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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Dois-je abandonner mon Amiga 2000 ?
(Article écrit par Jean-Luc Manchon et extrait d'Amiga News - décembre 1993)
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Si votre compte bancaire vous permet de suivre sans soucis les évolutions de la
gamme Amiga, ou si le Père Noël vous a promis un A1200, ne lisez pas ce qui suit.
Par contre, si votre relevé de compte indique un "CPU available 0%", voilà quelques
éléments de réflexion.
J'ai personnellement commencé ma vie dans le monde de l'Amiga voilà déjà six
ans avec un A500. Mais, au bout de quelques extensions, les limites pratiques
et esthétiques sont rapidement atteintes, d'où l'achat d'un A2000 à la modularité
exemplaire. Cette brave bête est maintenant équipée d'une carte accélératrice
A2630. Tous les possesseurs d'Amiga 2000 (ou presque) savent combien cette
machine est géniale. Seulement, devant l'apparition de créatures de rêve comme
l'A1200 ou l'A4000, la question fatidique se posera forcément un jour :
"Dois-je me débarrasser de mon fidèle et loyal A2000 ?"
En réalité, tout dépend de deux facteurs essentiels
1. Le niveau d'équipement de votre Amiga
Je pense que la limite est relativement simple : si vous possédez une carte
accélératrice, alors ne changez rien pour l'instant. Par contre, si vous ne
possédez pas une telle carte, n'hésitez pas à investir dans un A1200 ou A4000/30.
De plus, si vous possédez une carte disque dur SCSI, il y a de grandes chances
qu'elle fonctionne dans un A4000.
(Michel Castel : à l'heure actuelle nous
avons testé trois cartes SCSI, l'A2091 de Commodore, la GVP Series II
rev 2 et l'Archos ADD2000. La carte A2091 fonctionne après le changement des ROM
(version 7). La GVP Series II fonctionne sans problèmes, et de plus la mémoire
16 bits installée dessus peut être utilisée. La carte Archos ne fonctionne pas, il
faudrait reprogrammer la ROM).
2. L'usage que vous en faites
Il est certain que les professionnels ont tout intérêt à investir dans un A4000/30
ou 40 dont les capacités graphiques sont indispensables en vidéo, animation ou PAO.
Vous possédez donc un accélérateur (68020, 68030 ou 68040), en termes de
performances pures, vous vous situez au niveau, ou plus, des machines plus modernes.
Certes, l'A2000 n'est pas en 32 bits jusque dans les moindres recoins, mais mettez
face à face un A2000 équipé d'une GVP Combo à 22 ou 28 MHz et un Amiga 4000/30,
vous serez surpris du résultat (l'absence de coprocesseur joue beaucoup). Sauf en
ce qui concerne les opérations purement graphiques, où le jeu de composants AGA
surpasse nettement (et logiquement) l'ECS.
Se pose maintenant le problème des Kickstart. Le 3.0 est très attirant, mais qu'à cela ne
tienne, commencez par arracher votre Kickstart 1.3, et remplacez-le par un 2.04. Je ne
recommande pas, voire je déconseille, l'achat d'un multi-Kickstart qui se révèlera
complètement inutile pour deux raisons : la plupart des programmes professionnels et
utilitaires tournant en 1.3 fonctionnent parfaitement en 2.04. Ensuite, si vous désirez
vraiment conserver le 1.3 pour les jeux ou les démos, il suffit de procéder comme avec
le 3.0.
Je m'explique : vous vous procurez dans le domaine public les deux programmes suivants :
SKick et GrabKick (CAM 754) ou MKick (CAM 788A). GrabKick vous permet de copier sur
disque un Kickstart, quel qu'il soit (1.1, 1.2, 1.3, 2.04, 3.0...). MKick/Skick,
quant à lui, vous donne le choix parmi ces Kickstart au démarrage de la machine.
Une fois installé, le Kickstart résiste à toutes les réinitialisations ou méditations
(sauf énorme plantage évidemment). Et à vous les joies de la locale.library et de la
datatype.library. Je vous concède que tout cela fait un peu "usine à gaz", mais
personnellement, je tourne avec le 3.0 en RAM avec les ROM 2.04 et je n'ai noté ni
incompatibilité, ni blocage suspect.
Il reste cependant un domaine où l'A2000, malgré toute sa bonne volonté, ne
peut suivre le rythme imposé par les petits jeunes. Il s'agit évidemment des puces
graphiques. Nous sommes définitivement limités à l'ECS. A ce propos, vérifiez que
votre Denise est bien la ECS 8373, soit de visu, soit par l'intermédiaire de SysInfo
(CAM 788B) par exemple, sinon changez-la, c'est facile, ce n'est pas cher et...
Il est donc certain que les artistes amateurs de pixels se sentiront frustrés de ne
pas avoir accès au superbe HAM8. A ceux-là je répondrai qu'il vaut alors mieux attendre la
prochaine génération, puisqu'on annonce un jeu de composants encore 10 fois plus
puissant que l'AGA. Votre A2000 tiendra bien jusque-là. A la limite, vous pouvez même
investir dans une "petite" carte graphique, que vous pourrez sûrement installer dans
votre future A4000.
Cette réflexion ne concernait donc que les propriétaires d'A2000/A2500 voire d'A3000
soucieux de rentabiliser leur machine jusqu'au bout. En ce qui concernent les A500 ou
A500+, il me semble que quel que soit le niveau d'équipement de votre machine, vous
pouvez vous jeter sur un A1200 (avec disque dur si possible), vous ne serez pas déçu.
