Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Un Amiga pour créer ses propres outils
(Article écrit par Georges Tarbouriech et extrait d'Amiga News - février 1997)


Si la micro-informatique est toujours plus présente dans l'entreprise, c'est surtout le résultat de l'évolution du logiciel. Quel que soit le domaine concerné, il existe presque toujours une application susceptible de vous faciliter le travail. Toutefois, une entreprise a souvent besoin d'un type d'application bien spécifique. C'est pourquoi les sociétés de services se sont multipliées ; elles ont pu pendant longtemps pratiquer des tarifs prohibitifs et par conséquent s'enrichir et se développer. Il est évident qu'un produit destiné à être vendu à dix exemplaires ne peut pas avoir le même prix qu'un autre pour lequel les ventes se chiffrent en milliers.

Entre-temps, les besoins en applicatifs se sont accrus et des outils permettant de faciliter le travail du développeur sont apparus. Les SGBD (systèmes de gestion de bases de données) ont ouvert la brèche puisqu'ils offraient des possibilités de programmation, rapidement étoffées par des outils de génération d'interface. La suite logique a été de concevoir des outils encore plus performants, surtout après l'avènement des interfaces graphiques dans les systèmes d'exploitation. Parmi les nombreux outils présents aujourd'hui sur le marché, toutes plates-formes confondues, il en est un qui a servi de modèle, "Interface Builder" sur NextStep.

Interface Builder

Ce qui était révolutionnaire dans ce concept, c'était la facilité de création de toutes les fenêtres et objets graphiques nécessaires à la construction d'une application. Il n'est pas rare aujourd'hui de trouver au minimum cinquante fenêtres dans une application élaborée. Avez-vous déjà tapé le code d'une fenêtre en Basic, en C ou autre pour des systèmes tels que Windows, Mac OS ou AmigaOS ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça représente un certain travail !

L'énorme apport d'IB c'est celui-là : la faculté de partir d'une fenêtre vide, de mettre dedans ce que vous voulez (boutons, champs, gadgets...) de relier les différents objets et à la sortie, vous avez un code généré automatiquement ! Si les objets n'existent pas, vous pouvez les créer.

Rassurez-vous, la bibliothèque est très fournie ; vous avez par exemple des objets "bases de données" ! Bien sûr, il reste beaucoup à faire pour que l'applicatif fonctionne, mais votre travail est réduit d'au moins 50%. Rien que pour cet outil, les stations NeXT auraient dû se vendre comme des petits pains ; malheureusement, il fallait l'équivalent de la production du boulanger pour acheter une de ces petites choses !

RAD

Le monde PC a suivi et nous avons assisté à l'apparition d'une terminologie qui me fait sourire, mais que voulez-vous ça en impose ! Nous travaillons donc avec des "AGL" (ateliers de génie logiciel) pour générer des "IHM" (interfaces homme-machine) tout en bénéficiant du "RAD" (Rapid Application Development) !

Avouez que ce n'est pas rien : on se sent tout de suite plus intelligent ! Bon, j'arrête de me moquer. Ces outils, donc, fleurissent dans le monde "Wintel" et à mon avis, celui qui se rapproche le plus du concept d'Interface Builder, c'est "Windev". Le fonctionnement est très proche de celui d'IB, sinon que Windev génère un code dans un langage qui lui est propre (au choix procédural ou objet), alors qu'IB génère de l'Objective C. Avec Windev, vous disposez de nombreux outils annexes, aussi bien pour faciliter l'installation sur différents postes, que pour convertir des formats de fichiers ou maintenir l'applicatif. Enfin, vous n'êtes pas obligé d'utiliser le langage de Windev ; vous pouvez utiliser le langage de votre choix (très bien pour le portage si votre application existe déjà !). Votre application peut être compilée pour des systèmes 16 ou 32 bits et elle peut être monoposte ou réseau.

Je m'arrêterai là, je ne vais pas vous ressortir la plaquette publicitaire du produit !

Amiga

Enfin, nous y voilà ! Encore et toujours le DP ! Les développeurs géniaux de l'Amiga ont encore frappé. Le nombre de générateurs d'interfaces sur l'Amiga est impressionnant : GadToolsBox, Triton, MUI...

La liste est longue, mais j'avoue que ma préférence va à MUI ; si en plus vous lui ajoutez MUIBuilder vous obtenez quelque chose qui n'est vraiment pas très loin d'Interface Builder. Avec ces deux produits, DP je le rappelle, vous pouvez travailler exactement comme avec ceux cités plus haut. Alors, Messieurs Stuntz et Totel, à quand un produit commercial qui fasse mieux que les autres ? Il ne manque pas grand-chose pour que vous dépassiez ce qui existe aujourd'hui, mais avec un nouveau système d'exploitation, bien sûr.

