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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test du MorphOS SDK
(Article écrit par Mathias Parnaudeau - février 2004)
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Développement pour MorphOS
Pour qu'un nouveau système soit attrayant, il lui faut des applications qui permettent d'en tirer le maximum afin de mettre
ses atouts en valeur. Dans le cas de MorphOS, afin d'accéder à la compilation PowerPC et de bénéficier de nouvelles
fonctions, il est impératif d'installer le Software Development Kit (SDK) officiel, disponible depuis juin 2003.
On l'avait attendu longtemps afin de tenter ses premières adaptations ou de franchir le grand saut en se lançant dans un
projet plus personnel (et les besoins de logiciels originaux ne manquent pas). Le SDK a été rendu disponible via le site
de soutien aux développeurs, à savoir le fameux MDC (MorphOS Developer Connection). On doit ces deux réussites au travail
de Felix Schwarz. Leur disponibilité fait qu'on n'envisagera plus l'un sans l'autre. Concernant le MDC, on apprécierait
juste un peu plus d'activité (forums, articles...) et de réponses de la part de la MorphOS Team. Le nombre d'inscrits
à toutefois passé la barre des 450 !
Le contenu
Revenons au SDK et disons-le tout net : il a séduit par sa facilité d'installation et d'utilisation ! Combien s'étaient
cassés les dents avec l'environnement GCC 68k ? Ces mauvais souvenirs sont loin. Il suffit de télécharger les différentes
archives sur le MDC après s'être créé un compte et de tout décompresser dans un répertoire. Ensuite, un double-clic et
le choix d'un répertoire destination installe la totale !
Le contenu ne se limite pas à un simple compilateur et à ses includes. Des efforts importants ont été faits pour s'approcher
d'un environnement de développement complet, dans la limite des outils qui existent à l'heure actuelle. Grâce à MorphED
(refonte de GoldEd) on peut construire et gérer ses projets, en compilant depuis l'éditeur par exemple. D'autres contributions
font partie du lot, telles que le débogueur Barfly, le kit OpenPCI et le SDK Poseidon pour s'adonner à la programmation des
ports USB. Je n'ai utilisé que ce dernier et le soutien obtenu auprès de Chris Hodges est à la hauteur de son travail ;
excellent. En l'absence de GDB (le débogueur GNU) et d'autres outils facilitant la localisation de bogues (FindHit, mpatrol...),
on est plutôt désemparé. Barfly est fourni mais il a beau être le meilleur débogueur 68k... il se cantonne à ce processeur
et ne gère pas les exécutables MorphOS ! Ne cherchez d'ailleurs pas à installer un compilateur croisé GCC pour continuer à
maintenir une version 68k de vos logiciels. Votre salut viendra de vbcc (ou de SAS/C émulé). A ce sujet, notons que vbcc,
dans des cas avancés, montre quelques problèmes de cohabitation dans l'environnement MorphOS qui est clairement orienté
GCC et ne semble pas vouloir changer de cap.
Des exemples sont également fournis. Ils sont toujours utiles et évidemment les bienvenus mais leur recompilation n'est
pas toujours immédiate, il faut en effet apporter quelques modifications à certains. Ils permettent tout de même de constater
l'ajout de nouvelles fonctions système, touchant à Intuition, au multitâche, etc. et on s'aperçoit que notre bon vieil
AmigaOS avait besoin d'une évolution ! Leur présentation est inégale suivant les exemples : certains sont dépourvus de la
moindre information, ce qui rend leur présence quasiment inutile. Mais en y regardant à deux fois, on tombe parfois sur ce
que l'on cherche. D'une manière analogue, des autodocs spécifiques sont présentes (MUI, USB, nouvelles fonctions Intuition,
TurboPrint...) mais pas celles qui décrivent l'API système. Sans doute un problème de droits...
Quelques défauts
Globalement, le SDK concentre tout ce qui est nécessaire pour développer et ne présente aucun défaut majeur pour les amateurs.
