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Point de vue : Les 25 ans du BASIC
(Article écrit par Christian Sager et extrait d'A-News (Amiga News) - janvier 1990)


En cette fin d'année 1989, je ne comprends pas comment on a pu passer sous silence un anniversaire comme celui-ci ! Il y a 25 ans naissait le BASIC et l'interpréteur, quant à lui, fête tranquillement ses 15 ans (BASIC signifie : "Beginner's All-purpose Symbolic Instruction Code" ; traduction : Codes d'Instructions Symboliques à Tout Faire pour Débutant... ouf !).

Défendre le BASIC

Chacun d'entre vous a dû commencer par ce langage et personne ne lui souhaite son anniversaire ! Il paye son succès par son obsolescence mais possède toutes les caractéristiques d'une éternité ! L'ingratitude existe bien partout ! Doit-on prendre la défense du BASIC quand on voit l'habitude (mauvaise) prise par les programmeurs de tout poil : ils occupent toute la place... trop de place et veulent scotomiser le BASIC. Les programmes deviennent boulimiques et posent un problème : comment maigrir quand tout surabonde et que plus cela a de l'importance et moins on en parle. Comment renverser ce pouvoir élitiste qu'est la programmation dans un langage quelconque ? Ce "pouvoir informatique" qui se transforme en "terrorisme informatique". Comment confondre ces mandarins du listing qui n'ont pas la chance des veaux : aucune législation ne les protège contre l'abus d'hormones !

Les technologies modernes

Après avoir cru à un jouet pour jeunes boutonneux avec une machine 8 bits et 4 ko voici l'ordinateur devenu un élément indispensable en tout. La plus importante révolution est en marche. Elle n'est pas technique mais morale. Après le poids des mots, le choc des photos voici la folie du logiciel. En 1962, McLuhan annonçait la fin de la "Galaxie Gutenberg" pour entrer dans la "Galaxie Marconi". Il n'avait pas pu voir le développement sous-jacent de l'informatique qui prendrait toute son importance 27 années après, sinon, il aurait sauté le pas en parlant de "Galaxie Big Blue".

En 1984, nous l'avons échappé belle... Cette année terrifiante décrite par George Orwell n'a pas été. Le pouvoir totalitaire serait-il promis aux docteurs Folamour du logiciel ? Ces Frankenstein dominateurs qui vont nous priver de toute connaissance, de tout souvenir personnel, nous les conditionnés du hamburger-ketchup ? Vous avez dit Big Brother ? L'ignorance est-elle une force ? Nous voici aliénés à la technologie moderne.

Et l'humain dans tout ça ?

Le piratage est peut-être le quart d'heure de haine et les virus sont dirigés contre le plus idiot, le plus insignifiant : l'utilisateur. Le piratage est en fait un mal contingent pour cacher un mal essentiel, endémique. On spiritualise la chaumière et la chaumière masque le taudis. Mais quelle consolation ! Il nous reste l'intelligence (artificielle ?) seule réponse à ces techniciens de l'informatique ce joli petit coquelicot...

Le problème, c'est les rapports humains qui se font rares, la spontanéité éteinte par un langage de technicité qui affirme en même temps rester lucide et servir la liberté. Nous voici aux mains d'apprentis-artistes sur console avec souris. Nous rêvons Jérusalem, nous avons besoin de sacrilège pour prouver la nostalgie de la cohérence. Notre Moïse est devenu informaticien. Paraphrasant Mauss : "corps, âme, société, tout ici se mêle... c'est un phénomène de totalité". Nous cédons à nos "pulsions scopiques", nous convertissons la discontinuité événementielle en continuité logique, l'aléatoire en conjecture, voire en prévisible, l'improbable en quasi-certitude.

L'informatique affirme une résolution là où il y a hésitation. C'est du simulacre et de la fraude, l'allégorie et la litote. Quel sera notre prochain choc ? Est-ce le champ du choc (c'est la cassure pour dédramatiser le texte précédent) ? Ce sera le choc des gigas ! "The massage is the message", formule intraduisible qui signifie que le message est constitué par sa forme même. Et la forme est devenue le fond. Le "cuit" est devenu le "cru" (merci Levi-Strauss).

Les démos et le BASIC

Voici venu le temps des démos... voire des méga-démos qui n'ont plus d'intérêt que pour les trainards, les tortillards et retardés de la programmation. Après la décadence des présentations, voici l'émiettement de l'éthique. Et nous revoilà une fois encore chez les barbouilleurs du cathodique et de la tribalisation (on appelle cela des groupes... bel euphémisme !). Je sais qu'il y a des phasmes qui n'apprécient pas le BASIC ils le disent tout à la fois : trop marqué, trop typé, trop maigre, trop gras... trop de trop (c'est vache).

Mais ils oublient que c'est l'un des premiers langages à avoir été fourni avec l'ordinateur et que c'est grâce à lui qu'ils peuvent maintenant faire de l'informatique au quotidien, sans que ce soit réservé à une caste. Ce n'est pas la seule raison. L'interpréteur est simple d'emploi avec sa fantastique utilisation des chaînes, la syntaxe qui a une signification anglaise claire. Le BASIC est le langage idéal pour les débutants afin d'expérimenter immédiatement les possibilités de leur ordinateur.

25 ans et toujours là

Voici les ruses pour empêcher une analyse logique de l'intérêt du BASIC : c'est entretenir l'illusion que le mieux existe comme créateur de programme et sanction de conformité. Ce refus de voir le BASIC, s'apparente au dogmatisme du C, à l'obscurantisme de l'assembleur et la mystification du langage-objet. La programmation est devenue une thérapie de groupe et le BASIC c'est la contre-programmation qui permet de retrouver sa lucidité, de voir la cécité qu'apporte la spécialisation d'un langage. Démystifier, voire démythifier l'informatique avait été mon premier souci et c'est par ce texte cynique car objectivé que j'essaye de démasquer, traquer la bassesse dissimulée sous la hauteur du savoir informatique. Mon but second, c'est l'expression d'une volonté qui cherche la destructuration mais qui suppose une relation de coopération entre l'auteur et le lecteur. Expliquer c'est défaire. Je n'ai nullement la présomption de concourir avec les scribouillards spécialisés et encore moins de chanter avec eux.

Je ne tiens pas du tout à prouver que j'ai raison, je ne cherche qu'à déceler et à prouver l'erreur. On en est au point ou après une guerre de langages, l'informatique ne veut plus être crue mais être sue. Le BASIC n'est et ne sera jamais une erreur car son avenir est encore devant lui, c'est du style de "HyperCard" avec le langage HyperTalk. Quand fin 1970 on ne jurait plus que par le C et que l'on annonçait la fin du Cobol et Fortran, que l'on affirmait que le Pascal sonnait la mort du BASIC rien n'est arrivé ! Si le BASIC devient un langage macro alors il a encore un bel avenir devant lui... 25 ans de plus ?


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