Obligement - L'Amiga au maximum

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Test d'Infinity Music Player 3.360
(Article écrit par Mickaël Pernot et extrait de Boing - mai 2022)


Infinity Module Player : vers l'infini et au-delà !

Qui aurait pu penser que le petit IMP, Infinity Module Player, dont la première version est sortie en mai 2000, allait devenir aussi grand et quasi incontournable ? Pas moi en tout cas... Mais je m'y suis quand même intéressé dès le départ parce que son développeur, Pawel "Juen" Nowak des groupes Appendix/Nah-Kolor/Project R3D, avait annoncé qu'il voulait faire un logiciel compatible tout Amiga, d'AmigaOS 1.3 à MorphOS ! Je ne pouvais, de ce fait, que l'installer sur mon iMac G5, mais aussi ma CD32 Wifïsée (et si mon A1000 était en réseau, il en aurait été de même mais ce n'est pas le cas, pas encore ? ^^).

Avant d'entrer dans le vif du sujet, sachez que cet article a été écrit en écoutant en continu des modules joués par IMP, telle est la voix (des modules ^^).

Des débuts... étonnants !

Comme dit plus haut, la première version est sortie début mai 2020, en plein confinement. De prime abord, ce logiciel n'a alors aucune raison de m'intéresser, ce n'est qu'un logiciel de plus qui permet d'écouter des modules depuis une base de données sur Internet, ici hébergée chez son développeur. Et en plus, c'est un logiciel en ligne de commande, loin d'être sexy. Mais, car il y a un "mais", comme il doit être compatible avec à peu près tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Amiga, je le teste. Toutefois, je déchante assez vite quand je le teste sous MorphOS car... il plante mon Shell après avoir téléchargé un fichier. Argh...

Mais sur Amiga Classic, IMP fonctionne alors très bien, dispose déjà d'une base de plus de 10 000 modules et affiche dans sa fenêtre Shell les informations du module en cours de lecture ainsi qu'une pseudo interface de lecture. Le logiciel n'est cependant pas encore vraiment contrôlable, et le peu de contrôle existant se fait au clavier : F9 pour la chanson suivante et F10 pour quitter. Enfin, déjà à ce moment-là, IMP possède une gestion des utilisateurs enregistrés et affiche ceux qui sont en train de l'utiliser.

Gestion des utilisateurs enregistrés ? Qu'est-ce donc et quel en est l'intérêt ? Dès le départ, Pawel a prévu la possibilité de s'enregistrer à son logiciel. L'enregistrement est gratuit et vous permet d'avoir un code utilisateur qui permet à IMP de savoir qui vous êtes et qui vous donne alors accès à la pleine vitesse pour le téléchargement des modules. Il est bien sûr possible de passer par la case PayPal pour une petite gratification, qui sert notamment à payer l'hébergement. Je m'enregistre donc en espérant qu'une prochaine version fonctionnera correctement sous MorphOS et, je ne vais pas faire durer le suspens, mon attente ne sera pas longue.

Un développement constant et un dév' à l'écoute

Les premières versions se succèdent très vite, il faut quatre jours pour passer de la 0.1 à la 0.30 et un jour de plus pour passer à la 0.31 qui ajoute une fenêtre de discussion (chat) façon IRC. Trois jours plus tard sort la version 0.42 entièrement réécrite en assembleur ! Et, comble du bonheur, le logiciel vérifie l'existence d'une version plus récente à son lancement et, si c'est le cas, la télécharge pour vous et quitte. Vous n'avez alors plus qu'à relancer IMP pour être à jour !

IMP
IMP 0.30

IMP
IMP 0.31

Au fil des versions, on arrive à une interface qui se lance sur son propre écran, avec ses boutons, son VU-mètre, etc., tout en ajoutant la possibilité de rebasculer sur l'écran du Workbench si le besoin s'en fait sentir (ou si vous utilisez un écran RTG). Et ce n'est pas tout puisque des fonctionnalités sont ajoutées constamment : Juen ajoute un affichage dédié à la liste des utilisateurs en ligne, un serveur de stockage (!) qui vous permet de télécharger des démos et autres programmes partagiciels, puis qui vous permet de lancer directement ces démos et logiciels depuis IMP !