Ceux-là seront réjouis et l'apprentissage de la programmation est possible sans heurts, dans de bonnes conditions. Il devient
possible de s'initier à la programmation dans un environnement assez complet (éditeur MorphED, compilateur...) et en plus,
gratuitement ! Il n'en coûte rien de tenter l'expérience !
Quand on creuse un peu plus dans les entrailles du SDK, des défauts apparaissent... appelons-les des points d'amélioration,
pour peu qu'ils soient pris en compte pour une prochaine version. Le compilateur trouve ses limites sur quelques projets
et sa gestion du C++ semble vite mis à mal, sans compter que GCC n'est épaulé par aucun débogueur ! Aucun n'existe et aucun
n'est prévu :(. Et en l'absence d'un équivalent de FindHit, la recherche de l'origine des hits devient fastidieuse même avec
la marche à suivre (exploitation du log, localisation du décalage incriminé, désassemblage de l'exécutable, recherche du
bogue dans le source en assembleur, établissement d'une correspondance avec le source en C !).
Au-delà du fonctionnement purement technique, le SDK souffre globalement d'un manque de documentation : dans la présentation
des exemples, dans la description des nouveautés, dans l'aide au portage d'applications, etc. Bien sûr, la rédaction de
documents et d'exemples didactiques représente une somme de travail colossale qu'on est un peu gêné de demander à une
équipe déjà surmenée. Mais pour certains points, cela permettrait qu'elle ne soit pas dérangée régulièrement pour les
mêmes questions. Il existe un manque de clarté et on ne sait pas toujours sur quoi se baser ni à qui se fier. Des choses
positives existent, des nouveautés sont apparues mais le comble, c'est qu'on n'est pas forcément au courant à moins
d'éplucher en détail chaque fichier et d'aller chercher toujours et encore l'information. Il faut parfois attendre d'être
confronté à un problème pour obtenir des éléments qui auraient pu être présentés clairement.
Pour conclure
Cet article se veut critique car ce sont les outils et les informations mises à disposition des programmeurs qui feront les
logiciels de demain et donc le succès et l'identité de la plate-forme. La complaisance n'a jamais tiré la qualité vers le
haut. Certains constats émis proviennent de l'expérience d'une année passée à développer sur MorphOS et peuvent donc passer
au second plan pour quelqu'un qui aurait une pratique moins soutenue. Les faiblesses du SDK ne doivent pas faire oublier
l'important : la disponibilité gratuite et immédiate d'une trousse de développement logiciel qui contient déjà dans sa première version
plusieurs éléments très intéressants et faciles à exploiter. Le kit représente un grand pas en avant par rapport au
développement sur Amiga Classic et il est de toute façon le passage obligé pour qui désire programmer sur MorphOS
(y compris avec vbcc). Le souhait principal est bien sûr que les remarques faites soient prises en compte dans une prochaine
version pas trop tardive afin de faire oublier ses défauts de jeunesse.
Sur le Pegasos, la compilation devient enfin rapide et on retrouve le plaisir de programmer. Chacun peut également trouver
de l'aide sur le site www.guru-meditation.net et via la
liste de diffusion d'Amiga Impact dédiée. Le développement est désormais à la portée de tous... à chacun désormais d'en
profiter !
Nom : MorphOS Software Development Kit.
Développeurs : Genesi.
Genre : développement.
Date : 2003.
Configuration minimale : machine sous MorphOS 1.x, PowerPC, 16 Mo de mémoire.
Licence : gratuiciel.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Facilité d'installation.
- Présence de contributions et exemples.
- MorphED.
- Le site MDC.
- Gratuité du paquetage.
- Évolution majeure par rapport au CD Developer sous AmigaOS.
Les points faibles :
- Aucun débogueur.
- Manque de documentation.
- Soutien officiel parfois minimaliste et à clarifier.
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