Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : AmiExpo 1989 Cologne (Amiga '89)
(Article écrit par Bruce Lepper et Roméo Rapido et extrait d'A-News (Amiga News) - décembre 1989)


Une grande première

La première exposition européenne dédiée exlusivement à l'Amiga était un grand succès, avec 34 916 visiteurs, trois fois plus que les 10 000 habituels des salons américains. On peut dire que les gens se battaient littéralement (en fait, il n'y avait qu'une seule personne qui s'énervait réellement) pour entrer dans la halle d'exposition à Cologne, Allemagne Fédérale, mais cela s'explique par le fait que les organisateurs avaient sous-estimé l'assistance.

Le premier jour, le vendredi 10 novembre, il était possible d'entrer plus ou moins normalement dans la halle 6 du Köln Messe (Cologne Convention Center), quoiqu'une fois à l'intérieur, beaucoup de stands étaient inaccessibles, déjà bloqués par une masse de sardines verticales dans des "colloirs" trop étroits. En revanche, pas de problème pour repérer des stands intéressants...

AmiExpo 1989 Cologne

Le samedi, la situation devenait dramatique. Un groupe de journalistes et développeurs français arrivé par avion le matin dut patienter pendant une heure, malgré leurs cartes VIP, derrière une foule de plusieurs milliers d'amigaïstes. Bruce Lepper, se croyant à Berlin dans les années soixante, a fait le tour et sauté la grille (aïe), puis est passé sous le nez des gardes pour aller demander aux organisateurs de laisser passer ses compatriotes. La réponse : "Impossible. La halle est bourrée. Les autorités nous interdisent de laisser entrer davantage de gens tant qu'il n'y en a pas d'autres qui s'en vont. De toute façon, si on on les laisse entrer devant la foule ils vont se faire tuer".

Voilà où en était l'Amigamania à Cologne le 11 novembre 1989. A trois heures de l'après-midi, il y avait encore des amigafans en attente devant la porte (mais les Français ont pu entrer grâce à l'intervention de CIS et Commodore).

AmiExpo 1989 Cologne

Nous espérons que l'année prochaine les organisateurs (Commodore Allemagne, Amiga Magazin de Markt & Technik et AmiExpo des États-Unis) mettront à profit l'expérience de cette première expo européenne et réserveront une salle bien plus grande avec, surtout, des allées plus larges. Parce qu'une chose est d'ores et déjà certaine : l'expo sera de nouveau à Cologne du 9 au 11 novembre l'année prochaine.

Le point sur les nouveautés

Étant donné le temps limité, les mauvaises conditions de travail et notre aversion pour les foules, même les foules d'amigamaniaques, nous n'avons pas tout vu à Amiga '89 - loin de là. Pourtant, nous avons trouvé des choses bien intéressantes...

Par exemple un boîtier externe pour A500 et A1000 avec 68030 à 50 MHz... Un disque dur interne pour Amiga 500... Un projet pour un Amiga "laptop"...

En avant, le monde du 68030

L'atout majeur de l'Amiga est que la machine de base est équipée de possibilités supérieures en son, couleur, animation et vidéo, ce qui permet une progression régulière en puissance, en ajoutant des périphériques et extensions. Ce n'est pas le cas des Macintosh, ST et IBM.

Pour la majorité de possesseurs d'Amiga, les extensions primaires sont la mémoire et un disque dur. Mais avec la chute des prix de ces deux produits, de plus en plus d'amigaïstes en sont déjà équipés et se préparent pour la prochaine montée en puissance - l'installation d'un processeur et de la mémoire 32 bits.

Le choix en France semble limité à deux cartes - la carte 68020/68881 de Commodore, qui équipe d'origine l'Amiga 2500, et la carte 68030/68882 de GVP distribué par CIS de Bordeaux.

