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Présentation PSPUAE est un émulateur des systèmes de la gamme Commodore Amiga sur PlayStation Portable. Ces derniers sont des micro-ordinateurs qui ont fait fureur de 1985 (année du lancement de l'Amiga 1000 et de son Kickstart 1.0) jusqu'au dépôt de bilan de la société Commodore en 1994 (avec les Amiga 1200 et 4000, ainsi que le Kickstart 3.1 pour derniers développements officiels). Historique L'émulateur UAE fut créé par Bernd Schmidt et le PSPUAE est le portage d'UAE sur la PSP de Sony. La première version de PSPUAE (0.1) fut mise à disposition le 30 juin 2005 par son auteur Christophe Thibault. Il arrête le développement de PSPUAE avec sa dernière version officielle : la 0.41. Avec cette version de PSPUAE, de nombreuses fonctionnalités ont été rajoutées dans l'émulateur, mais le gros inconvénient de cette version et des précédentes est qu'elles ne sont compatibles qu'avec les PSP possédant un micrologiciel 1.5. C'est avec la reprise du développement de l'émulateur par Ric et FOL (www.pspuae.com) que cet émulateur pu enfin tourner sur des micrologiciels 2.00 et plus. Actuellement, PSPUAE en est à la version 0.62 Christmas Edition, compatible avec l'ensemble des PSP capable de lancer des jeux artisaux ("homebrews"). Pour plus d'informations, reportez-vous au fichier readme présent dans les paquetages. Installation 1. Télécharger la dernière version sur www.pspuae.com. 2. Décompresser ce fichier sur votre micro-ordinateur. 3. Dans le contenu décompressé, il existe deux répertoires appelés v1.00_2.71HenC_GTA-Tiffet v1.5. 4. Sélectionner le répertoire v1.50. 5. Ouvrir le répertoire PSP. 6. Ouvrir le répertoire GAME. 7. Glisser-déposer les répertoires %_SCE_PSPUAE et _SCE_PSPUAE dans le répertoire ms0:\PSP\GAME de votre Memory Stick.
Pour les PSP qui ne sont pas en micrologiciel 1.5, mais 2.71 HEN C / DA 2.71 SE / 1.00 & GTA-Tiff, voir le fichier readme de PSPUAE. 8. Installer des images des Kickstart dans le sous-répertoire KICKS.
Les images des ROM Kickstart doivent être renommées de la façon suivante :
9. Installer les fichiers-images des jeux, démos, applications sous format ADF (Amiga Disk Format) dans le répertoire "DISKS" (répertoire au même niveau que le répertoire "KICKS"). PSPUAE accepte les fichiers ADF compressés au format Zip et les décompresse durant les chargements des fichiers. Les captures d'écran peuvent être réalisées à tout moment, et l'on peut réaliser autant de captures d'écran qu'il y a de place disponible sur votre Memory Stick (répertoire "SCREENSHOTS"). Les sauvegardes d'états (savestates) de l'émulateur permettent la sauvegarde en cours de partie d'un jeu ou de tout autre application (démos, etc.). Ces fichiers de sauvegarde sont créés dans le répertoire "STATE" et sont suffixés avec l'extension ".asf". La création de configurations rend possible la sauvegarde des options sélectionnées dans PSPUAE. On peut sauvegarder cinq fichiers de configuration au maximum. Ces derniers sont suffixés .options. Les fichiers d'arrière-plan pour PSPUAE sont stockés dans le répertoire "GUI". Si vous voulez alléger l'émulateur, il suffit de supprimer ce fichier d'arrière-plan ou de le renommer. Premiers pas Après une installation relativement aisée, le lancement de l'émulateur est des plus simples. Il suffit d'allumer la console, et ensuite : 1. Aller dans votre menu Menu Memory Stick. 2. Sélectionner l'icône de lancement PSPUAE. Un superbe fond d'écran Amiga colorié comme le dessinerait une de mes petites cousines apparaît alors, avec une musique de fond fort sympathique. L'émulateur se charge et fait apparaître un menu que nous allons survoler rapidement, et que nous approfondirons lors du chapitre décrivant les différentes options de configuration possible du logiciel. Nous n'allons rien configurer dans les options (configuration par défaut). 3. Presser la touche "select". 4. Apparaît le menu de PSPUAE : choisir "Insert Disk". 5. Sélectionner un des fichiers ADF présent dans votre répertoire ms0:\PSP\GAME\PSPUAE\DISKS. 6. Cliquer sur "X". 