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Voilà plusieurs semaines que l'Amiga 1200 est disponible. Beaucoup d'entre vous se demandent sans doute ce qu'il faut penser de cette nouvelle machine. Est-elle vraiment compatible avec les anciens modèles ? Est-elle rapide, fiable ? Bref faut-il investir dès maintenant, ou attendre l'arrivée du Falcon 30 d'Atari ? J'ai pu tester pendant plusieurs jours un Amiga 1200. Je vous livre ici mes premières impressions sur la machine. L'Amiga 1200 déballé de son carton L'Amiga 1200 est livré avec une souris. un câble Péritel, une alimentation externe (type alimentation d'A600), un manuel utilisateur (décrivant le matériel, les connecteurs d'extension, etc.), un manuel de référence Workbench 3.0 (le brochage des connecteurs est toujours là, mais les schémas internes ont disparus...), le tout accompagné de six disquettes (Install, Workbench, Extras, Locale, Fonts, Storage). A noter que certains utilisateurs (beaucoup même) n'ont pas eu de manuels avec leur machine. Extérieurement, l'Amiga 1200 ressemble indiscutablement à un Amiga 600 auquel on aurait rajouté un pavé numérique. On ne peut pas dire que la machine soit très belle, mais elle n'est pas laide (à mon goût en tout cas...). Sur la face supérieure, on trouve trois LED ("Power" pour l'alimentation, "Drive" pour l'activité du lecteur de disquette et "HardDisk" pour celle du disque dur). Le clavier est identique à celui de l'A600 au niveau du toucher (c'est-à-dire très moyen). La souris est nouvelle, toujours a deux boutons, et d'un aspect assez "cheap". Au niveau des connecteurs, c'est la profusion. Sur la face arrière, on trouve, de gauche à droite :
Pour simplifier, disons que la mémoire Flash est une mémoire "morte" dans laquelle on peut écrire. Comprenez que les données sont conservées même si l'alimentation est coupée ; on peut donc échanger facilement les cartes. Si l'accès en lecture à une telle mémoire est très rapide (comparé à un disque dur), le temps d'écriture est un peu plus long et il faut utiliser des tensions plus importantes pour écrire dans cette mémoire. Mais la mémoire Flash est incontestablement une solution d'avenir. Déjà, Intel, premier fabricant mondial de ce type de composant, livre des cartes mémoire de 20 Mo à un prix tout a fait convenable. D'ici cinq ans, nous aurons des cartes mémoire de plusieurs centaines de Mo, à des prix abordables et sans les inconvénients "mécaniques" des disques durs. Imaginez-vous transportant plusieurs de ces cartes pour amener vos logiciels chez un ami. Sous la machine, une trappe dissimule un connecteur au format Zorro III (32 bits). Ce connecteur sera vraisemblablement utilisé pour de futures extensions mémoire ou des cartes accélératrices, même si la place est un peu limitée. D'ailleurs, Microbotics livre déjà une carte d'extension mémoire (mémoire Fast 32 bits) avec coprocesseur mathématique 68881 ou 68882 à 14, 25 ou 50 MHz (nommée MBX 1200). Pour finir, signalons la présence sur le côté droit d'un lecteur de disquette 3,5 pouces de 880 ko. Un lecteur haute densité n'aurait vraiment pas été un luxe ! A l'intérieur... L'Amiga 1200 est fabriqué en Écosse dans une usine hautement robotisée. Lorsqu'on ouvre la machine, on est frappé par la qualité de la carte mère, réalisée entièrement en technologie CMS (composants montés en surface). Ceci permet une bonne fiabilité et simplifie l'assemblage de la carte. Les composants sont "posés" directement sur celle-ci, qui est "trempée" dans un bain de soudure. Malheureusement, avec ce système, presque tous les composants ne sont plus sur support (sauf les ROM. Oui, il y a en bien deux de 256 ko !), ce qui interdit toute réparation "personnelle". On remarque aussi la présence d'un gros circuit spécialisé réalisé par NCR. Le coeur de la bête est un Motorola 68EC020 cadencé à 14,2 MHz. C'est un vrai processeur 32 bits avec un petit cache pour le code et un bus d'adresse sur 24 bits ; l'espace mémoire adressable est donc limité à 16 Mo. Point de coprocesseur mathématique, mais sa place est réservée et vous pouvez le demander en option. On a beaucoup critiqué le choix de Commodore pour ce processeur. Pour ma part, je considère que Commodore a eu raison : le but était de fabriquer une machine puissante et bon marché. Le 68EC020 est très économique et il est aussi rapide qu'un 68030 (à vitesse d'horloge égale). Il faut savoir, en effet, qu'un 68030 n'est rien d'autre qu'un 68020 auquel on a rajouté la MMU (68851) et un mode d'accès mémoire amélioré (le fameux mode rafale, que très peu d'extensions mémoires utilisent). Le temps