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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'AmiFox 0.3 à 0.6
(Article écrit par Mickaël Pernot et extrait de extrait de BOING - mars 2023, mis à jour en mars 2024)
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AmiFox : ALB42 met le "paquet" sur les AmiTrucs !
Si vous utilisez un Amiga dit "classique" et que celui-ci est connecté à Internet, vous avez sans
doute déjà vu passer, voire utiliser/tester, AmiTube. Il s'agit d'une application développée par
Marcus "ALB42" Sackrow, sur une idée de Michal Bergseth (monsieur Amitopia),
permettant de rechercher des vidéos sur YouTube et de les récupérer dans divers formats dont le
MPEG1 (pour les regarder avec RiVa) ou en différentes qualités de CDXL (pour les mater notamment
avec AGABlaster). L'idée originale et géniale ici, c'est qu'un serveur va convertir les vidéos
demandées et, une fois fait, vous pourrez les télécharger sur votre machine, tranquille Émile !
Fort de leur expérience avec AmiTube, Michal Bergseth a proposé à Marcus Sackrow de développer
un navigateur Internet gérant le CSS et qui fonctionnerait sur le même principe. Et c'est comme ça
qu'est né AmiFox en ce début d'année 2023 !
Ce logiciel est disponible, depuis sa version 0.4, en différentes variantes :
AmigaOS 3.x 68000,
AmigaOS 3.x 68020+,
AROS i386 ABIv0,
AROS x86_64 ABIv11
et AROS ARM.
Où t'as mis Fox ?
Le principe de fonctionnement d'AmiFox est donc identique à celui d'AmiTube. Vous naviguez sur Internet
en vous connectant en fait sur un serveur WRP (Web Rendering Proxy) hébergé par nos deux compères
(mais pas forcément, voir plus bas). Ce serveur ouvrira alors une instance de Chrome pour chaque
utilisateur d'AmiFox et vous retranscrira l'affichage de cette page via un format lisible aisément
par tout Amiga : une image au format GIF, JPEG, PNG ou IFF au choix de l'utilisateur. A noter que
pour chaque format, vous pourrez également paramétrer le nombre de couleurs, afin d'alléger la taille
des images à récupérer. L'astuce, c'est que cette image est livrée avec sa carte d'image (alias "imagemap")
et ses balises HTML afin de pouvoir "cliquer" sur les liens qui se trouvent sur la page, vous permettant
ainsi de continuer de naviguer en totale transparence !
Affichage d'AmigaImpact.com avec AmiFox 0.3 (en haut) et IBrowse 2.5.x (en bas)
On se retrouve alors avec des sites Internet, même des sites en CSS, qui s'affichent parfaitement sur
un Amiga 500 ! Et ça, c'est une prouesse. Mais cette technologie a tout de même ses limites que
Marcus Sackrow essaye de contourner. Par exemple, les boîtes de texte... Ben oui, comment allez-vous
écrire dans une boîte de texte quand celle-ci est en fait une image ? Eh bien, vous cliquez sur l'image à
l'endroit où se trouve ladite boîte, AmiFox recharge la page et vous pouvez alors rentrer votre texte
dans un champ de texte dédié en haut de l'interface, pas intuitif certes, mais fonctionnel.
Un problème de taille !
Autre souci, la taille de l'image générée pour la page peut être plus grande que l'affichage de votre
bureau et donc que celle d'AmiFox. Ici aussi, on contourne le problème en paramétrant AmiFox et en
indiquant que l'image doit s'adapter à la taille de sa fenêtre. On choisit ensuite un niveau de zoom
et on obtient une page qui s'affiche en intégralité et qui est lisible.
Cependant, quand vous affichez un site dont la page fait plusieurs écrans de hauteur, un défilement
vers le bas (ou vers le haut quand vous êtes en bas) générera une requête au serveur et le téléchargement
d'une nouvelle "image". Mais là encore, si vous êtes gourmand et que vous avez de la mémoire et un peu
de puissance pour "décoder" l'image, vous pouvez choisir que le serveur vous génère la page dans toute sa
hauteur, vous permettant ainsi de défiler en temps réel.
Mais... car il y a toujours un mais, certains sites ne "préchargent" pas l'affichage des zones non affichées
dans le navigateur, ce qui fait que vous vous retrouvez alors avec un bas de page vide ou sans image/texte.
Ou pire encore, certains sites ont des pages qui font littéralement des kilomètres de haut et vous vous
retrouvez alors à générer et télécharger une image "immense" et donc à attendre, attendre... pas sympa.
