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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : L'Amiga au service du modélisme
(Article écrit par Denis Obriot et extrait d'ANews - septembre 1999)
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L'informatique et le modélisme sont deux loisirs totalement différents : même leurs terminaisons ne riment pas, peu de
points communs entre les échanges d'électrons effectués dans nos cubes de silicium et l'assemblage de bois, plastique,
ferraille et autres matériaux qui constituent les modèles de maquettisme. A priori, rien ne pouvait laisser présager un mariage
heureux entre ces deux activités.
Et pourtant, depuis 1997, leur union m'a permis de réaliser près d'une cinquantaine de maquettes différentes.
Genèse
Tout démarra en 1997 par l'achat d'une petite imprimante couleur BJC 70 destinée d'abord à quelques listings assembleur et
Blitz, puis à quelques photos et images de synthèse. Les premières maquettes furent réalisées à la demande de ma fille,
âgées de 8 ans à l'époque, qui cherchait des maisons pour décorer un vieux train électrique découvert dans le grenier, reste
de la jeunesse de son père !
Trouver des maquettes un dimanche après-midi à Langres, Haute-Marne (population de près de 10 000 habitants... euh... un
peu moins même, en fait), c'est Mission Impossible.
Heureusement, l'Amiga toujours fidèles au poste attendait là. M'armant de ma fidèle souris, j'ai réalisé rapidement un petit
village en papier grâce à Personal Paint, mon Amiga et la BJC 70. Très simple au départ : un simple cube est surmonté
d'un prisme avec portes, fenêtres et autres volets directement dessinés sur les modèles. En une après-midi, le petit réseau
s'est orné d'un petit village comportant café, boulangerie, école et même une église. Maintenant, les modèles se sont
compliqués pour aboutir à des modèles comportant fenêtres transparentes, volets, chéneaux, gouttières... même les rideaux
des fenêtres sont reproduits. Les derniers modèles sont devenus des maquettes fidèles de bâtiments réels, grâce aux plans
réalisés d'après photos.
Ils sont réalisés à l'échelle H0 (1/87e) permettant ainsi leur incorporation directe dans un décor de train.
L'usine dans l'Amiga
Des sources d'inspiration se sont ajoutées peu à peu, d'abord l'aviation : un copain membre d'un club de modèles réduits
d'avion connaissant mon nouveau passe-temps m'a demandé de participer à une exposition de maquettisme à Dijon. Les mois
précédents l'exposition, l'Amiga s'est transformé en usine d'aviation comme au plus fort du temps du Blitz, fabricant les
modèles en série.
Pas moins de sept modèles sortiront des "ateliers de montage" de l'ordinateur pendant cette période allant d'un Fokker
biplan de la première guerre à un Curtiss monoplan de chasse de la seconde. Il y a eu aussi un Canadair luttant
contre l'incendie, un broussard véritable taxi brousse et même la réalisation d'un Potez 36 avec la reproduction complète
du moteur (un six cylindres en ligne) et de son aménagement intérieur de près de 400 pièces. Tous les avions ont été
réalisés d'après des plans parus dans différentes revues de modélisme aéronautique.
J'ai déménagé tout mon matériel, ordinateur, imprimante, ciseaux, cutter, colle... sur le lieu de l'exposition où de
nombreuses personnes ont donc découvert l'Amiga, souvent surpris d'ailleurs de la puissance de cet ordinateur, pouvant encore
rivaliser sans problème avec un PC sous Windows 95 début 1997.
Après avoir abordé l'aviation et les décors de trains comme source d'inspiration, je fus tout naturellement attiré par
la réalisation de maquettes de trains. Prenant le train de ma fille comme modèle, l'atelier d'aviation se transforma en
atelier digne de la SNCF, Deauville, locomotive vapeur, wagon citerne, wagon trémie et même un feu SNCF. En fait, cette
technique permet de reproduire n'importe quoi, bien sûr le bio-design à la mode sur nos véhicules actuels ne facilite pas
la tâche. L'architecture avec des formes planes est plus simple à reproduire et permet de démarrer aisément, mais petit
à petit la technique se perfectionnant, on ose aborder des sujets plus complexes.
Création des volumes
La conception de modèles pliés s'apparente tout à fait au "modelage" dans les logiciels 3D tel que LightWave. Le premier
stade consistant toujours à déterminer le volume de base du modèle et ensuite à le transformer peu à peu, soit par
modification, soit par ajout de nouveaux volumes.
Il faut cependant ne pas oublier, dans notre cas, de rajouter les onglets qui permettent le collage des pièces. Le positionnement
de ces onglets n'est pas neutre. Il faut réfléchir à l'assemblage des pièces, principalement où et comment on va placer la
face fermant le volume. Un mauvais positionnement des derniers onglets peut rendre très difficile l'assemblage de la maquette.
L'expérience permet peu à peu de les placer correctement. En attendant, l'analyse de modèles déjà existant permet d'appréhender
les premières notions. Voici quelques règles simples qui permettent de démarrer la conception :
- L'onglet doit être placé sur la plus petite face.
- Éviter de placer tous les onglets sur la même face (surtout pour la solidité).
- Décomposer les onglets en plusieurs petits onglets, pour les faces courbes.
- Il est préférable de fermer le volume par une petite face comportant au moins un onglet.
- La surface de l'onglet doit être inférieure à la surface de la pièce sur lequel il va être collé.
- Chaque accostage de pièce doit avoir un onglet.
La plus grande différence avec la 3D, c'est le "moteur de rendu". Dans LightWave, c'est l'ordinateur qui se charge
de calculer le rendu. Dans notre cas, c'est vous, armé de réglets métalliques, de cutter, de ciseaux et d'un pot de
colle... Là où l'ordinateur ne mets que quelques secondes, vous mettrez plusieurs minutes !
Au début, il fallait souvent deux ou trois essais avant d'être satisfait du résultat du rendu du volume. Mais avec l'expérience,
le volume est créé correctement dès le premier essai.
Pour la colle, il est préférable d'utiliser une colle vinylique, type colle à bois blanche. Elle permet un repositionnement en cas
d'erreur, sèche tout de même relativement vite et devient transparente en séchant. Pour appliquer la colle, utiliser une
allumette ou un trombone. C'est à chaque fois une grande satisfaction d'avoir su imaginer directement le bon "déplié" du
volume.
Habillage
Une fois le volume du modèle recréé, il ne reste plus qu'à plaquer le décor sur le squelette, tout comme on plaque les textures
sur les différentes face du modèle 3D. Quelques essais sont bien sûr nécessaires pour un bon rendu. L'erreur classique
est souvent un décor placé à l'envers. Eh oui, une partie peut être dans un sens sur la feuille à découper, mais se retrouver
dans l'autre sens après assemblage.
Sur mon Amiga, j'utilise Personal Paint aussi bien pour la réalisation du squelette de la maquette, que pour la décoration.
Les fonctions de brosse, duplication, miroir et déformation font merveille. Pour l'impression, par contre, j'utilise Canonstudio
fourni par Canon avec l'imprimante. Il faut d'ailleurs saluer Canon, seul fabricant fournissant un pilote pour Amiga sur
simple demande.
Voilà, j'espère que ces quelques mots vous aurons donné envie de pratiquer ce nouveau loisir. Vous pourrez trouver quelques
modèles à charger sur ma page Web. Vous pourrez aussi y trouver quelques
conseils pour la réalisation de vos modèles et des photos d'une partie de ma collection. La quasi-totalité du site a été
réalisé sur Amiga avec Devpac comme éditeur.
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