Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Les 10 ans d'Icaros Desktop
(Article écrit par Paolo Besser et extrait de vmwaros.blogspot.fr - novembre 2017)


Note : traduction par David Brunet.

C'était il y a très, très longtemps. Un "moi" (Paolo Besser) un peu plus jeune présentait AROS aux quelques centaines de personnes visitant le Pianeta Amiga 2007, un salon italien dédié aux produits Amiga, qui était encore populaire à cette époque. En montrant ce système d'exploitation, je me suis rendu compte que la meilleure façon de promouvoir ce "clone" à code source ouvert d'AmigaOS auprès de la communauté Amiga était de prouver qu'il était capable de réaliser de belles choses : en fait, AROS était en développement depuis 12 ans mais très peu était connu sur ses applications en dehors de sa petite communauté de développeurs et de bidouilleurs. La plupart des gens pensaient qu'il était encore trop loin d'AmigaOS et MorphOS, au niveau des fonctionnalités, pour être véritablement utile. Malheureusement, c'était partiellement vrai. La gestion matérielle d'AROS était minimaliste, il ne reconnaissait pas les périphériques USB, ne disposait pas d'accélération graphique matérielle, il pouvait à peine se connecter à un réseau et n'avait même pas de navigateur Internet.

AROS disposait déjà de nombreux logiciels mais personne ne savait comment les regrouper et en tirer parti. De plus, la plupart des applications AROS étaient difficiles à trouver et à configurer. Donc, ce que faisaient la plupart des gens voulant utiliser AROS, était de télécharger quelques logiciels de temps en temps, tester les démos graphiques, et oublier tout cela 10 minutes plus tard. C'était vraiment dommage : les gens qui testèrent le logiciel de dessin Lunapaint lors du Pianeta Amiga 2007 se sont bien amusés et ont été impressionnés de voir un banal PC fonctionnant très bien avec un système d'exploitation assimilé Amiga. Quelque chose de plus devait être fait !

Au début

Juste après le salon, j'ai commencé à préparer une machine virtuelle VMWare afin de lancer AROS avec ses meilleures applications. Le 24 novembre 2007, j'ai créé le site Internet vmwaros.org, hébergé par Blogspot, pour annoncer le projet sur lequel je travaillais. Trois jours plus tard, le 27 novembre, la toute première version de VmwAROS fut publiée. Elle fut présentée comme un "environnement AROS fonctionnant sur une machine virtuelle VMWare".



A l'époque, il existait déjà différentes technologies de virtualisation, mais comme aujourd'hui, j'ai choisis celle qui offrait le meilleur degré de compatibilité avec le système d'exploitation. VmwAROS 0.1 était plus une démonstration de faisabilité qu'une version pleinement utilisable. Elle comportait de nombreux défauts comme la sélection par défaut de la langue italienne, sans compter que les scripts initiaux étaient assez moches à voir. Il y avait même un bogue stupide dans ConfigIP, un script destiné à la configuration réseau.

Malgré la petitesse de la communauté AROS, ma page vmwaros.org reçut 500 visites en deux jours, ce qui pouvait être considéré comme un petit succès, à une époque où les réseaux sociaux n'étaient pas aussi omniprésents. La machine virtuelle permettait de lancer des programmes comme Lunapaint, WookieChat et MUIbase. J'ai ensuite travaillé sur la deuxième version et j'y ai notamment ajouté l'assignation PUB:, qui était la première brique de ce qui allait devenir MyWorkspace des années plus tard : un endroit utilisé pour partager des fichiers avec le système d'exploitation hôte, accessible via un client FTP. Pour ceci, je remercie bien sûr YAFS (NDLR : il s'agit de Yet Another FAT Sorter, un programme multiplates-formes pour gérer les fichiers sur une partition FAT).

Dans le même temps, j'ai commencé à ajouter quelques logiciels intéressants, et utilisables directement, comme les versions partagiciels des jeux Doom et Quake, ou la version complète du jeu d'aventure Beneath A Steel Sky que j'ai demandée à mes amis de Revolution Software. Les développeurs AROS pouvaient écrire des logiciels grâce à Murks!, un environnement de développement, dont les boutons d'origine ont dû être remplacés pour s'adapter au style graphique de VmwAROS (basé sur les icônes de Gorilla, utilisées par défaut dans AROS). La version 0.5 de VwmAROS fut publiée le 14 décembre 2007, juste à temps pour Noël. Souvenez-vous de la grosse barre d'icônes au bas de l'écran, réalisée comme d'habitude avec AmiStart.


AROS sous WMWare

Une grande saison

La machine virtuelle commença à grandir et certaines personnes souhaitaient la mettre à jour. De toute évidence, VmwAROS ne pouvait pas manquer l'occasion d'intégrer une telle fonctionnalité, non disponible dans AROS. J'ai donc créé VmwUpdate, une première version de ce qui allait devenir LiveUpdater. VmwUpdate fonctionnait de manière très étrange : il cherchait une image ISO afin de fournir des fichiers plus récents, et cela était logique car cette "distribution" était essentiellement une compilation journalière d'AROS avec quelques éléments en plus. L'utilisateur n'avait qu'à récupérer une image ISO plus récente pour mettre à jour les fichiers système de VmwAROS. Évidemment, seules les mises à jour régulières de VmwAROS furent distribuées en tant qu'image ISO.