Il existe toutefois un compromis entre ces deux solutions. En effet, il est possible de définir manuellement
la largeur et la hauteur de l'image générée/téléchargée, vous pouvez donc choisir une hauteur équivalente à
deux ou trois fois celle de votre fenêtre AmiFox, ce qui vous permettra ensuite de défiler tout en conservant
une taille d'image raisonnable. Et si vous avez une souris à molette (comme la nouvelle souris
Tank Bluetooth que j'ai reçue peu de temps après l'écriture de cet article et dont je parle
ici), sachez que la molette est également gérée,
tout comme Shift+flèche haut ou bas !
Autres points à noter
Le teléchargement était déjà partiellement fonctionnel, mais il n'était cependant pas parfait avec les
premières versions. Marcus Sackrow a donc planché dessus et a amélioré cela au fil de ses mises à jour.
Il faut tout d'abord noter que le téléchargement se fait, entre le serveur WRP et votre machine,
obligatoirement de manière sécurisée même si vous avez indiqué dans les types d'outils que vous ne
souhaitiez pas utiliser le protocole SSL. Il vous faudra par conséquent avoir installé AmiSSL au préalable.
Depuis la version 0.5, et donc à fortiori avec la version 0.6 d'AmiFox également, le téléchargement
fonctionne désormais avec tous les sites testés. Et si un "simple" clic sur un lien ne fonctionne
pas, comme c'est le cas sur GitHub par exemple (AmiFox vous proposant alors de télécharger un fichier
au nom étrange qui ne démarre finalement pas), le même fichier/lien sera toutefois bien téléchargé en
faisant un clic droit et en sélectionnant l'option "Download link...". Je tiens aussi à vous préciser
que les débits sont rapides, semblant être plus limités par la vitesse de notre connexion Internet que
par le serveur WRP lui-même.
Téléchargement de fichiers avec AmiFox
Vous pouvez également télécharger l'image/capture d'écran de la page que le serveur a générée pour vous, pas
forcément la fonctionnalité la plus vitale, mais cela aurait été dommage de ne pas l'avoir puisque c'est quand
même la base du fonctionnement d'AmiFox.
Et si vous vous demandiez si AmiFox gérait le presse-papier, alors sachez que c'est aussi inclus !
Un autre petit plus sympathique, ce navigateur peut collaborer avec AmiTube et MUIMapparium. Il détecte
s'il y a une vidéo YouTube, ou un emplacement Google Maps ou OpenStreetMaps, et si tel est le cas, il vous
demande si vous voulez respectivement l'ouvrir dans AmiTube ou MUIMapparium, simple et efficace.
AmiTube à la rescousse pour visionner les vidéos YouTube
Mais alors, quoi qui va pas ?
Il reste quelques points à améliorer, mais pourront-ils l'être vraiment ? J'ai noté quelques plantages,
surtout à cause de perte de synchronisation avec le serveur hébergé par nos compères, perte qui a le don de faire
quitter le logiciel.
J'ai également eu quelques fois des Guru Meditations jaune quand j'utilisais AmiFox, AmiTube et IMP
en même temps. On peut aussi mentionner que les animations GIF et autres trucs en mouvement ne bougent
pas, mais je ne vais personnellement pas m'en plaindre. Rien d'alarmant en somme, surtout qu'on est encore
au début de son développement et que le logiciel a encore du temps devant lui pour se bonifier.
A la suite de cet article qui était centré sur la AmiFox 0.3, l'auteur a mis à jour son logiciel avec les
versions 0.4, 0.5 et enfin 0.6 en février 2024. La version 0.4, arrivée lors du salon Amiga 38 fin 2023 (notamment
en version boîte) présente quelques avancées : l'ajout de quelques commandes et exemples ARexx, la possibilité
d'entrer une URL en tant que paramètre (cela est utile pour une utilisation d'OpenURL) ou bien la possibilité de
cacher d'autres parties de l'affichage (utile pour les petites résolutions d'écran).
Les nouvelles fonctionnalités de la version 0.5 incluent la possibilité de télécharger des fichiers directement
depuis itch.io. C'était l'un des gros problèmes de versions précédentes et Marcus Sackrow a donc rapidement
corriger ce soucis. Pour cela, le serveur WRP détecte qu'il est sur un site de type itch.io et affiche alors
un bandeau proposant le téléchargement. Si vous acceptez, alors une requête s'ouvre pour vous laisser choisir
le fichier à télécharger quand plusieurs sont disponibles sur la même page. Une avancée intéressante, surtout
que de plus en plus de jeux sont disponibles via cette plate-forme. La mouture 0.5 permet également l'affichage
de l'URL sous forme de code QR, c'est utile par exemple pour continuer à naviguer sur votre téléphone portable.
La dernière version en date, la 0.6, ajoute quant à elle la gestion de l'historique de navigation (à activer
au préalable dans les préférences), bien pratique pour vous éviter de retaper ou de rechercher une URL.
