|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Ce mois-ci, place aux petits boîtiers en plastique sans clavier ni souris, que l'on dénomme communément consoles de jeux. Je vais plus précisément m'intéresser à l'un des deux grands protagonistes des années 1980 que fut la Master System. L'autre géant étant Nintendo avec sa Nintendo Entertainment System (NES). A cette époque, les deux monstres Japonais Nintendo et Sega se partageaient, en effet, à eux deux, le marché de la console de jeux, bien avant que Sony ne mette un terme à la suprématie des deux géants en inondant la planète de PSX. Comme d'habitude, la machine ayant servi aux tests est un A4000/040 à 25 MHz avec une CyberVision64/3D. Une véritable Master System toute flamboyante m'a aussi assisté dans les tests. La Master System La principale particularité de la Sega Master System réside dans sa similitude avec la NES. Les deux consoles étaient en effet très proches, tant au niveau du matériel (même son, modes graphiques similaires, sprites matériel, etc.), que vues de l'extérieur (petites manettes carrées avec croix directionnelle, pistolet électronique en option). Seul l'aspect futuriste du boîtier tranchait franchement avec celui de la NES,. Le processeur, tout à fait comparable dans ses performances avec le 6502 de la console de Nintendo, était ici un Z80A de Zilog, en grande concurrence avec Motorola à l'époque. Contrairement à ce qui se passait sur micro-ordinateurs, où la tradition voulait que les adaptations soient systématiquement baclées, chez Sega, on rigolait moins. La qualité des conversions était parfois surprenante (parfois meilleures que sur Amiga/Atari malgré les performances ridicules de la console en comparaison). Parmi les meilleurs titres, je citerai ici les fameux "Wonder Boy in Monster Land", "New Zealand Story", "R-Type", ainsi que mon préféré : "Bubble Bobble", bien plus fidèle à l'original que toutes les autres adaptations. Aucun doute possible, c'est bien la Master System qui a fait la gloire de Sega auprès du tout-public, bien plus que la Mega Drive ou la Saturn, qui n'ont pas su assurer la relève. La Game Gear Quelques années après la Master System, alors que Nintendo renouait avec ses origines en proposant une console portable (la Game Boy), Sega allait redonner un deuxième souffle à la Master System : une fois miniaturisée, et après adjonction d'un petit écran LCD couleur, elle allait renaître sous le nom de Game Gear, prête à en découdre avec la Game Boy, avec tout de même un avantage certain sur sa concurrente : la couleur. Les émulateurs Que les nostalgiques de la Sega se réjouissent, on trouve aujourd'hui deux émulateurs Master System / Game Gear sur Amiga, que voici : MasterGear et AmiMasterGear. MasterGear Commençons par le moins intéressant des deux. L'auteur de celui-ci n'est autre que Marat Fayzullin (je n'ai pas finis de vous rabattre les oreilles avec le nom de ce programmeur fou), qui a développé Master Gear pour Unix, tout en en distribuant librement le code source. Il n'en fallait pas plus pour qu'un programmeur en fasse la conversion sur notre machine (Mark Van Hal, également auteur de DarNESs). Malheureusement, la qualité n'est pas au rendez-vous, et MasterGear Amiga rame (test de diction : répétez la fin de la phrase cinquante fois). Ça rame même très sévèrement. En fait, ça rame tellement que cet émulateur séjournera définitivement aux tréfonds de mon disque dur, en attente qu'on y retrouve un jour quelques os blanchis par le temps. En fait, je ne sais trop quoi dire sur cette conversion (ah, vous l'aviez remarqué ?), si ce n'est que je la trouve bien fade en comparaison de l'autre émulateur Master System. L'auteur du portage sur Amiga a visiblement encore beaucoup de choses à apprendre sur l'Amiga et sur l'optimisation. Récapitulatif : Version testée : 1.0d. Auteur : Marat Fayzullin. Portage Amiga : Mark Van Hal. Licence : gratuiciel. Téléchargement : www.freelight.com/fms/MG/. AmiMasterGear Voici un émulateur à ne rater sous aucun prétexte, que vous soyez nostalgique de la Master System ou pas. Sachez, de plus, que la vitesse originelle est atteinte avec une configuration tout à fait raisonnable, que tous les types de manettes/joypads sont gérés, que le son est émulé tout à fait proprement, et que 95% des jeux fonctionnent parfaitement. En bref, il est absolument impossible de ne pas se jeter sur cet émulateur. Ajoutons à tout cela une interface un peu plus poussée qu'à l'habitude, la gestion de XPK, la possibilité de tricher dans les jeux, l'émulation des sauvegardes, et vous comprendrez mon enthousiasme. Le seul véritable reproche que je puisse faire est que les cartes graphiques ne sont pas gérées, comme à l'accoutumée. Bon, si tout va bien, vous devriez maintenant être en train de télécharger AmiMasterGear, qui est un des meilleurs émulateurs que j'ai eu l'occasion de voir sur Amiga, même s'il ne s'agit pas encore d'une version finale. J'attends pour ma part les futures versions avec une impatience non dissimulée. Récapitulatif : Version testée : 0.51. Auteur : Juan Antonio Gomez. Licence : partagiciel (limité à dix minutes d'utilisation). Configuration minimale : 68020, AGA. Configuration recommandée : 68030/50 MHz, mémoire Fast. Téléchargement : www.arrakis.es/~joanant/.
|