Obligement - L'Amiga au maximum

Vendredi 19 avril 2024 - 23:58  

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Comparatif : Amiga 500 contre Atari ST 520 au niveau du système d'exploitation
(Article écrit par Jean-Loup Renault et extrait de Tilt Hors Série - mars 1988)


La course bat son plein. Les pilotes font corps avec leurs machines et jouent à fond sur les subtilités des systèmes d'exploitation. L'Atari cherche à forcer le passage mais l'Amiga, multitâche, est partout. Son Workbench, en RAM, fait merveille. Le ST ne s'en laisse pas conter et réagit par un double TOS suivi d'un GEM en ROM, il accélère et laisse devant son adversaire une série impressionnante de langages de programmation. Une saine émulation gagne alors les deux concurrents...

Le TOS

Sans les systèmes d'exploitation, le dialogue serait impossible entre l'homme et la machine. Une différence notable entre ST et Amiga se remarque d'emblée. Sur Atari, le système d'exploitation est figé en mémoire morte (ROM), sur Amiga, il est en partie sur disquette et se charge en mémoire vive (RAM). Sur Atari ST, il se décompose en deux couches, le TOS (Tramiel Operating System) et GEM (Graphic Environment Manager), un logiciel "intégrateur" graphique. TOS et GEM étant en mémoire morte, ils laissent la mémoire vive entièrement disponible comme espace de travail.

Le revers de la médaille, c'est que la machine se refuse à toute évolution et s'expose à quelques ennuis. C'est ainsi que les tout derniers ST sont équipés d'une nouvelle version (plus puissante) du TOS. Elle est en principe compatible avec l'ancienne : tous les logiciels conçus pour le 520ST première génération devraient fonctionner sur les 520ST nouvelle mouture. Mais les programmeurs, dans le but louable d'accélérer la manoeuvre, ont fabriqué des programmes qui font directement appel à certaines adresses de la ROM. Ils n'auraient pas dû faire ça les coquins ! Car, si les routines existent toujours dans le nouveau TOS, elles ont changé d'adresse. Et ces programmes se plantent lamentablement. Heureusement, ils sont minoritaires.

Vous êtes donc prévenu si vous avez un Atari avec le nouveau TOS, vérifiez bien le fonctionnement des jeux avant d'en acheter. Et si vous ne pouvez pas vérifier, essayez au moins de prendre des garanties (échange, remboursement, etc.) auprès de votre revendeur avant d'acquérir quoi que ce soit.

Le Workbench

Le système d'exploitation de l'Amiga se décompose en deux parties : Kickstart et Workbench. Ils correspondent approximativement aux deux couches de l'Atari ST : TOS et GEM. Tout comme le TOS, le Kickstart est situé en mémoire morte sur Amiga 500 et 2000. Il sert à démarrer la machine. Ce Kickstart n'est pas exactement le même sur l'Amiga 1000 où il doit être chargé à partir d'une disquette. On se trouve devant le même problème qu'avec l'Atari ST, certains programmes conçus pour l'Amiga 1000 ne fonctionnent pas sur les autres Amiga.

Heureusement, ils sont peu nombreux (une quinzaine) et les éditeurs publient des versions spécialement adaptées. En outre, il est impossible de se tromper lors de l'achat d'un logiciel contrairement aux ST qui, de l'extérieur, se ressemblent beaucoup, nouvelle ROM ou pas, les Amiga 1000 ne peuvent pas être confondus avec les A500 et les A2000.

La couche supérieure du système d'exploitation, le Workbench (en français, l'atelier ou le bureau), se trouve sur une disquette et doit être chargé à chaque mise en marche de la machine. Contrairement au ST, il prend de la place en mémoire vive. Mais cela permet une évolution des possibilités. Le Workbench actuel a déjà été amélioré par rapport à celui qu'on trouvait sur l'Amiga 1000. Une nouvelle version 1.3 plus performante encore est déjà prête. Elle devrait être distribuée quasi gratuitement.

Rapides, fonctionnels, conviviaux, les systèmes d'exploitation font merveille. Se valent-ils ?