Mise à jour de VmwAROS

Mais entre la version 0.5 et 0.6, un problème de compatibilité émergea : AROS utilisait une version de MUIMaster improprement numérotée et, quand ce problème fut corrigé, les anciennes applications MUI ne fonctionnaient plus ! Cela m'a conduit à fournir les deux versions de MUIMaster ainsi qu'un script pour basculer entre les deux au besoin. Heureusement, tous les programmes concernés par ce problème furent corrigés dans les mois qui suivirent.

Dans le même temps, il se passa pas mal de choses dans le petit monde d'AROS. Le 21 janvier 2008, j'ai pu télécharger le premier portage de SimpleMail sur AROS et ainsi rédiger mes premiers courriers électroniques directement depuis VmwAROS. Ce fut une petite étape importante pour notre système d'exploitation. Quelques jours plus tard, FryingPan fut également porté sur AROS et j'ai donc pu ajouter la version partagicielle de ce logiciel de gravure CD/DVD. Mais le meilleur était encore à venir : Robert Norris réalisa le premier portage du moteur WebKit sur AROS et, le 2 mars 2008, j'étais en mesure d'ouvrir quelques pages Internet depuis VmwAROS. Les pages Internet n'étaient pas rendues avec une perfection absolue mais, au moins, nous pouvions lire et interagir avec le Web comme tous les autres systèmes d'exploitation : ce fut un grand pas en avant. C'était une période formidable pour AROS, on pouvait même faire tourner des jeux PlayStation (via l'émulateur FPSE). Et cela tournait bien également pour VmwAROS, en passe de faire sa plus grande annonce jusque-là...


VmwAROS 0.6

Construire une vraie distribution

Le 30 mars 2008, VmwAROS quitta son nid VMWare pour devenir une véritable distribution. Je disais à l'époque : "Cela signifie la possibilité d'exécuter VmwAROS directement sur votre ordinateur, en profitant de tous ses avantages lorsque ceux-ci sont pris en charge. Mon temps libre de ces derniers jours a été utilisé pour transformer tout le travail que j'ai accompli auparavant en un système plus flexible et adaptable. Un travail qui a grandi petit à petit. Un travail que, heureusement, je n'avais pas à mettre à la poubelle. Je n'ai eu qu'à prendre quelques décisions sur tels ou tels éléments."



La première version de VmwAROS Live! fut la 0.7, publiée sept jours plus tard, le 7 avril 2008. Cette version pouvait se connecter aux réseaux directement à partir du CD et incluait tous les programmes tiers, tous désarchivés, dans le répertoire "Extras", pour qu'ils puissent être indifféremment installés dans SYS: ou Work:. Une version pré-installée sur une machine virtuelle, plus fidèle aux versions précédentes, fut également proposée : elle se nommait VmwAROS VE. Cette première version attira plus de visiteurs que lors de l'ouverture du site, soit 4000 en 48 heures au lieu de 500. Mais cela ne fut qu'un amuse-gueule comparé au grand succès qu'eut cette version : les fichiers de VmwAROS étaient hébergés sur le site d'AmiKit car, à l'époque, nous ne disposions pas de notre propre espace Web et, quand Jan Zahurancik (l'auteur d'AmiKit) me donna accès aux statistiques de son site, je n'en croyais pas mes yeux : 85 000 téléchargements pour VmwAROS 0.7 avec une nette préférence pour l'édition Live!.

Du 14 au 16 avril, VmwAROS cannibalisa pas moins de 15 To de bande passante. Cela ne s'est jamais reproduit. VmwAROS Live! fut également disponible sur le DVD de couverture de deux magazines italiens : Computer Magazine et Linux Pro.

Dans les mois suivants, deux nouvelles versions de VmwAROS furent publiées : la 0.8 et la 0.9. La première incluait la version finale de Murks!, de nombreux jeux ainsi qu'un "mode sans échec" permettant de charger un noyau plus ancien (mais plus compatible pour certaines configurations). La version 0.9, elle, apportait GRUB 1.99 en tant que nouveau gestionnaire de démarrage, permettait à AROS d'être installé sur des partitions SFS et de figer la position des icônes et des fenêtres dans le bureau (avant, un bogue de longue date, corrigé par Nick Andrews, empêchait cela).


VmwAROS 0.9

Le 18 août 2008, l'aspect du site fut refait pour la première fois et, le 11 octobre, la version 0.9 reçut sa première mise à jour, la 0.9.1. Ce fut également la première fois qu'une "mise à jour" fut incluse dans le numéro de version. Le 27 octobre, il y eut une autre grande nouvelle : le célèbre artiste Ken Lester m'a non seulement permis d'utiliser ses icônes, mais m'a aussi fourni de nombreuses icônes manquantes : au revoir les icônes de Gorilla ! Ce mois se termina le 31 avec une nouvelle intéressante : VmwAROS EXE, une version expérimentale de l'ISO Live! configurée pour fonctionner sur une machine virtuelle QEMU. Plus tard, ceci fut intégré à la distribution Live!.

