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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Apple European Developers Conference 1988
(Article écrit par Giorgio Cupertino et extrait d'A-News (Amiga News) - décembre 1988)
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Il y a quelques semaines, j'ai participé à la réunion développeurs d'Apple. C'était la toute première réunion européenne de
développeurs Apple (European Developers' Conference) et les responsables de maisons d'éditions ainsi que les revendeurs
étaient invités.
Pour quelle raison parler d'une conférence développeur Apple ici dans des pages Amiga ? Tout juste au titre de comparaison.
Vous avez déjà eu droit à mon compte rendu relatif à la conférence développeurs Amiga
tenue à Washington à la fin d'avril de cette année et, tel que l'on pourrait comparer des machines, il est raisonnable de comparer
aussi l'assistance développeurs.
Conférence payante
Avant tout, une précision importante : jusqu'ici, pour les développeurs agréés, la participation aux réunions Apple était gratuite.
Cette fois-ci c'était payant (750 FF) et je dois dire que cela était un élément que j'ai jugé positif pour la simple raison
qu'en échange d'un paiement on s'attend quelque chose en échange.
Commodore France aussi avait l'habitude d'inviter gratuitement ses développeurs agréés. Étant donné que je ne suis plus agréé
chez eux, je ne sais pas si cette attitude a changé. En revanche, Commodore États-Unis (ainsi que Commodore Allemagne) fait
payer la participation à leurs conférences. A Washington j'ai payé 300 dollars, environ 1800 FF.
Voyez maintenant ce que j'ai reçu en échange dans les deux cas où j'ai payé pour pouvoir participer.
Service en échange
Commodore USA a donné à chaque participant un classeur avec environ 700/800 pages de documentation technique et,
à l'occasion de différentes sessions, plusieurs disquettes et aussi la nouvelle ROM Kickstart 1.3. Même après, j'ai
continué à recevoir des mises à jour pour mon "classeur technique".
Pendant le stage, une "computer room" était accessible à tous et environ 25 ou 30 Amiga étaient à notre disposition. En plus,
le contenu technique de chaque session était très poussé ; les ingénieurs et les programmeurs Amiga étaient là véritablement
pour nous apprendre quelque chose. Tous comptes faits, je peux affirmer que j'en ai eu pour mon argent, même plus.
Apple nous a offert une jolie mallette en plastique, un bloc-notes (avec étui en plastique) et quelques pages de bla-bla
commercial. Les différents conférenciers, plutôt que de parler des machines, parlaient du succès d'Apple et de son brillant
avenir. Le peu d'intéressant qui a été dit sur le plan technique (Mac 030, A/UX, etc.) n'était supporté par aucune
documentation et dans la salle, très sombre afin de permettre l'utilisation de rétroprojecteurs, c'était pratiquement
impossible de prendre des notes.
Froideur d'Apple
Quant aux machines, même pas la possibilité de les toucher. Je ne peux pas dire que j'ai gaspillé mon argent, mais ce que
j'ai reçu en échange était plutôt "intangible", tel que certains plats de la nouvelle cuisine servis dans des restaurants
à la mode où vous payez très cher la renommée (souvent pas du tout justifiée) pour ne trouver quasiment rien à manger dans
l'assiette.
Sur le plan technique donc, pas de comparaisons possibles : Commodore USA dépasse Apple Europe avec des "années-lumière" de
distance. Il est bien évident qu'il faut juger des conférences pareilles même en fonction des intervenants. Même ici,
il n'y a pas trop de mots à dépenser.
En ce qui concerne le stage de Washington, tel que déjà écrit dans mes articles à ce sujet, je confirme "l'atmosphère Amigale"
et l'esprit d'amitié et de collaboration des développeurs qui étaient présents.
Quant à Apple. Il est triste de constater que les "fanas-enthousiastes" ont quasiment disparu pour laisser la place à des
"développeUrs de métier" qui touchent un bon salaire en travaillant pour des boîtes importantes. J'avais quasiment l'impression
qu'ils étaient là plus par "devoir de présence" que par passion ou intérêt professionnel (d'ailleurs, ils avaient raison,
car tel que je l'ai dit, le contenu technique était très limité).
De toute façon, ce qui manquait le plus était le côté sympa de développeurs Amiga de Washington. Les développeurs Macintosh,
pour la plupart, aiment jouer le rôle de "vedette" et considèrent tous les autres comme des pauvres incapables (ou presque)
plutôt que des amis à aider.
Marketing Apple
A ce point, vous pourrez en conclure que je suis 100% en faveur de l'assistance Amiga et totalement contre l'assistance Apple. Si
cela est vrai sur le plan technique, je dois reconnaître, une fois de plus, la superiorité absolue d'Apple sur le plan
marketing. Ils connaissent l'art de vous faire sentir important et que le "marché Apple" est un marche très riche pour
les développeurs qui ont ainsi tout intérêt à faire des programmes pour Macintosh, bla-bla, etc.
D'ailleurs, Apple peut compter sur un homme d'envergure tel que Jean-Louis Gassée qui est capable de prononcer au bon moment
des phrases telles que "Si nous (Apple) nous trouvons où nous sommes aujourd'hui c'est aussi à vous que nous devons notre
succès..." et encore : "...succès que nous désirons continuer à partager avec vous-même pour l'avenir...". Peut-être,
en fin de compte, qu'ils sont seulement des mots, pas grand-chose, mais vous avez l'impression qu'au moins lui (J-L Gassée)
a apprécié ce que les développeurs ont fait pour Apple, tandis que chez Commodore... bon... laissons tomber.
Conclusion
Voilà, la comparaison est terminée et je ne veux pas tirer de conclusions, ni faire des commentaires. Tout simplement je
voulais mettre en évidence la différence entre le monde Apple-Macintosh et Commodore-Amiga, étant donné que j'avais promis
de partager avec vous mes expériences.
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