Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec Thomas Dorn
(Entrevue réalisée par Olaf Koebnik et extraite d'Amiga Arena - avril 2015)


Thomas Dorn est le développeur du logiciel de dessin/retouche XiPaint, l'un des précurseurs en matière de graphismes 24 bits sur Amiga.

- Bonjour Thomas, pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours sur Amiga ?

Quand j'avais 15 ans, j'ai lu qu'il existait un ZX80 à construire soi-même. Je l'ai construit de toutes pièces à l'époque, où la soudure était encore standard.

Quelques années plus tard, j'ai eu un C64. Sur celui-ci, j'ai programmé en BASIC mon premier programme de comptabilité. Quelques années plus tard, j'ai déménagé à Vienne pour étudier. Mon ami s'est procuré un Amiga 1000 et moi un A500.

Quelques mois plus tard, j'ai commencé à travailler chez Commodore en tant qu'indépendant. J'étais responsable des logiciels Amiga qui étaient distribués par BTX. Et bien sûr, pour les salons, je réalisais des brochures, etc. avec Professional Page sur Amiga. Un jour, M. Köhler, un autre développeur, est venu chez Commodore et a présenté sa carte graphique 24 bits. Mais il n'y avait pas de logiciel pour cela. C'est ainsi qu'est né XiPaint.

- Quand vous repensez à cette époque, qu'est-ce qui rendait l'Amiga si spécial pour vous ?

L'Amiga était révolutionnaire, abordable, rapide, flexible. Et il correspondait à l'époque. C'était le passage d'une machine de pirate à une plate-forme professionnelle. Soudain, on avait une console de jeu qui était tout autant un ordinateur de bureau. L'époque était encore euphorique ! Il y avait du nouveau à chaque coin de rue !

- Comment êtes-vous venu à la programmation et comment avez-vous fait votre apprentissage ?

En apprenant par la pratique. C'était le cas avec le C64. Et c'était pareil avec l'Amiga. Quelques magazines Markt Und Technik m'ont aidé. Plus tard, j'ai lu les livres Fortran/C/Pascal/Modula de l'université, et j'ai simplement fait des essais. Pour moi, la programmation a toujours été la partie la plus intéressante - pas le jeu.

- Quand avez-vous commencé à développer sur Amiga et quel a été votre premier programme ?

Mon premier programme de comptabilité date de 1983, et j'ai aussi réalisé de petits programmes qui facilitaient la vie à l'école. En 1989, ce fut le tour de XiPaint. Ce fut aussi mon premier programme commercialisé.

- Quels étaient pour vous les avantages et les inconvénients de l'Amiga(OS) ?

Le multitâche a toujours été pour moi une grande avancée. Faire fonctionner plusieurs fenêtres en même temps avec différentes tâches. Les inconvénients : la résolution médiocre. Et les erreurs de Commodore.

- Au début des années 1990, XiPaint faisait partie des programmes de dessin 24 bits populaires pour l'Amiga. D'où vous est venue l'idée de développer un programme de dessin ?

Il n'y avait personne qui développait un programme pour les cartes graphiques 24 bits. Malheureusement, TVPaint est arrivé sur le marché presque en même temps. C'était également un bon programme, mais très cher. J'ai pris plaisir à développer mon programme à l'époque - et Herbert Beilschmidt et moi avons pu bien évoluer grâce à lui.

XiPaint

- Quel a été le plus grand défi lors du développement de XiPaint ?

L'interface utilisateur. Il n'y avait pas de gestion du 24 bits sur Amiga. Il fallait donc trouver un système de remplacement. C'est Herbert Beilschmidt qui l'a programmé. J'ai indiqué ce dont nous avions besoin, il a indiqué quelles fonctions de base et quels éléments graphiques manquaient. Et j'ai donc programmé et dessiné tout cela.

Bien sûr, il y avait beaucoup d'autres obstacles : redévelopper les routines de remplissage, une nouvelle interpolation Akima. Le concept d'aérographe était également nouveau - et il pourrait encore exister aujourd'hui !

- Quels sont les points forts de XiPaint par rapport aux autres programmes Amiga de son époque ?

La flexibilité. Il était contrôlable par macro ou ARexx. La table des couleurs ou les brosses n'existaient pas sous cette forme à l'époque. Les pilotes pour les cartes graphiques étaient libres. Tous ceux qui le souhaitaient pouvaient les programmer eux-mêmes.

