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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de VR Slingshot
(Article écrit par Peter Olafson et extrait d'Amiga World - novembre 1993)
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Note : traduction par David Brunet.
La réalité virtuelle pourrait bien être l'avenir du jeu vidéo, mais à ce jour, elle est surtout mise
en avant en tant que publicité pour ce marché du jeu vidéo. Cependant, préparez-vous à être agréablement
surpris par VR Slingshot (de chez Ixion, 149,95 $).
Ce cybersport a une atmosphère particulière qui lui est propre. Il inclut une simulation générale de la physique
qui a nécessité plus de trois ans de travail. Il n'est pas vraiment comparable au film de science-fiction
The Lawnmower Man ("Le Cobaye" en France) mais il propose un solide et convaincant premier pas dans l'univers
de la réalité virtuelle sur ordinateur familial. Vous aurez le sentiment d'être... pas tout à fait dans votre
fauteuil.
Présentation
Vous êtes dans un cylindre géant. VR Slingshot propose un duel entre deux avions triangulaires de couleur
rouge-orange. Vous pilotez l'un des avions, l'autre peut être piloté par un ami ou bien par l'ordinateur.
Les aéronefs sont munis de mitrailleuses et leur moteur laisse derrière eux un panache de gaz qui peut pousser
votre adversaire à la faute. Au départ, les avions sont lancés dans deux directions opposées depuis une plate-forme
flottante bleue. Celui qui dépense le moins d'énergie d'ici la fin du temps imparti a gagné.
Il n'y a aucun moyen de mourir, mais vous pouvez vous faire bousculer par votre adversaire et partir en vrille.
Sensation de liberté
Le vol dans ce monde virtuel n'est rien de moins qu'exaltant. C'est comme si vous aviez des ailes, ou bien, si l'on
veut être moins fantaisiste, c'est comme être sur un deltaplane avec un moteur à réaction.
Vous pouvez oublier le nombre d'images par seconde, véritable problème dans certains jeux : VR Slingshot est si fluide,
même durant un jeu via modem, que la configuration de la machine semble ne pas avoir d'importance. C'est d'ailleurs
l'essence même de la réalité virtuelle : "le message, c'est le médium" (la nature du média compte plus que le sens ou le
contenu du message).
A un moment donné, j'ai abandonné la chasse et j'ai navigué librement dans l'arène. Et quand j'ai coupé les gaz,
le bruit de l'accélération (qui a été repris du turbocompresseur de la voiture de l'auteur) a cédé sa place
à un grondement avec écho comme lors d'une montée en haute altitude. Cette expérience de liberté fut très positive,
je ne me suis jamais autant senti libre dans un jeu. Cette sensation peut être renforcée par l'utilisation de
lunettes de vision stéréoscopique 3D (comme celles vendues par MegageM), un amplificateur et une paire d'écouteurs
(qui vous donnent accès aux excellents sons stéréos).
VR Slingshot est le fruit du travail de John Schultz (auteur du jeu de tir 3D Space Spuds et co-concepteur de l'interface
pour les lunettes à cristaux liquides X-Specs de chez Haitex). John a d'abord présenté VR Slingshot lors de la
conférence des développeurs Commodore en 1990 à Atlanta, sous le nom de "Event Horizon". Ce produit est finalement
arrivé chez Ixion, Inc., une société basée à Seattle, éditrice de matériels et de logiciels, bien connue pour
ses travaux dans le domaine médical (qui n'avait aucune expérience dans le jeu avant), et pour qui John Schultz a créé
un simulateur d'entraînement chirurgical.
Il a amélioré son modèle grâce à de la physique et des mathématiques sophistiquées. Les lois de la physique
du monde réel s'appliquent ici pour les chutes, les collisions, les projectiles et la vitesse. Naturellement,
tout cela est invisible pour le joueur, sauf pour la sensation que l'on peut ressentir en jouant, qui est plus
proche d'un sport futuriste que du pilotage d'un F-15.
Aussi compliqué le moteur soit-il, le jeu reste cependant très simple. A part les deux avions (VR Slingshot est vraiment
fait pour le jeu en réseau), il y a juste un hangar au centre de l'aire de jeu, des plates-formes bleues
sont placées au-dessus (qui génèrent leur propre champ gravitationnel, et sur lesquelles on peut atterrir)
et un globe au sommet. L'affichage tête haute est constituée de dessins montrant l'assiette et l'horizon de votre
avion et la position de votre adversaire, ainsi que d'indicateurs pour la vitesse, l'altitude et le contrôle
des gaz.
On peut afficher la vue externe en appuyant sur la barre d'espace. Cette vue est bien utile pour se repérer quand
un adversaire est à vos trousses. Si vous disposez de la manette adéquate, vous pouvez effectuer toutes les
manoeuvres possibles à partir d'elle. Sinon, la maniabilité est plutôt délicate : utilisation de la manette pour
les directions et de la souris pour les gaz. Vous aurez aussi à utiliser le clavier avant de jouer pour taper des
commandes pour les commentaires de jeu ; ceux-ci seront envoyés à votre adversaire via les touches de fonction.
La version de VR Slingshot que j'ai vue est une version bêta : la jouabilité est encore à peaufiner et quelques améliorations
çà et là sont prévues. Néanmoins, ma seule critique est que le jeu ainsi prévu est assez étriqué, sans arènes
supplémentaires, sans avions supplémentaires et sans objets 3D à la Imagine.
Ces ajouts (avec la gestion de l'affichage tête haute) pourraient toutefois être présents dans de futures versions.
Dans le même temps, l'absence de ces ajouts donne au jeu une agréable pureté. Schultz n'a pas blindé le jeu
avec des tas de caractéristiques, il s'est concentré à rendre l'environnement convaincant.
Prix élevé
Le principal obstacle sera sans doute aux frais de l'utilisateur : toutes ces bonnes choses ne sont pas économiques,
que ce soit en termes de prix ou d'équipement. VR Slingshot, qui devrait être disponible au moment où vous lirez ces lignes,
affiche un prix de 149,95 $, en grande partie dû à l'adaptateur nécessaire pour gérer les prises pour la manette
analogique et pour les lunettes de vision stéréoscopique 3D optionnelles. Vos dépenses peuvent même monter à près de 200 $
si vous achetez quelques extras.
Du côté du matériel nécessaire, le jeu demande un processeur 68020 au minimum et 2 Mo de mémoire (dont un peu plus de 1 Mo
est utilisé). Un 68030 ou 68040 est recommandé pour fournir une animation à 30 images par seconde. Et comme vous
pourrez jouer contre des adversaires humains ou gérés par l'ordinateur (quatre niveaux de difficulté), vous aurez
aussi besoin d'un modem, d'une vitesse d'au moins 2400 bauds, voire 9600 bauds, ou bien un câble Null Modem.
En outre, une manette analogique PC, très prisée des amateurs de simulations de vol, est également nécessaire. Une manette
avec le contrôle des gaz serait un plus (comme la Flightstick de CH Products), cette fonctionnalité pouvant être activée avec un câble
disponible, en option, auprès d'Ixion.
Ces dépenses peuvent limiter ce jeu aux seuls joueurs invétérés, mais de grands logiciels peuvent amener les joueurs plus
classiques à mettre à niveau leur matériel (comme avec Wing Commander sur PC). VR Slingshot est une chose que tout le monde
devrait pouvoir expérimenter.
Nom : VR Slingshot.
Éditeur : Ixion.
Genre : jeu de tir.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68020, 2 Mo de mémoire, manette analogique.
Licence : commercial.
Prix : 149,95 $.
NOTE : 6/10.
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