Obligement - L'Amiga au maximum

Mardi 23 avril 2024 - 18:10  

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Point de vue : De retour du PC
(Article écrit par Thomas Adam - mai 2000)


Ce texte est à l'intention des personnes qui, comme beaucoup, doutent en leur foi intérieure de l'avenir de l'Amiga. Loin de vouloir imposer ma façon de penser dans ce domaine, je me propose toutefois de vous faire partager ma propre expérience, afin d'illustrer les conclusions auxquelles je suis arrivé ces derniers temps. Chacun en pensera ce qu'il voudra...

Ma petite histoire...

En 1990, j'ai vendu mon Amstrad CPC pour acheter un Amiga 500. Cette machine fabuleuse est pour moi rentrée dans le domaine de la légende, issue d'un "âge d'or" de l'informatique personnelle des années 1980, époque où foisonnaient des dizaines de systèmes informatiques. Tous différents. Tous incompatibles entre eux. Chaque société produisait sa propre conception de l'informatique personnelle. Dire que j'ai hésité alternativement entre PC 1512, Atari STE ou Mega Drive !

Toujours est-il que trois ans plus tard, j'ai acheté un A1200, avec un disque dur Overdrive de 125 Mo. Et là je découvris vraiment AmigaOS, ce joyau. Le disque dur apportait alors une dimension incroyable à la machine. Et si la politique commerciale de Commodore n'avait pas été aussi déficiente à l'époque, beaucoup aurait pu redécouvrir la merveille qu'ils possédaient sans le savoir, et peut-être n'auraient-ils pas "quitté le navire". Mais c'est un débat maintes fois abordé dans lequel je ne rentrerai pas. Malheureusement, mes amis de l'époque vendaient un à un leur Amiga, pour passer sur PC, sur console, ou sur rien d'ailleurs.

Je me suis retrouvé seul avec mon Amiga, sans contact, sans revendeur près de chez moi. Inutile de préciser qu'à l'époque je ne connaissais pas Internet. Et comme j'entamais mes études d'informatique, j'ai fini par acheter un PC en 1995. Je voulais une machine avec laquelle je puisse coder mes programmes avec le même matos qu'à l'école. Je sais maintenant, que j'aurais pu faire mes TP de Pascal ou de C avec mon A1200, mais à l'époque j'étais novice en la matière, et voulais tâter du VB ou Delphi. Et, comme nous verrons plus tard, j'avoue que j'étais attiré par les jeux que la puissance des PC permettait d'obtenir. Quelques années plus tard, je suis devenu analyste programmeur dans une société de service informatique. Par le biais de mes stages d'étude et de ma profession, je suis amené à travailler sur des PC Windows 9x/NT, des stations de travail Unix, et accessoirement des Power Mac.

En novembre 1999, un ami m'a prêté son vieil A500 1.2 poussiéreux. Et j'ai eu un déclic. J'ai ressorti mon vieux A1200, et me suis inscrit sur des listes de diffusion Amiga. Puis j'ai acheté un A1200 en tour avec une Blizzard 040, que j'ai progressivement gonflé pour arriver aujourd'hui avec un contrôleur SCSI, un AtéoBus, une carte graphique Pixel64, un AtéoNet, un écran Iiyama 17 pouces, un disque dur en rack, un lecteur de CD SCSI x36, etc. Ce n'est pas la configuration la plus puissante qu'il soit possible d'avoir sur Amiga, mais ça me donne déjà l'impression d'avoir une station de travail à la maison ! Pour info, j'ai dernièrement monté un serveur Linux dans mon appartement, qui partage mon accès Internet par le câble pour mes deux PC Windows et... mon Amiga. Ayant configuré Samba avec les PC, j'envisage de faire de même avec l'Amiga.

Je lis souvent sur IRC ou sur les listes de diffusion auxquelles je suis abonné des propos incendiaires, quoique justifiés dans l'ensemble, au sujet de Windows. J'ai également un ami linuxien convaincu qui tient à peu près le même langage. En fait, la communauté de "l'informatique alternative" dans sa globalité rejette violemment les OS Microsoft. Je reconnais volontiers qu'en comparaison des autres OS que je connais, Windows paraît bourré de défauts (j'ai dis pourri ?). Mais contre toute logique, c'est cette famille de système qui s'est imposée auprès du grand public et des entreprises, ce qui rend les choses complexes. Car tout naze qu'il soit, Windows est aujourd'hui la plate-forme la plus utilisée au monde, sur laquelle on trouve absolument tous types de logiciels avec une assistance importante. Je ne dis pas cela pour justifier le passage sur PC. Au contraire. Mais cela explique en partie la désaffection de beaucoup d'amigaïstes, moi y compris.

