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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Amiga et bureautique en 1990
(Article écrit par Pascal Pigot et extrait d'Amiga News - février 1991)
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Étudiant en gestion à la faculté de gestion d'Orléans (MSTCF), je suis passionné par l'informatique en général
et par l'Amiga en particulier. Mon propos ici n'est pas de critiquer l'Amiga mais plutôt de dresser, comme l'a
fait Douglas Barney dans son éditorial (Amiga World de septembre 1990), un constat sur la situation de notre
machine de rêve. Et même si celui-ci peut sembler amer par moments, c'est en fin de compte un message d'espoir,
tout comme l'est celui de M. Barney.
Amiga et bureautique, le mauvais choix ?
Quand j'ai acheté mon premier Amiga, il y a de cela deux ans et demi, le choix de cette machine pour
un domaine non artistique relevait plus de la folie pure que de l'erreur de jeunesse que l'on peut pardonner.
En effet, pour ceux qui comme moi n'ont aucun talent particulier pour le dessin et la musique mais qui sont
passionnés par les applications en bureautique (mais oui cette espèce existe, j'en suis la preuve) ou qui
plus raisonnablement en ont besoin, le nom d'Amiga n'était vraiment pas synonyme de bon choix. Car, même
si la situation a quelque peu évolué depuis deux ans, le choix et la qualité des outils de bureautique qui
sont proposés n'atteignent que difficilement le niveau de passable. Et encore, je me réfère à ce qui est
proposé outre-Atlantique, car en France, c'est la catastrophe.
Pour résumer quelque peu la situation de l'Amiga, on pourrait dire que "en dehors des applications vidéo,
graphiques et musicales, point de salut". Cependant, tout n'est pas négatif dans le sens où il y a seulement
deux ans, l'Amiga n'était considéré que comme une belle console de jeux avec le superbe avantage que
l'on pouvait se constituer une belle logithèque à moindre frais ; je vous laisse deviner par quel procédé.
Deux ans après l'Amiga et son marché ont évolué, l'Amiga est devenu une machine connue et reconnue par tous
ou presque dans les domaines de la vidéo et du graphisme.
Les domaines de prédilection de l'Amiga
En fait, l'évolution du marché s'est faite en trois temps. De console de jeux, l'Amiga est devenue une machine
pour hobbyiste pour finalement atteindre le marché des pros de la vidéo et de l'image avec le A3000. Il n'est
qu'à voir les boutiques spécialisées qui se sont créées dans ces domaines et les nombreux logiciels de très
haute qualité qui sortent.
Le seul point négatif à cette évolution est que l'Amiga s'est en fait enfermé dans ces domaines au détriment des
autres. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire la presse informatique française ou étrangère pour constater
que lorsque l'on parle de l'Amiga dans les revues dites généralistes ce n'est que pour les applications citées
précédemment. Même les revues consacrées à l'Amiga ne font étalage des capacités de cet ordinateur que dans ces
domaines en lui consacrant une bonne part de leurs pages en rubriques spécialisées ou en informations. Mais quant
à une quelconque rubrique consacrée à la bureautique sur Amiga, la personne qui connaît une revue qui en a
une régulière est invitée à me le signaler.
Des éditeurs qui se retroussent les manches
Maintenant, Amiga rime plus avec vidéo ou dessin qu'avec bureautique ou gestion même si on peut cependant
relever un changement qui laisse présager une évolution vers le franchissement d'un nouveau pallier qui me
comblera peut-être. En effet, outre-Atlantique, les éditeurs comme Gold Disk (PageSetter, Advantage...)
surtout ou New Horizon (ProWrite) sortent plusieurs logiciels de bureautique qui s'annoncent comme étant,
si ce n'est au niveau (quoique) de leurs confrères sur PC ou Mac, tout au moins d'un bon niveau.
Pour se faire une idée de ce qui nous attends, je ne citerais que MaxiPlan 3 (161 $), Advantage (Gold Disk,
129 $) qui sont des tableurs graphiques dignes de ce nom surtout pour ce dernier qu'il m'a été donné de
voir et qui fait vraiment des graphiques superbes (camemberts éclatés 2D ou 3D et autres), ProWrite 3.0 (New Horizon,
100 $) qui la plupart du temps vous évitera de vous servir d'un programme de PAO puisqu'il permet de faire
du multicolonnage, d'intégrer des images, d'utiliser plusieurs polices et d'obtenir une impression de qualité
même avec une matricielle 9 aiguilles. Et encore, ces programmes ne sont que quelques exemples de ce qui
existe car d'autres sont déjà sortis ou vont sortir comme Excellence! 2.0 (150 $), BGraphics (un grapheur,
126 $) et Office de Gold Disk qui pour 295 $ se présente comme un intégré (PAO, tableur, grapheur, traitement
de texte et gestionnaire de base de données) de très bonne qualité et qui s'annonce comme indispensable
dans tout bon disque dur. Je précise qu'il n'a rien à voir avec le déplorable Works de MSS que l'on ne peut
considérer que comme un "essai" tant il n'exploite pas les qualités de notre Amiga.
Comme vous pouvez le voir, tout ne semble pas perdu car en plus ces programmes sont à des prix compétitifs
dans leurs domaines puisque ProWrite 3.0 ne coûte qu'environ 550 FF et Advantage 690 FF, si vous les
achetez aux États-Unis. Et c'est justement là le problème car la traversée de l'Atlantique fait se multiplier
leurs prix par 2 ou même par 3. Prenons l'exemple de Pro Draw 2.0 qui est vendu 715 FF (134 $) aux États-Unis
et qui une fois arrivé en France, coûte 1800 FF. Le prix a été ici multiplié par 2,5 et ce n'est malheureusement
pas un exemple unique, tous les autres sont dans le même cas (ProWrite 3.0 est vendu 1000 FF). Et
le pire c'est que bien souvent la documentation n'est même pas traduite et encore moins le programme lui-même
alors que cela serait la seule raison, à mon avis, pour excuser une telle différence de prix, et encore.
C'est à croire que ces logiciels traversent l'Atlantique dans des écrins et en première classe sur Concorde.
Bilan de la situation
Face à une telle situation :
- Peu de logiciels de bureautique disponibles en France.
- Désintérêt pour ces programmes de la part des revendeurs.
- Coût élevé pour des programmes qui sont vendus tels quel.
...il convient de s'interroger sur l'avenir quand on voit que l'Amiga 3000 qui est destiné au marché
professionnel par Commodore ne semble pas susciter beaucoup d'intérêt pour les éditeurs de logiciels de
bureautique. Par contre, pour ce qui est de la vidéo et du graphisme, le manque de bons logiciels n'est
pas à craindre les concurrents de l'Amiga 3000 risquent de sentir le vent tourner dans ces domaines.
Conclusion
Pour conclure, je souhaite préciser que même si j'ai deux fois failli céder à la tentation de passer sur PC,
j'ai à chaque fois choisi de garder mon Amiga. Le constat de mon expérience, c'est que l'Amiga est réellement
une machine formidable mais qui est malheureusement sous-exploitée dans de nombreux domaines et que d'ici ce
qu'elle devienne un ordinateur multicompétence, le chemin sera encore long. Mais, ne désespérons pas car comme
le dit le slogan, "Only Amiga makes it possible" et je l'ai constaté plusieurs fois.
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