Une autre fonction était sur le point de faire son entrée. Depuis la création de VmwAROS, les utilisateurs se plaignaient du manque de compatibilité avec les applications AmigaOS. Nous disposions déjà d'E-UAE, un émulateur Amiga fonctionnel, mais nous ne pouvions pas fournir de ROM Kickstart et de système d'exploitation Amiga en raison des problèmes de droits d'auteur. Nous devions donc trouver un moyen pour permettre aux utilisateurs de VmwAROS de configurer plus facilement cet émulateur. Ainsi, la première version d'AmiBridge fut annoncée le 25 novembre. Elle était vraiment rudimentaire : elle permettait "d'intégrer" des applications Amiga Classic et de les exécuter individuellement dans une instance différente d'E-UAE. Ceci fut bien expliqué dans une vidéo disponible sur la page d'accueil de VmwAROS. Dans sa première incarnation, AmiBridge modifiait simplement une ligne dans la startup-sequence d'AmigaOS 3.x afin de lancer l'application désirée au lieu du Workbench. Tous les programmes étaient obligés de fonctionner dans une fenêtre de taille fixe, reproduisant un écran AGA : c'était vraiment loin d'être une solution idéale ou d'une "intégration réelle" comme dans AmigaOS 4 ou MorphOS, mais au moins, c'était un début.


VmwAROS 0.9.1 avec une émulation Amiga

La version majeure

Le 15 décembre 2008, un an après la version 0.1, VmwAROS 1.0 fut publiée. Elle présenta beaucoup de nouveautés par rapport à la 0.9 : extinction du système sur les machines gérées (c'est-à-dire : aucune), gestion des résolutions d'écran larges ("wide"), ajout d'AmiBridge et des icônes de Ken Lester, présence d'une chaîne de développement complète basée sur GCC 4.2.2, possibilité de compiler AROS à partir de lui-même, et elle incluait Ghostscript et la technologie PoorX. Ce dernier était un simple mais puissant outil permettant d'appeler une application et de charger un fichier via un script, au cas où vous ne pouviez pas associer ce type de fichiers à une application. Cela permettait de réaliser de belles choses, par exemple PoorARC (notre premier outil d'extraction d'archives) et PoorPDF (qui était la première manière d'ouvrir un fichier PDF sur AROS). PoorPDF convertissait toutes les pages d'un fichier PDF en images JPEG, qui étaient alors ouvertes par un visionneur d'images. Ce n'était pas très confortable, mais cela fonctionnait.


VmwAROS 1.0

VmwAROS 1.0 fut suivie par quelques mises à jour mineures : la 1.0.1 (ajoutant les logiciels MPlayer, MilkyTracker, AROSAmp, HFinder et un client pour le jeu Eternal Lands) et la 1.0.2 (ajoutant le logiciel de discussion SabreMSN et, plus important, la gestion du stockage de masse USB). Le 23 février 2009, Stanislaw Szymczyk porta la première "véritable" version d'OWB sur AROS : nous avions enfin un navigateur Internet fonctionnel, celui-ci étant basé sur WebKit qui gérait le CSS et de nombreuses technologies modernes. A présent, je pouvais même poster les nouvelles sur VmwAROS sur mon blog ! Le 5 mars, Stephen Jones annonça les systèmes iMica, les premiers ordinateurs vendus avec VmwAROS pré-installé. La version 1.1 de VmwAROS fut annoncée le lendemain. Et dans le même temps, la version 1.0 reçut son premier test dans le magazine Amiga Future n°77.

Le 14 mars, un changement très important devait être fait.
"Ce fut une décision difficile, car après une année de développement, de publicité, de tests sur des sites et des magazines, le nom "VmwAROS" était devenu très populaire dans la communauté, et un changement de nom pourrait dérouter les gens. Mais j'ai finalement dû convenir que c'était un peu trompeur. VmwAROS est né en novembre 2007 en tant que "environnement AROS complet sous VMWare" mais, six mois plus tard, il fut publié sous la forme d'une distribution complète pour PC. J'ai passé de nombreuses heures de ma vie à expliquer cela sur les forums Amiga, mais après une année entière, il y avait encore trop de gens qui pensaient que VmwAROS était simplement "AROS pour VMWare", ce qui n'est plus le cas ou, du moins, n'est qu'à moitié vrai. A partir de maintenant, il n'y aura plus de VmwAROS mais, à la place, Icaros Desktop". Samedi 14 mars 2009.


VmwAROS 1.1 devint alors Icaros Desktop 1.1 et fut publié le 27 mars 2009. Il apporta une longue liste d'améliorations comme notamment OWB intégrant des liens vers des applications Web ou sur infonuage, l'introduction de Janus-UAE 0.3 dans AmiBridge, la gestion RTG Picasso96 plein écran pour l'émulation, la possibilité d'intégrer les fichiers d'Amiga Forever 2008, le lecteur PDF ArosPDF, le moteur de jeu d'aventure Drascula, la gestion des DVD cryptés, etc. VmwUpdate changea aussi de nom en Updater, alors que la vitesse et la stabilité du système furent sensiblement améliorées grâce à un gros travail de correction de bogues du côté d'AROS.

