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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Who Framed Roger Rabbit
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait d'A-News (Amiga News) - janvier 1989)
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Buena Vista Software nous présente un jeu d'action multigenre, tiré du célèbre film de Disney mettant en scène Roger Rabbit.
Scène à rio
Hollywood 1947. Les toons (personnages de dessins animés) vivent en parfaite harmonie avec tout le monde. Tous ? Non.
L'ignoble Juge Demort lui, ne les aime pas du tout. A la mort de Marvin, le roi des gags, son testament qui stipulait
que Toonsville (qui appartenait à Marvin) revenait de droit aux toons, disparut.
Par une suite de coïncidences, Roger (c'est-à-dire vous), se retrouve inculpé d'avoir tué Marvin, ce qui vous oblige à
fuir le Juge Dumort qui veut lui administrer la "trempette" (liquide chimique capable de dissoudre un toon) et qui recherche
le testament de façon à rayer de la carte Toonsville.
Action(s)
Le jeu se compose de trois scènes d'action. Dans la première, vous devez donc précéder le juge dans cette course contre la mort
(celle de Toonsville) et pour cela, Benny, votre fidèle
taxi de Brooklyn, vous emmènera à travers la ville. Ce ne sera pas de tout repos, mais Benny à des suspensions "accordéon"
ce qui est bien pratique pour passer au-dessus des voitures, il peut même sauter sur les toits des immeubles, mais attention
aux flaques de "trempette" qui parsèment la route !
Arrivé à l'Encre et Pinceaux (un piano-bar), dépêchez-vous de récupérer le testament et d'aller à l'usine à gags, si vous
ne voulez pas que les fouines dissolvent Jessica (votre femme) avec le canon à "trempette".
Attention, gros points noirs
Tous les ingrédients qui ont fait le succès du film, sont là : la qualité du programme (les graphiques et la présentation
digne du plus grand Cinemaware), l'humour (quand Roger boit un verre...), l'animation et la précision des personnages...
Sans dec, ce jeu aurait pu être vraiment génial. Quoi, quèsaco qui dit ? Eh oui, il "aurait" pu, s'il n'y avait pas trois
points noirs (dans ce monde tout en couleur) : le système de protection, les accès disquette et la fin du jeu.
Reprenons ces trois point en détails.
Le système de protection
Je n'ai jamais vu un truc aussi débile ! Avant, fallait rentrer le 1284e mot de la 54369e ligne de la 782103e page du mode
d'emploi. Mais tout ça c'était de la tarte, car voici à quoi on a droit avec Roger Rabbit comme protection (la moitié de la
documentation étant en fait un catalogue recensant 38 gags) : au lieu de rentrer un mot, le programme affiche une phrase (in english,
of course !) relative à un gag qui se trouve sur la documentation, et au milieu de cette phrase, il y a un blanc. Le but du jeu étant
de compléter (en anglais, bien sûr !) la phrase de façon à donner un sens à cette dernière.
Parlant anglais comme mon chat parle couramment le patois de l'Afghanistan centrale (et en verlan encore), vous
comprendrez ma haine, quand, au bout de trois essais infructueux, je me suis retrouvé devant la fenêtre Workbench.
Aller hop, c'est parti pour un magnifique redémarrage et ce qui m'en vient à vous parler du deuxième point noir.
Les accès disquettes
L'Amiga n'étant pas spécialement réputé pour sa rapidité en ce qui concerne les accès disque, il y a des petits malins
(je parle des programmeurs de Roger Rabbit) qui se croient obligés d'abuser de cette lacune. Les chiffres parlent
d'eux-mêmes (il est à noter que je possède une extension mémoire et un deuxième lecteur de disquette) : 3 minutes 15 secondes
pour charger le jeu en passant la présentation. 1 minute 50 secondes entre le premier et le deuxième tableau. Le résultat,
c'est que l'on passe autant de temps à regarder les lecteurs de disquette faire leur bordel, qu'à regarder le jeu.
Mais attendez, voici le plus drôle : le troisième point noir.
La fin du jeu
Quand on joue à un jeu pour les premières fois, on perd pas mal de vies. Dans Roger Rabbit, on en a cinq, et on a tendance à
en abuser ! Tout ça pour vous dire qu'une fois les cinq vies perdues, que se passe-t-il ? N'ayons pas peur des mots, je vous
le donne en mille, Émile, un super dessin montrant Roger déprimé et hop, retour à la très familière fenêtre Workbench...
Si on veut refaire une autre partie, il faut recharger le jeu. Ne rigolez pas les mecs, ce n'est pas un bogue, et en
plus c'est marqué noir sur blanc sur la documentation.
La question que je me pose en analysant tout ça, c'est pourquoi avoir fait un jeu aussi beau avec une musique aussi géniale,
et avec un doigt de Tex Avery, pour qu'en fait, on ne puisse pas s'en servir sans qu'au bout d'un quart d'heure, on balance
la manette à travers la pièce en profanant des insanités grossières envers la maison d'édition.
Décidément, les éditeurs n'ont pas fini de nous étonner !
Nom : Who Framed Roger Rabbit.
Développeurs : Silent.
Éditeur : Buena Vista Software.
Genre : jeu d'action multigenre.
Date : 1988.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 200 FF.
NOTE : 5,5/10.
Les points forts :
- La qualité des graphismes.
- La musique jazzy super rythmée.
- L'humour.
- L'animation des personnages.
Les points faibles :
- Chargement long et pénible.
- Le système de protection.
- On le finit vite.
- On est renvoyé au Workbench à chaque fin de partie.
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