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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Hard Nova
(Article écrit par Jacques Harbonn et Jean-Loup Jovanovic et extrait de Tilt - février 1992)
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Hard Nova est un space opera servi par un scénario riche de rebondissements compensant une réalisation moyenne.
Déjà disponible sur PC, il s'agit ici du test des versions Atari ST et Amiga. Ce jeu a été réalisé
par l'équipe de Spaceport Malibu et publié par Electronic Arts.
Le scénario
Les jeux sur micro se déroulent généralement dans un univers médiéval fantastique, le space opera étant
nettement moins bien représenté en nombre de titres comme en qualité. Hard Nova va sans aucun doute
changer cela. Dans cette histoire, vous incarnez un mercenaire dont le vaisseau a été détruit,
emportant avec lui la majeure partie de votre équipage. Vous et votre bremar êtes les seuls survivants,
ce qui ne manque pas d'éveiller les soupçons de votre employeur sur vos qualités de chef. Il vous a néanmoins
fourni un autre vaisseau, et vous devez réunir un nouvel équipage.
Quatre races se partagent la galaxie : les humains (dont vous êtes) ; les bremars, seuls à pouvoir utiliser
les portes spatiales qui vous permettent de changer de système solaire les darkators, rudes combattants
ressemblant à des raies mania et utilisant leurs pouvoirs sur la gravité pour voler ; les lantas, race créée à
la suite d'erreur génétique, philosophes invétérés qui passent leur temps à se battre entre eux pour des
raisons métaphysiques.
La planète Holbrok et ses voisines
Vous commencez le jeu sur la planète Holbrok. Une femme accepte de se joindre à vous, et vous partez dans
l'espace. Votre "patron", Kendall, vous demande de vous rendre à son quartier général, pour vous donner votre
première mission : il s'agit de "nettoyer" un vaisseau marchand capturé par des soldats d'Ariel, une
planète voisine. Cette mission rapidement expédiée (grâce, entre autres, à de nombreuses sauvegardes...),
vous prenez des vacances bien méritées, à piller, à voler et à faire de la contrebande, le train-train habituel...
C'est alors que Tikm, la planète voisine d'Ariel, vous offre une fortune pour la débarrasser du dictateur de
cette dernière... Les scénarios s'entrecroisent, s'enchevêtrent de telle manière que vous ne savez rapidement
plus où donner de la tête. Un ordinateur fou menace de prendre le contrôle de la galaxie, de petits hommes bleus
commencent à envahir les planètes périphériques... De nombreuses rencontres vous apporteront des informations,
de l'aide ou un nouveau membre d'équipage ne vous privez pas du plaisir de la conversation, même si cela ne
vous sert pas, les phrases que le jeu vous propose (choix entre une et trois réponses) sont des trésors
d'humour (en anglais !).
Il est important de tout noter, car les informations que vous recueillez peuvent servir plusieurs fois.
En cours de route, vous trouvez des armes et du matériel, ainsi que de nombreuses boutiques où faire vos
emplettes : un magmacanon et deux radgrenades ! L'univers où vous évoluez est d'une richesse peu commune,
et la liberté totale : vous allez où vous voulez, remplissez vos missions dans l'ordre que vous choisissez,
vous pouvez agir comme un "bon" ou comme un "méchant" (alternativement ou simultanément)...
Vos personnages disposent de caractéristiques (agilité, discrétion, connaissance des armes, pilotage de vaisseaux...)
qui peuvent être augmentées à chaque niveau. Cela influera sur vos chances de toucher, sur vos capacités à
programmer le vaisseau ou à identifier une cible. L'expérience se gagne principalement, et c'est le seul
reproche que je ferais à ce jeu, lors des combats à pied. Seuls trois personnages peuvent descendre au sol,
ceux qui restent à bord ne montent donc que rarement de niveau...
Le jeu dispose de trois types de représentation et "demi". Au sol, vous êtes représenté en vue de dessus.
En surface, à bord de votre navette de débarquement, vous vous déplacez dans une 3D isométrique du plus
bel effet. 3D isométique aussi dans la vue "spatiale". Enfin, le "demi" correspond à l'exploration à l'aide
d'un droïde, qui a la capacité de visiter un niveau sur un "plan électronique" et de tuer sans risque tous
les ennemis qui s'y trouvent.
Le bilan
La réalisation est correcte, sans plus. Les graphismes des personnages (les visages surtout) et la 3D isométrique
sont agréables, et la gestion tout souris est tout à fait ergonomique. La version Amiga est strictement identique à
la version Atari ST et ne fait ni appel aux 32 couleurs ni à un quelconque accompagnement sonore. En revanche, les
déplacements sont mal gérés. Il faut en effet cliquer à chaque pas, ce qui devient vite agaçant. Côté son, la musique
de présentation est agréable mais le jeu lui-même se déroule dans un silence religieux !
Ce jeu de rôle qui ne paie pas de mine est une petite merveille de space opera, et sauver le soleil
des petits hommes bleus ou détruire l'ordinateur fou vous demandera de nombreuses heures de recherches
et d'exploration. J'adore.
Nom : Hard Nova.
Développeurs : Spaceport Malibu.
Éditeur : Electronic Arts.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
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