La première mise à jour 1.1.1 fut lancée le 30 avril 2009. Elle intégra la prise en charge du son sous QEMU et sous VirtualBox grâce aux pilotes AHI pour AC97, le programme de préférences TCPprefs pour le réseau, les bibliothèques ICU et Cairo. Les mises à jour pouvaient toujours être effectuées en utilisant Updater et les compilations journalières d'AROS, mais cette possibilité fut déconseillée car cela aurait réinstallé les icônes Gorilla. Pour la toute première fois, Icaros Desktop fut montré en fonctionnement sur un ultra-portable. Enfin, avec l'aide de Stephen Jones, AmiBridge pouvait maintenant lancer des applications directement à partir d'une icône.


Icaros Desktop sur un ultra-portable

Dans les mois suivants, j'ai publié une nouvelle version d'Updater nommée LiveUpdater. Avec l'aide de Yannick Erb, Icaros Desktop pouvait ainsi se connecter à son serveur principal afin de vérifier la présence de mises à jour et les télécharger. Les mises à jour automatiques étaient également gérées mais le fait de les activer pouvait arrêter la procédure "bootstrap" pendant un certain temps si le serveur n'était pas accessible. J'ai donc désactivé cette intéressante fonction.

L'utilisation du nouveau programme de mises à jour était obligatoire si vous souhaitiez installer correctement la version 1.1.2, publiée juste à temps pour mon anniversaire. Elle proposait le logiciel musical Protrekkr, l'émulateur DosBox, qui pouvait être utilisé non seulement pour les jeux DOS mais aussi pour lancer Windows 3.1 (et ses applications) sous Icaros Desktop. Elle intégrait une mise à jour d'AmiStart afin d'avoir un aspect plus professionnel (et un meilleur menu de démarrage) et permettait à AmiBridge d'exécuter les applications Amiga 68k d'une manière plus automatisée. Icaros Desktop 1.1.2 gérait aussi d'autres versions d'Amiga Forever, de 2006 à 2009.


DosBox sur Icaros Desktop

La version 1.1.3 sortit le 1er août 2009 et apporta un autre gros ajout à AROS : la pile USB Poseidon de Chris Hodges. Plus tard, la version 1.1.4 intégra des mises à jour pour SDL, Mesa et Poseidon. Mais, surtout, elle introduisit une édition allégée d'Icaros Desktop, nommée Light, qui n'incluait que les fichiers obligatoires au système d'exploitation et aux applications, laissant la plupart les applications tierces à l'édition Live!. Et peu de temps après le portage de Poseidon, un autre développement incroyable arriva sur AROS : le système graphique Gallium 3D, porté par Krzysztof "Deadwood" Smiechowicz.

L'âge de la 1.2

Les derniers mois de 2009 furent mis à profit pour améliorer Icaros Desktop de toutes les manières possibles. Nous avons ajouté non seulement Gallium 3D mais, en plus, nous avons retravaillé AmiBridge pour qu'il puisse aussi lancer les jeux et démos directement à partir de leurs fichiers ADF. Donc, quand Icaros Desktop 1.2 et sa mise à jour 1.2.1 furent publiées, les utilisateurs pouvaient bénéficier d'une émulation Amiga facile (les ROM Kickstart devant toujours être fournies via Amiga Forever ou une autre source légale) ainsi qu'une chose que les autres systèmes Amiga ne fournissaient pas : les fonctions nuanceurs modernes pour les cartes graphiques 3D. Cette fonctionnalité fut réservée à AROS pendant les années qui suivirent. Icaros Desktop 1.2 incluait également de nombreuses améliorations esthétiques et fonctionnelles comme un nouveau thème pour les fenêtres, le désarchiveur ZuneARC, une pile USB Poseidon légèrement améliorée, des fonds d'écran très artistiques créés par Wilhelm Steiner et abraXXious, de nombreux nouveaux jeux et émulateurs, un meilleur OWB et même la première version démo du jeu commercial BOH.


Icaros Desktop 1.2

Cela n'était pas les seuls améliorations. Le système d'exploitation pouvait enfin gérer les alias (raccourcis) sur l'écran du bureau, la forme du pointeur de la souris pouvait être changé, les thèmes graphiques pour les fenêtres pouvaient être changés en toute sécurité et, pour les amoureux de l'audio, les pilotes AHI HDAudio et Envy24T pouvaient gérer davantage de puces audio. Sans compter que la stabilité générale s'améliora.


Quelques logiciels audio

Dans les mois suivants, le développement de la version 1.2.2 se déroula parfaitement, avec en prévision de très jolis ajouts. Mais parfois le destin joue contre les bonnes intentions : juste avant la finalisation de cette version, mon disque dur lâcha, emportant toutes les dernières modifications d'Icaros Desktop. Par chance, quelques jours avant, j'avais téléversé sur le site une version en cours de développement, relativement avancée, et qui fut alors "promue" en tant que version finale le 28 mai 2010.

Après quelques semaines, j'ai pu récupérer tout le travail que j'avais réalisé auparavant et j'ai publié la version 1.2.3. Celle-ci comprenait un pilote pour les puces graphiques Intel GMA 9x0 IGP, les pilotes graphiques 2D et 3D Nouveau pour les cartes Nvidia, une mise à jour des bibliothèques Mesa avec accélération matérielle, les pilotes audio OpenAL et quelques nouvelles applications intéressantes comme BigBand et AmiFig. De plus, les partages Windows (Windows shares) pouvaient maintenant être montés via SMB et d'autres ordinateurs sur le réseau local pouvaient être gérés à distance via les clients RDP et VNC. Avec la 3D et le réseau, on pouvait enfin faire du jeu sérieux sur AROS !