Et cerise sur le cheese-cake, vous pouvez désormais choisir votre langue, également dans les préférences,
utile quand on sait que le serveur WRP est hébergé en Finlande et affiche de ce fait Google et d'autres sites
par défaut en finnois.
Mais malgré toutes ces mises à jour, on peut lui reprocher sa lenteur, lenteur qui semble par ailleurs accentuée par
le fait qu'un chronomètre se lance dès qu'une page se charge pour vous dire depuis quand est lancée la génération de
la page, puis depuis quand a débuté le téléchargement de l'image générée. Mais bon, on n'est pas aux pièces
non plus et le bénéfice apporté est tellement énorme qu'un peu de patience ne fait pas de mal.
Par contre, le principal problème qui risque d'être plus que rédhibitoire pour certains et qui ne pourra
sans doute pas être corrigé, c'est la confidentialité. En effet, sauf à héberger votre propre serveur WRP
chez vous, cela peut poser questions. Même si vous vous connectez à un "container" qui est propre à votre
session, les données transitent tout de même vers le serveur, de manière sécurisée si vous avez installé
AmiSSL soit, mais au final vos données arrivent quand même sur un serveur qui ne vous appartient pas et
les administrateurs peuvent donc théoriquement accéder aux données transmises. C'est d'ailleurs pour ça qu'un
message d'avertissement vous indique, au lancement d'AmiFox, que vous utilisez un serveur public et qu'il
est déconseillé de rentrer des mots de passe ou autres informations sensibles. La meilleure solution à ce
souci est donc d'avoir son propre serveur mais, même si cela semble aisé, il vous faudra quand même avoir
une autre machine dédiée qui tourne en même temps que votre Amiga, et cette machine devra être équipée d'un
système d'exploitation non Amiga relativement récent et du navigateur Chrome/Chromium (Marcus
Sackrow a mis en ligne sur sa chaîne YouTube
une vidéo montrant l'installation d'un tel serveur sur un Raspberry Pi 4). Pénible donc, sauf si vous
utilisez déjà un PC pour partager la connexion Internet avec votre Amiga ou si vous avez un serveur quelconque
qui tourne déjà chez vous.
Au final, c'est bien ou bien ?
Diantre, mais oui que c'est bien ! Et c'est surtout inespéré car, contrairement à un NetSurf qui fait ce
qu'il peut pour afficher des pages tout en demandant une configuration qui tient plus que la route pour
ne pas dire autre chose, AmiFox se contente de peu, fonctionne partout ou presque, et a un affichage digne
de celui de Chrome, avec cependant des limitations inhérentes à cette technique consistant à transformer
toutes les pages Internet en "simples images".
Le logiciel est par ailleurs encore jeune et il n'est donc pas interdit de rêver à d'autres améliorations/optimisations
qui permettront de le rendre encore meilleur. Mais il ne faut pas non plus se voiler la face, certaines choses
ne pourront pas être améliorées ou alors seulement partiellement. Je pense ici bien sûr à la lenteur et à la
confidentialité des données.
AmiFox s'adresse principalement aux utilisateurs d'un Amiga connecté, et vient parfaitement compléter un
IBrowse léger et rapide mais qui ne saura pas gérer/afficher le CSS. Par contre, il n'aura pas ou peu
d'intérêt pour les utilisateurs de MorphOS qui peuvent utiliser Wayfarer, ou encore ceux de WinUAE qui
peuvent utiliser les navigateurs disponibles sous Windows.
Je tenais à finir cet article en faisant un gros "big up" à Marcus Sackrow qui, outre le développement
d'AmiFox/AmiTube et consorts, a aussi amélioré le WRP existant !
J'étais déjà fan de ses autres créations (comme AmiTube, MUIMapparium, Ask Your Amiga ou encore son démineur
programmé en Free Pascal simplement appelé FPCMines) et ses derniers développements ne font que confirmer
tout le bien que je pensais de lui. Bravo !
Nom : AmiFox 0.3 à 0.6.
Développeur : Marcus Sackrow.
Genre : navigateur Internet.
Date : 2023/2024.
Configuration minimale : AmigaOS 3.x, 68000, 8 Mo de mémoire, RTG, MUI 3.8+, connexion à Internet.
Ou bien machine sous AROS ARM et x86.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : blog.alb42.de/programs/amifox/.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Connexion à bon nombre de sites autrement impossible sur Amiga classique.
- Gestion d'AmiTube et de MUIMapparium.
- Le code QR qui permet de continuer à naviguer sur un ordiphone.
Les points faibles :
- Très grande lenteur.
- Limité à l'affichage de pages, le téléchargement et la gestion d'AmiTube/MUIMapparium.
- Tout ce qui est en mouvement ne bouge pas.
- Quelques pertes de synchronisation avec le serveur hébergé.
- Pas de confidentialité sans serveur dédié.
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