7. Aller sur "reset". Le jeu ou la démo va se lancer, voici par exemple, quelques captures d'écrans provenant de la démo mythique des groupes Crionics et Silents, la bien nommée Hardwired. Cette démo possède deux disquettes et ne peut se lancer sans l'insertion de la deuxième disquette après le chargement de la première. Comme dans beaucoup de cas sur les machines Amiga, les jeux ou démos se déclinaient sur plusieurs disquettes et dans certains cas sur le lecteur de disquette DF0:. Ainsi, lorsque la première disquette de Hardwired est chargée, et qu'un écran demande d'insérer la seconde disquette... ...il suffit d'appuyer sur "select", choisir "Insert Disk", sélectionner la disquette 2 de Hardwired... ...appuyer sur "X", et la démo se lance... Tests Après quelques tests, on s'aperçoit vite des limites de l'émulateur dans sa version actuelle (v0.61 et v0.62). Le panel de tests effectué est assez conséquent avec 9 jeux et 10 démos présents. Ces tests montreront une ou plusieurs captures d'écrans et mettront en évidence les points positifs et négatifs de l'émulation de PSPUAE. Ainsi après une analyse de l'ensemble des tests, on pourra mettre en évidence les points forts et les points faibles de cet émulateur sur ces derniers. Enfin, dans un futur plus ou moins proche, une comparaison effectuée avec les mêmes fichiers de tests sera réalisable avec des versions plus avancées de la PSPUAE, de même qu'avec une autre console : la GP2x et son émulateur Amiga sur cette console : UAE4All. Pour avoir des conditions optimales de test, chacun est effectué avec les configurations recommandées pour les jeux ou les démos quand celles-ci sont connues, sinon il faut bidouiller (voir configuration des options). Les jeux
Shadow of the Beast Le jeu culte de l'Amiga, celui qui fit changer les mentalités des opposants de la machine, avec ses graphismes époustouflants (Reflections) et ses musiques à tomber par terre (David Whittaker y est pour quelque chose). Le chargement du jeu commence bien et ne souffre pas de ralentissements, mais lors de l'introduction avec les différents défilements (13 niveaux différents), cela se corse au niveau de la restitution musicale. Lors du jeu, quelques saccades sont à déplorer, ce qui rend le jeu encore plus difficile qu'il n'est déjà. Note : 2/10. X-Out Un jeu de tir comme il faisait bon voir sur l'Amiga, édité par Rainbow Arts au sommet de son art (quoique Z-Out fut aussi un bon opus). Le jeu commence par une introduction endiablée au niveau musical (musique de Chris Huelsbeck si mes souvenirs sont bons) et on rentre bien dans l'ambiance avec les petites bulles qui montent de la station sous-marine. Le jeu par lui-même est jouable à la souris lors des écrans de personnalisation de son vaisseau spatial avec l'achat de boucliers, multiples missiles et puissance des lasers, ainsi que le choix entre différents modèles de vaisseaux ayant chacun leurs propres caractéristiques. Le jeu peut enfin commencer sur une musique endiablée et avec moult sprites d'ennemis à dégommer, et le hic viens là, de nombreux ralentissements font que le jeu est pratiquement injouable. Je suis toujours à la recherche de la configuration optimale pour rejouer à ce jeu. A voir sans musique. Note : 9/10. Devant un mini-boss au milieu du premier niveau Il va falloir penser à créer un monument en l'honneur de ce jeu. Innovant pour l'époque, c'est Éric Chahi, seul (comme cela était encore possible en 1990), qui coda et fit les graphismes de ce jeu légendaire, dont de multiples portages sont effectués sur toutes les consoles et micro-ordinateurs d'aujourd'hui (à ce propos une sortie officielle de ce jeu sur PC vient de se faire cette année). Mais sur PSPUAE, qu'en est-il ? L'introduction du jeu commence en s'arrêtant sur les crissements de pneus d'une voiture. Un homme en sort et descend dans son complexe de recherche. Il commence une expérience, attire la foudre sur lui et est transporté dans un autre monde (pas de transferts Mr Spock !). Après une restitution parfaite de l'introduction, le jeu est parfaitement jouable et fluide, confirmant un jeu souple et léger sous tout rapport. Le plaisir est incommensurable de rejouer à ce hit interplanétaire sur ma PSP. Voilà 10/10 pour Éric Chahi, Jean-François Freitas et DSI pour ce jeu d'époque indémodable, ainsi que pour cette émulation parfaitement réussie sur PSPUAE. Note : 10/10. Écrasement de bestioles empoisonnées Encore un jeu de légende, par l'éditeur anglais Psygnosis (la chouette, qu'elle est chouette !). C'est un jeu de plate-forme empruntant un style manga, pas si commun pour l'époque (eh oui, on en était à aller quémander ses mangas à Tonkam, Junku ou Madoka pour avoir ses City Hunter à temps ou ses Masakatsu Katsura en première édition de DNA² ou autres Shadow Lady). Mais revenons à nos moutons, l'introduction du jeu m'a toujours bluffé, son rendu est parfaitement émulé et la musique passe bien (on émule la mémoire supplémentaire nécessaire au jeu de façon automatique, normal