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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Comparatif : Amiga 1200 contre Falcon 030
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Tilt - décembre 1993)
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Pendant de nombreuses années, partisans de l'Atari STF/STE et passionnés de l'Amiga 500 se sont livré un
duel acharné. Commodore avec l'Amiga 1200 et Atari avec le Falcon 030 sont à même de reprendre la
lutte. Qui va l'emporter dans ce match des machines 32 bits ?
L'Amiga 1200
Le Falcon 030
Première épreuve : claviers et connectique
Les deux ordinateurs reprennent le boîtier compact de leurs aînés et sont de ce fait assez similaires.
L'alimentation externe de l'Amiga 1200 est moins pratique que l'alimentation interne du Falcon. En
revanche, le clavier de l'Amiga 1200, au toucher quasi-professionnel, est autrement plus agréable que
le clavier mou et peu franc du Falcon.
Question ports d'entrées/sorties, les deux machines sont bien pourvues. La palme revient toutefois au Falcon,
plus riche dans ce domaine. Il propose des ports SCSI, réseau, DSP, MIDI, analogique/numérique et prise
micro, alors que l'Amiga 1200 ne peut opposer que son port PCMCIA (format carte de crédit). En ce qui concerne
le lecteur de disquette, nouvel avantage au Falcon grâce à son lecteur haute densité au format directement
compatible MS-DOS.
Résultat : dans ce domaine, le Falcon l'emporte par la richesse de ses interfaces,
son lecteur HD MS-DOS et son alimentation intégrée. Il ne reste à l'Amiga 1200 que son clavier bien meilleur.
Deuxième épreuve : la fiche technique
En ce qui concerne les processeurs, le Falcon l'emporte une nouvelle fois. L'Amiga offre certes
un 68020 à 14 MHz, ce qui n'est pas si mal, mais le Falcon va beaucoup plus loin, combinant un 68030
à 16 MHz et un DSP. Plus qu'un simple coprocesseur, ce DSP (Digital Signal Processor) peut devenir
le processeur principal pour certaines applications graphiques et sonores, grâce la richesse de
ses instructions, son traitement en parallèle et sa mémoire dédiée de 96 ko.
Le système d'exploitation a aussi son importance. Dans ce domaine, les deux machines se retrouvent
pratiquement à égalité, chacune avec ses avantages spécifiques. AmigaOS 3.0 sur disquette de l'Amiga
1200 est autrement plus performant que les versions antérieures. Outre une gestion beaucoup plus complète
(évitant un recours trop fréquent au CLI, l'interface texte à la manière du MS-DOS), il apporte
un bureau en 256 couleurs, des paramétrages plus étendus, une gestion multilingue et des polices
vectorielles. La gestion multitâche peut enfin s'exprimer librement grâce à la puissance du processeur
et à l'augmentation de la mémoire accessible par les coprocesseurs vidéos et sonores.
Le Falcon, pour sa part, bénéficie de deux systèmes d'exploitation. Le TOS 4.0 en ROM offre,
lui aussi, un bureau en 256 couleurs, le choix du langage et les polices vectorielles, ainsi
que quelques options originales : boîtes d'alertes déplaçables, menus en cascade, menus
déroulants au sein d'une boîte, raccourcis clavier pour un grand nombre de commandes.
En contrepartie, il est monotâche. C'est là qu'intervient le MultiTOS, livré sur disquette.
Il apporte la gestion multitâche préemptive (le blocage d'une application ne bloque pas les
autres en théorie) avec adaptation automatique des priorités (un programme ne peut pas monopoliser
le temps processeur).
Les capacités graphiques des deux machines se tiennent. Toutes deux peuvent utiliser écran Péritel et
moniteur VGA/SVGA. La résolution maximale théorique de l'Amiga 1200 est supérieure (1280x960 pixels
contre 768x480 pixels pour le Falcon), mais les résolutions "utiles" (sans moniteur spécial à double
balayage ou clignotement fatigant) sont similaires. La palette de l'Amiga 1200 est plus étendue :
16 millions de couleurs contre 262 144 couleurs pour le Falcon. Les deux machines accèdent
au SVGA (640x480 en 256 couleurs) et permettent d'aller plus loin en termes de nuances. Atari
a opté pour un mode TrueColor 16 bits (65 536 couleurs simultanées sans conflit),
tandis que Commodore pour sa part mise sur un mode HAM étendu : 262 144 couleurs simultanées,
mais avec petit conflit de proximité et grosse consommation de temps machine.