- Quels sont les inconvénients de XiPaint et quelles sont les fonctionnalités que vous auriez souhaité implémenter ?

Il n'a jamais été transféré sur d'autres plates-formes. Il ne manquait pas beaucoup de fonctionnalités. Peut-être une meilleure gestion des couches. Un petit correctif ici et là.

- Comment en est-on arrivé à la distribution commerciale avec Stefan Ossowski (Schatztruhe) à l'époque ?

Schatztruhe n'était pas ma principale source de revenus. Bien au contraire. Schatztruhe est arrivé très tard. Au début, le produit s'appelait VD2001 - d'après la carte graphique de M. Köhler. Puis MacroSystem m'a contacté et m'a demandé d'adapter le produit à la carte graphique Retina. Ce fut la percée.

Nous avons inclus XiPaint à chaque Retina et j'ai reçu - si je me souviens bien - 1 DM par Retina vendue. C'était juste et bon marché. XiPaint s'est ainsi vendu à des dizaines de milliers d'exemplaires.

BSC a eu l'idée d'intégrer un mode Amiga (HAM6, HAM8 et 256 couleurs) et le produit changea de nom en TruePaint. Mais ce fut plutôt un bide. MacroSystem s'est ensuite réorienté de l'Amiga vers le Casablanca, et c'est à ce moment-là que M. Ossowski a acquis XiPaint.

- Avez-vous été satisfait du succès commercial de XiPaint ?

Oui, tout à fait. Surtout qu'il était disponible dans plus de 20 langues, y compris le japonais. C'était amusant d'intégrer les kanjis.

- Savez-vous approximativement combien d'exemplaires ont été vendus à l'époque ?

Pff - 20 000 ? Ou plus ?

- À combien évaluez-vous les pertes dues aux copies pirates de l'époque ?

Presque rien. Ça m'était égal. Je ne pense pas qu'un produit, s'il est correctement commercialisé, ait un surplus de copies pirates. Je n'ai délibérément pas intégré de protection contre la copie.

- XiPaint 4.1 a été annoncé à l'époque, mais n'est jamais sorti, quelles en étaient les raisons ?

Il n'y avait plus de marché Amiga ! Et les programmes 24 bits ne se vendaient pratiquement pas.

- Quand avez-vous pensé pour la première fois à arrêter le développement de XiPaint et la programmation sur Amiga ? Et quelles en étaient les raisons ?

Tout simplement : pas de marché. MacroSystem s'occupait encore d'Akaba, la version de Casablanca. J'étais alors chez Siemens et je programmais un poste d'aiguillage pour les chemins de fer sur Amiga.

- Possédez-vous encore un Amiga, si oui, quel modèle ou quel modèle avez-vous possédé ?

Oh, j'ai presque tous les modèles dans mon musée. Les DraCo ont été mes modèles les plus durables, sur lesquels j'ai développé énormément de choses.

- Qu'est-ce qui aurait dû se passer, à votre avis, pour que l'Amiga ait encore une chance, à côté du PC, après la fin de Commodore en 1994 ?

Commodore aurait dû céder des licences des puces graphiques. Soutenir la voie Unix au lieu du PC. Et il n'aurait pas dû être un adversaire d'Atari, mais un client de logiciels.

- Est-ce que vous suivez encore aujourd'hui les événements autour de l'Amiga ?

Autant que j'en ai le temps - un peu. Malheureusement, le temps est la chose la plus chère et, à l'époque, j'avais plus de temps pour tout.

- Avez-vous encore quelque chose à voir avec l'Amiga aujourd'hui ?

Les postes d'aiguillage fonctionnent encore avec l'Amiga. Mais sinon, tout est plutôt retourné au musée !

- Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je remercie tous les lecteurs - et j'espère que l'un ou l'autre d'entre eux jettera un coup d'oeil sur le matériel et les logiciels de l'époque. Un système d'exploitation multitâche, des graphismes dignes d'un système moderne, le concept de bibliothèque, les systèmes de vidéo - et tout cela sur un petit ordinateur de quelques centaines de kilo-octets ! De nombreux fabricants de logiciels pourraient en prendre de la graine !


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