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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Amidon 1.2
(Article écrit par Mickaël Pernot et extrait de extrait de BOING - avril 2023, mis à jour en novembre 2023)
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Amidon ou Mastodon sur Amiga : ah mais dis don' !
Dimitris "Midwan" Panokostas, déjà auteur d'Amiberry (distribution d'émulation Amiga pour Raspberry Pi),
a, comme pas mal de gens, abandonné le réseau social au petit oiseau bleu en fin d'année 2022 quand le
multi-milliardaire mégalo en a pris possession. Il a alors basculé sur son cousin en source ouverte
et multi-instances, Mastodon. Ce dernier fut créé en 2016 par
Eugen Rochko, un jeune développeur allemand. Le fonctionnement de Mastodon se base sur l'interconnexion
de serveurs, nommés "instances", qui permettent à des comptes de chaque instance de communiquer entre eux.
Déplorant à juste titre l'absence d'un client Mastodon pour Amiga, Dimitris Panokostas se mit en tête de
développer son propre logiciel en Hollywood et RapaGUI. Après avoir bataillé avec les bibliothèques MUI
afin d'obtenir l'affichage souhaité (ou presque), Dimitris sortit la version 1.0
d'Amidon, c'est son petit nom, début avril 2023, puis
la 1.1 une semaine plus tard.
Ayant moi aussi franchi le pas de Mastodon, en parallèle de mon compte Twitter, je ne pouvais pas passer à
côté de ce nouvel arrivant et j'ai donc installé Amidon sur ma machine MorphOS et sur mon A1200 PiStormisé.
Je vais vous donner ici mes premières impressions.
Une installation touffue
Le plus compliqué avec Amidon, c'est son installation. En effet, il demande un grand nombre de classes MUI
(TextEditor, BetterString, HTMLView, la HyperLink n'étant plus nécessaire depuis la 1.1). Il vous faut
aussi AmiSSL 4.12 (même si vous êtes en version 5.x) mais aussi quelques bibliothèques (codesets, guigfx
et render).
Ici, j'étais en MUI 3.8 sur l'A1200, j'ai donc mis à jour mon MUI pour passer en 3.9 (version recommandée
par l'auteur), j'ai installé les classes MUI et, étant déjà en AmiSSL 5, je me suis contenté d'installer
les bibliothèques manquantes. Mais, au lancement, après quelques secondes de chargement, j'avais droit
à une erreur de "cURL", sans plus de détails... Il s'est avéré que, comme j'avais lu un peu trop rapidement
les prérequis, je n'avais qu'AmiSSL 5.8 et je n'avais pas installé le 4.12 au préalable... J'ai par conséquent
installé le 4.12 et, pour qu'IBrowse 2.5.8 refonctionne en https, j'ai réinstallé AmiSSL 5.8 par-dessus
en prenant bien soin de conserver l'ancienne version. Pas simple !
Et à l'usage ?
Sous MorphOS, l'application n'arrive pas à créer un tiroir nommé "cache", ce qui empêche l'application de
se lancer. Mais, en créant ce dossier à la main, Amidon se lance et on peut le configurer et l'utiliser.
Sur AmigaOS 3.9, pas de souci, le logiciel se lance et on arrive au premier lancement sur la fenêtre de
configuration qui est minimaliste : on vous demande le nom de l'instance sur laquelle vous souhaitez aller
et si vous voulez connecter votre compte. Si vous cliquez sur "Connecter", alors une nouvelle fenêtre
s'ouvre avec un code à copier-coller dans IBrowse afin de générer un "jeton" d'acceptation sur votre
compte Mastodon pour Amidon. Une fois le jeton généré, vous le copiez-coller dans Amidon et vous voilà
en ligne sur votre compte Mastodon, facile !
Dans la fenêtre MUI qui s'ouvre, vous avez accès à l'ensemble des "onglets" de Mastodon : publié un message
(ici baptisé "toot" ou "pouet" en français), les notifications, les sujets du moment, le fil public (alias
"timeline", celui de votre instance ou celle fédérée), les messages privés, les favoris, les marque-pages,
les listes, les requêtes et votre profil (que vous pouvez éditer).
Là, si vous connaissez un peu, vous allez vous dire : "mais où est le fil des personnes ou hashtags que
je suis ?". Eh bien, aussi étrange que cela puisse paraître, je ne l'ai pas trouvée... Mais, étant quand même
une partie plus qu'importante d'un tel client, gageons que cette possibilité arrivera dans les prochaines versions.