car la PSP a beaucoup plus de mémoire que les Amiga de l'époque où une extension de 9 Mo de mémoire était une panacée et une quête de longue haleine pour le portefeuille des jeunes aficionados de l'époque. Après une introduction d'enfer, les choses se corsent, car l'émulation n'est pas parfaitement rendue, la musique saccade et le jeu est tellement ralenti qu'il en est injouable. Note 3/10. Secret Of The Monkey Island Ce jeu d'aventure fut un événement lors de sa sortie dans les bacs des revendeurs de logiciels Amiga, il est encore rejoué par de nombreux fans inconditionnels via des émulateurs dédiés comme ScummVM. C'est un jeu d'aventure d'une grande profondeur et qui avait une assez longue durée de vie, comparé à des jeux d'actions purs et durs comme Shadow Of The Beast, Awesome, etc. Il commence sur l'émulateur d'une façon fort convaincante avec une absence totale de ralentissements sonores et une fluidité des graphismes dignes de l'Amiga original. Le plaisir de revoir une introduction d'un jeu LucasArts est un grand moment pour le joueur que je suis et le jeu par lui-même vaut tout l'or du monde, mais je m'emporte. Pour ce jeu, une note d'émulation de 9,5/10. L'introduction de Monkey Island Un autre jeu d'aventure LucasArts, mais avec une envergure toute autre, vous êtes transportés dans un monde où la magie s'effectue par le biais de la musique. Il va falloir faire donc preuve de votre habilité à tisser des sorts via des trames musicales. Tout un programme, ce jeu n'était pas une splendeur multidéfilement avec des millions de couleurs, mais il transportait le joueur par son concept unique et novateur. Ce jeu via PSPUAE ne souffre d'aucun ralentissement autant sonore que visuel. Note 9,5/10. Et en route pour l'aventure Ce jeu fut un très gros succès de Delphine Software, on y retrouve Éric Chahi et Jean Baudlot. C'est un jeu aux graphismes tout en couleur et une musique relevée. Il ne souffre presque pas de ralentissements. Note 9/10. Comme dans tout jeu d'aventure, un menu d'interactif par clic sur le bouton droit... Un jeu d'action de Core Design (eh oui, ceux-là même à qui l'on doit Lara et ses...), terriblement prenant et hilarant. Imaginez, vous endossez la peau d'Indiana Jones en un peu plus gauche. Les graphismes sont simples et sympathiques. Pas de ralentissements notables. Note 9/10. Séquence mythique à la Indiana Jones Un jeu d'aventure de Cryo mettant en scène la grande série de Frank Herbert. La production pour l'époque était superbe, avec des effets de lumière sur les lever et coucher de soleil de la planète Dune. Le jeu est parfaitement émulé. Un petit bonheur sur un petit bijou. Note 9/10. Un lever de soleil (jeu sur les dégradés de couleurs) Reflections (Anarchy Music Disk 1990 OCS/ECS) Chargement assez long, mais bon, les chargements sur Amiga via disquette n'étaient pas connus pour leur célérité. Les graphismes sont minimalistes, mais nous sommes dans une disquette musicale, pas une démo vantant les mérites de la carte graphique de l'Amiga. La musique sélectionnée est restituée, mais souffre par moment de l'émulation. Ce qui confirme le fait que l'émulation sonore n'est pas excellente. 5/10. Le menu de Reflections 2 (disquette musicale) La megademo II de Budbrain est à mourrir de rire pour son introduction anti-Crionics, où l'on assiste à l'assassinat d'une Madonna sous sa douche. Les "Buds are back in town", comme ils disent dans la démo. Plusieurs parties, dont certaines souffrants de ralentissements fort gênants. Mais l'ensemble de la démo se regarde facilement, car l'émulation est bonne dans son ensemble. Note 8/10.
Une démo culte pour les fans de démos sur Amiga, tout le monde se souviendra du cafard passant et des graphismes bluffant de l'introduction de cette démo. Eh bien après un chargement assez long, on doit charger la première disquette, puis attendre le chargement de la seconde, mais cela vaut le coup d'oeil, l'introduction est émulée à 100% et l'atmosphère est toujours pesante. Pour voir des images, revenir à la fin du chapitre "Premiers pas". Note : 7,5/10 (pour les ralentissements sur certaines parties). Megademo II (Cryptoburners 1990 ECS/OCS) Une mégadémo de CRB qui ne passe pas sans ralentissement au début, ce qui fait que l'on ne la regarde pas avec le plaisir que l'on avait sur un vrai Amiga. L'image suivante du tigre de laquelle apparaît le menu de sélection des démos est parfaitement émulé. Ensuite, le "loader" se charge et subit un ralentissement important au niveau de la restitution de l'audio. Note : 6,5/10.