Les temps étaient en train de changer et, le 27 août 2010, Icaros Desktop eut sa propre page Facebook.


Icaros Desktop a sa page Facebook

Icaros Desktop 1.2 fut la version ayant subi le plus de mises à jour. Le 1er octobre, j'ai publié la version 1.2.4. Encore une fois, elle apporta de nombreuses nouvelles applications comme OpenUniverse, LodePaint, Annotate ou bien le merveilleux jeu de plates-formes MegaMario. Le fonctionnement interne du Shell AROS fut modifié, et j'ai donc pu corriger AmiBridge, LiveUpdater et d'autres scripts. La version 1.2.4 proposa aussi le diskimage.device (permettant de monter des images-disques) ainsi que MAME qui entra dans le répertoire des émulateurs. Enfin, quelques importantes améliorations furent apportées au pilote réseau RTL8139, un pilote graphique GMA 900 et un pilote audio HDAudio.

Le 20 novembre 2010, deux nouvelles et importantes fonctionnalités furent ajoutées à la mise à jour 1.2.5 : MyWorkSpace et Remote Workbench. Je dois admettre que la première de ces fonctionnalités fut une décision difficile, mais c'était une nécessité. En tant qu'ancien amigaïste, j'ai toujours aimé la liberté de placer les choses là où je le souhaitais. Mais voyant Icaros Desktop devenir plus complexe, je devais trouver un endroit pour placer toutes les sorties des applications. De plus, avec l'intégration 68k se rapprochant, il me fallait un emplacement géré par l'émulation Amiga, quelle que soit la configuration de l'utilisateur. C'est pourquoi l'assignation MyWorkSpace: devint l'emplacement central pour échanger des données entre les applications Icaros.


Échange de données avec MyWorkSpace

Je ne pouvais pas permettre aux utilisateurs de choisir le chemin de MyWorkSpace:, mais j'ai essayé d'être malin en liant cette assignation au répertoire "Extras". En d'autres termes, MyWorkSpace suivait les répertoires "Extras" et "Development" quand vous installiez Icaros Desktop sur votre disque dur. Certains scripts furent ajoutés pour gérer également cet emplacement lorsque Icaros Desktop était lancé depuis un autre média.

Remote Workbench, de son côté, imitait l'application Remote Desktop de Windows et utilisait un serveur VNC pour la gestion de la boîte Icaros Desktop à partir d'une autre machine du réseau local. Enfin, la barre AmiStart en bas de l'écran fut réduite pour prendre la disposition "compacte" qui est encore en vigueur actuellement.

La version 1.2.6 fut connue pour les améliorations sur ThumbNailGun, Bochs, MESA 7.10, EGL, Giana's Return et AmiBridge. Comme Wanderer ne pouvait pas (et ne peut toujours pas) afficher des vignettes d'images à la place des icônes (ce qui est étrange car la vitesse disponible et les datatypes le permettraient), j'ai contacté Yannick Erb pour voir s'il pouvait écrire une petite commande CLI créant des fichiers ".info" issus d'images. Yannick Erb répondit et m'envoya (le même jour) dt2thumb, que j'ai combiné à un script (pour Wanderer) et ensuite réutilisé avec Directory Opus 5 dans les versions ultérieures d'Icaros Desktop.

Bochs était un programme de virtualisation, à l'instar de QEMU et VirtualBox. Il était vieux et lent mais il fonctionnait, sans compter que c'était le seul à avoir été porté sur AROS. Afin de le rendre utile pour quelque chose, j'ai intégré deux images-disques contenant FreeDOS et Linux DLX, ce qui permettait à présent d'ouvrir une invite de commande DOS ou Linux depuis Icaros Desktop. Malheureusement, je n'ai pas pu lancer ReactOS avec, ni fournir une image-disque basée sur Windows 98 pour des raisons de droits d'auteurs, mais cette dernière fonctionnait correctement.


Bochs sur Icaros Desktop

Avec l'ajout des bibliothèques Mesa 7.10 et EGL, Icaros Desktop était devenu meilleur pour lancer les jeux 3D (et peut-être aussi pour développer), alors que les amateurs d'Amiga Classic et d'Atari ST pouvaient profiter d'un environnement AmiBridge mieux adapté et d'un émulateur Atari ST pré-configuré. Icaros Desktop devint aussi de plus amusant : la version 1.2.6 apporta Giana's Return, un super clone/suite du jeu de plates-formes The Great Giana Sisters, un chef-d'oeuvre des années 1980 publié par Rainbow Arts sur Amiga et Commodore 64. Ce jeu est toujours l'un des meilleurs jeux de plates-formes dans le style Mario. Icaros Desktop 1.2.6 incluait également un petit bijou pour les utilisateurs d'Intel GMA : un nouveau pilote autorisant une fonctionnalité emblématique des Amiga, le tirage d'écran. Cette possibilité fut ensuite étendue aux pilotes VESA le 27 mars, trop tard pour une inclusion dans Icaros Desktop, mais à temps pour la prochaine version haute en couleur : la 1.3 publiée le 1er juin 2011.

