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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Exile
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - mai 1991)
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L'avenir de l'univers est entre vos mains de cosmonaute fatigué. Audiogenic fait résonner une mission
dans les haut-parleurs de votre vaisseau.
Le message que je viens de recevoir semble définitivement anéantir mes projets. Encore étourdi par un
sommeil de deux semaines, qui devait en durer trois et m'amener sur Terre, j'ai été réveillé par l'ordinateur
de bord. Message de détresse. Il va falloir encore jouer les héros, normalement je garde ça pour mes
enfants, quand je reviens de mission, que je m'invente des aventures extravagantes au milieu de milliers
d'aliens tueurs. Ça leur donne une bonne image du père, et c'est la tradition, papa raconte-moi une histoire.
Seulement, là, les histoires de héros, je vais devoir les vivre, et pas les raconter. C'est plus dur.
Le commandant Sprake vient de terminer son S.O.S., par visiophone interposé. Vu le cri déchirant et
terrifiant qu'il vient de pousser, il n'aura pas l'occasion de les revoir, ses mômes à lui. Dommage, des
histoires de héros il peut en raconter, se mettre dedans, sans mentir. Lui et ses hommes étaient en
mission sur Phoebus, une planète nouvellement intégrée au fichier des spacio-cartes. Découverte par hasard.
Il aurait mieux fait de se taire, le hasard. Phoebus était en phase de colonisation, au départ tout devait
être simple : peu de vie sur cette planète, pas grand-chose de dangereux, quelques plantes carnivores,
rien de bien terrible, mais économiquement intéressante, beaucoup de minerai. Le sort en a voulu autrement.
Triax est répertorié sur le fichier des criminels depuis bien longtemps, et s'il était classé par ordre
d'ignominie éhontée et non pas par ordre alphabétique, il aurait sûrement bénéficié du chiffre "1" à côté
de son nom. Il aurait été fier. Cette ordure intergalactique a élu domicile sur Phoebus, justement, et là,
au fin fond des grottes de la planète, il a recommencé ses expériences, il a reconstruit ses machines infernales.
Son premier but était de fabriquer des monstres, à ses ordres. Ça, il a réussi. Et son second but consiste
à envahir l'univers de ces créatures. Et ça, si vous n'intervenez pas, il est bien capable d'y arriver.
Votre premier contact avec Phoebus est étrange. L'ambiance de calme tout prêt à se déchirer stagne comme
une odeur flottante, la mort semble être partout, derrière le moindre buisson. Elle vous regarde, en souriant,
et attend, comme ça, de vous sauter dessus, n'importe quand.
Le personnage se trouve à l'extérieur, propulseur sur le dos.
Le premier contact avec une forme de vie est matérialisé par une sorte d'oiseau, n'ayant rien de commun avec
ceux qu'on rencontre sur Terre. Pas dangereux, cet oiseau, mais chiant et collant. Ça use les nerfs.
Après avoir exploré votre vaisseau, pour récupérer tout le matériel possible, et être passé rapidement sur une
partie de la surface de la planète, vous décidez de vous engouffrer dans ce qui ressemble fort à une entrée
de souterrain.
C'est là que le danger montre son ignoble face. Ses traits sont composés de robots, de lance-missiles à
têtes chercheuses, les installations de Triax, ainsi que de constructions étranges, vieux restes d'une
civilisation disparue depuis si longtemps. Tout est énorme par ici, et le chemin jusqu'au laboratoire de
Triax, jusqu'à sa machine, maman horrible au ventre cracheur de monstres, est semé d'embûches. C'est une
belle histoire de héros.
Quand on lance Exile pour la première fois, le premier choc est l'ambiance installée dès le début,
qui est parfaitement malsaine et inquiétante. Musiques, bruitages, décors simples mais bizarres. C'est
parfait. Ensuite vient l'envie d'avancer et d'explorer cette planète dangereuse, de découvrir ces monstres
et ces installations diaboliques. Pour parfaire le tout, la réalisation technique est très bonne :
défilements multidirectionnels très rapides et très fluides, animation des personnages fluide et amusante,
bruitages superbes, et intérêt du jeu énorme.
Le personnage se dirige à la manette ou au clavier, mais dans les deux cas vous devrez frapper quelques
touches puisqu'il existe de nombreuses fonctions : prendre des objets, les actionner, les lancer,
utiliser des armes, sauvegarder ou charger une partie, se téléporter d'un endroit défini à un autre,
utiliser l'accélérateur que le personnage a dans le dos. Pour progresser, il faut découvrir les astuces,
poser les grenades devant les portes qui ouvriront les passages, actionner les boutons poussoirs qui
vous permettront de continuer, tout cela se découvre au fur et à mesure, avec l'expérience.
Exile est un très bon jeu, au concept assez original, mélange d'exploration et d'aventure mâtinée de
jeu d'arcade à la Asteroid.
Nom : Exile.
Développeurs : Audiogenic.
Éditeur : Audiogenic.
Genre : jeu d'action/aventure.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 250 FF.
NOTE : 8/10.
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