Comme dans Star Wars, le Côté Obscur peut sembler séduisant, car c'est facile d'y succomber, ce n'est pas cher dans l'ensemble, et qui n'a jamais voulu jouer à ces jeux 3D avec sources de lumière et tout le bordel ? C'est assurément tentant. Mais la réalité finit par revenir au bout d'un certain temps, quand on se rend compte que les composants d'un PC suivent une courbe d'obsolescence accélérée. On veut nous faire croire que pour rester dans la course, il faut sans arrêt investir sa thune dans de la mémoire, des processeurs, des cartes graphiques... Avec des versions du système d'exploitation qui, non content d'être instables et boguées, grignotent dans les mêmes proportions le gain de performance chèrement payé. Pendant 4-5 ans, j'ai monté, démonté, installé et réinstallé des PC pour moi, mes amis ou ma famille. Dans le cadre professionnel je programme tous les jours en environnement Windows... Et j'en ai eu marre.

Connaissant un peu Unix par mon travail, je me suis mis à Linux. Ce système ne manque pas d'atout il est même très puissant. Mais il est encore mal adapté à un usage familial, car il requiert de bonnes connaissances système et n'est pas à la portée du néophyte. Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande. C'est un système multitâche, multi-utilisateur prévu pour être utilisé en tant que serveur ou poste de travail réseau, avec les lourdeurs que cela suppose. A moins de choisir la voie de l'apprenti administrateur système ou de monter un réseau local chez soi, il n'a finalement que peu d'intérêt pour un usage de tous les jours, même s'il s'en acquitte très bien.

Bref, je ne vais pas épiloguer sur des comparaisons sur différents OS. Depuis l'âge de 10 ans, j'aime l'informatique, et j'en ai fait mon métier. C'est un domaine qui entre peu à peu dans la vie de tous les jours de chacun. Mais par la même occasion, cela devient un produit de consommation de masse. On peut acheter des PC chez Carrefour à côté du rayon des fours micro-ondes. Mais qui supporterait de voir un four micro-ondes se mettre en rade pour un oui ou pour un non ? Qui voudrait devoir mettre à jour son grille-pain auprès d'un unique fabricant électroménager parce qu'un nouveau format de tartine est sorti sur le marché ?

Je constate par ailleurs que l'industrie des jeux vidéo commence à suivre l'exemple du cinéma hollywoodien, en proposant des produits calibrés, fonctionnant selon des recettes éprouvées, pour garantir un bon succès commercial. Revenons au début des années 1990. Les développeurs de jeux rivalisaient d'imagination pour proposer toujours des idées nouvelles. Faut avouer qu'il y avait de belles merdes, mais c'est ainsi que des jeux mythiques sont apparus ! Et je vois avec plaisir que les jeux sur Amiga savent encore suivre des voies créatives différentes (même si les jeux en 3D commencent à apparaître, ce qui est une excellente chose au demeurant). Pour toutes ces raisons, et aussi parce que la communauté Amiga est très active, parce qu'il y a Aminet, parce que des sociétés tierces (pour les logiciels et le matériel) croient toujours en la machine, je suis revenu sur Amiga.

C'est pour moi une grande goulée d'air frais que de m'investir dans un système aussi élégant, puissant malgré sa grande facilité d'utilisation et qui, avec la puissance brute d'un 486 DX2 66 MHz avec Cirrus Logic (mon A1240T avec Pixel64), se comporte comme une station de travail. A-t-on jamais entendu dire qu'on pouvait, sur la base d'un Intel 286, monter un système Pentium II ? Non. Ce n'est pas possible. Pourtant on peut passer d'un A1200/020 à un PowerPC. Cette machine date de 1992, avec une architecture qui remonte à 1985, et elle m'étonne encore tous les jours. C'est peut-être pour cela que certains disent que l'Amiga a une âme...

Paradoxalement, c'est le fait d'être quotidiennement en contact avec différents OS qui m'a décidé de revenir sur AmigaOS. Non pas que je considère les autres comme étant pourris (à part peut-être certains...). Mais j'ai décidé en mon âme et conscience que ma machine personnelle (my Personal Computer...) ne me serait pas imposée. Que si je n'ai guère le choix au boulot, merde chez moi je fais ce qui me plaît. Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'utiliser un système vraiment multitâche, personnalisable à souhaits, avec un Shell performant, etc. ?

Concernant l'avenir de l'Amiga, je ne sais que dire, si ce n'est que si jamais il devait venir à disparaître, je serais de ceux qui l'accompagneront jusqu'au bout.


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