d'exécution des instructions est exactement le même. D'autre part, la MMU n'est pas encore vraiment exploitée par le système. Là où Commodore a fait très fort, c'est que l'Amiga 1200 est livré avec 2 Mo de mémoire Chip câblée 32 bits. Les accès mémoire en mot ou mot long prennent donc le même temps machine, ce qui est un gros avantage, surtout quand on pense que beaucoup de PC, y compris les plus puissants, utilisent encore de la mémoire "cablée" 16 bits ! L'intérieur de la machine révèle la présence d'un port horloge (22 broches) et un connecteur IDE 44 broches pour disque dur 2,5". Là aussi, Commodore a eu raison d'adopter ce format. Ceci nous garantit l'arrivée massive de petits disques durs à des prix très abordables, car la majorité des PC portables utilisent des mini-disques IDE en interne. Il est à noter qu'il est préférable de reformater le disque dur si vous avez un A1200 avec disque dur car son formatage n'est pas optimal : il faut le reformater en FFS avec l'option "cache directory". Autre point noir de l'A1200 : il n'y a pas d'extension mémoire par barrettes SIMM, donc le prix des extensions mémoire risque d'être élevé. Les circuits de l'Amiga 1200 sont les suivants :
Les caractéristiques de la machine
A l'allumage, en cliquant simultanément sur les deux boutons de la souris, on fait apparaître un menu permettant de désactiver le cache, de sélectionner le périphérique sur lequel on veut démarrer, et de configurer les puces spécialisées. On peut ainsi se mettre en mode AA (16 millions de couleurs, sprites de 64 pixels de large, Blitter rapide, mode Dual Playfield étendu, etc.), en mode ECS ou en mode normal. C'est une excellente initiative qui permet d'améliorer la compatibilité avec les anciens modèles. Grâce à ce système, des jeux qui ne marchent pas sur Amiga 3000 fonctionnent parfaitement sur Amiga 1200. Le menu de démarrage Lorsque le Workbench est chargé, on peut alors admirer le bureau en 256 couleurs sur lequel on peut ouvrir des fenêtres graphiques pour afficher des images, grâce à MultiView, un excellent utilitaire fourni avec le système 3.0. La sélection des préférences de couleurs est aussi très impressionnante (palette de 16 millions !) mais elle a été directement "pompée" sur le réglage des couleurs du bureau du Macintosh ! Le Workbench 3.0 Voici la liste des modes d'écran disponibles sur l'A1200 (AGA) :
Les performances Il est toujours difficile d'évaluer les performances d'une machine. Beaucoup de critères doivent être pris en compte et il existe un aspect subjectif très important. Indiscutablement, l'Amiga 1200 est une machine rapide comparée à un Amiga de base (68000 à 7 MHz). L'amélioration de la vitesse est particulièrement spectaculaire dans le domaine de l'affichage. Ceci est dû à quatre facteurs : Tout d'abord, la ROM 3.0 est plus efficace (ceci a été vérifié avec la même machine tournant sous 2.0 et 3.0). Ensuite, la mémoire vidéo est maintenant cablée en 32 bits, donc le bus est moins encombré. Le processeur 68020 tourne à 14,2 MHz et ses instructions machine prennent moins de "cycles" que celles d'un 68000, grâce à une amélioration du "fetching" (décodage des instructions). Enfin, et surtout, les circuits graphiques ont été améliorés, et particulièrement le Blitter, qui profite également du bus 32 bits. Il existe pourtant un mystère : Commodore annonce que les nouveaux circuits tournent 4 fois plus vite, et ceci semble se confirmer lorsqu'on manipule un peu la machine. Pourtant, des mesures effectuées sur le temps d'exécution des opérations Blitter ne montrent pas de différence significative avec un Amiga 500. Il semble donc que le Blitter puisse fonctionner en deux modes : un mode strictement compatible avec l'ancien circuit, et gardant ainsi l'ancienne vitesse, et un mode "étendu", accessible grâce à de nouveaux registres, et qui exploiterait complètement ce nouveau circuit. Ceci reste cependant une pure supposition... Voici la liste des principaux tests effectués avec l'utilitaire AIBB 5.0 qui permet d'évaluer les performances d'un Amiga. Tous les indices sont donnés sur la base d'un indice 1 pour un Amiga 500 de base. Je vous fournis également les chiffres obtenus avec une carte ADSpeed pour Amiga 500 (68000 à 14,2 MHz). Ceci permet de mesurer, à vitesse d'horloge égale, la différence entre un 68000 et un 68020. Ne perdez pas de vue que ce dernier est défavorisé dans un Amiga 1200 car il n'y a pas de mémoire Fast. Même si la mémoire Chip de l'A1200 est rapide (70 ns), les performances de l'A1200 seront encore améliorées d'au moins 50% quand les extensions mémoire seront disponibles.
