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Note : traduction par Mickaël Pernot. Quoi ? IPISA est un rendez-vous annuel pour les développeurs Amiga. En italien, IPISA signifie "Incontro dei Programmatori Italiani per lo Sviluppo su Amiga", ce qui, en français, se traduit par "Rencontre entre les développeurs italiens à propos du développement sur Amiga". Où ? IPISA 1995 s'est tenue à Milan, une grande ville au nord de l'Italie ayant près de 5 millions d'habitants. Quand ? Cette année, IPISA s'est déroulée le matin et l'après-midi du samedi 18 novembre. Qui ? Un groupe de programmeurs Amiga italiens passionnés a organisé IPISA. Nombre d'entre eux sont des étudiants de l'Université de Milan. Ils ont travaillé dur sur leur temps libre des mois en amont pour organiser cet événement. Environ 400 visiteurs (développeurs Amiga et passionnés) se sont rendus à cet événement cette année. Certains d'entre eux ont même dû voyager pendant toute la nuit depuis le sud de l'Italie pour arriver à temps le matin. Angela Schmidt était aussi venue d'Allemagne pour parler de l'histoire et de la dernière version de Metting Pearls, tandis que Haage & Partner était venu présenter l'environnement de développement Storm C/C++. Oh, quant à moi (Manuel Lemos), j'arrivais du Portugal pour présenter Objection, un système portable de gestion de développement Orienté Objet. Comment ? En tant que non-italophone, tout le monde m'a gentiment traité comme un invité. Je suis arrivé dans la matinée du jour précédent. J'adresse des remerciements tout particuliers à Fabrizio et sa mère (j'espère que je n'ai pas écorché son nom) qui avaient proposé de me récupérer à l'aéroport de Milan-Linate. Je suis resté tout l'après-midi chez Paolo Silvera où j'ai rencontré Wouter van Oortmerssen, développeur néerlandais en langage E bien connu. C'est avec grand plaisir que j'ai appris qu'un développeur logiciel qualifié tel que Wouter serait susceptible de rejoindre l'équipe d'ingénierie d'Amiga Technologies. D'après Wouter, la prochaine version d'AmigaOS apportera un système coopératif de protection mémoire et de fichiers binaires exécutables encapsulés dans un format indépendant du processeur, comme cela est déjà le cas sur TAOS (True Access Operating System). Le soir, j'ai rencontré l'ensemble des organisateurs d'IPISA pour dîner. Ce dîner se tenait dans une "pizzeria" ayant reçu une récompense internationale. Je peux vous confirmer que ce que j'avais entendu dire sur le fait que l'Italie est le pire endroit pour manger une pizza ne peut être qu'une blague. Les pizzas que j'ai mangées étaient très goûteuses. Elles étaient fines mais tellement grandes qu'on pouvait faire un repas entier avec une seule d'entre elles. Quoi qu'il en soit, je crois que je serais rapidement malade si je devais manger tous les jours des pizzas comme j'ai dû le faire pendant les jours qu'ont duré mon séjour à Milan. Désormais, retournons à l'IPISA. La journée a été très longue pour tous les participants. Bien qu'IPISA ne commençait qu'à partir de 10 heures du matin, de nombreuses personnes, la plupart faisant partie de l'organisation, sont arrivées plus tôt afin de s'assurer que tout serait prêt dans les temps. La salle dédiée aux conférences était assez grande et m'a semblé presque complète quand les conférences ont débuté. Sergio Ruocco a accueilli toutes les personnes présentes. Une courte mais fluide animation en lancer de rayons du logo IPISA était projetée sur un large écran d'environ 4x3 mètres. Comme la plupart des personnes qui devaient présenter leur travail, j'ai dû arriver plus tôt pour installer le matériel que j'avais apporté. Malheureusement, ayant été très pris les semaines précédentes, je n'ai pu préparer une meilleure présentation comme je l'aurais souhaité. J'ai amené mon disque dur à la conférence, que j'ai installé dans un autre Amiga 4000 fourni par les organisateurs afin d'y installer quelques outils de dernières minutes. Cela m'a pris un certain temps et je n'ai de ce fait pas pu accorder toute mon attention aux présentations du matin. Je ne vais pas vous décrire en détails toutes les présentations car il y en a eu beaucoup trop et que je n'ai pas été attentif durant celles-ci, du fait que je ne comprenais pas assez bien l'italien, même si ma langue natale (le portugais) est assez similaire à l'italien. Vous trouverez ci-dessous un résumé des présentations par ordre chronologique. J'espère n'en avoir oublié aucune.
