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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Silly Putty
(Article écrit par Patrick Tamine - août 2013)
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L'OVNI des jeux Amiga
Par où commencer ? Silly Putty (aussi commercialisé sous le nom de "Putty"), est un véritable OVNI dans le paysage
vidéo-ludique ! J'ignore de quoi était faite la moquette fumée par les développeurs mais leur imagination force l'admiration.
Les animations du personnage sont énormissimes. Parallèlement, tout, absolument tout dans le jeu a été
traité avec humour ! L'humour est omniprésent... Putty fait même le café ! Je n'avais jamais vu un tel
concentré d'humour dans un jeu d'arcade/plate-forme. Tout prête à rire : les graphismes, les déplacements, la jouabilité,
les ennemis (certains molosses se transforment en bébé en larmes au premier coup puis disparaissent au second),
les éléments perturbateurs qui viennent polluer votre progression... Un monument vidéo-ludique !
Jeu de plates-formes
Vous incarnez donc Putty qui est une sorte de Pacman (bleu) aux propriétés étonnamment élastiques.
L'objectif est, littéralement, de gober des robots ("bots") et de les ramener dans leur vaisseau spatial.
Tout un programme.
Le premier niveau : entraînez-vous (suivez le guide) en testant toute la palette
de mouvements de Putty. A partir du second niveau, ça ne rigole plus !
Jeu de plates-formes par excellence, vous disposez d'une armada de moyens pour vous déplacer : marcher, vous étirer,
sauter, vous laisser tomber (la hauteur de chute n'est jamais mortelle ; elle n'inflige même pas de dégâts).
Parallèlement, vous disposez de deux armes pour vous débarrasser d'un ennemi : donner un coup de poing ou
les gober. A ce sujet, vous pouvez vous aplatir et donc passer d'un personnage "3D" à un personnage 2D...
Un peu à l'image des Krostons de Paul Deliège (auteur de bande dessinée belge mort en 2005).
Petite digression : un Kroston prêt à en découdre (pour rappel, les Krostons ont un seul objectif : devenir
les maîtres du monde. Le problème est qu'ils ne sont que trois et grands comme une musaraigne). Ils sont
cependant à l'origine du concept du passage de la 2D à la 3D (et vice-versa)... Pour moi en tout cas.
Une fois en 2D, vous êtes invulnérable... Mais vous ne pouvez plus du tout bouger ! Il faut donc rebasculer en "3D"
avant de pouvoir à nouveau vous déplacer. En 2D, Putty est une simple ligne bleue (un pixel de haut sur 30 ou 40 pixels
de large) que l'on devine plus que l'on ne voit à l'écran. Attention cependant à ne pas en abuser, l'heure tourne...
Car, oui, il y a une minuterie à respecter.
Exemple de niveau complet (trois écrans)
Gobage de robots
Donc, je résume : en 2D vous gobez le premier ennemi/robot qui vous passe dessus mais cela a pour conséquence
de vous remettre instantanément en 3D. Il faudra alors traverser le niveau pour aller libérer le robot devant
sa soucoupe volante pour ensuite aller gober un autre robot... Et ainsi de suite jusqu'à avoir nettoyé le niveau.
Mais les aptitudes de Putty ne s'arrêtent pas là. Il va également pouvoir se faire exploser pour assommer
tous les ennemis à l'écran et même prendre l'apparence d'un ennemi (teinté de bleu bien entendu :-)) !
Putty gonfle... Ça va péter...
Une difficulté difficile
Le jeu n'est vraiment pas facile. Une phase d'observation est vivement conseillée avant de
se lancer dans un nouveau niveau : par où vais-je passer, où sont les robots que je dois ramener à la soucoupe
volante, quels sont les ennemis en présence, quel est leur mode de déplacement/fonctionnement, quels pièges
truffent le niveau, etc. Et un tas d'autres événements aléatoires qui viennent perturber/ralentir votre progression.
Et le compteur ne s'arrête jamais bien entendu. Tout au plus arriverez-vous à gober certaines options qui
vous donneront du temps supplémentaire.
Pas facile mais ce jeu est beau à outrance. Les sons vous enchanteront également, le choix des couleurs est magique,
l'aspect cartoon fait des miracles. En somme, de nouveaux Bitmap Brothers sont nés !
La jouabilité n'est pas en reste : elle est divine et ne souffre d'aucun défaut majeur. Bien sûr, vous ergoterez
sur le côté millimétré dans certains cas (envoyer son poing sur un ennemi en mouvement, sans perdre de vie,
est un exercice difficile au début) mais c'est le propre des jeux de plates-formes. S'aplatir pour gober un robot/ennemi
peut aussi se révéler fastidieux dans certains cas (parfois un pixel trop à gauche, parfois un pixel trop à droite).
Certains sauts sont par exemple au pixel près et vous devez parfois vous y reprendre à plusieurs fois pour accéder à
la plate-forme suivante.
Des ennemis ridicules surarmés... Worms like ?
Conclusion
J'ai un peu de mal à lui trouver des défauts, j'avoue. Quand l'humour est là, que les graphismes (choix des couleurs
simplement parfait !), le son et la jouabilité sont impeccables, que le jeu se renouvelle régulièrement au travers
des différents mondes parsemés de différents niveaux avec des ennemis tous plus hystériques les uns que les autres...
Non vraiment, je ne vois pas... Peut-être auraient-ils pu ajouter un T-shirt dans la boîte ?
System 3, à l'origine du jeu, a même envisagé une suite : Putty Squad, quasi finalisée sur Amiga mais jamais éditée,
probablement du fait du marché mourant. Heureusement, cette suite est sortie sur un autre support : la SNES.
Je vous conseille vivement de vous y adonner. Bien que fort différente, elle apporte de nouveaux concepts très intéressants.
Annexe
Une partie de Silly Putty sur YouTube : www.youtube.com/watch?v=iFeZeKhnJhM.
Un site (en anglais) dédié pour tout savoir sur Silly Putty : puttymoon.predseda.com/.
Nom : Silly Putty.
Éditeur : System 3.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
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