L'utilisateur moyen - vous et moi - n'a que faire du TOS ou de Kickstart. Seuls les programmeurs émérites ont l'occasion d'aller voir a quoi ils ressemblent. La communication avec les machines se fait au travers des systèmes intégrés graphiquement, GEM et Workbench, Tous deux font un usage systématique de la souris selon des procédures assez similaires. On va placer la flèche que dirige la souris à l'endroit voulu, on clique un bouton, et c'est parti. Lorsque la machine travaille, elle interdit toute intervention. La flèche se transforme alors en une abeille (symbole de travail acharné) sur Atari ST et en un petit nuage contenant la lettre "z" (symbole du sommeil) sur Amiga.

Si le TOS est un produit maison qu'on ne retrouve que sur Atari ST, GEM est beaucoup plus connu. On le connaît surtout parce qu'il est livré avec tous les PC 1512 d'Amstrad. Sur Amiga, tout vient de chez Commodore et ne se retrouve nulle part ailleurs. Le système d'exploitation proprement dit, lancé par le Workbench, porte le nom peu original d'AmigaOS. Comme GEM, il est dirigé par la souris, mais ceux qui n'aiment pas l'animal peuvent communiquer selon les procédures anciennes, c'est-à-dire en passant par le clavier, On clique avec la souris sur le dessin qui se nomme CLI (Command Line Interface) et la main passe au clavier. Le langage utilisé ressemble au MS-DOS, système d'exploitation des PC. Certaines commandes passent obligatoirement par ce mode.

Le côté exceptionnel d'AmigaOS, c'est son aspect multitâche. Il peut faire fonctionner et affiche, dans des fenêtres différentes des programmes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. La surface des fenêtres est extensible, de la taille d'un timbre-poste jusqu'à celle de l'écran entier. Il n'est besoin que de "cliquer" avec la souris en haut et à droite de la fenêtre pour faire apparaître au premier plan l'un ou l'autre des programmes. Le plus étonnant tient que tous les programmes continuent à tourner même s'ils sont cachés. Amiga est capable d'en gérer simultanément une cinquantaine. C'est beau, c'est grand, c'est magnifique. Mais dans la pratique quotidienne, ça ne sert pas à grand-chose. On peut quand même donner quelques exemples : il est possible de se lancer dans un jeu (ou une autre activité) pendant de longs calculs, la compilation d'un programme ou l'impression d'un document important. En même temps, si l'on possède un modem, pourquoi ne pas le laisser branché dans l'attente d'une communication tout en écoutant de la musique numérisée.

Les ST, dépourvus d'un tel système, ne font fonctionner qu'un seul logiciel à la fois. Mais ils sont capables d'en garder plusieurs en mémoire en même temps. Le logiciel Twist (400 FF chez Upgrade) gère la chose avec efficacité et humour - sa fenêtre principale ressemble à l'un de ces miroirs où les images se reflètent à l'infini. Il emmagasine jusqu'à quinze programmes simultanément. Contrairement à ce qui se passe sur Amiga, un seul d'entre eux est activé à la fois. Les autres sont là, en sommeil.

Rapidité, fonctionnalité, puissance, convivialité, on pourrait multiplier les qualificatifs qui caractérisent les systèmes d'exploitation. Certains sont plus faciles à juger : la rapidité, par exemple. D'autres sont très subjectifs, comme la convivialité ou même la puissance, chaque utilisateur jugeant à l'aune de ses besoins habituels. Il en est de même pour les systèmes d'exploitation que pour les traitements de texte : le meilleur est celui auquel on est habitué. Les systèmes d'exploitation font pratiquement tous la même chose, de façon plus ou moins compliquée ou plus ou moins directe. Le fait est qu'on va plus vite à entrer une commande compliquée quand on la connaît bien qu'une commande simple quand on ne la connaît pas. C'est pourquoi les jugements les plus divers courent à propos d'AmigaOS comme de GEM. Il est d'autant plus difficile de mettre un terme à la polémique que les deux systèmes d'exploitation sont différents.