De façon générale, les jeux profitent aussi d'une amélioration importante de leur vitesse. Ainsi, Vroom de Lankhor devient réellement spectaculaire, avec 50 images/seconde et aucun ralentissement. Malheureusement, quelques petits bogues graphiques viennent assombrir le tableau, ce qui nous amène à parler de la compatibilité de la machine. La compatibilité La compatibilité est évidemment un point essentiel. Ce problème crucial est posé à chaque fois qu'une nouvelle machine apparaît. Dans le cas de l'Amiga 1200, ce point est très critique dans la mesure où la machine est très différente d'un Amiga "normal" : nouvelle ROM, nouveau processeur avec vitesse d'horloge différente, nouveaux circuits graphiques... Les risques d'incompatibilités sont élevés. Pourtant, Commodore a très intelligemment limité ces risques en permettant dès le démarrage de configurer la machine au niveau matériel. Ceci a considérablement réduit les problèmes, même s'ils existent encore. La plupart de ces problèmes sont dus à la protection du jeu (synchronisation processeur/timer) ou aux ROM 3.0. Si des commutateurs de ROM sont disponibles, ceci devrait permettre d'améliorer encore un peu la compatibilité. Signalons également que certains programmes ne fonctionnent pas à cause de l'absence de mémoire Fast. Lorsque les extensions mémoires seront disponibles, ces programmes devraient fonctionner normalement. Nous avons réalisé des tests approfondis sur une trentaine de jeux. Les résultats sont regroupés dans un tableau. Avant de vous livrer le premier tableau des tests de compatibilité de l'A1200, je tiens à préciser que tous les jeux testés sont des originaux ! Je remercie ici Marc et Éric Tecles, Kamel et Nabil Biskri, Serge Canonge et Christophe Arribat, pour nous avoir prêté leurs originaux.