Fin mai 2020, le logiciel devient respectueux du système avec sa version 0.86. Je retente alors ma chance sous MorphOS avec la 0.94 et cela fonctionne ! Parfaitement même ! Quant à la base de modules, elle dépasse alors les 160 000 fichiers, juste hallucinant ! Et Pawel, oui j'aime bien utiliser soit son prénom, soit son pseudonyme pour vous perdre, est à l'écoute des utilisateurs et n'est pas avare en retour non plus. En effet, depuis la sortie de la version 0.1, il a ouvert un fil de discussion sur English Amiga Board qu'il alimente très régulièrement, au moins aussi régulièrement que ses mises à jour.

IMP
IMP 0.99

IMP
IMP 1.18

Inarrêtable, Juen se lance alors dans la version 2 de son logiciel alors que nous sommes mi-juin 2020, soit un mois et demi après la toute première version bêta ! Abandonnant l'idée de l'interface en un bloc de la v1, cette v2 doit notamment apporter un mode multi-fenêtré mais est uniquement disponible de manière indirecte. En effet, il continue de maintenir la v1 tout en avançant sur cette v2, et ce, pendant plusieurs mois, ajoutant alors la gestion des listes de favoris et le téléchargement de ces listes.

En décembre 2020, c'est l'arrivée de nouvelles versions qui ajoutent la lecture des fichiers SID, format audio célèbre sur C64, sous réserve d'utiliser IMP sur un Amiga Classic, mais aussi d'un "stroboscope" plein écran très sympathique. La base, quant à elle, a eu droit à un petit nettoyage pour supprimer les doublons et est revenue à 100 000 modules (quand même !) auxquels il faut désormais ajouter 40 000 fichiers SID, de quoi écouter de la musique jusqu'au bout de la nuit. Et l'arrivée de la lecture des fichiers AHX puis des XM ne viendra que confirmer cette impression d'exhaustivité musicale !

Quand IMP devient plus que IMP

La possibilité de lancer des fichiers exécutables (.exe) depuis IMP avait déjà été un premier pas vers autre chose et la version 1.12 de février 2021 confirma cela. En effet, vous pouvez dorénavant lancer des jeux WHDLoad depuis le stockage, sans avoir ni WHDLoad ni le jeu en question. S'y ajoute la gestion des sauvegardes des jeux lancés via IMP dans le "IMP Cloud" puis la possibilité offerte aux utilisateurs enregistrés de mettre en ligne dans le "IMP Cloud" leurs propres données. Et ce qui devait arriver arriva... et des critiques se firent entendre sur la légalité du logiciel... ce qui mina très clairement Pawel/Juen qui faillit alors jeter l'éponge.

Mais il semble que Juen soit un homme plein de ressources. Alors qu'on pensait le développement arrêté, il s'est attelé à créer une IMPbox à base de Raspberry Pi (0 ou 3) qui se connecte sur le port parallèle de tout Amiga et qui permet, sans pile TCP/IP et autre carte réseau sur son Amiga, sans même un système installé, de démarrer sur la disquette dédiée et d'utiliser IMP sur n'importe quel Amiga Classic ! Je veux la même pour mon A1000 ! ^^

Et désormais, que fait IMP ?

Il ne fait pas encore le café, mais on n'en est pas loin. La version 2 n'a finalement jamais été rendue publique et IMP est passé directement à la version 3.04 en août 2022. Reprenant tout de zéro, cette version a pris un peu de temps avant de réintégrer l'ensemble des options de la v1 mais elle est désormais plus que mature. IMP est plus que jamais tous variants Amiga puisque son interface fenêtrée, lancée sur l'écran du Workbench/Ambient/Wanderer, s'adapte à l'interface hôte. Et vous pouvez même modifier ses couleurs pour obtenir l'IMP de vos rêves (il n'y a qu'à voir la capture de la version 3.360 sous mon MorphOS pour vous rendre compte de la métamorphose). Vous pouvez désormais choisir les fenêtres que vous souhaitez afficher, ce qui est bien pratique quand on veut afficher le strict minimum.

IMP
IMP 3.360 sur MorphOS

Autre option sympathique, vous pouvez choisir quel type de fichiers écouter : MOD, XM, SID, AHX, DBM, un ou plusieurs parmi tous ces types, en sachant que sous AmigaOS 4 et MorphOS, seuls les modules sont jouables pour le moment. Et une autre option vous permet de choisir ce que vous jouez, soit : toutes les musiques, ou alors uniquement celles que vous avez mis en favori, celles qui ont eu un "like/fav", celles de votre recherche, ou bien celles que vous n'avez encore jamais jouées. Cette dernière possibilité vous permet de faire des découvertes et ça, c'est chouette.