GVP tenait un stand imposant à Cologne, et on pouvait y voir ces deux cartes concurrentes en action côte-à-côte. Évidemment, si GVP avait pris la peine d'organiser cette démo, les résultats, on pouvait l'imaginer, seraient en sa faveur. Effectivement, l'A2000 équipé de la carte GVP 3001 avait entamé le calcul d'une image Sculpt 4D pour la quatrième fois avant que l'A2500 affiche l'image pour la première fois. Combien d'or faut-il mettre de côté ? La carte Commodore avec 2 Mo de mémoire 32 bits (extensible à 4 Mo) et cadencée à 14,28 MHz est au prix de 14 800 FF, et la carte GVP avec 0 ko (extensible à 8 Mo) mais incorporant une interface disque dur de type AT super-rapide est à 14 980 FF (une baisse d'environ 1000 FF est intervenue en novembre). Le prix de la carte GVP avec 4 Mo de mémoire 32 bits sur carte fille est de 36 590 FF.

GVP travail sur une version à 33 MHz de leur carte, ce qui implique l'utilisation de versions plus rapides des processeurs et circuits mémoire.

Sur un stand un peu plus loin, nous étions surpris de voir une société allemande en train de vendre des cartes GVP "bricolées" cadencées à 32, 36 et 40 MHz. Le technicien de X-Pert Computer Services nous assurait que ces cartes fonctionnaient parfaitement, y compris en mode rafale ("burst") avec mémoire 80 ns jusqu'à 36 MHz. A 40 MHz, il indique que "ça marche sur certains Amiga mais pas sur tous". Les techniciens de chez GVP, quant à eux, étaient sceptiques sur le fonctionnement correct du mode rafale dans de telles circonstances et faisaient remarquer que l'acheteur d'une carte modifiée par X-Pert ne bénéficierait pas de la garantie GVP.

Les possesseurs d'Amiga 500 et Amiga 1000 ne sont pas oubliés dans la course vers la puissance... MAST était présent avec la fiche technique (mais pas le matériel) sur "The Infinity Machine" (titre très modeste, n'est-ce pas ?). L'Infinity Machine ne sera peut-être pas immortelle mais elle a un profil alléchant (sur papier), et les gens de MAST prétendent avoir déjà 15 000 commandes.

Voici les details : l'Infinity Machine de base n'est qu'une boîte, similaire en taille à celle du disque dur externe Tiny Tiger vendu par MAST, à l'intérieur de laquelle on trouve une interface SCSI et la logique pour supporter une série de modules supplémentaires, dont de la mémoire 32 bits, un cache de mémoire statique, un 68000 cadencé à 16 MHz ou un 68030 cadencé de 16 jusqu'à 50 MHz, un 68882, une ROM Kickstart (pour A1000) et alimentation optionnelle.

Le prix prévu pour ce boîtier de base est 699 DM (environ 2000 FF) pour le modèle pour A500/A1000. La disponibilité est prévue pour janvier 1990, et un modèle pour le A2000 suivra un mois plus tard.

Les modules de 2 Mo de mémoire dynamique peuvent être configurés en 16 ou 32 bits par cavalier. La mémoire est disponible avec des temps d'accès de 70, 80 et 100 ns, selon la vitesse d'horloge du processeur installé. Les Infinity Machines avec 68030 à 50 MHz ou 33 MHz doivent être équipés de mémoire à 70 ns, et ceux à 20 ou 25 MHz auront besoin de mémoire à 80 ns. Pour une efficacité maximale, la mémoire doit être organisée comme "interleaved RAM", et ceci impose un minimum de deux modules mémoire, chacun peuplé à 1 Mo. Le prix en Allemagne d'un module avec 2 Mo de mémoire 16/32 est de 700 DM (environ 2400 FF).

Le Controlled Cache module a 128 ko de mémoire statique haute vitesse (25 ns) en dehors de l'espace adresse normale de l'Amiga. La logique sur l'Infinity permet à tout programme de déterminer la disponibilité de ce cache de mémoire statique. L'Infinity incorpore un système DMA qui permet les transferts de blocs de données entre le mémoire dynamique et cette mémoire statique à la vitesse de 64 Mo/s.