En ce qui concerne les utilitaires professionnels, les langages de programmation et autres programmes sérieux qui utilisent proprement les appels systèmes, nous n'avons fait que des tests très superficiels. Tous les langages de programmation (SAS C, Aztec C, HiSoft Pascal, DICE...) fonctionnent correctement. La plupart des utilitaires du domaine public marchent aussi sur A1200. Il y a quand même quelques problèmes, mais ils seront très rapidement résolus par les développeurs. Annexe : autres tests matériels (par Lionel Guillang) Beaucoup de choses ont déjà été dites sur les performances de l'A1200, parfois contradictoires et souvent approximatives. Je me suis donc livré à un test sans pitié du potentiel intrinsèque de la machine, c'est-à-dire du matériel, dont dépend directement le système. La première question que je me suis posé lors de l'achat de mon A1200 était de savoir s'il était proportionnellement plus rapide que son ancêtre, l'A500. Je dis proportionnellement, parce qu'il faut comparer ce qui est comparable, à savoir dans le cas présent, les manipulations des nouveaux modes graphiques et des anciens : on se doute bien que le 68020 est plus rapide que le 68000 et le Blitter AGA plus rapide que ses prédécesseurs ; mais c'est bien beau de rajouter des couleurs et des pixels. Encore faut-il que la machine puisse en supporter le poids sans que le confort de l'utilisateur ne soit altéré. La comparaison la plus intéressante portera donc sur les anciens modes 32 couleurs basse résolution et 16 couleurs haute résolution, que j'appellerai un peu abusivement pour simplifier ECS, et les nouveaux modes 256 couleurs toutes résolutions confondues. Ne possédant pas de mémoire Fast 32 bits, je me suis placé dans un contexte très précis, celui de la configuration de base : les résultats obtenus peuvent donc être pris au sérieux par les développeurs de jeux (rappelons que la CD32 n'a pas actuellement de mémoire Fast) et bien sûr les "demo-freaks". Le test porte sur les deux éléments les plus importants lorsque l'on programme en se passant du système : le processeur (CPU) et le Blitter. La "vieille" machine utilisée pour la comparaison est un A2000B (68000), mais les résultats auraient été très proches avec un A500 de base. Concrètement, je me suis servi de deux routines extrêmement simples, programmées pour l'occasion : pour le test du processeur, une routine de pixels, du genre de celles qu'on voit très fréquemment dans les démos, sauf qu'ici le Blitter est complètement désactivé ; pour le test du Blitter, une routine toute bête de BOB 64x64 (sources A, B et C actives), n'utilisant le processeur que pour charger les registres du Blitter, ce dernier étant prioritaire sur le premier, de façon à obtenir les résultats les plus réalistes possibles. Dans les deux cas le but est le même, celui d'en faire un maximum pendant 280 lignes rasters, soit 17,92 millisecondes, avec une marge d'erreur de quelques microsecondes (une ligne raster dure 64 microsecondes en PAM). Le code est implanté en mémoire Chip, exécuté sous interruption, le multitâche complètement inhibé ; les routines sont toujours rigoureusement les mêmes, seule la liste Copper change, pour activer les différentes résolutions, la profondeur et les modes rafale ; ces mêmes routines sont suffisamment courtes pour tenir dans le cache du 68020. L'affichage se fait sur un écran de 320x256 pour la basse résolution (LR), 640x256 pour la haute résolution (HR) et enfin 1280x256 pour la super haute résolution (SHR), les trois modes étant toujours balayés à 50 Hz (PAL). Les résultats obtenus se trouvent dans les tableaux 1 et 2. Ils ne sont évidemment pas à prendre en tant que valeurs absolues. Dans le tableau 1 (test CPU), les valeurs données représentent le nombre de pixels qu'il a été possible de dessiner dans l'intervalle de temps fixé au départ. Un espace vide signifie que le mode graphique correspondant n'existe pas sur la machine ni/ou dans la profondeur concernée. Dans le tableau 2, les valeurs données représentent le nombre de BOB dessinés pendant le même intervalle, respectivement en basse, haute et super haute résolution ; la première colonne A1200 donne les résultats en mode ECS, la seconde en mode rafale 1 (B1) et la dernière en mode rafale 2 (B2). Le test processeur Le 68EC020 et le bus 32 bits font ici vraiment merveille : en basse résolution, 6480 pixels en 256 couleurs pour 2500 pixels en ECS 32 couleurs, soit un facteur d'accélération de 2,6 ; en haute résolution, 5140 pixels en 256 couleurs pour seulement 1060 en ECS 16 couleurs, soit une accélération de 4,8. On peut également noter les bonnes performances en super haute résolution, identiques à celles de la haute résolution, sauf en 256 couleurs où elles chutent bizarrement presque de