Une nouvelle ère pour les applications 68k

Les scripts pour AmiBridge furent réécrits durant les semaines après la sortie de la 1.2.6 et le mois de juin. Oliver Brunner ajouta à Janus-UAE la fonctionnalité que tout le monde attendait : l'intégration dans le bureau des applications Amiga 68k. Les anciens scripts pour AmiBridge lançaient une session d'UAE pour chaque programme 68k ouvert depuis AROS, alors que dorénavant, nous laissions Wanderer ouvrir les applications à l'intérieur de cette session UAE. Un nouveau dossier "AmiBridge" fut ajouté dans AmiStart et les scripts furent réécrits pour répondre aux nouveaux besoins de Janus-UAE. Après la première introduction d'AmiBridge, ce fut le deuxième grand pas d'Icaros Desktop pour la compatibilité Amiga 68k.

Icaros Desktop 1.3 proposa également le programme de préférences Services (qui remplaça de très anciens scripts de configuration réalisés par moi avec RequestChoice) et des paquetages de mise à jour pour LiveUpdater remplaçant les images ISO. J'ai aussi retiré tout un tas de petits programmes inutiles qui ne fonctionnaient pas correctement, voire pas du tout, avec les mises à jour de la version 1.2.

La mise à jour 1.3.1 sortit le 24 août. Elle finalisa l'intégration Amiga 68k et permettait de lancer un environnement 68k dès le démarrage du système, lui permettant d'être toujours disponible. Pour être honnête, cela ralentissait sensiblement l'ensemble du système et figeait parfois AROS, mais il s'agissait malgré tout d'un excellent ajout.


Une meilleure intégration 68k

Les mises à jour 1.3.2 et 1.3.3 suivirent. Elles ajoutaient la gestion des cartes graphiques GeForce à base de puce Fermi, des cartes réseau WiFi RTL8187B et des cartes son Sound Blaster 128 PCI, qui permettaient d'avoir aussi du son dans VMWare. De son côté, le pilote Intel GMA fut retravaillé pour gérer l'accélération matérielle. La version 1.3.3 corrigea une énorme liste de bogues de l'interface utilisateur, grâce à l'inoubliable initiative "AROS Papercuts". Cette version 1.3.3 fut suivie de quatre correctifs qui corrigèrent des bogues de Wanderer et ajoutèrent la possibilité d'icônifier les fenêtres, une fonctionnalité de base qui manquait encore à cette époque-là. Le 26 janvier, avec l'apparition du correctif 1.3.3-4, le cycle de vie de la version 1.3.x était terminé.



Suivez la comète !

Icaros Desktop 1.4 fut publiée le 9 mars 2012 et fut l'une des versions les plus réussies et des plus appréciées. Elle apporta beaucoup d'améliorations dans tous les domaines : stabilité, pilotes, expérience utilisateur, gestion 68k, réseau. Elle intégra le portage, réalisé par Krzysztof Smiechowicz, du navigateur Internet OWB de MorphOS (avec toutes les classes Zune nécessaires à son utilisation), les versions complètes de Frying Pan et d'Audio Evolution de Davy Wentzler (le programme musical sur Amiga le plus professionnel), la gestion de l'impression pour les fichiers PS, et, grâce au travail de Jason McMullan, cette version permettait d'exécuter les jeux et démos Amiga 68k avec le Kickstart AROS. Ainsi, une autre étape importante vers l'indépendance vis-à-vis des logiciels protégés par droits d'auteurs fut franchie. Icaros Desktop était à présent capable de lancer la logithèque Amiga, naviguer sur Internet et imprimer des documents par lui-même.


Icaros Desktop 1.4

Triste nouvelle le 10 avril puisque le fondateur de Commodore, Jack Tramiel, nous quitta pour toujours.

Retour à Icaros Desktop avec la publication des mises à jour 1.4.1 (le 11 avril) et 1.4.2 (le 24 mai). La révision 1.4.1 mit à jour le navigateur Internet OWB et incluait GLMark 08 (test de performances 3D), SchismTracker (logiciel de création audio), Duke Nukem 3D (jeu d'action 3D, version partagicielle) et Sqrxz 3 (jeu de plates-formes). La révision 1.4.2 apporta WildMidi (logiciel audio) et les correctifs GUS, UnArc (outil pour désarchiver), MPlayer (lecteur multimédia), Janus-UAE (émulation Amiga) et encore une nouvelle version d'OWB.

Mais le meilleur arriva le 14 juin quand la gestion, de manière légale/gratuite, des applications Amiga 68k fut annoncée via AROS 68k. Quelques jours après notre travail sur Icaros Desktop fut relayé dans les colonnes du site Australian Computerworld et celui de Slashdot. La version 1.4.2 fut rapidement remplacée par la 1.4.3 et, le 18 juin 2012, la révision 1.4.5 fut publiée (la 1.4.4 a été sautée). Elle comprenait Hurrican (un clone du jeu Turrican), le traitement de texte Cinnamon Writer de Claus Desler et, pour la première fois, une application native 68k fonctionnant sur Icaros Desktop via AROS 68k : le tableur Ignition. AmiBridge fut étendu pour prendre en charge AROS 68k (avec la possibilité d'utiliser, comme d'habitude, AmigaOS d'Amiga Forever) afin d'exécuter les applications Amiga 68k. On pouvait à présent utiliser librement l'héritage du Commodore Amiga. Icaros Desktop 1.4.5 reçut ensuite deux lots de correctifs.