Le gros avantage des systèmes 32 bits est l'amélioration de la qualité graphique et des performances ; c'est relativement logique compte tenu de la puissance des processeurs et de la quantité de mémoire nécessaires au fonctionnement. Mais encore faut-il que les applications soient natives 32 bits, ce qui est encore loin d'être le cas. Lorsqu'on voit ce que peut faire aujourd'hui un Amiga (avec un système d'exploitation qui n'est plus tout jeune), il est facile d'imaginer ce que ça donnerait avec un système d'exploitation 32 bits et une architecture RISC. En plus d'améliorer l'ergonomie et l'aspect de l'interface graphique, les "objets" pourraient se multiplier et permettre la conception d'applications complexes et attrayantes.

La notion de "Style guide" me semble une très bonne chose, mais il faut reconnaître que les interfaces graphiques des applications de l'Amiga aujourd'hui sont plutôt désuètes, même avec MUI. Il est paradoxal de remarquer que les interfaces réussies sont celles qui ne respectent pas la notion citée plus haut : voir Scala ! L'intérêt d'un outil de développement perfectionné sur une plate-forme, c'est la possibilité pour ses utilisateurs de se lancer dans la création d'applications. Ces applications peuvent être limitées à un usage personnel ou local, mais rien n'empêche de les diffuser à plus ou moins grande échelle. Cette évolution pourrait être génératrice d'un formidable parc logiciel pour un Amiga Nouveau !

Le potentiel existe. Encore une fois, il suffit de voir la richesse du DP ; mais avec une machine beaucoup plus performante, les produits pourraient atteindre une telle qualité qu'il serait naturel de les commercialiser. Ce générateur d'applications se devrait d'être puissant et convivial.

Puissant, par le nombre et le type d'objets en bibliothèque, la possibilité de liaison de ces objets entre eux, mais aussi envers le monde extérieur (d'autres logiciels ou pourquoi pas, d'autres plates-formes ?) ; par le langage choisi pour générer le code ou pour le créer.

Convivial, par sa facilité d'utilisation, la qualité de son interface, la gestion "d'assistants". Il devrait permettre de réaliser des applications dans leur intégralité, c'est-à-dire :
  • Autoriser la compilation de l'exécutable directement ;
  • Permettre de générer l'aide en ligne (et par conséquent, le manuel d'utilisation) ;
  • Gérer l'installation en monoposte ou en réseau ;
  • Fournir des outils de maintenance et d'intégrité des données ;
  • Offrir des possibilités de communication avec le monde extérieur...
Bref, ce que font les outils cités plus haut, mais en mieux ! L'atout majeur serait la réduction du temps de développement. Le but recherché serait de se concentrer plus sur la conception que sur la réalisation du produit. Aujourd'hui, lorsqu'on conçoit une application, il est rare de ne pas avoir l'esprit occupé par la manière dont on va la construire. C'est un moyen d'essayer de contourner certaines difficultés ou certaines limitations de la machine ou du support utilisé.

L'autre point important, dans le développement aujourd'hui, c'est l'amélioration des échanges. L'idée de départ de NeXT, c'était le travail de groupe, mais de groupe universel. Elle a fait son chemin depuis et la démocratisation de l'internet a contribué à son développement. Lotus en a fait son cheval de bataille avec "Notes" et l'intranet devient incontournable chez les concepteurs d'OS réseaux.

La communauté Amiga étant ce qu'elle est, ces multiples possibilités de communications permettraient à plusieurs développeurs de travailler en commun sur un projet. Le suivi de leurs travaux serait aussi simple que s'ils étaient dans des bureaux voisins. Ces possibilités sont l'une des meilleures choses qui soit arrivée à l'informatique depuis longtemps. Bien sûr, il y a un revers, la saturation des lignes. Il y a une dizaine d'années, les lignes n'étaient pas saturées, mais les adresses électroniques ne courraient pas les rues ! Je suis conscient que tout ne changera pas du jour au lendemain (les habitudes existent !), mais c'est certainement le début d'une façon de travailler plus intelligente et plus efficace. Ceci n'est pas une digression par rapport au point de départ ; je crois que ça forme un tout. Si l'Amiga "survit" ce sera peut-être grâce à cet ensemble.

Suite et pas fin...

Lorsqu'on analyse la "vie" de l'Amiga depuis ses débuts, on se rend compte que les évolutions les plus marquantes sont souvent issues du domaine public. En dehors des personnes déjà citées, il est difficile d'oublier la contribution de S. Hawes (ARexx). M. Dillon (DICE, CShell), F. Fish qu'on ne présente pas et tant d'autres (il est impossible de les nommer, ils sont bien trop nombreux). Je persiste dans l'idée que l'Amiga doit sortir de sa "niche" ; qui peut le plus peut le moins ! Pourquoi se limiter aux applications graphiques ou vidéo ? Le fait d'avoir des capacités dans un domaine n'empêche pas d'exceller dans d'autres !

Un outil performant permettrait de développer n'importe quel type de logiciel. C'est peut-être sur ce point qu'il faudrait beaucoup travailler. Là aussi, je crois en la supériorité de l'Amiga : quand je vois que des produits tels que MUI sont partagiciels, je me dis que tous ces créateurs ne verraient aucun inconvénient à commercialiser leur "oeuvre" à des tarifs plus bas que la concurrence. Imaginez la logithèque, si par exemple 20% du site Aminet étaient améliorés et commercialisés !