Une grande claque cette démo, elle m'a tellement scotchée que je n'ai plus décroché de la scène depuis son premier passage sur mon A500 à l'époque. De plus, cette démo est souvent ma référence en matière de test des différents émulateurs Amiga. Alors ici, il y a une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Je commence par la mauvaise, l'émulation sur PSPUAE souffre de ralentissements sonores fort désagréables alors que l'on a à l'écoute une musique du grand Uncle Tom de Scoopex, et certaines scènes de cette RT démo sont ralenties au niveau graphique (par exemple, le cube 3D tournant sur lui-même sur un fond étoilé). Mais la bonne nouvelle, c'est que la majorité de la démo s'exécute à l'identique d'un Amiga. Et le bonheur de retrouver cette démo sur la petite merveille qu'est l'écran de la PSP n'y est pas étranger. L'introduction est bien émulée, ne subissant pas de ralentissements notables. A l'apparition d'un pentacle en dégradé de couleurs un ralentissement est perceptible qui disparaît dans la suite de la démo. La partie avec les "filled bobs" ne sont pas ralentis, la musique, quant à elle, peine à suivre. La partie "filled vectors" rament à mort au niveau du processeur de la PSP, le cube ne suit pas, la musique devient hachée et inaudible, le pourcentage d'utilisation du processeur est de 240%). La partie "stencils vectors" est superbement rendue ainsi que celles des remerciements et du "filled circle twist". En conclusion, la démo Mental Hangover subit quelques ralentissements comme si l'émulateur perdait les pédales. Remarque : sur certains lancements de la démo, au niveau des balles rebondissantes sur un damier de la séquence finale peut apparaître un bogue, mais celui-ci ne provient pas de l'émulateur, il était déjà visible sur les A500 et A2000 à l'époque. Note : 7/10. Le titre de cette démo mythique de l'Amiga Une démo de Kefrens parue en 1993, qui n'a pas pris une ride. Le plaisir de revoir la séquence avec les trois pyramides dans le désert. Un vrai scénario dessert parfaitement cette démo. L'émulation souffre parfois de ralentissement, mais la revoir est possible et ces quelques désagréments de l'émulation en sont occultés. Note 7,5/10. La pyramide Kefrens Cette megademo est une référence sur Amiga, elle en mettait plein la vue et la musique du "loader" en a scotché plus d'un. Mais lors de la décompression de la première démo, un Guru Meditation des chaumières apparaît. Et rien que pour le plaisir, l'émulation va jusqu'au bout. Note 1/10. Le loader et juste après... ...ça plante en Guru Meditation La configuration de PSPUAE peut-être pointue, une multitude d'options sont à la disposition de l'utilisateur. Cela permet d'optimiser les réglages de l'émulateur et rend possible une amélioration des performances. 1. Audio 2. Vidéo 3. Hardware 4. Controls 5. Kickstart 6. Load 7. Save 8. Default Options Futures évolutions L'émulation pourrait subir une avancée majeure lorsque FAME sera implémenté dans PSPUAE. Et autre bonne nouvelle, Ric s'attèle à la tâche pour coder FAME dans PSPUAE, en partenariat avec les développeurs de UAE4All pour mutualiser leurs avancées sur les portages de UAE sur PSP et GP2x respectivement. Conclusion La note de 7,5/10 pourra paraître élevée pour une émulation qui n'est pas encore totalement opérationnelle. Mais à la décharge des développeurs de cet émulateur, la version 1.00 n'est pas encore atteinte, ainsi on ne peut pas s'attendre à une émulation parfaite. Ma première réaction envers cet émulateur avait été de la frustration quand j'ai lancé des jeux mythiques qui m'ont fait rêver durant de longues heures sur Amiga dans les années 1990. Mais passé cette déception, j'ai testé de plus en plus de jeux et de démos. Lors du fonctionnement de jeux comme Another World, on prend alors un pied phénoménal à rejouer avec les sensations d'un Amiga avec sa PSP dans son train de banlieue. Un peu de douceur dans un monde de brutes où la course à la puissance ne s'arrête plus et les jeux ne se jouent plus, mais se regardent. Les démos, quant à elles, lorsqu'elles se déroulent bien et sans ralentissement (des fois juste sur des parties) rendent de façon exceptionnelle sur l'écran de la PSP. Ce qui explique ma note de 7,5/10. Enfin, pour finir, je dirais que l'émulation ne peut aller qu'en s'améliorant avec sans doute l'émulation de jeux CD32 et autres CDTV, ce qui ouvrira une porte vers un Amiga portable, surtout si on peut y ajouter un clavier.
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