Ignition fonctionne sur Icaros Desktop

Nouvel emplacement des fichiers

Avec Icaros Desktop 1.5, l'organisation des fichiers changea. Les applications les plus importantes furent déplacées du répertoire "Extras" pour se retrouvées dans les répertoires "System", "Tools" ou "Utilities" selon leur nature. Ce fut, et c'est toujours le cas, l'une des décisions les plus discutées, mais cela était nécessaire afin d'automatiser et mieux gérer la création des éditions Live! et Light. Jusqu'à la version 1.4, la construction de l'édition Light nécessitait un remaniement manuel du contenu du répertoire "Extras" : le suivi des modifications était extrêmement compliqué, ce qui causait des problèmes lors des mises à jour.

Le 12 novembre 2012, quelques jours avant la sortie de la version 1.5, une nouvelle version du site fut mise en ligne. Les changements ne furent pas seulement cosmétiques : je remplaça l'ancienne machine sous Linux Fedora, que j'utilisais pour construire Icaros Desktop, par une plus récente sous Linux Ubuntu (encore utilisée aujourd'hui). Krzysztof Smiechowicz rétroporta le noyau AROS ABIv1, plus avancé, sur l'actuel ABIv0. De son côté, AmiBridge reçut de nombreuses améliorations pour personnaliser l'environnement 68k.


Nouvelle version du site

J'avais commencé à contacter d'anciens éditeurs Amiga pour leur demander l'autorisation d'inclure leurs applications dans Icaros Desktop. Le résultat fut la version 1.5, publiée le 3 janvier 2013. Celle-ci proposa un nouveau répertoire "68K" dans "Extras" comprenant notamment les applications TVPaint, Real 3D et AmiBlitz. Le nouveau noyau causait cependant des problèmes de compatibilité avec certaines configurations PC. Donc, pour la première et dernière fois, une édition LKE (Legacy Kernel Edition) d'Icaros Desktop fut également proposée : elle avait les mêmes fonctionnalités mais était exclusivement destinée aux personnes ayant des problèmes de compatibilité matérielle. Alors que la version normale disposait de GRUB 2.0, l'édition LKE utilisait toujours l'ancienne version 1.99. Cette expérimentation ne fut jamais rééditée.


Icaros Desktop 1.5 exécutant TVPaint dans un autre écran

La mise à jour 1.5.1, rendue publique fin janvier 2013, devait corriger les problèmes temporaires soulevées par l'édition LKE, mais un gros bogue, qui pouvait entraîner la corruption des données sur les périphériques FAT, fut découvert par Neil Cafferkey. Cette mise à jour fut donc remplacée par une version corrigée 24 heures après. Le 9 mai, je publiai la version 1.5.2 qui comprenait principalement des mises à jour pour les logiciels, les pilotes et les système de fichiers. Elle incluait aussi une mise à jour du manuel du Shell AROS, écrite par Joao Ralha, avec toutes les nouvelles commandes introduites/documentées de l'édition précédente.

Mais la meilleure amélioration de cette époque était encore à venir : le 7 octobre 2013, je sortis une version publique en cours de conception qui incluait Directory Opus 5 Magellan, que j'ai immédiatement commencé à personnaliser. Je ne l'avais pas dit à l'époque mais cette "Version 1.5.2 expérimentale" était en fait une version pré-alpha d'Icaros Desktop 2.0, car elle présentait déjà le noyau ABIv1 d'AROS. Cette première version bêta fut suivie par une deuxième en novembre 2013 et d'une troisième en janvier 2014. Durant cette période, les gens furent titillés par des vidéos montrant les avantages pratiques de la "prochaine" version, notamment celle montrant comment lancer des jeux C64.


Magellan s'invite sur Icaros Desktop

Le 22 janvier, une quatrième version en cours de conception fut publiée, rapidement suivie par une cinquième deux semaines plus tard. La période de gloire où AROS recevait chaque semaine de nouvelles fonctionnalités ou de nouveaux programmes était peut-être passée, mais avec l'ère d'Icaros Desktop 1.5, je découvris beaucoup de choses que j'avais auparavant négligées. La première de ces choses était comment bidouiller les scripts LUA pour répondre à mes besoins de plus en plus gros : par exemple, étendre l'ancien programme Services Prefs dans les réglages actuels d'Icaros Desktop.

L'ère moderne commence

Icaros Desktop 2.0 fut officiellement annoncé le 21 août 2014. Ce fut la première "version majeure" de la distribution en six ans, depuis la v1.0. Elle était tellement importante que j'autorisai Andreas Magerl à publier un test exclusif dans son magazine Amiga Future. Je détaillerai les nouvelles fonctionnalités ici quand le numéro 110 sera rendu public.