Le rôle majeur d'un outil de développement de qualité, c'est de créer des vocations, surtout si le résultat du travail est réussi et que ce travail s'effectue dix fois plus vite qu'avec des outils plus traditionnels. C'est le début de la spirale : si une machine possède des qualités techniques appuyées par des logiciels de qualité, elle va se vendre (si la partie commerciale est digne de ce nom) ; si elle se vend, les utilisateurs voudront de plus en plus d'applications : si l'outil pour développer est performant, beaucoup se lanceront dans la conception : comme le parc sera important, la commercialisation sera rentable ; les applications seront de plus en plus sophistiquées et les développeurs se regrouperont pour mettre en commun leurs capacités de façon à progresser encore : les produits se vendant à grande échelle, ils seront moins chers : la machine se vendra alors de plus en plus et son prix baissera aussi... Comme quoi, Marx et Capital... On peut rêver, non ?

Conclusion

Même si le fait de s'enthousiasmer pour une machine semble de peu d'intérêt dans l'absolu, lorsque cette machine est un instrument de travail fréquenté quotidiennement, il me semble naturel de souhaiter la voir progresser . Le travail "plaisir" est une chose rare ! (comme le travail tout court, d'ailleurs ; tout au moins on essaie de nous le faire croire !). Une machine, ça peut être comme une cause : elle peut relier les individus, a fortiori si elle semble perdue ! Ça n'empêche pas d'adhérer à d'autres (causes) a priori beaucoup plus sérieuses !

Allez, courage ! La société AboxPiosDad.corp rachète Microsoft dans cinq ans et elle garde Bill Gates comme espion industriel ! Quant au site de la "banlieue" de Seattle il est transformé en Musée de la contrefaçon !

Annexe : l'article que vous venez de lire est bon à jeter à la poubelle !

Il a été écrit voici deux mois (quand vous lirez ces lignes) ; hier (9/1/1997), Bruce Lepper m'a asséné la nouvelle qui tue : Apple rachète NeXT et Steve Jobs retourne chez Apple ! Encore sous le choc, je ne sais pas trop si je dois être content ou inquiet. Un Mac avec un système d'exploitation NextStep, c'est un peu l'Amiga dont le rêvais ! Perdu !

Qu'est-ce que ça va changer ?

NextStep sur un Mac, c'est la fin de toutes les tares du Mac :
  • Plus de problèmes de rafraîchissement d'écran, et c'était vraiment une plaie ! Avec Display PostScript cette tare est à mettre aux oubliettes ! Sur NeXT quand on déplace une fenêtre on déplace aussi son contenu !
  • Plus de problèmes de gestion de mémoire : fini la "gourmandise" et les logiciels qui ne peuvent pas s'ouvrir parce que la mémoire disponible est trop fragmentée.
  • Le Mac passe de zéro Shell à quatre : sh, csh, rsh (Shell restreint), jsh.
  • Le Mac devient multitâche !
  • La vitesse d'impression devient excessivement rapide : le PostScript n'a plus à être interprété ; c'est déjà du PostScript !
  • Le Mac devient LA machine multimédia !
  • Au plan du son, NeXT est inégalé : qualité CD garantie !
  • Couleur 32 bits dont 8 de transparence : si vous superposez deux images et que celle du premier plan a des vitres, vous voyez la deuxième à travers les vitres ! Quant aux animations et à la vidéo, je peux vous dire que ce n'est pas mal non plus ! Tout ça en même temps, alors !
  • Le coup de grâce : Metrowerks est déjà en train de travailler sur le portage d'Objective C pour le transfert de la logithèque Mac !
En clair, les logiciels Mac tourneront bientôt sous NextStep ! Cela veut dire toutes les plates-formes susceptibles de faire tourner NextStep !

Pour finir, le Mac disposera DU logiciel de développement de la décennie : Interface Builder agrémentée de Java ! Internet et intranet deviennent la "spécialité" Mac !

Ce qui me ravit
  • Microsoft va-t-il enfin avoir un concurrent sérieux ?
  • L'avantage "logiciel" de Windows NT sur Unix devient caduc !
Ce qui m'inquiète
  • Il va falloir un Amiga exceptionnel pour se battre contre "ça" !
  • Et avec quel système d'exploitation ? Cette fois-ci je partagerais bien l'idée première de Dave Haynie !
Commercialement

Voici quelques mois, Sun était prêt à racheter Apple ! Apple vient de "mettre" 400 millions de dollars dans l'achat de NeXT ! Sun travaille main dans la main avec NeXT depuis le début ! Sun est le concepteur de Java ! Les travaux de NeXT sur Java sont les plus avancés actuellement (WebObjects) ! Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup de coïncidences ?

Les trois ensemble, ça pourrait faire très mal, si l'on considère la qualité de leurs réseaux commerciaux et le poids de chacun dans son domaine !

Wait and see !

On en saura peut-être un peu plus après le MacWorld de ce mois-ci. Quand je vous disais qu'on vivait une époque formidable !


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