Le prix d'un 68030 à 16 MHz est de 650 DM (environ 2200 FF) ou pour 450 FF vous avez un 68000 à 16 MHz qui s'installe sur un module spéciale qui, à son tour, s'insére dans le support 68030 de l'Infinity Machine. Le mode rafale du 68030 est implémenté et fonctionne avec toute mémoire dynamique dans le système (mais pas avec le Controlled Cache). Selon MAST, la configuration de la mémoire dynamique en "interleaved" est ideale pour une utilisation avec le cache du 68030. Des modules de mémoire à 70 ns permettrait un 68030 à 33 MHz de charger son cache avec 16 octets dans 7 cycles d'horloge.

La logique de l'Infinity est indépendante de la vitesse d'horloge de l'Amiga. Quand l'Infinity a besoin d'accéder aux circuits ou à la mémoire graphique de l'Amiga, un circuit d'autosynchronisation aligne les deux horloges pour le transfert des données. Un commutateur permet de choisir entre le 68000 d'origine et le processeur dans l'Infinity.

Dernier détail : les routines ROM Kickstart de l'Amiga sont chargées automatiquement dans la mémoire 32 bits après démarrage du système, assurant une augmentation importante de la vitesse de toutes les opérations utilisant ces codes.

Pour 1990, MAST annonce l'Infinity Video Machine. Parmi ses fonctions il y aurait l'accès 32 bits à la mémoire Chip de l'Amiga, et la possibilité pour un Amiga 1000 d'utiliser le nouveau jeu de composants. Les produits de MAST sont importés en France par Bus Plus.

Périphériques de shock

Gigatron, l'une des sociétés allemandes qui s'est spécialisée en périphériques pour l'Amiga, a annoncé trois produits assez hors de commun en cours de développement : une carte disque dur interne pour l'A500, un Amiga "laptop" (portable) et une carte mère d'A500 entièrement redessinée !

Vous avez bien lu, la carte est "interne". Le disque dur est à peine plus grand qu'un paquet de cigarettes et deux fois moins épais. Gigatron est l'importateur officiel pour ce mini-disque dur, qui sera disponible à partir du salon CeBIT de printemps pour un prix d'environ 4000 FF en Allemagne (pour 20 Mo et un temps d'accès de 28 ms). Le disque se place juste au-dessus de la carte mère de l'Amiga et utilise le support du processeur 68000 comme bus. D'autres versions allant jusqu'à 120 Mo sont prévues.

En fait, les trois projets de Gigatron semblent bien liés ensemble. Pour faire un "laptop" d'un Amiga 500, il semble logique de commencer par redessiner la carte mère pour permettre l'incorporation sans problème d'un disque dur, 2 Mo de mémoire et un écran plasma...

Mémoire

Gigatron, encore elle, exposait la MiniMax Plus, une extension mémoire qui se loge à la place de la A501 et qui permet d'avoir 512 ko, 1 Mo ou 2 Mo de mémoire supplémentaire.

Avec la carte Minimax tout court (celle qui n'est pas "Plus"), on ne peut avoir que 1,8 Mo supplémentaires à cause du système du gestion de mémoire (même situation qu'avec les premières cartes Spirit quand elles sont utilisées en mode "Autoconfig"). Dans ce cas, pour avoir les 2 Mo, il vous faudra acheter la mise à niveau Plus, qui se constitue d'un nouveau support pour Gary plus un support pour le 68000 avec des nappes de fils reliant ces deux derniers à l'extension mémoire. Cette mise à jour est obligatoire si vous désirez changer votre vieux Fat Agnus contre le tout nouveau Super Fat Agnus.

Gigatron vient de nommer Chouette Informatique importateur exclusif de ses produits en France (Chouette Informatique, BP42, 67340 Ingwillen, Tél : 88.89.52.41, Fax : 88.89.52.30). Chouette vend la carte Minimax Plus à ceux qui ont déjà le Super Fat Agnus au pris de 2499 FF (avec horloge et 1,5 Mo sur la carte). Pour ceux qui ont "l'ancien" Fat Agnus, Chouette propose, pour le même prix, une carte Minimax Plus équipée de 1 Mo, la ROM Kickstart 1.3 et le Super Fat Agnus. Avec ce "kit", le possesseur d'un A500 peut mettre à jour sa machine et disposera de 1 Mo de mémoire Chip et 512 ko de mémoire Fast.

