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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Arachnophobie, le film, le jeu
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Génération 4 - avril 1991)
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Projeté en avant-première lors de la soirée des 4 D'Or
FNAC/Génération 4, Arachnophobie est le premier film que Disney sort sous son nouveau label, Hollywood Picture.
C'est aussi un film qui demande un travail fou à ceux qui doivent le distribuer, tant les araignées, vedettes
de l'histoire, empêchent le grand public de se précipiter dans les salles pour découvrir un film à suspense
palpitant qui, au final, n'est pas vraiment un film sur les araignées !
Le film
Frank Marshall, réalisateur du film, est le premier à le clamer haut et fort : "Si un film comporte des
araignées, il comporte des araignées. Mais le film ne porte pas vraiment sur les araignées, tout comme
"Les Oiseaux" ne portaient pas vraiment sur les oiseaux."
Frank Marshall, connu pour être le producteur
habituel de toutes les réalisations et productions de Steven Spielberg (il présente à son actif les trois
Indiana Jones, les trois Retour Vers Le Futur, Qui Veut La Peau De Roger Rabbit, L'Empire Du Soleil et
Always), a de quoi être inquiet. Pour son premier film en tant que réalisateur, on lui donne un sujet en
or, pas mal de moyens, on lui promet que son film va être le film de l'été 1990 aux États-Unis, et puis,
sans être une catastrophe, il se contente de récolter quelques 54 millions de dollars. La raison en est
simple : les gens ont trop peur des araignées pour aller voir le film ! Du coup, Amblin, la maison de
production de Steven Spielberg qui a produit le film, change sa tactique, et évite de parler d'araignées
quand elle mentionne le film. Sorti aux États-Unis comme un film à suspense comique, Arachnophobie
arrive en Europe comme un film à suspense, afin de ne pas effrayer le public... C'est dommage, car
Arachnophobie est pourtant un film plein d'humour !
Tout d'abord, Arachnophobie est loin des films de série B des années 1950 où les araignées font cinq
mètres de haut. Ici, les deux principales font la grosseur d'un pied, mais la plupart sont particulièrement
petites, ce qui ne les empêche pas d'avoir une morsure mortelle. Le scénario de base est simple. Au
cours d'une expédition en Amazonie, des spécialistes des insectes découvrent un lieu où la
nature n'a pas évolué depuis l'aube des temps. Un journaliste qui les accompagnait se fait piquer par une
araignée et meurt quelques secondes après... Rapatrié aux États-Unis, le macchabée dans son cercueil
transporte involontairement l'araignée dans la petite ville de Canaima, où un charmant couple et ses
enfants viennent d'emménager, prêts à découvrir les joies de la vie à la campagne. Ils sont heureux, confiants,
et Jeff Daniels, qui est le personnage principal, vient pour reprendre le cabinet médical d'un docteur
partant à la retraite. Hélas ! Ce dernier a changé d'avis entre-temps, et voilà le pauvre Jeff Daniels sans
travail et rejeté par la population particulièrement débile de ce village "type" américain.
Mais ce n'est qu'un début, car Jeff Daniels campe le rôle d'un arachnophobe, et les araignées ne vont pas
tarder à faire des victimes. En effet, notre grosse araignée s'étant accouplée avec une araignée bien
plus petite, une nouvelle race d'arachnoïdes petites et mortelles, vont bientôt envahir la ville,
sans même qu'on ne le remarque. Je ne vous en dis pas plus, mais sachez que la suite est palpitante,
jusqu'à l'éblouissante scène finale.
Le tournage d'Arachnophobie n'a pas été des plus simples. Il a tout d'abord fallut faire une distribution des rôles
pour les araignées, puisque la quasi-totalité des scènes sont tournées avec de véritables Delena,
pour les petites araignées, alors que la "reine" n'est autre qu'une Tarantule qu'il fallut nourrir
d'oiseaux et de rats durant tout le tournage. Charmante bestiole !
Mais l'attribution des rôles la plus complexe fut celle des acteurs, beaucoup ayant refusé le
rôle en apprenant qu'ils allaient devoir tourner avec les araignées. Au final, Jeff Daniels
accepta d'être l'arachnophobe du film, et Julia Sands le spécialiste des araignées, qui dans une
scène n'a pas moins de 40 de ces bestioles sur lui ! Le plus difficile en fait semble avoir été
de diriger les araignées là où il fallait. Le moyen le plus efficace était de les pousser à aller
dans une direction en leur insufflant de l'air avec un sèche-cheveux là où elles devaient aller...
Imaginez un peu le tournage de fou !
Pour les scènes finales, il fallut construire une fausse araignée beaucoup plus importante, afin de
faire les nombreux gros plans, et ce travail fut effectué par Chris Wallas, spécialiste du maquillage
et des effets spéciaux (on se souvient de son travail dans La Mouche ou Robocop 2), qui dut également
faire des petites araignées téléguidées.
Le film est, vis-à-vis du sujet, particulièrement original. Frank Marshall, qui n'a pas voulu sombrer
dans l'horreur, en a fait un film "Spielbergien", assez drôle (le personnage de l'Exterminateur joué
par Goodman est fabuleux, tout comme les personnages secondaires de Canaima) avec des moments intenses
de tension. Certaines scènes sont superbement filmées, et la musique de Trevor Jones est particulièrement
réussie. Bref, Arachnophobie est un film qui fonctionne bien et qui enchantera le public de tous les âges.
Le jeu
Sortant tout droit de chez Disney Software, Arachnophobia, le jeu, devrait sortir en mai 1991 sur Amiga,
PC et Atari ST. Vous y jouez le rôle de l'Exterminator, campé par Goodman dans le film, et devez, selon
un principe rappelant fortement Ghostbusters, aller désinfecter les maisons envahies par les araignées,
dans une phase de jeu très arcade.
Les décors sont variés, puisque vous agissez dans des maisons, des écoles, des immeubles, des fermes,
au cimetière et j'en passe... De temps en temps, vous devez secourir des habitants pris au piège
dans leur domicile, ce qui vous obligera à être rapide...
Au fur et à mesure que vous résistez, le scénario se dévoile peu à peu, vous permettant de comprendre ce
qui s'est passé et ce qu'il faut faire. Si vous tenez le coup assez longtemps, les Nations Unies vous
donneront même une mission secrète, qui vous fera terminer le jeu dans les jungles de l'Amérique
du Sud. Eh oui ! Arachnophobia, le jeu, possède un scénario quelque peu différent de celui du film.
Si on le doit à une présentation résumant bien l'histoire, la fin est différente.
Les graphismes d'Arachnophobie rappellent bien les personnages du film, et la réalisation générale
du jeu semble être de qualité. C'est donc avec impatience que nous attendons la version finale de
ce jeu, afin de vous en proposer un test complet !
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