AmigaOS est multitâche et a donc des devoirs auxquels n'est pas astreint GEM. A l'usage, il semblerait que le système d'Amiga ait un petit avantage en puissance sur celui d'Atari ST. Il est plein de petits gadgets (définition des couleurs d'écran, horloge, etc.) et dispose d'un système de commandes non graphiques qui donne accès à des fonctions supplémentaires. GEM, en contrepartie, par son aspect très convivial, met l'informatique à la portée de tout le monde en très peu de temps : tout se fait par la souris et, une fois le principe compris, c'est comme le vélo, on ne l'oublie jamais. Nul besoin de mémoriser quoi que ce soit. Les actions à effectuer sont indiquées au fur et à mesure par la machine.

Fortran, Lisp, C, etc. sont disponibles sur Amiga mais le ST offre plus de cinquante langages...

Les programmeurs-développeurs n'ont pas à se soucier de la présentation des fenêtres ou de l'ergonomie de leurs logiciels. Ils n'ont qu'à aller chercher des routines toutes faites. Les programmes ainsi créés ont un air de famille qui ne désoriente pas l'utilisateur. Sur Atari ST, ces routines sont appelées directement sous GEM. Sur Amiga, la bibliothèque qui les contient se nomme Intuition.

Les deux machines sont livrées avec un BASIC. Celui d'Amiga, un BASIC Microsoft, est bien structuré et relativement rapide, bien adapté à l'Amiga dont il utilise les capacités sonores et graphiques. La création de jeux est facilitée par sa faculté à piloter des "sprites" et des "BOB". Ces derniers sont des motifs graphiques qui évitent de consommer trop de place mémoire pour le stockage des décors. Ce BASIC dispose aussi de compilateurs.

Le BASIC fourni avec le ST, ST Basic, est nettement moins performant. C'est pourquoi ceux qui programment en BASIC sur Atari s'en offrent un en supplément. Le roi des BASIC Atari est l'omniprésent GFA Basic (495 FF chez Micro Application). Fast Basic et Omicron ont du mal à le concurrencer. Le tout nouveau STOS Basic (de Jaws/Cédic Nathan) semble prometteur.

Les programmes sont par ailleurs à la fête avec un Atari ST. Atari leur propose une cinquantaine de langages de programmation parmi lesquels Lisp, Cobol, Fortran, C, Pascal, Modula II, Prolog, Logo, d'autres encore, sans compter les assembleurs pour les fans du langage machine. Moins favorisés par le nombre des langages, une vingtaine en tout, les programmeurs sur Amiga disposent cependant des principaux : Fortran, C, Lisp, Pascal, Modula II, Forth et, bien sûr, des assembleurs.

Ne vous laissez pas leurrer par des émulateurs trop souvent décevants...

On nous pose, à Tilt, énormément de questions au sujet des émulateurs. En soi, le principe est alléchant : on achète une machine (pas trop chère si possible), puis un logiciel qui permet d'en émuler une autre. Autrement dit, on achète deux machines pour le prix d'une et on dispose, potentiellement, de deux logithèques. Que tout le monde se rassure. Les émulateurs pour ST et Amiga existent.

Suivant le vieil adage "qui peut le plus, peut le moins", ces deux machines émulent des micro-ordinateurs moins puissants (ou de puissance égale). Inutile de se faire des illusions. Ce ne sera jamais aussi bien que la machine originale.

On connaît sur Atari des émulateurs Macintosh, Apple II, CP/M 80, 800 XL et même Amiga. Sur Amiga, on trouve un émulateur Macintosh, un émulateur Atari ST et, le plus demandé, l'émulateur C64 (qui existe sous trois formes). Il faut avertir les clients éventuels qu'aucun de ces émulateurs ne donne entièrement satisfaction et que certains d'entre eux sont très difficiles à trouver en France.

Une mention spéciale doit être faite en ce qui concerne les émulateurs MS-DOS, ceux qui donnent accès au monde des PC et compatibles. Ces émulateurs fonctionnent mieux que les autres. Leur utilité est quand même handicapée par un fort ralentissement. L'Amiga 2000 avec une carte XT n'a pas besoin d'émuler MS-DOS : il se transforme en PC grâce à la carte.


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