Côté son, les choses sont bien différentes selon que l'on envisage le son de synthèse ou le
son numérique. Le générateur de son utilisé pour le Falcon est l'antique Yamaha déjà en
vigueur sur l'Atari ST et même sur le CPC avant lui. Les possibilités sont limitées et les sons
produits métalliques et grésillants. Le générateur de l'Amiga 1200 est d'une toute autre classe,
fournissant des sons mélodieux. Le rapport de force s'inverse complètement lorsque l'on touche
aux sons numérisés (échantillons) de plus en plus utilisés dans les jeux. Si la puce sonore de
l'Amiga 1200 est capable de gérer les sons numérisés, ses capacités la limitent aux échantillons
8 bits, échantillonnés avec une fréquence maximale de 28 kHz. Grâce à son DSP, le Falcon
fait beaucoup mieux : échantillonnage sur 16 bits stéréo, jusqu'à une fréquence de 50 kHz, soit
une qualité supérieure aux normes CD audio et DAT.
Résultat : si les capacités graphiques et la qualité du système d'exploitation se tiennent, des
différences se font jour pour le reste. Le Falcon est mieux pourvu côté processeur et pour
les sons échantillonnés, tandis que l'Amiga 1200 reprend le dessus pour les sons de synthèse.
Troisième épreuve : la logithèque
Quelles que soient ses capacités théoriques, un ordinateur ne vaut finalement que par la qualité des
programmes qui lui sont dédiés. Nous allons commencer par analyser le domaine du jeu qui nous intéresse
en premier chef, mais aussi envisager le cas des logiciels de "création personnelle" (logiciels graphiques,
sonores, programmation).
Dans le domaine du jeu, l'Amiga 1200 écrase tout simplement son adversaire. Il bénéficie en effet de
la quasi-totalité de la ludothèque Amiga, la compatibilité étant excellente. De plus, les jeux sur
Amiga 500 étaient dans la grande majorité des cas de qualité supérieure à leurs équivalents sur Atari ST,
du fait de meilleures capacités graphiques et sonores. En outre, il existe déjà un certain nombre
de programmes exploitant les nouvelles capacités de l'Amiga 1200 (processeur plus rapide et surtout
mode 256 couleurs). On peut ainsi citer Zool, Robocod ou encore Pinball Fantasies. La tendance devrait
s'accentuer encore avec la disparition de l'Amiga 600 et la sortie de l'Amiga CD32, console architecturée
autour d'une carte Amiga 1200.
Le Falcon est moins bien placé dans ce domaine. D'une part, sa compatibilité avec les jeux de la gamme ST
reste moyenne. Différentes raisons peuvent être invoquées pour ce problème : nouveau lecteur HD 1,44 Mo,
nouveau TOS, architecture différente, etc. Quelques astuces et quelques logiciels du domaine public
(Backward en particulier) permettent d'améliorer cette compatibilité, sans qu'elle ne dépasse toutefois 60%.
D'autre part, la sortie de nouveaux logiciels Atari ST et plus encore Falcon se fait rare. Les quelques logiciels
de jeu dédiés au Falcon (Transarctica ou Ishar par exemple) sont encore loin d'utiliser pleinement les
capacités de la machine, en particulier dans le domaine du son, où le DSP devrait faire des merveilles.
Dans le domaine de la création personnelle, les choses sont déjà plus équilibrées. En ce qui concerne
la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), le Falcon bénéficie de l'engouement des musiciens pour la gamme ST
(principalement grâce aux prises MIDI intégrées). Cubase, le séquenceur culte de Steinberg, dispose désormais
d'une version spécifique Falcon. Les "magnétophones numériques" multipistes fleurissent, le plus souvent
d'origine allemande. Sans le moindre élément matériel, ils permettent l'enregistrement sur deux
pistes et l'écoute sur six pistes, en "direct-to-disc" (les échantillons sont sauvegardés et lus directement
depuis le disque dur, ce qui permet d'augmenter de manière importante la durée des enregistrements).
Des projets encore plus ambitieux ont vu le jour, faisant cette fois appel à une carte :
magnétophone numérique 8 pistes (enregistrement et lecture) en "direct-to-disc".
L'Amiga 1200 reste dans la course en MAO, sans toutefois pouvoir prétendre aux mêmes performances.
Dans le domaine de l'image, l'Amiga 1200 reprend le dessus. Il dispose d'outils performants pour la création
graphique bitmap ou vectorielle (Deluxe Paint IV, Real 3D ou Painter 3D...), le traitement d'image, la
vidéo domestique et l'animation en général. Le Falcon, pour sa part, n'est surtout présent que dans le
domaine du traitement des images, avec des programmes génériques fonctionnant sur toute la gamme Atari
mais utilisant aussi les capacités graphiques propres du Falcon.
