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Dévoilé par Commodore en mars 1992, l'Amiga 600 est désormais disponible pour tous. Tour d'horizon pour le dernier-né de la gamme Amiga. ![]() L'Amiga 600 Côté présentation, l'Amiga 600 reprend l'aspect général des Amiga 500, avec juste quelques petites modifications : une couleur crème légèrement plus claire et, surtout, une taille beaucoup plus petite (près de la moitié de la surface en moins), qui entraîne une importante diminution de poids. Cet amaigrissement ne s'explique d'ailleurs pas uniquement par la réduction de taille : il résulte également de l'abandon du clavier numérique. Cependant, la frappe et l'usage du clavier restent toujours aussi agréables. L'Amiga 600 conserve le principe de l'alimentation externe. Toutefois, si les deux alimentations se ressemblent, le poids joue là encore fortement en faveur du modèle A600, qui semble être vide tant il est léger. A ce propos, il me semble important de signaler qu'il est déconseillé d'alimenter son Amiga 500, surtout s'il est ancien, avec l'alimentation destinée à l'A600, bien que les connecteurs soient compatibles. En effet, la consommation de l'A500 risquerait de mettre rapidement sur les genoux cette alimentation prévue pour une carte beaucoup moins gourmande. En revanche, l'inverse (alimentation de l'A500 sur l'A600) ne pose aucun problème. ![]() L'alimentation
Faisons maintenant un petit tour du propriétaire. On retrouve sur le côté droit la fente d'insertion du lecteur de disquette, inclinée vers l'avant, ce qui facilite l'introduction et le retrait des disquettes. L'A600 conserve le format habituel, c'est-à-dire un lecteur 3,5" double densité d'une capacité de 880 ko formaté. Mais on découvre aussi, à côté, les deux ports souris et manette, bien plus accessibles que sur les A500. Le passage souris/manette pourra s'effectuer bien plus aisément (cette manipulation est souvent indispensable pour jouer à deux). Toutefois, si vous êtes amené à pratiquer souvent cette permutation, je vous conseille d'acquérir un petit câble prolongateur, pour éviter de fatiguer inutilement les branchements de la machine. ![]() Le côté droit de la machine ![]() L'arrière de la machine ![]() Le côté gauche de la machine Les entrailles de la bête Voyons maintenant ce que cache cette belle carcasse. Le démontage s'effectue très simplement en ôtant six vis d'accès facile. Je ne saurai cependant vous conseiller de le faire, car vous invalideriez alors la garantie ("étiquettes" endommagées). On découvre une carte très propre, à haute densité et faisant un usage quasi universel des composants CMS (composants montés en surface). En effet, la technologie classique n'a été utilisée que pour la ROM de 512 ko. Cette technique CMS permet de diminuer de manière importante les résistances résiduelles, et donc la chaleur parasite dissipée, améliorant le rendement et la fiabilité. En contrepartie, il devient beaucoup plus difficile pour le bricoleur moyen (et même presque impossible) d'intervenir. L'architecture reprend en grande partie celle des A500+. Le processeur reste le bon vieux 68000, qui a prouvé depuis bien des années sa valeur. Il est toujours épaulé par quatre coprocesseurs : Paula, Denise (une nouvelle mouture qui accepte les nouveaux modes graphiques du Workbench 2.0), Agnus (le Super Fat Agnus, en réalité, qui permet de gérer son et vidéo sur 2 Mo) et, enfin, Gayle, qui replace Gary et gère l'accès à la mémoire... et l'interface IDE du disque dur interne. Voilà, vous connaissez la seconde grande originalité de cet A600 par rapport à ses grands frères. L'interface PCMCIA est d'ailleurs largement répandue dans le monde PC, ce qui ouvre des horizons complémentaires face aux offres de disque dur 20 et 30 Mo de Commodore. Rien ne vous empêche en effet de connecter un disque dur de capacité plus importante, à condition qu'il soit au format 2,5" (afin qu'il rentre dans le logement prévu). Il est même possible, au prix toutefois d'une bidouille plus importante (récupération d'une alimentation et nappe d'extension pour brancher ce disque dur en externe), de