La concurrence ?
Il semblerait, à la lecture de quelques lettres, que de nombreux possesseurs d'Amiga
trouvent inadmissible de devoir changer de système (Kickstart et Workbench) tous les ans,
et que ces systèmes ne soient pas toujours parfaitement compatibles entre eux.
Ils menacent même de passer à un PC ou au Mac où tout semble parfait, à les écouter.
De par ma profession, j'ai l'occasion de travailler sur PC et Mac.
Personnellement, j'utilise l'Amiga depuis ses débuts.
On voit que ces gens-là n'ont jamais essayé d'effectuer la mise à jour de Windows sur un PC.
Difficile de trouver les mots pour décrire l'opération. Vous vous retrouvez avec près
d'une dizaine de disquettes à copier sur votre disque dur, déjà saturé par l'ancienne
version. A ce sujet, beaucoup ne comprennent pas l'absence de disque dur en standard sur
l'A1200 alors que le moindre PC en est équipé. C'est très simple, le disque dur est
obligatoire pour faire fonctionner Windows qui prend 5 à 10 Mo.
Donc après plusieurs heures de combat, vous essayez vos applications pour voir
apparaître le message "This program needs an older version of Microsoft Windows".
La mise à jour quasi systématique de la plupart des programmes est nécessaire pour
pouvoir les utiliser sur la nouvelle version du système.
Sur le Mac, les mises à jour ne posent pas plus de problèmes que sur l'Amiga.
En ce qui concerne les mécontents qui menacent d'investir dans une configuration PC,
je suppose qu'ils ont assisté à une démonstration effectuée par un revendeur compétent
sur un PC 486 DX2. Seulement, le jour où ils se retrouveront seuls face à leur machine,
ils comprendront pourquoi l'Amiga est une machine extraordinaire. Tout d'abord, prévoyez
un bon mois pour tout paramétrer correctement (écran, caches-mémoire, imprimante, Windows,
applications...). Ensuite, à l'utilisation, vous verrez que Windows n'est qu'un infâme
bricolage dont la souplesse d'utilisation n'a d'égale que la gigantesque consommation de
mémoire. Quant au multitâche, je préfère ne pas en parler...
En matière de convivialité, le Macintosh est plus ou moins au niveau de l'Amiga selon
l'usage que l'on fait de sa machine. Les bricoleurs qui aiment farfouiller à droite et
à gauche seront déçus. L'interface du Mac est d'une rigueur militaire qui ne laisse
absolument pas de place à la fantaisie. C'est un pro, c'est tout. Le système 7.1 est
très puissant, mais il consomme énormément de mémoire et de temps machine. Du coup, un
68020 est le strict minimum pour en tirer quelque chose. L'aspect multitâche est assez
particulier, pas vraiment comparable avec la fantastique souplesse présente sur l'Amiga,
mais reste 100 fois supérieur à ce qu'on peut voir sur PC.
On se plaint (parfois à juste titre) du manque cruel de logiciels professionnels dignes
de ce nom sur l'Amiga. La raison en est simple, Commodore a complètement négligé le soutien
aux développeurs aux débuts de la machine. Résultat, les programmes de références tournent
tous sur le Mac. Que ce soit Xpress (la référence en PAO), 4D (une base donnée d'une
puissance peu commune) ou Illustrator (fabuleux logiciel de dessin vectoriel). Mais
si on regarde les programmes proportionnellement à leurs prix et à leur niveau de développement,
les logiciels présents sur l'Amiga sont loin d'être ridicules.
PPM 3.0 et Professional Page 3.0 (3500 FF max) arrivent au niveau de Xpress (8900 FF).
Un programme comme ADPro (1700 FF) égale son concurrent direct, PhotoShop (8500 FF).
Tous nos traitements de texte (1000 FF maximum) se rapprochent de plus en plus du tout
puissant Word (2400 FF). Il reste cependant des points sombres dans la logithèque
professionnelle de l'Amiga. Je pense en particulier aux tableurs et aux programmes de
dessin vectoriel (indispensables dans une chaîne PAO). Ces deux secteurs méritent largement
que l'on se penche sur leur cas, car Maxiplan et Pro Draw font doucement rigoler leurs
concurrents (Excel et Illustrator).
Il est évident que l'Amiga n'a pas encore atteint sa maturité d'un point de vue
purement professionnel. Cependant en ce qui concerne les domaines personnels et
semi-professionnels, il écrase littéralement la concurrence de par sa souplesse
d'utilisation et sa convivialité. Et n'oublions pas que l'Amiga est sérieusement
implanté dans les secteurs prometteurs de la vidéo et du multimédia en pleine expansion.
Il existe de toute façon sur l'Amiga la bibliothèque de programmes en domaine public la
plus extraordinaire qui soit (cela existe aussi sur Mac ou PC mais à un niveau proche
du ridicule). On y trouve de fantastiques utilitaires (Browser II, DiskSalv II,
AZ, ViewTek, ToolManager...), des outils de programmation à volonté, et même
quelques logiciels professionnels au rapport qualité/prix forcément imbattable. Il
faut savoir que sur le Mac, le moindre économiseur d'écran ou antivirus coûte près de 300 FF.
Posséder un Amiga et ne pas profiter de cette fantastique et intarissable source de programmes,
est une aberration.
Alors gardez la foi, soutenez les auteurs de partagiciels, et comme le disait un
ancien slogan : Amiga vaincra !
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