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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Ghosts N Goblins
(Article écrit par Kékidi et extrait d'EmuNova - janvier 2007)
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Histoire
Tout commence par un dîner champêtre entre deux amoureux : le célèbre Arthur et sa dulcinée Guenièvre. Entre deux
bouchées de sanglier cuit à la broche et des baisers dans le cou, le roi glisse quelques tendres paroles à sa
promise et ne prête guère attention au danger qui rôde. Alors le drame arriva, par l'apparition d'une affreuse gargouille
qui enleva la fiancée du chevalier. Ce dernier, ne pouvant rester de glace, enfila son armure et partit aussitôt
délivrer celle qu'il aime tant.
Un guerrier redoutable
A peine a-t-il revêtu son armure, que des morts-vivants s'excavent de leur tombe et l'assaillent. Franchement, quelle
idée de pique-niquer dans un cimetière ! Notre Arthur a du répondant et renvoie, avec ses armes très spéciales, les
zombies d'où ils viennent.
Ghosts'n Goblins se présente, malgré son univers médiéval, comme un jeu de tir. Notre
chevalier élimine ses adversaires en lançant toutes sortes de projectiles tranchants. Il débute avec une lance
(dans le style de celles utilisées par les cavaliers du Moyen-Age) qu'il jette horizontalement et qui traverse tout
l'écran. Arthur en dispose en quantité infinie comme toutes les autres armes que l'on pourra trouver, c'est-à-dire des
torches enflammées, des dagues, des haches, etc. Globalement, ces lames ou ces bâtons possèdent, grosso modo,
les mêmes propriétés. On note une cadence de tir identique et une force de frappe semblable. A vrai dire, seul le bouclier
apporte un avantage par rapport aux autres objets. En effet, il bloque les attaques des adversaires qui surgissent en
nombre. Les hordes de monstres ne nous laissent pas une seconde de répit. Notre héros doit tirer rapidement de tous côtés
et prendre garde à faire mouche le plus souvent possible, à cause d'une faible cadence de tir qui n'autorise pas l'erreur.
Aussi rapide qu'un escargot
Ghosts'n Goblins, à l'instar de beaucoup de jeux d'action/combat, mélange les styles "tir" et aussi "plates-formes". Afin d'éviter
la monotonie, quelques obstacles sont placés de-ci de-là. Sur le chemin, Arthur escaladera des échelles, franchira des
précipices et empruntera des ascenseurs. Par moments, il pourra choisir entre deux chemins qui se rejoindront au final,
cependant leur présence nous enferme moins dans la linéarité du jeu.
L'aspect "plates-formes", aussi basique soit-il,
donne quelques sueurs froides, car notre chevalier porte une lourde armure qui le handicape. Ses mouvements manquent donc
cruellement de souplesse et de rapidité. Ainsi Arthur avance lentement, même très lentement (surtout en comparant les
déplacements à la version arcade), et éprouve quelques difficultés à se retourner. Lorsque, pris de panique, le roi doit
faire volte face pour abattre un démon par l'arrière, il arrive que par empressement, notre guerrier royal lance l'arme
avant de se retourner, donc du mauvais côté. Immédiatement s'ensuit une touche fatale (des plus injustes) avec le monstre.
Arrgh ! Sur arcade, la maniabilité rustre énervait par moment, mais sur Amiga, la situation est encore pire. On pourrait
penser qu'Arthur a grossi de 30 kilos !
De plus, les spécificités des manettes de la machine noircissent encore le tableau. Puisque les manettes n'ont qu'un
seul bouton, celui-ci est réservé aux jets d'armes, alors pour sauter, ne reste plus que la direction "haut". Or celle-ci
est également utilisée pour gravir les échelles, donc impossible de sauter aux pieds de ces dernières, par contre
les sauts non désirés à leur sommet surviennent quelques fois. Évidemment, en haut d'une échelle se terre une créature
démoniaque qui n'attend qu'une erreur de votre part.
Un guerrier sans peur
Passé outre la jouabilité médiocre, nous apprécions de revoir la version arcade reportée avec grande fidélité vers
les micros de chez Commodore. Les graphismes sont, à s'y méprendre, quasiment identiques, néanmoins un ton en dessous
de la borne. D'un côté nous sommes ravis de retrouver le visuel de l'arcade, mais d'un autre côté nous avons un
pincement au coeur en songeant aux capacités de l'Amiga. Nous aurions aimé des décors plus colorés et détaillés.
Le perpétuel fond noir du premier niveau nous plonge dans l'ambiance lugubre du jeu, certes, cependant un arrière-plan
plus fourni avec une parallaxe, nous aurait fait encore plus plaisir. Ensuite, il est regrettable que les graphismes
se dégradent, comme sur arcade, pour devenir carrément laids à l'approche de la fin.
Pourtant le pire est à venir.
Ghosts'n Goblins ne semble pas accaparer toutes les ressources de l'ordinateur, néanmoins le défilement subit des
saccades, notamment lors de chutes verticales. Vraiment incompréhensible !
Le jeu ne possède pas que des défauts, d'abord l'ambiance médiévale de la borne est retranscrite avec succès. Le bestiaire
issu des contes et légendes du Moyen Age cherche toujours à réduire Arthur en squelette. Appuyé par une musique basique
mais efficace, nous plongeons encore plus profondément dans l'univers d'outre-tombe du jeu. Les bruitages, quant à eux
n'apportent pas grand-chose au produit. Dommage. Ensuite, la lenteur du jeu a pour conséquence intrinsèque de diminuer
la difficulté qui était autrefois horrible. Ainsi, Ghosts'n Goblins devient beaucoup plus abordable et autrement moins
énervant que sur arcade. Cela n'est vraiment pas du luxe et est très bienvenu !
Nom : Ghosts N Goblins.
Éditeur : Capcom.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 6/10.
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