La société MAST, elle, promet Maximegs, une carte mémoire de 1,8 Mo avec horloge qui s'insère dans le port A501 sous l'Amiga 500 et n'aurait pas besoin de câbles de connexion avec le circuit Gary. Ça marchera avec le nouveau Super Fat Agnus. Le prix prévu pour ce produit, qui n'est pas encore disponible, est de 299 DM (environ 1200 FF) en 512 ko et 669 DM (environ 2300 FF) en 1,8 Mo. Mais, en informatique, la différence entre une promesse et un produit est quelquefois décevante. "Attends et vois" !

Robmoller présentait la première carte mémoire à utiliser des circuits de 2 Mbits. Il s'agit d'une carte de 2 ou 8 Mo pour l'A2000 qui est d'une taille ridicule puisque pour 8 Mo, il n'y a que 16 puces au lieu de 32 avec des boîtiers de 1 Mbits. Était également présenté un prototype de crayon optique destiné à remplacer la souris et un programmateur d'EPROM compatible ST et PC.

Les disques durs

Les disques durs étaient partout, dans toutes les formes et configurations. IVS montrait les Trumpcards 500 et 2000, qui sont rigoureusement identiques. La seule différence est située au niveau du boîtier qui se fixe sur le bus du 500 et contient un adaptateur de port pour cartes 2000. C'est pratique : si vous désirez changer votre A500 contre un A2000, vous pouvez donc conserver les cartes disque dur et l'extension mémoire de 4 Mo qui peuplaient votre 500, et les fixer directement dans les ports de l'A2000.

BSC, fabriquant d'extensions mémoire et d'interfaces disque dur présentait l'ALF (Amiga Loads Faster), une interface disque dur pour A500, A1000 et A2000 qui existe en non autodémarrable ou en autodémarrable. Il s'agit d'interface ST506, du même type que le Skyline et les performances sont similaires. Petit supplément : quand vous démarrez la machine, la séquence d'autodémarrage vous demande un mot de passe avant de démarrer l'exécution de la startup-sequence, ce qui permet de protéger votre disque dur contre des gens mal intentionnés ou votre petit frère...

Vortex présentait son disque dur compatible Amstrad PCW, IBM PC et Amiga avec petite interface différente selon le modèle et un slogan à faire pâlir Bruce Lepper "Si vous décidez un jour de jeter votre Amiga et d'acheter autre chose, pas de problèmes, vous gardez votre disque dur et on vous vend une nouvelle interface pas cher".

Skyline, le fabriquant d'interface disque dur présentait son module autodémarrage qui s'intercale entre l'Amiga et l'interface. Hélas l'importateur en France (CIS) a décidé d'arrêter ce produit, mais pour ceux qui l'ont déjà acheté, il continue à en assurer le SAV.

Choses diverses

IVS présentait la carte Printerface permettant d'avoir deux ports parallèles. Vous pouvez, par exemple, conserver un numériseur branché en entrée sur le port d'origine et avoir une imprimante branchée sur le port supplémentaire.

AmiExpo 1989 Cologne

A noter qu'il existe déjà des boîtiers multiports externes qui permettent de sélectionner par commutateur entre plusieurs ports parallèles. Selon IVS, l'utilisation de ces boîtes avec des numériseurs peut donner des résultats décevants à cause des bruits électroniques résultant de la longeur des câbles.

Le Printerface s'installe sur le support 68000 de l'Amiga et redirige toutes les données pour imprimante vers le port supplémentaire. Les deux ports peuvent travailler simultanément. Ce produit est disponible chez Bus Plus au prix de 1050 FF.

Flick-Off, un désentrelaceur pour Amiga 500 et Amiga 1000 (et plus tard pour A2000) est annoncé par MAST. C'est une carte qui se monte en "piggyback" sur Denise et élimine le scintillement dû au mode entrelacé. Plusieurs options seront sélectionnables par logiciel, dont le "Shrink Mode" qui permet de prendre deux écrans en mode non entrelacé et de les afficher sur l'écran entrelacé. Flick-Off dispose de 1,5 Mo de mémoire vidéo et fonctionne avec un moniteur multisynchro. Il sera disponible chez Bus Plus en janvier 1990 au prix de 3995 FF.