Par ailleurs, développé en Hollywood/RapaGUI, le logiciel est relativement lourd (presque 4 Mo) et est, de ce fait,
assez lent au lancement. Il faut 13 secondes pour le lancer sur un 68060 à 50 MHz et près de 10 secondes sur
un Power Mac G5 ou sur un A1200 avec PiStorm32. Là, pas de miracle à attendre sauf si Dimitris Panokostas décide
de repartir de zéro pour le développer directement en C, ce qu'il n'exclut pas d'ailleurs.
L'auteur continue également de chercher le meilleur moyen pour avoir un bon rendu de la liste des pouets
car ce n'est pour le moment pas optimal (comme vous pouvez le voir), même si cela reste toutefois fonctionnel.
De plus, la classe MUI HTMLView a des soucis pour afficher les images que vous devriez voir en cliquant sur
un pouet de votre liste... si pour le moment la fenêtre du pouet s'ouvre bien et le texte est parfaitement
lisible, la ou les images qui peuvent y être jointes ne s'affichent pas.
Et sous MorphOS et son MUI 5, Amidon a une petite tendance à se suicider quand on joue un peu trop avec
les différents onglets. Et comme l'auteur ne teste son logiciel que sur Amiga Classic et avec MUI 3.9,
les classes MUI spécifiques de MorphOS, bien que fonctionnelles, semblent poser quelques soucis. Peu
d'espoir de voir une amélioration de ce côté-là, sauf si un changement d'environnement de développement
devait arriver.
Enfin, je tenais également à vous faire part d'un petit souci technique qu'apparemment personne d'autre n'a
rencontré (oui, je suis assez exceptionnel comme gars ^^) : le texte qui doit s'afficher dans la fenêtre
de publication n'est pas visible. Du coup, j'ai dû taper en aveugle mes pouets (ou faire un copié-collé
depuis un éditeur de texte genre TextEdit). Comme cela vient très probablement de la configuration de mon
A1200, nous n'en tiendrons pas rigueur à Amidon et à son auteur (et je ne doute pas que je trouverai rapidement
le coupable et un certain TextInput est en haut de ma liste des suspects ^^).
La version 1.2
La version 1.2 d'Amidon a été diffusée après la sortie de cet article, en mai 2023. Elle corrige quelques bogues avec
la navigation anonyme (sans se connecter à son compte donc) et ajoute la gestion d'une version plus récente d'AmiSSL.
L'impossibilité de se connecter à certains serveurs Mastodon en raison d'erreurs de certificat a été corrigée.
Alors, j'installe ou pas ?
Si vous n'avez pas encore de compte Mastodon, l'utilisation restreinte qu'en fera Amidon et les limitations
actuelles du logiciel (lenteur au lancement, pas d'affichage des images, pas de fil personnel) risquent
de ne pas vous donner envie de franchir le pas et de vous décourager de vous créer un compte Mastodon,
ce qui serait dommage. Dans ce cas-là, je vous conseille d'attendre que le logiciel arrive à maturité avant
de tenter l'aventure.
Par contre, si vous avez déjà un compte et que vous l'utilisez intensément, alors Amidon va devenir
un allié indispensable d'ici quelques versions. Pour le moment, il vous permettra de suivre le flux
public de votre instance, de publier des pouets (même avec des images en pièces jointes, l'envoi fonctionne
bien) ou encore de vérifier vos notifications et messages privés. Et d'ici quelques versions, je parie
qu'il sera aussi complet que le client Internet de votre instance ou que l'excellent
Statuzer, un client Web pour Mastodon développé par Jérôme Sentex
(TeX du groupe M4nkind) et que je vous recommande chaudement.
Nom : Amidon 1.2.
Développeur : Dimitris Panokostas.
Genre : client Mastodon.
Date : 2023.
Configuration minimale : AmigaOS 3.x, 68020, 8 Mo de mémoire, RTG, AmiSSL 4, MUI 3.9, connexion à Internet.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : github.com/BlitterStudio/amidon.
NOTE : 6/10.
Les points forts :
- Un premier client Mastodon sur Amiga.
- Déjà relativement complet.
- Fonctionne sur les différents systèmes Amiga.
Les points faibles :
- Installation pas simple.
- Assez lourd/lent.
- Pas d'affichage des images.
- Pas de fil personnel.
- Pas en français/pas localisé.
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