Icaros Desktop 2.0, une version majeure

Icaros Desktop 2.0 fut ensuite présenté au Game Over Fair, un salon pour développeurs de jeux qui s'est tenu à Milan, et enfin publié officiellement lors de la période d'Halloween. C'était vraiment quelque chose de gros. Sa conception prit 18 mois et il offrit des dizaines de nouvelles fonctionnalités : une expérience utilisateur améliorée grâce à Magellan (qui remplaça Wanderer au démarrage), un nouveau noyau issu de l'ABIv1, le nouveau gestionnaire de mémoire TLSF, une option pour utiliser le bureau Scalos, la toute nouvelle version 1.23 d'OWB et bien plus.

Une nouvelle interface utilisateur fut construite autour de l'idée d'une "boîte à outils de gestion de fichiers", dans laquelle l'utilisateur pouvait réellement tout faire avec les fichiers. Les listeurs de Magellan furent personnalisés avec une confortable barre d'outils, alors que dans le coin supérieur droit, une barre d'outils flottante permettait de réaliser des tâches moins courantes comme calculer la taille des répertoires, ou vérifier si les fichiers sélectionnés pouvaient tenir dans le média de destination). Malheureusement, cette barre n'eut pas la popularité que j'espérais, je l'ai donc supprimée dans la version 2.1. L'interface utilisateur de Magellan était (et est toujours) beaucoup plus puissante que celle de Wanderer : donc pour aider les utilisateurs à comprendre les nouvelles opérations, j'avais créé quelques vidéos (avec mon anglais ridicule, veuillez me pardonner...).


ZuneView

La première mise à jour (2.0.1) de ce nouvel Icaros Desktop sortit le 10 décembre. Elle corrigea la plupart des bogues trouvés par les utilisateurs présents sur le forum d'AROS-Exec, mais aussi ramena une option que les amateurs d'Amiga Classic demandèrent : la possibilité de lancer l'Amiga en tant que service, soit, en pratique, exécuter AROS 68k ou AmigaOS 68k dans Janus-UAE en tâche de fond et démarrer les applications 68k depuis Wanderer (et pas Magellan car il ne pouvait pas gérer cela avec un double-clic : l'option "WBrun" avec un clic droit était la solution alternative).


Icaros Desktop 2.0.1

La seconde mise à jour 2.0.2 fut publiée le 14 janvier, mais elle était viciée par des bogues et quelques régressions. Elle fut donc remplacée quelques jours plus tard par la 2.0.3. A partir de la version 2.0.4, le menu GRUB fut réduit à seulement deux options principales : "Paramètres par défaut pour Icaros Desktop" et "Options avancées" (qui incluaient celles de versions précédentes). Et si vous disposiez de Windows sur votre machine, ce dernier apparaissait en tant que troisième option dans le menu. La 2.0.4 apporta aussi OWB 1.25 qui permettait de lire des vidéos sur YouTube (et d'autres sites en HTML5). Mais au fait, où est passée cette révision 2.0.4 ? Elle n'a jamais été rendue publique car, le 13 mars 2016, elle est devenue la version 2.1.

En plus d'OWB 1.25, Icaros Desktop 2.1 incluait également une version mise à jour de Magellan, un gestionnaire pour Google Drive (qui fut ensuite étendu pour gérer Dropbox), un outil de configuration écrit par moi-même, des gestionnaires pour les systèmes de fichiers NTFS-3G et ExFAT ainsi que de nombreux programmes tiers. Les quelques problèmes et bogues habituels découverts par les utilisateurs furent corrigés un mois plus tard avec la mise à jour 2.1.1. Puis, en juin et septembre, arrivèrent les mises à jour 2.1.2 et 2.1.3. Elles ajoutèrent certaines nouvelles fonctionnalités utiles comme SMB pour la gestion des dossiers Windows 7, un gestionnaire pour Dropbox, le programme Mapparium et un pilote RTG plus rapide pour AROS 68k, ce qui améliora légèrement la vitesse d'émulation.


OWB 1.25 sur Iaros Desktop 2.1

Le 21 décembre 2016, je décidais de faire un petit cadeau à la communauté Icaros, avec la sortie d'Icaros Desktop 2.2 X-Mas Special Edition, qui intégrait une version alpha du traitement de texte Final Writer.


ZunePaint sur Icaros Desktop 2.2

La version officielle d'Icaros Desktop 2.2 fut mise en ligne le 1er juin 2017, après une refonte complète du site. Ce fut la première version disposant d'une installation en mode hôte pour Windows et Linux, autorisant ainsi le lancement d'Icaros Desktop comme n'importe quelle autre application. Elle incluait également Hostbridge, une nouvelle technologie permettant d'exécuter des applications hôtes ou d'ouvrir des fichiers AROS avec le programme Windows/Linux de votre choix (imaginez l'option "Rabbit Hole" d'AmiKit mais avec une approche différente. Icaros Desktop comprenait aussi le populaire logiciel graphique ZunePaint et de nombreuses mises à jour d'applications. La dernière révision d'Icaros Desktop fut la 2.2.1, sortie le 26 juin 2017, qui corrigea les problèmes habituels inhérents à chaque nouvelle version.

Bien. Ça, c'est fait. Nous avons fait un très long voyage ensemble. Voyons maintenant où cette aventure nous mènera à l'avenir.


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