Sur le stand GFA, on pouvait admirer le tout nouveau GFA assembleur, qui comme son grand frère le BASIC paraît fort intéressant. Il s'agit d'un macro-assembleur qui permet également l'utilisation de fichiers include comme en C. Nous attendrons la sortie en français de ce produit pour vous en parler plus en détail, mais à priori, il s'agit d'un kit d'outils complet comme le Devpac. Il comprend un éditeur, que j'espère meilleur que celui du BASIC, un assembleur, un éditeur de liens et un débogueur.

John Toebes de Lattice, qui ne présentait que la version 5 du célèbre compilateur, nous a promis une version du C++, langage "pré-processeur" orienté objets qui génère du code source pour Lattice 5.0, et qui devrait intéresser davantage le monde professionnel que la grande majorité des utilisateurs du langage C.

A+Lag présentait le Modula-2 (M2Amiga), il s'agit en fait d'un Pascal C-isé (ou le contraire) mais qui devrait plaire à tous les nostalgiques du Pascal [A+Lag, Däderiz 61, CH-2540 Grenchen, Suisse, Tél : 0041.085.520.311].

Gold Disk a montré Professional Page 1.3 dans sa version allemande. La version anglaise est en vente aux États-Unis. La sortie sur imprimante matricielle semble enfin égaler les sorties de son concurrent PageStream.

ReadySoft présentait la démo de Space Ace, la suite de Dragon's Lair. Ça va encore faire très mal au porte-monnaie de certains d'entre vous. A titre indicatif, vous devrez cette fois-ci combattre un méchant extraterrestre, qui, non content d'avoir enlevé votre tendre et chère, se propose de transformer les habitants de la terre en enfants.

Parmi toutes les vedettes de l'Amiga présentes, on pouvait croiser Fred Fish, l'initiateur de la collection éponyme de programmes Amiga domaine punlic.

Fred Fish
Fred Fish (à droite)

Le Monde Amiga Mac

Depuis quelque temps, on remarque beaucoup d'activité visant à rapprocher le monde Macintosh avec celui de l'Amiga. La référence est A-Max, l'émulateur Macintosh pour Amiga qui comprend un logiciel et un petite boîtier pour les ROM Macintosh.

ReadySoft continue à travailler sur A-Max et nous promet pour "les alentours de mars" une version qui utilisera les disques durs Amiga comme la carte PC (la partition sera probablement créée sous AmigaDOS et puis formatée sous A-Max). La version actuelle d'A-Max ne permet pas l'utilisation d'un disque dur.

Mais une autre société, Interactive Video Systems (IVS), commercialise dès à présent un logiciel permettant la création de partitions Macintosh et Amiga sur un même disque dur. Seule contrainte : il faut que le disque dur soit gérer par une carte contrôleur IVS Trumpcard.

Le logiciel, "Trumpcard/A-Max Hard Disk Support Utilities", comprend trois logiciels : le Trumpcard patch, une version nouvelle de TCUtils (utilitaires Trumpcard) et un logiciel pour Mac, Disk Manager Mac d'Ontrack Software. La création de partitions et le formatage sont sous AmigaDOS, et l'utilisation de lecteurs de disquette compatible Macintosh n'est plus nécessaire. Selon IVS, la communication avec le disque dur est 30% plus rapide que sur un Mac ! Vous pouvez, par exemple, partitioner votre disque dur en deux (Amiga et Mac) et démarrer sur la partition Amiga ou sur la partition Mac lorsque vous êtes sous l'émulateur (les deux systèmes ne peuvent pas tourner simultanément, dommage !).

Les produits d'IVS sont importés en France par Bus Plus, 41 rue Barrault, 75013 Paris, Tél : 1.45.80.05.66. Le logiciel Trumpcard/A-Max est vendut 780 FF.

La société GVP annonçait à Cologne qu'elle travaille, elle aussi, sur une option permettant l'utilisation d'A-Max avec ses cartes contrôleurs de disque dur.

