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Nous allons voir dans cet article un comparatif entre deux bureaux : Scalos et Ambient. Nous allons aborder les éléments essentiels qui permettront de bien distinguer Ambient de Scalos et qui vous aideront à faire un choix. Les deux logiciels sont gratuits et développés par des équipes bénévoles. Scalos est un clone du Workbench natif 68k, il a été converti de l'assembleur en C pour être porté sur MorphOS et AmigaOS 4. Ambient CVS (du 9 septembre 2006) est le bureau officiel de MorphOS, il a souvent été critiqué par le passé mais son développement continue. Scalos est disponible sur scalos.noname.fr et Ambient peut être téléchargé sur www.ambient-desktop.com/. Le comparatif a été réalisé sous MorphOS 1.4.5 et un Pegasos I. Manche 1 : l'installation L'installation d'Ambient est d'une facilité déconcertante : on clique sur l'icône "Install", on regarde, on redémarre, et hop, le tour est joué. L'installation de Scalos se passe un peu moins bien : elle se termine bizarrement et si on redémarre, il n'y a pas grand-chose :-(. En fait, Scalos a besoin de certaines classes MUI pour fonctionner correctement. Lisez bien la documentation avant de l'installer. Ceci dit, après cela, les choses ne se passent pas trop mal. Verdict : 1er point pour Ambient ! Manche 2 : la stabilité Ambient se trouve être relativement stable pour du CVS (Current Version Snapshot, autrement dit en version non finalisée et susceptible de contenir des bogues). En effet, malgré son développement constant, Ambient reste vraiment stable en utilisation normale. Les quelques plantages ont souvent pour cause des fonctions encore non implémentées (le gestionnaire de type de fichiers a longtemps été inutilisable par exemple). Scalos est d'une stabilité assez douteuse, il semble ralentir parfois... assez curieux, ce n'est quand même pas Windows Explorer, rassurez-vous :-). Cette impression d'instabilité est sans doute le fait de la version MorphOS de Scalos (elle est toujours en bêta) car il semblerait que la version Amiga 68k soit plus robuste. Verdict : deuxième point pour Ambient ! Manche 3 : la prise en main Scalos attaque fort dans ce domaine. En effet, Scalos a un comportement très proche du Workbench 3.9. Il propose une bonne traduction francophone et des bulles d'aide bien sympathiques pour expliquer chaque clic, chaque préférence. Ambient, lui, se démarque par son style et une barre de bouton très pratique, la prise en main est maintenant bien meilleure qu'à ses débuts. La traduction francophone, sans être parfaite, est salvatrice pour un débutant. Verdict : légère victoire de Scalos. Manche 4 : l'utilisation générale Ambient : Il est très réactif, dispose d'une armada de fonctions et de petites astuces. En utilisation quotidienne c'est impeccable : gestion du copier-coller, reconnaissance des images, du Lha, des textes et des MP3 en natif. Ambient marque aussi la fin des fenêtres qui polluent le bureau grâce à un système de navigation mono-fenêtre vraiment excellent ! Sinon Ambient peut afficher un tiroir de trois façons :
Les types de fichiers (mime types) effectuent les actions par défaut, on peut attribuer des actions sur les icônes via plusieurs méthodes : double-clic, glisser-déposer ainsi que via un menu contextuel. Nouvellement, un système fonctionnel de préférences des types de fichiers a fait son apparition. Ambient s'approche donc petit à petit de Magellan en gardant sa simplicité qui lui permet d'être plus abordable pour les utilisateurs non avertis. Ambient propose des fonctions classiques au niveau des fonds d'écrans et de fenêtres. On peut aussi cacher les icônes servant peu afin de faire un peu de place sur le bureau. Enfin, une barre d'icônes simple et efficace permet de lancer ses programmes préférés en un clic de souris. Cette barre d'icônes est cependant un peu limitée (pas d'affichage de texte, pas de sous-groupes, etc.). Scalos : Également très complet, Scalos propose aussi l'affichage par icônes, miniatures et listeurs. Le système est assez réactif mais on remarque qu'il est moins bien incorporé à MorphOS, (difficulté pour ouvrir un Shell par exemple). Scalos se comporte comme un bon vieux Workbench, les listeurs sont moches et peu utiles. Le mode lasso (pour prendre plusieurs icônes à la fois) est assez mal géré : gare à la casse ! Scalos se démarque tout de même par une corbeille à la Windows, on peut ainsi récupérer des fichiers si on fait une bêtise. Scalos propose également une option intéressante : figer les icônes par défaut (RAM, CD, partitions...) et les miniatures. Mais malgré tout, une impression de fouillis prédomine, et comme sur le Workbench des icônes peuvent se chevaucher ce qui est un peu gênant. Scalos dispose d'un système de types de fichiers très plaisant mais son menu de préférences est vraiment compliqué et bizarre. On peut aussi disposer d'une base de données de fonds d'écrans afin d'affecter une image par tiroir via les types d'outils. Par contre, aucune barre d'icônes n'est présente dans ce bureau, il faudra installer par exemple Amistart. Concernant les icônes, Scalos propose grosso modo les mêmes caractéristiques qu'Ambient : gestion des PNGicons, des GlowIcons, modification de la taille des icônes, etc. Un rangement automatique des icônes existe mais c'est lent et instable. Enfin, Scalos n'a pas, contrairement à Ambient, de vrai mode de navigation en mono-fenêtre. Mais en gardant la touche Alt enfoncée, on ferme la fenêtre parente, donc une seule fenêtre apparaît sur le bureau. Verdict : en utilisation quotidienne, Ambient surclasse un Scalos qui souffre un peu du poids des années et surtout d'un système de préférences plutôt moyen. Scalos offre énormément de fonctions mais il paraît un peu trop indomptable. La navigation mono-fenêtre et la réorganisation automatique des icônes sont des luxes dont il est vraiment difficile de se passer en 2006. Ambient remporte donc logiquement cette manche et le combat par 3-1 ! En conclusion Ambient s'en sort nettement mieux, il a pris beaucoup de maturité et son futur s'annonce radieux. Son utilisation devient de plus en plus agréable, nous sommes en face d'un bureau novateur et efficace. Scalos est plus un bureau dans la lignée du Workbench et avec des fonctions supplémentaires, il est globalement moins stable qu'Ambient. L'avenir de Scalos n'est pas encore trop défini, il représenterait un bon choix pour AROS si on le dépoussiérait un peu. Mon avis, bien que critiquable, est le fruit d'un test personnel et j'espère n'avoir offusqué aucun développeur au cours de cet article.
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