Enfin, pour la programmation, les deux machines se tiennent à peu près à égalité. Le Falcon dispose de
l'excellent GFA Basic, du Basic HiSoft, du C Hisoft ou de l'assembleur Devpac 3. En revanche, le STOS
et ses différents modules refusent de fonctionner. L'Amiga 1200 peut faire tourner AMOS et ses extensions,
BASIC d'un excellent niveau, ainsi que divers C et assembleurs.
Résultat : l'Amiga 1200 l'emporte par sa suprématie dans le domaine du jeu et de la création graphique.
Le Falcon n'a guère que la MAO pour se rattraper.
Résultat du match
Entre les deux machines, nous ne pouvons que conseiller l'Amiga 1200, d'un prix plus attractif et qui
dispose d'une vaste logithèque, au taux de renouvellement correct. Le Falcon, en dépit de capacités
supérieures, est à réserver aux bidouilleurs ou aux passionnés de MAO, qui trouveront une machine à leur mesure.
Annexe : les caractéristiques
Caractéristiques de l'A1200
- Microprocesseur : Motorola 68EC020 (24/32 bits) cadencé à 14 MHz.
- Mémoire morte : 512 ko.
- Mémoire vive : 2 Mo (extensible à 8 Mo par carte interne).
- Système d'exploitation : AmigaOS 3.0.
- Capacités graphiques : 320x200 jusqu'à 1280x960 pixels (sur moniteur multiscan en mode entrelacé). 256 couleurs
choisies parmi une palette de 16 millions. 262 144 couleurs simultanées en mode HAM 8 (avec petit conflit de proximité).
- Capacités sonores : 4 canaux en stéréo.
- Sortie vidéo : Péritel + moniteur VGA/SVGA.
- Sortie son : Péritel + chaîne Hi-Fi.
- Port d'extension : souris, manette (format Atari), interface parallèle et série, lecteur de disquette externe, bus
d'extension PCMCIA.
- Lecteur de disquette : 3"1/2 double densité (compatibilité disquette MS-DOS via CrossDOS).
- Disque dur interne : en option, au format IDE 2"1/2.
- Prix : 2450 FF environ.
Points forts
- Excellent rapport qualité-prix.
- Bonnes capacités graphiques.
- Disquette compatible MS-DOS.
Points faibles
- Bus PCMCIA (peu d'extension actuellement).
- Disque dur en option.
Caractéristiques du Falcon 030
- Microprocesseurs : Motorola 68030 (32 bits) cadencé à 16 MHz + DSP Motorola 56001 cadencé à 32 MHz.
- Mémoire morte : 512 ko.
- Mémoire vive : 1 ou 4 Mo (extensible à 14 Mo par mini-carte interne).
- Systèmes d'exploitation : TOS 4.0 en ROM (interface graphique monotâche) ; MultiTOS sur disquette
(interface graphique multitâche).
- Capacités graphiques : résolution de 320x200 à 768x480 pixels en 256 couleurs parmi 262 144 nuances.
Mode TrueColor 16 bits (65 536 couleurs).
- Capacités sonores : 3 canaux + canal "bruits" ; échantillonnage de 2 canaux DMA 8 bits stéréo PCM. Avec le DSP : 8 canaux
DMA 16 bits PCM.
- Sortie vidéo : Péritel + moniteur VGA/SVGA.
- Sortie son : Péritel + chaîne Hi-Fi.
- Ports d'extension : souris, manette (format Atari + format étendu analogique/numérique), parallèle, série,
SCSI, réseau (LocalTalk), DSP, MIDI (In et Out/Thru), cartouche (limité à 128 ko), casque et micro.
- Lecteur de disquette : 3"1/2 HD 1,44 Mo (100% compatible MS-DOS).
- Disque dur interne : en option, format IDE 2"1/2.
- Prix : 5000 FF environ pour la version 4 Mo sans disque dur ; près de 10 000 FF pour la version complète avec
14 Mo de mémoire et disque dur interne de 64 Mo.
Points forts
- Bonne puissance.
- Systèmes d'exploitation performants.
- Excellentes capacités graphiques et surtout sonores.
Points faibles
- Mauvaise compatibilité avec les programmes Atari ST.
- Peu de nouveaux titres.
- Machine trop chère pour le grand public.
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