raccorder un disque dur 3,5" ou 5,25" (jusqu'à 210 Mo de capacité). Mais attention ! Dans tous les cas, cependant, vous perdriez la garantie si vous installez vous-même ce disque dur. Une machine ECS L'ECS est l'ensemble des composants formés par Agnus, Denise et Paula. Il est apparu sous forme incomplète en 1989 et complète en 1990 avec l'arrivée de l'A3000. Il fut baptisé ainsi ("enhanced" signifie "amélioré" en anglais) car il améliore l'OCS, sans toutefois en être très différent. Il est présent dans les derniers A2000 et A500 ainsi que dans les A500+, A3000, A3000T et donc maintenant sur l'A600. Les résolutions de l'ECS reprennent les caractéristiques des versions les plus récentes d'Agnus et Denise, soient :
L'A600 en action Voyons maintenant ce que nous offre l'A600 en usage normal. Le Kickstart 2.05, allié au Workbench 2.05, apportent de nombreuses améliorations au niveau du bureau, mais posent aussi le problème de la compatibilité avec les ROM 1.3 qui équipent les A500. Le problème est en fait le même que pour l'A500+, les risques d'incompatibilité propres à l'A600 étant réduits. Les logiciels qui sortent actuellement ne devraient poser aucun problème de compatibilité avec la machine. En revanche, pour les logiciels plus anciens, le pourcentage de déchet est variable. Faible dans les logiciels professionnels qui suivent en général les spécifications préconisées par Commodore, ce pourcentage peut devenir, par exemple, très important pour les démos, qui adressent directement les fonctions sans passer par les vecteurs pour gagner du temps. Le Super Fat Agnus, avec ses 2 Mo accessibles aux coprocesseurs graphiques (avec l'extension mémoire interne) permet de mettre réellement à profit les capacités multitâches de l'interface Intuition, le disque dur étant ici un atout quasi indispensable. Ces 2 Mo de vidéo sont aussi très utiles aux logiciels de dessin et d'animation (Deluxe Paint 4), de musique (Audio Sculpture) ou même à certains jeux qui affichent alors plus de détails. L'absence de pavé numérique peut dérouter certains utilisateurs. Il est en effet dommageable pour des programmes particuliers comme certains jeux (F-19 Stealth Fighter, Railroad Tycoon...) ou des logiciels bureautiques. Workbench 2.05 L'Amiga 600 est fourni avec le Workbench 2.05 (2.04 pour les Amiga 500 Plus) qui tient sur quatre disquette : Install Disk (disquette d'installation sur disque dur), Amiga Workbench (le bureau), Amiga Fonts (les polices de caractères) et Amiga Extras (divers outils supplémentaires). La disquette Amiga Workbench est amorçable et utilisable sur un Amiga 600 de base. Mais pour profiter des quatre disquettes dans leur ensemble, il faut obligatoirement posséder un disque dur. ![]() ![]() ![]() Le manuel et les disquettes fournies avec l'Amiga 600 Comme vous pouvez le voir, il y a un peu de confusion avec la numérotation. Il faut savoir que les premiers Amiga 600 étaient livrés avec le Kickstart en version 37.299, incapable d'utiliser un disque dur comme périphérique d'amorce ou de gérer l'interface PCMCIA. Mais Commodore a rapidement rectifié le tir en sortant les révisions 37.300 puis 37.350 du Kickstart 2.05. ![]() Le Workbench 2.05 de l'Amiga 600 L'Amiga 600 redonne un coup de jeune aux modèles Amiga d'entrée de gamme. On a maintenant une machine plus moderne, plus petite et plus légère. La conception de la carte mère en CMS est une bonne chose et devrait permettre de mettre à niveau les puces de la machine. La nouvelle version du Kickstart est également une bonne chose bien que la compatibilité avec les jeux et démos déjà existants ne soit pas totale. L'arrivée de l'Amiga 600 signe aussi l'arrêt des Amiga 500 et 500 Plus qui se vendaient pourtant bien. Si le port PCMCIA est une nouveauté intéressante, le reste du matériel (68000, ECS...) est trop proche des précédents modèles pour inciter à l'achat. Commodore a semble-t-il compris cela et a baissé par deux fois le prix de la machine au cours de l'année 1992 : de 3690 FF à son lancement, l'A600 ne valait que 2190 FF en décembre 1992.
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