Toujours à propos du monde Amiga Mac, un autre produit intéressant disponible chez Bus Plus est l'Amig-a-Tosh Plus, de Memory And Storage Technology (MAST). C'est un lecteur de disquette "slim line" à l'intérieur duquel MAST a ajouté une carte pour recevoir les ROM Macintosh. Vous installez vos ROM dans le lecteur, connectez l'Amig-a-Tosh Plus au port lecteur de disquette de l'Amiga, lancez le système avec la disquette fournie avec A-Max, et vous voilà avec un Amiga qui peut exécuter des programmes Mac. Ce lecteur est aussi disponible comme simple lecteur compatible Mac sous le nom d'Amig-a-Tosh. Les prix : 2686 FF et 2030 FF.

David Foster, président de ReadySoft, a pu donner une réponse à une question déjà posé dans A-News : l'A-Max a-t-il un problème avec le FlickerFixer ? Réponse : oui, avec la première version du logiciel, mais seulement en PAL et avec le nouveau coprocesseur graphique Super Agnus. L'image était brouillée et la marge inférieure de l'écran n'était pas visible. Ces deux problèmes sont résolus et vous pouvez mettre à jour votre programme en le renvoyant à ReadySoft (30 Wertheim Court, Richmond Hill, Ontario, Canada L4B 1B9, Tél : 416.731.4175, Fax : 416.764.8867).

Vidéo (par Frédéric Autechaud)

Frédéric Autechaud raconte les "videospezialeffekte" et d'autres "digitalisierung" et "filmsequenzen" qu'il a vu à Cologne. Mine de rien, il a tout compris...

Une fois de retour sur Terre, j'ai foncé directement au Köln Messe, lieu de la première AmiExpo européenne. Vu de l'extérieur, ça ressemblait à l'entrée d'un concert d'Iron Maiden mais à 11 heures du matin. Les hordes teutonnes s'écrabouillaient la tronche contre les portes en meuglant ; on n'est pas prêt de voir ça au SICOB.

Le Messe, grand comme trois terrains de foot ou 248 tables de ping-pong, était plein. Les exposants essayaient en vain de conserver la géométrie d'origine de leurs stands alors que des grappes humaines défilaient en flot continu dans les allées en surfant sur les prospectus. Cédant à la panique de l'imprévu, j'ai décidé de ne m'intéresser qu'à ce qui nous préoccupe (Bruce Lepper et Roméo Rapido s'est occupé du reste, voir plus haut).

J'espérais secrètement voir enfin une carte graphique genre 256 couleurs parmi 16 millions en 1024x1024 pour l'Amiga 2000. Ben, que dalle. Il apparaît clairement que tout le monde s'est accordé à respecter le proverbe qui dit que pour vivre heureux, le mieux est de faire avec ce que l'on a et donc de se contenter des résolutions graphiques d'origine. Amiga Centre Scotland, déjà responsable de Sculpt 3DXL (un Sculpt avec sphères en primitives genre DBW-Render), laisse pourtant traîner le bruit d'un tampon de trame capable d'afficher 900x600 en 24 bits mais pas pour tout de suite... (Bruce Lepper : et le transputer ?).

La démo graphique la plus dévastatrice était présentée sur le stand NewTek. Il s'agissait du résultat vidéo d'animations 3D réalisées avec Toaster 3D, logiciel de 3D conçu pour le Toaster, cette carte tampon de trame miraculeuse à l'étude depuis près de deux ans. C'est indescriptible, époustouflant et presque incroyable. Les images ont largement la qualité des réalisations actuelles sur gros systèmes. Le Toaster sera très certainement disponible en NTSC aux États-Unis dans le courant du printemps prochain ; la version PAL n'est pas à espérer avant 1991-1992.

L'autre démo vidéo percutante se déroulait sur le stand Intelligent Memory. Live!, l'appareil de capture vidéo temps réel en PAL, associé au logiciel d'effets INNvision, travaillait en sélection sur quatre sources vidéo. Associé à un genlock, Live! traitait une source vidéo en lui appliquant des effets de couleurs et de volets. Prochainement disponible en France, Live! va certainement intéresser les professionnels de la vidéo à la recherche de systèmes d'effets innovants et tous les hobbyistes qui y trouveront le moyen le moins cher de produire des effets et des séquences spectaculaires.