moitié. Toujours à propos de la super haute résolution, on remarque que non seulement le mode rafale est nécessaire à partir de quatre plans pour que l'affichage vidéo se fasse, mais en plus qu'il n'est pas uniquement lié au Blitter (ici il accélère le 68020, ce qui n'était pas vraiment évident au départ : lorsqu'on utilise quatre plans, il est possible de se contenter du mode rafale 1 au prix de piètres performances (2840 pixels contre 7880 en rafale 2) ; au delà, seul le mode 2 permet d'atteindre un nombre de cycles de bus suffisant pour pouvoir rafraîchir à temps la vidéo. Le nouveau Blitter Voyons maintenant de plus près ce que le fameux nouveau Blitter, dont on nous a fait miroiter des possibilités mirobolantes, a dans le ventre. L'observation la plus évidente qu'on peut faire est qu'en mode ECS, l'A1200 a sensiblement les mêmes performances que l'A2000, ce qui est finalement assez logique ; à noter que dans ce même mode, seule la basse résolution est accessible dans toutes les profondeurs. Première conclusion : sans rafale, point de salut, l'A1200 se traîne ! Revenons maintenant aux comparaisons 32/256 basse résolution et 16/256 haute résolution. Ici, les résultats sont moins nets que pour le processeur mais l'A1200 est, relativement aux modes graphiques, bel et bien plus rapide qu'un A500 (ouf !), même en mode rafale 1 : on obtient en effet 34 BOB en ECS 32 couleurs basse résolution, contre 37 (rafale 1) et 47 (rafale 2) en 256 couleurs basse résolution, soit respectivement des facteurs d'accélération de 1,09 et 1,38. Tout comme pour le processeur, la haute résolution AGA décoiffe : 37 BOB 256 couleurs en mode rafale 2, contre seulement 19 en ECS 16 couleurs, soit une accélération de 1,95. Ces bonnes performances en haute résolution expliquent en grande partie l'impression de Workbench plus rapide sur A1200 que sur A3000, même sans mémoire Fast. Un point aussi très intéressant est qu'en basse résolution comme en haute résolution, les performances ont un peu moins tendance à faire de la chute libre qu'auparavant, au fur et à mesure que la profondeur augmente : on ne perd par exemple que 10 BOB en basse résolution en passant d'un plan à huit, contre 19 sous ECS en passant d'un plan à cinq. Dernier point concernant le Blitter AGA : de même que pour les accès processeur, les accès Blitter en super haute résolution sont plutôt encourageants (beaucoup mieux que la haute résolution ECS); cela donnera peut-être des idées à certains programmeurs. Autre remarque Plutôt négative cette fois : vous constaterez comme moi en observant le tableau 2, qu'à résolutions et profondeurs égales, jamais le Blitter AGA n'a pu atteindre le facteur d'accélération de 4 pourtant annoncé par le constructeur, et ce, même dans les cas les plus favorables. Et pire encore, dans la majorité des cas, on n'atteint même pas celui de 2. Comme d'habitude, on se demande comment les ingénieurs maison font leurs calculs. Heureusement que les bonnes prestations de la haute résolution sont là pour rehausser un peu la moyenne. Bilan sur les performances On peut dire que si dans l'absolu (modes graphiques identiques) l'A1200 est beaucoup plus rapide que l'A500 (en moyenne 3,7 fois), il le reste dans les nouveaux modes graphiques (en moyenne 2,2 fois) : cela s'explique principalement par le fait que le mode rafale limite la dégradation des performances lorsqu'on se met dans des conditions extrêmes (super haute résolution 256 couleurs par exemple) ; le mode haute résolution 16 couleurs sous ECS n'a pas d'équivalent en AGA en terme de lenteur (même sans mémoire Fast), mais qui s'en plaindra ? Conclusion Je n'irai pas par quatre chemins : achetez un Amiga 1200 ! C'est vraiment une bonne machine. Le prix d'environ 3500 FF est très intéressant, et la concurrence n'a qu'à bien se tenir, d'autant plus que les sociétés d'éditions ont l'air de vouloir sortir très rapidement des versions spécifiques (256 couleurs) de leurs jeux (voir Zool, Pinball Fantasy...). Ceci nous promet des adaptations de jeux PC VGA absolument fabuleuses ! Si vous n'êtes pas vraiment convaincus, demandez donc à un heureux possesseur d'Amiga 1200 ou 4000 de vous montrer des images en mode HAM8 (262 144 couleurs simultanément), ça vous fera peut-être changer d'avis (surtout si vous connaissez le prix des cartes graphiques). Le seul reproche que l'on peut faire à l'A1200, c'est de ne pas proposer d'amélioration au niveau audio (son 16 bits). Pour les gens sérieux, je conseille aussi de passer rapidement sous AmigaOS 3.0 (Amiga 1200/4000 ou Kickstart 39) car ce système fonctionne bien et nous voyons apparaître petit à petit des utilitaires spécifiques. Dans quelque temps, le système 2.0 risque de devenir obsolète.
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