qu'AROS a joué son rôle et d'encourager ses développeurs à rejoindre aujourd'hui les rangs d'AmigaOS 4 et/ou MorphOS ? Rappelons-nous qu'AROS signifie "Amiga Research Operating System", c'est-à-dire qu'il agirait comme un laboratoire capable de proposer des évolutions pour le système d'exploitation. Or, la gestion de l'API n'est aujourd'hui pas complète alors que c'est le cas pour MorphOS et AmigaOS 4 qui eux proposent de nouvelles fonctionnalités. L'idée d'une entité de recherche qui progresserait en collaboration avec les autres OS serait séduisante mais on se demande où et comment intégrer AROS dans ce schéma. Et il y a sans doute quelque chose à faire, on le constate en faisant un parallèle avec Haiku (système en code source ouvert compatible avec l'API BeOS) et Zeta (la suite officielle commerciale de ce même BeOS). Ces deux développements partagent des connaissances bien que leur approche, leur statut et leur but soient différents.

Aujourd'hui, vu de l'extérieur, on ne comprend pas quelle est la direction prise pour AROS. Elle semble presque davantage dictée par les cagnottes que par un choix stratégique. Il serait intéressant de savoir si les étapes de l'évolution d'AROS sont planifiées et en quoi elles consistent (gestion de l'USB, intégration de l'émulation 68k...).

Passage à l'acte

On le sait, la théorie ne fait pas tout, le meilleur moyen pour se faire une idée sur AROS, c'est de l'essayer et de mieux le connaître, sans quoi on resterait sur des a priori, ce qui ne serait pas très honnête. Nous allons voir plusieurs méthodes, de la plus simple (mais limitée !) à la plus complète, dans la mesure des connaissances du moment.

En regardant de loin, on ne sait pas trop ce qu'il est nécessaire de télécharger pour tester AROS. Un avantage énorme (sans quoi je n'aurais sans doute jamais essayé) vient de la distribution maintenue par deux gars sympas, CoolCat et Holley, disponible sur www.aros-max.org (des liens sont cassés, utilisez directement www.aros-max.co.uk/min/Development.rar). A la manière d'AmigaInABox pour UAE, AROS-Max propose un LiveCD sous forme d'une image ISO à télécharger et à graver. Ensuite, il y a juste à démarrer un PC avec ce CD et observer si AROS se charge. Tout dépend bien entendu de la compatibilité matérielle. Avec un peu de chance, Wanderer (le bureau d'AROS) apparaît et vous avez directement accès aux répertoires système ainsi qu'à un dossier nommé "Work" qui contient de nombreux logiciels. Sans rien installer d'autre, cela permet de découvrir : Doom, Quake, un lot de démos et d'émulateurs, etc.

Si ce sésame vous échappe, il existe d'autres alternatives. La plus simple utilise elle aussi l'image ISO (alors ne l'effacez pas trop vite !) que l'on va exploiter au-dessus de Windows ou Linux grâce à QEMU. Cet outil écrit par Fabrice Bellard (également l'auteur de TinyGL) émule plusieurs processeurs (x86, PowerPC, ARM, Sparc) et permet de lancer un OS complet par-dessus un autre. Son utilisation est très facile.

Sous Windows, en plus de l'ISO, il faut récupérer l'archive AROSinaBox.exe qui s'auto-extraie en créant son propre répertoire. Il reste à y déposer le fichier ISO et à éditer "AROS in a Box.bat" pour adapter le nom de l'ISO (j'ai changé "arosmax040.iso" en "arosmax047.iso" dans mon cas). Ensuite, un double-clic sur ce fichier BAT fait apparaître le système comme s'il avait démarré avec le CD.

La démarche sous Linux est similaire : il n'y a qu'à avoir QEMU installé sur son système, l'image ISO du CD puis lancer en ligne de commandes :

qemu -cdrom aros.iso -m 48

C'est tout simple ! Enfin, sous Mac OS, il existe sur le site AROS-Max une archive particulière que je n'ai pas testée.

Tester. Et après ?

Le but de l'article étant d'accompagner la découverte d'AROS et de ses capacités, la solution à base de QEMU a été choisie pour sa facilité à être mise en oeuvre. Cela donne une bonne idée du système, notamment pour ceux qui se réintéresseraient à l'Amiga et ne possèderaient qu'une machine x86 (un PC, quoi :)). D'accord, il existe UAE mais les perspectives ne sont pas du tout les mêmes. C'est ensuite seulement qu'on aura envie de l'installer de manière plus durable pour ajouter de nouvelles applications (Aminet soutient AROS à part entière et ses contributions ont leur propre logo facilement identifiable) ou compiler ses propres programmes.

L'installation réelle sur disque dur fonctionne et est réalisable mais je ne l'ai personnellement pas testée, le sujet des partitions et de leur gestion par les "bootloaders" (chargeurs de séquences de démarrage) étant trop sensible et trop méconnu de ma part. En revanche, il est tout à fait possible, à la manière de certains émulateurs, d'utiliser un fichier du système hôte (Linux, Windows...) qui sera vu comme un disque dur par AROS une fois lancé avec QEMU. Toutes les étapes d'installation sont décrites par Olivier Adam sur cette page : reziztanzia.free.fr/aros/wiki/index.php?pagename=Installing%20AROS%20In%20Qemu.

Le site mérite de s'y promener. Avec reziztanzia.free.fr/aros/ nous tenons déjà un bon point de départ. Une nouvelle version d'une image ISO est en préparation (celle testée ici est la 0.47) et sera donc plus complète et plus stable. Malgré ses manques et les doutes qui l'entourent, AROS attire par son côté ouvert qui laisse à chacun la possibilité de s'investir dans l'évolution du système.

Note : cet article a été écrit pour le n°33 d'aMiGa=PoWeR (www.amigapower.net). Depuis, en ce début 2006, les tests se sont poursuivis avec notamment l'installation du système sur une image de disque dur. L'ensemble est toujours utilisé avec QEMU mais l'accès aux fichiers n'est plus limitée à la lecture seule.


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