La partie style IRC gère désormais plusieurs canaux et vous pouvez même utiliser un système de traduction en lignes dans la fenêtre de discussion, très pratique quand vous échangez avec des Polonais, par exemple. Il suffit de paramétrer la langue d'entrée et la langue de sortie via les commandes "/set tr_from pl" (pl pour polonais) et "/set tr_to fr" (fr pour français) puis de rentrer "/t texte en polonais" pour que IMP vous le traduise ! Il gère ainsi toutes les langues de Google Translate, vous avez donc moyen de discuter avec le monde entier !

Le logiciel est stable, voire "rock solid", sauf sous MorphOS pour la partie envoi de fichiers dans l'espace personnel. Même si l'envoi fonctionne, le logiciel fige une fois la transmission terminée et vous oblige à redémarrer. Mis à part ça, je n'ai constaté aucun dysfonctionnement malgré de très nombreuses heures d'utilisation.

Dernier ajout "marrant", vous pouvez désormais contrôler IMP depuis l'adresse http://amiga.services (en rentrant votre code utilisateur) et ainsi choisir quelle musique est jouée dans votre IMP, pratique quand vous avez la CD32 qui joue de la musique mais que vous êtes sur l'iMac ^^.

Les versions continuent toujours de se succéder à un rythme régulier, apportant des corrections de bogues mais aussi des petites modifications cosmétiques ou des ajouts mineurs (comme des statistiques, la possibilité de lancer des outils comme SysInfo, l'excellent GoShelld dont il faudra que je vous parle, Roadie ou bien encore DiskMaster et SnoopDOS directement). IMP a désormais un lecteur de fichier texte intégré, ce qui vous permet de lire les fichiers "readme" ou autres résultats des rassemblements démo ! Et dernier petit point intéressant, IMP utilise à présent OpenURL, ce qui vous permet d'ouvrir IBrowse sur la page d'un lien que quelqu'un vous balance dans la fenêtre de discussion, pratique.

Au final, IMPossible n'est pas Juen !

Que dire d'IMP si ce n'est que c'est devenu un incontournable des logiciels sortis ces dernières années sur Amiga, et ce, sur tout Amiga quel que soit son variant, et je pèse mes mots ! C'est même devenu l'un des logiciels que je lance quasi à chaque démarrage de ma machine, que ce soit l'iMac sous MorphOS ou la CD32 Wifïsée. Je l'utilise quasi uniquement pour jouer des musiques et pour échanger avec des amigaïstes via la fenêtre de discussion. Même si j'ai testé les différentes fonctionnalités, celles-ci s'avèrent soit gadgets comme le test de bande passante ou le jeu, soit inutiles pour moi comme le "Stash" aka l'infonuage qui permet de stocker des fichiers si vous êtes un donateur ou d'en récupérer/exécuter. Petite précision tout de même pour ce dernier car depuis quelques versions, on peut exécuter des fichiers C64 directement via IMP qui télécharge et lance l'émulateur MagiC64 (de même pour des fichiers ZX Spectrum via l'émulateur ZX-Live) et je trouve ça très bien. Après, je suis assez fan du stroboscope, renommé "Disco" dans cette v3, surtout qu'on peut en éditer les couleurs/formes.

Bref, c'est un grand OUI pour moi en utilisation "normale". Si ses bonus ne me sont pas utiles, ils ne gênent en rien son utilisation et pourront peut-être s'avérer utiles à d'autres ! Un quasi sans faute pour IMP et Pawel/Juen. IMP pulse ! (désolé, je n'ai pas résisté ^^).

PS : Gros big up à Pawel qui est devenu papa au moment de l'écriture de ce test. Félicitations à lui et plein de bonheur à sa petite famille !

Nom : Infinity Music Player 3.360.
Développeur : Pawel Nowak.
Genre : lecteur audio et plus.
Date : 2022.
Configuration minimale : Amiga RTG, 68000, 1 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04 - ou machine sous MorphOS,AmigaOS 4 ou AROS.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : aminet.net/package/mus/play/imp3.lha

NOTE : 8,5/10.


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