AmiExpo 1989 Cologne
ShowMaker, logiciel de synchronisation texte/image/vidéo prévu par Gold Disk début 1990

Live! était présenté avec le nouveau genlock de la firme Videocomp : le VESone. Ce genlock a pour lui beaucoup d'atouts et une présentation très attrayante en boîtier pupitre. Il travaille en PAL et en Y/C (S-VHS, Hi8), dispose de réglages de niveaux du signal vidéo de référence et de l'Amiga, de fonctions de fondus manuels et automatiques à vitesse variable et d'un Digi-View Gold intégré avec filtrage RVB automatisé. Il est livré avec un logiciel de titrage. Je vous reparlerai de cet engin des que je l'aurai testé [Videocomp, Bernerstrasse 17, 6000 Frankfurt/M 56, Tél : 069-507-6969, Fax : 069-507-6200].

La société RGB présentait un système que j'attendais personnellement depuis très longtemps : un éditeur de montage multi-unités sur Amiga. Concrètement, on met une carte dans un Amiga 2000 d'où partent quatre câbles au bout desquels se trouvent des boîtiers d'interfacages différents selon les magnétoscopes et qui se connectent à la place du câble de télécommande.

Ce système est capable de gérer trois lecteurs et un enregistreur, de mémoriser plus de 10 000 points de montages successifs avec ou sans time-code, et de piloter des machines d'effets via un canal GPI. Le système pilotait trois magnétoscopes professionnels S-VHS Panasonic mais peut être interfacé du S-800 8 m au 1 pouce Sony. RGB propose un logiciel "transport controller" capable de gérer l'enregistrement d'animations image par image et d'autres solutions pour les paquetages 3D. Ce système est performant et relativement bon marché si on le compare aux autres systèmes de montages multi-machines style BVE ou Mickey. RGB propose également l'Amiga 2000 en boîtier 19" rackable.

Le salon regorgeait de démos d'animations 3D de qualité technique incontestable mais d'une froideur sinistre si on les compare aux belles images de Fred Boullier qui n'a rien trouvé de plus intelligent que de me modeler sous Sculpt avec Ramon pour la couverture de ce mois-ci.

Commodore Allemagne avait édité spécialement pour l'AmiExpo Europe deux séries limitées d'Amiga 500. Ces séries spéciales baptisées "New Art" consistaient en un Amiga 500 décoré en sérigraphie, deux motifs au choix : sphères et damiers ou graphiques surf, livré dans un paquetage spécial à l'aspect très réussi.

AmiExpo 1989 Cologne Amiga 500 New Art
Amiga 500 New Art

Cette opération était relayée par une campagne d'affichage qui servait également pour l'expo. J'ai été impressionné par la classe et la finition des documentations Amiga de Commodore Allemagne, 500, 2000, 2500, Desktop Vidéo, BTX télécommunications, en format A4 trois volets sur un papier satiné avec des photos superbes. Si notre bécane chérie était aussi choyée en France, on boufferai des "pommes" toute l'année.

En Allemagne, on définit volontiers l'Amiga comme un nouvel outil d'expression artistique ; en France, on veut en faire une bonne machine de PAO. Heureusement pour nous, certains accros définitifs de l'Amiga ont compris les aspirations secrètes de leur bécane et se lancent sans complexes dans l'art Amiga. Bruce Lepper vous a déjà parlé plusieurs fois d'éditions de cassettes vidéo regroupant de l'image et du son produit sur Amiga, la deuxième phase semble maintenant être en marche : le Videozine. J'ai reçu récemment le dossier de présentation de Trashcan, vidéozine trimestriel en VHS SECAM tiré à 400 exemplaires et vendu 100 FF par correspondance ou dans certains magasins d'art. Le projet semble réaliste et l'habillage graphique très homogène. Dès que ce projet se concrétise, je vous fournirai toutes les infos nécessaires pour vous le procurer.


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