Le Dr Peter Kittel était le conférencier le plus attendu de l'après-midi. Il a scindé son discours en trois parties : ce qu'Amiga Technology a déjà fait jusque-là, ce qu'ils font actuellement et ce qu'ils prévoient pour l'avenir de l'Amiga. La réintroduction de l'Amiga sur le marché était ce dont il était question à propos de ce qu'Amiga Technology a d'ores et déjà fait. Il n'est par conséquent pas nécessaire d'en reparler à nouveau. Désormais, Amiga Technology travaille sur le redémarrage de l'ADSP (Amiga Developer Support Program) qui est prévu pour le 1er décembre 1995 (un peu en retard au moment où ces lignes sont écrites). Les développeurs commerciaux payeront plus (300 dollars) que les développeurs non-commerciaux (100 dollars) comme c'était déjà le cas auparavant. Les développeurs commerciaux auront accès à un soutien téléphonique. Je me demande ce que cela peut bien signifier puisque tout développeur sérieux utilise désormais Internet pour communiquer. Désormais, l'accès à ce programme sera restreint aux vrais développeurs Amiga. Les développeurs non-commerciaux devront présenter au moins un programme du domaine public Amiga et les développeurs commerciaux devront présenter au moins une application commerciale. Amiga Technology prévoit quelques petites améliorations et correctifs pour AmigaOS et les modèles Amiga actuellement en vente au début de l'année 1996. Il n'y aura plus, comme ce fut le cas par le passé, de versions bêta du système d'exploitation qui circuleront. Cela sera fait dans le but de prévenir le piratage du système sur les BBS. Le Dr Kittel a mentionné les versions bêta de Windows 95 en plaisantant. Amiga Technology va mettre en vente tout prochainement un lecteur de CD 4x PCMCIA dénommé Q-Drive. Ils vont aussi sortir un paquetage Amiga dédié à la navigation sur Internet. Toutefois, aucune mention n'a été faite sur le navigateur Internet qui sera fourni dans ce paquetage. Amiga Technology est en discussion avec de nombreuses sociétés afin de conclure des alliances stratégiques et pour faire venir de nouveaux et revenir d'anciens développeurs Amiga afin que ceux-ci fournissent des versions Amiga de leurs produits. Motorola a été mentionné pour le futur Amiga basé sur un processeur PowerPC. Dans un futur un peu plus lointain, Amiga Technology travaillera sur une version d'AmigaOS indépendante du matériel. Les Amiga PowerPC d'entrée de gamme et haut de gamme seront les premiers à faire fonctionner cette nouvelle version d'AmigaOS. Les Power Amiga haut de gamme seront très proches de la norme CHRP. Les Power Amiga posséderont un jeu de puces propriétaires. Il ne s'agira pas du AAA, mais il s'agira de quelque chose qui aura une bonne partie de ses spécifications. Ce jeu de puces permettra d'avoir de la vidéo 24 bits et du son 16 bits. Les Power Amiga auront sans aucun doute des ports PCI. Ensuite, le Dr Kittel a essayé de répondre à quasiment toutes les questions qui lui ont été posées par le public. Il s'est excusé pour ce qu'il ne pouvait pas dire. La plupart des questions portaient sur les sujets décrits ci-dessus. Le Dr Kittel n'a pas pu répondre à une question en particulier qui a attiré mon attention. Il s'agissait de la différence de prix des ordinateurs Amiga d'un pays à l'autre. Il a répondu que les Amiga sont vendus à chaque distributeur au même prix. La réponse est simpliste et cela me fait peur de penser qu'Amiga Technology ignore, ou prétend ignorer, les véritables raisons de cette différence. La raison est que dans de nombreux pays il n'y a qu'un seul distributeur qui achète l'ensemble des Amiga arrivant dans son pays. Cette société revend ensuite les Amiga à des distributeurs locaux, mais après y avoir ajouté sa propre "taxe" au tarif de revente. C'est pour cela que l'Amiga semble si onéreux dans de nombreux pays. C'est une honte si Amiga Technology continue à fermer les yeux sur cette situation car cela a un sérieux impact négatif sur les chances qu'a l'Amiga d'être plus populaire à l'avenir. A la fin, le Dr Kittel a encouragé les développeurs à écrire des logiciels respectueux du système d'exploitation. Il a également encouragé chaque utilisateur d'Amiga à partager la bonne nouvelle que l'Amiga est de retour pour le futur. Le Dr Kittel a été très applaudi avant et après la session des questions/réponses. Quasiment tout le monde était debout pour l'applaudir. Les plus En quelques mots, IPISA 1995 était incroyablement bien organisée. Le nombre de participants était très important (environ 400). Les moins Les arrivées tardives de quelques participants, comme le Dr Peter Kittel, ont forcé les organisateurs à modifier le planning et la durée des autres présentations. Cela a été quelque peu frustrant pour quelques conférenciers, dont moi, puisque nous n'avons pas pu parler de l'ensemble de notre travail comme nous l'aurions souhaité du fait de présentations réduites. En compensation, la présentation du Dr Kittel était, à mon avis, la plus intéressante. Quoi qu'il en soit, je comprendrais que l'organisation décide de répartir la prochaine IPISA sur plusieurs jours si le nombre de conférenciers augmente, comme cela a été le cas cette année. Le temps de la mi-novembre à Milan est déjà trop frisquet. Cela pourrait être une bonne idée d'organiser IPISA sur une période plus en amont dans l'année, quand le temps est plus chaud. Un mois plus tôt serait sans doute bien meilleur niveau température pour encourager les développeurs non italiens à venir à IPISA, et cela leur laisserait l'opportunité de visiter le magnifique Milan historique. La plupart des conférences étaient en italien. Cela semble logique puisque, après tout, il s'agit d'une rencontre de développeurs italiens qui se tient en Italie. Il serait tout de même appréciable d'avoir une version anglaise des documents relatifs aux conférences, ceux-ci pourraient être mis à disposition de la communauté Amiga via le site Internet d'IPISA. Je suis persuadé que cela encouragerait davantage de développeurs non italiens à venir à une prochaine IPISA. Conclusions IPISA est une autre preuve que l'Amiga est de retour pour le futur. S'il y a bien un événement international à ne pas manquer pour les développeurs Amiga, c'est IPISA. Même le Dr Kittel a reconnu qu'il n'y avait pas en Allemagne d'événement d'une telle qualité. Si vous êtes un développeur Amiga sérieux, ne manquez pas IPISA 1996. Félicitations à l'ensemble de l'équipe qui a organisé IPISA.
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